dimanche 30 mars 2014

Plus de 400 médecins réclament une mission parlementaire sur le vaccin Gardasil

Censé lutter contre le cancer du col de l’utérus, ce vaccin serait à l’origine d’effets secondaires désastreux selon neuf patientes qui ont déposé plainte…
Il y a des sages-femmes, des gynécologues, des pédiatres, des médecins. Et même Irène Frachon, la pneumologue de Brest (Finistère) qui avait lancé l’alerte sur le Médiator. Plus de 400 médecins réclament, à travers une pétition, l’ouverture d’une mission d’information parlementaire pour réévaluer le Gardasil, vaccin contre le cancer du col de l’utérus.

Cher et peu efficace?

En décembre 2013, neuf femmes victimes des effets néfastes présumés du vaccin Gardasil ont déposé plainte contre X pour «atteinte involontaire à l’intégrité physique et tromperie aggravée» au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Toutefois, la plainte ne vise pas nommément le laboratoire Sanofi Pasteur MSD, qui a lancé en 2006 ce vaccin contre le cancer du col de l’utérus.
Outre la polémique, les pétitionnaires critiquent la piètre efficacité et le coût exorbitant du vaccin. «Il n’est efficace qu’à 20 % d’après les études cliniques», critique ainsi Philippe de Chazournes, le médecin à l’origine de la pétition qui rappelle aussi que le Gardasil coûte «123 euros par dose». D’autant que l’administration du vaccin ferait, selon les praticiens, reculer la pratique du frottis qui, elle, s’avère «efficace à 100 %».

Soutenu par François Hollande

Dans les colonnes du Journal du dimanche qui a révélé l’existence de cette pétition, le laboratoire Sanofi Pasteur se défend. Refusant de «se prononcer sur une pétition stigmatisant Gardasil», le groupe pharmaceutique rappelle qu’il «existe un consensus international démontrant sa sécurité et son intérêt dans la prévention du cancer du col».
Un avis a priori partagé au plus haut sommet de l’Etat. Début février, François Hollande, lui-même, avait salué son efficacité lors de la présentation du plan cancer.

http://www.20minutes.fr/sante/1337093-plus-de-400-medecins-reclament-une-mission-parlementaire-sur-le-vaccin-gardasil

samedi 29 mars 2014

Le pancréas bio-artificiel teste sa résistance en Alsace et en Lorraine

La société alsacienne Defymed, qui a mis au point le premier pancréas bio-artificiel, a monté un consortium transrégional avec des entreprises et des laboratoires lorrains. Ceci, pour tester la résistance et l’étanchéité du dispositif destiné à être implanté chez des patients diabétiques.

Le diabète de type 1 touche près de 25 millions de personnes dans le monde, dont 300 000 en France. L’Alsace est une région très touchée par cette maladie métabolique auto-immune, qui se caractérise par la destruction des cellules responsables de la sécrétion d’insuline, une hormone qui régule le taux de sucre dans le sang.
Éviter le rejet
Defymed, une société de biotechnologie alsacienne, a mis au point Mailpan®, le premier pancréas bio-artificiel implantable pour le traitement de patients diabétiques de type 1, insulinodépendants. Ces malades ont pour seul traitement l’administration d’insuline soit par injection quotidienne, soit en continu via une pompe ou par greffe de pancréas ou d’îlots pancréatiques, des groupes de cellules qui synthétisent et sécrètent l’insuline. Cette dernière technique est limitée par le manque de pancréas disponible pour la greffe, mais aussi parce qu’elle implique, pour le patient, un traitement antirejet aux effets secondaires pouvant être néfastes.
« Le gros avantage de notre dispositif Mailpan®* est d’éviter le phénomène de rejet car les cellules productrices d’insuline ne sont pas au contact du système immunitaire du patient » , précise Séverine Sigrist, coordinatrice du projet de pancréas bio-artificiel au Centre européen d’études du diabète (CeeD) à Strasbourg.
Après la mise au point de Mailpan®, il faut maintenant tester sa résistance aux torsions, chocs, étirement et vieillissement, avant de débuter les essais cliniques chez l’homme, afin d’être sûr que le dispositif ne se rompra pas dans l’organisme.
C’est pour mettre au point ces tests et vérifier la solidité du dispositif que le projet Mecabarp a été monté avec la Lorraine (lire ci-contre). « Des laboratoires spécialistes de la résistance des matériaux à Metz et Nancy ont les compétences pour conduire ces essais , reprend Séverine Sigrist. Mais tout est à inventer pour concevoir des essais adaptés notre dispositif qui est un biomatériau. » Elle relève ainsi que le laboratoire Micromecha, à Metz, a un banc d’essai couplé à de la microscopie électronique. « Notre poche, c’est de la nanotechnologie. Pouvoir suivre par imagerie la déformation éventuelle des pores de la paroi de cette poche est essentiel. »
« L’objectif est d’arriver, au bout des trois ans du projet, à avoir un banc d’essai unique et multifonctionnel, mimant aux mieux les sollicitations mécaniques auxquelles sera soumis le Mailpan après son implantation » , indique de son côté Richard Bouaoun, directeur de la recherche et du développement de Defymed, Outre l’innovation que constituerait la mise au point d’un tel banc d’essai, y compris pour d’autres organes bio-artificiels, un tel outil permettrait aussi de fortement diminuer les essais chez l’animal, porc et primates, coûteux économiquement mais aussi éthiquement.
Première implantation chez l’homme fin 2015
« Depuis le scandale des prothèses PIP, la réglementation s’est renforcée, notamment sur les tests de résistance mécanique , souligne encore Séverine Sigrist. Autant anticiper l’apparition de nouvelles normes pour les prothèses médicales de ce type. »
« L’impact du projet Mecabarp, lancé au début de cette année, est important pour les deux régions concernées, l’Alsace et la Lorraine , indique Richard Bouaoun. Il est générateur d’emplois : six postes ont déjà été créés et d’autres devraient suivre. Il augmente aussi la compétitivité des PME concernées, et cela au niveau mondial. Enfin, si tout va bien, la première implantation chez l’homme d’un pancréas bio-artificiel devrait se faire fin 2015… »

