mercredi 5 mars 2014

Le vin est-il l'ami de votre cœur et de vos artères?

Le professeur André Vacheron, cardiologue, Président honoraire de l'Académie nationale de médecine, répond à vos questions.
Le vin est une boisson extraordinaire puisqu'on en trouve mention 4 000 ans avant Jésus-Christ, dans les tombes des pharaons. Hippocrate a été le premier à vanter ses vertus médicinales quatre siècles avant Jésus-Christ, mais il précisait que, «comme l'amour, le vin en excès pouvait avoir des effets tout à fait délétères pour la santé». Cependant, il faut attendre le XXe siècle pour que des travaux scientifiques démontrent que le vin, consommé avec modération, a un effet bénéfique sur la santé.
Le «French paradox»
Dans les années 1980, plusieurs chercheurs montrent par comparaison entre des populations consommatrices ou non de vin qu'il diminue la mortalité cardiovasculaire. Mais c'est un reportage de la chaîne américaine CBS qui, en 1991, déclenche avec l'émergence du «French paradox» un phénomène mondial en faveur du vin au bénéfice de la santé. Ce soir-là, en effet, sur la chaîne télévisée, Serge Renaud, chercheur à l'Inserm de Lyon, explique pourquoi, malgré une alimentation aussi riche en graisses animales, les Français, traditionnels buveurs de vin, ont trois fois moins de récidives d'infarctus.
Ce que confirme une grande étude épidémiologique pilotée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'étude MONICA, montrant clairement une diminution de la mortalité cardiovasculaire chez les buveurs modérés de vin (un à trois verres par jour). Ce qui expliquerait pourquoi la France a le plus faible taux de mortalité artérielle au monde après le Japon et comment une association de cardiologues américains a choisi de se mettre sous le patronage de Serge Renaud, le père du «paradoxe français».
Ne pas confondre vin et alcool
Certes, le vin contient de l'alcool, mais, consommé avec modération, son bénéfice pour la santé l'emporte sur les risques bien connus liés à l'alcoolisme. En effet, comme l'a montré une étude danoise, (...) Lire la suite sur Figaro.fr

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