http://www.lalsace.fr/bas-rhin/2014/03/29/le-pancreas-bio-artificiel-teste-sa-resistance-en-alsace-et-en-lorraine

vendredi 28 mars 2014

10 jours avec un clou de 2,5 cm dans la cuisse

Cette mésaventure, racontée par La Nouvelle République, résume à elle seule l'encombrement auquel font face les services d'Urgences des hôpitaux français. Le 17 mars, Frédéric Méroth, habitant de Châteauroux, se plante “malencontreusement” un clou dans la cuisse. Logiquement, ce Castelroussin prend immédiatement la direction des Urgences.
“Lorsque j'y suis arrivé, j'ai compris qu'il y aurait quatre heures d'attente, explique-t-il au quotidien régional. N'étant finalement pas sûr qu'il y avait un corps étranger, j'en suis ressorti avec un arrêt de cinq jours”. Mais quelques jours plus tard, les douleurs reviennent et s’accentuent. Frédéric Méroth prend à nouveau la direction des Urgences, où une radiographie confirme la présence d’un clou de 2,5 centimètres, dont la pointe s’est tordue en percutant le fémur.
Mais face à l’encombrement de l’hôpital, l’intervention chirurgicale est repoussée au 11 avril. “On m'a fait comprendre que je n'étais pas prioritaire et que je pouvais donc attendre cette vingtaine de jours”, déplore le Castelroussin. Même réponse au centre hospitalier de Tours, où l’absence de place repousse toute intervention chirurgicale urgente. Finalement, c’est dans une clinique de Châteauroux que Frédéric Méroth trouvera une place. Son opération devrait avoir lieu aujourd’hui, et mettra fin au calvaire du bricoleur malchanceux.
 

mercredi 26 mars 2014

Gaillac. Cas de gale au lycée Victor Hugo : une dizaine de jeunes traités

Le lycée Victor-Hugo fait l'objet d'un suivi de l'agence régionale de santé (ARS) après une recrudescence de cas de gale dans l'établissement. Une dizaine de jeunes ont été traités comme le confirme l'ARS qui indique que 10 personnes atteintes et 13 «sujets contacts» ont subi un traitement.
Tous ces jeunes sont des internes selon Germain Maubert, le proviseur de l'établissement. «Les jeunes se plaisent à se retrouver sur les lits. Dès qu'un cas est déclaré, il est dirigé vers l'infirmerie. Les lits, les couettes sont traitées. Les parents sont prévenus. Ils récupèrent leur enfant qui peut revenir au bout de trois jours après traitement. Nous avons d'ailleurs informé toutes les familles dont les enfants sont en internat de la situation. Il faut éviter le risque de contagion.»
Mais l'internat n'a pas été fermé. Une disposition qui, selon l'ARS, est inutile tout comme la fermeture de l'établissement. Mais hier, des élèves demi-pensionnaires se plaignaient de ne pas avoir été informés. Néanmoins, la direction du lycée comme l'ARS estiment que toutes les mesures ont été prises.
Depuis le début des années 2000, la région connaît une recrudescence de la gale. En 2013, 88 foyers de gale étaient déclarés à l'Agence Régionale de Santé. Une agence qui se veut rassurante : «La gale est une maladie de la peau due à un acarien. Elle est bénigne mais fortement contagieuse. Elle ne guérit pas spontanément. La gale se caractérise par des démangeaisons surtout la nuit. La maladie se transmet par des contacts directs et répétés peau à peau ou par des contacts indirects avec des tissus infectés.»
Germain Maubert reconnaît que c'est une situation très désagréable. On va tout faire pour l'arrêter.»

http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/26/1847971-gaillac-cas-gale-lycee-victor-hugo-dizaine-jeunes-traites.html

lundi 24 mars 2014

Hépatites virales : 25 000 patients sous surveillance pendant 8 ans

Connaître avec précision l'efficacité des traitements contre les hépatites B et C. C'est un des principaux objectifs d'une étude exceptionnelle, de par son ampleur, lancée récemment par l'Agence nationale de Recherche sur le SIDA et les Hépatites virales (ANRS). Les 25 000 patients inclus dans ce travail seront suivis pendant 8 ans.
« Les premiers patients de la cohorte baptisée ANRS HEPATHER ont été inclus en août 2012 », indique l'ANRS. En mars 2014, elle comprenait déjà plus de 9 500 participants. Elle devrait en compter 25 000 au total. Il s'agit de malades souffrant d'une hépatite B ou C, en phase chronique. Ou d'anciens malades. Dans ce cadre, 36 centres hospitaliers participent à ce suivi et une « biothèque » est destinée à recueillir un million de prélèvements.
L'objectif est de « tenter de répondre à court, moyen et à long terme à toutes les questions aujourd'hui sans réponse », explique l'ANRS. Parmi elles, « Quelle est l'efficacité des nouvelles molécules ? Comment sont-elles tolérées ? Quelle est la durée optimale du traitement ? » Ou encore « Quels sont les impacts sur la qualité de vie ? »
Des informations très utiles
« Cette cohorte est une opportunité exceptionnelle de mesurer les vrais bénéfices et les limites des traitements », souligne le Pr Stanislas Pol, de l'Hôpital Cochin (Inserm U1016, Paris), investigateur principal de cette étude. En outre, « les données issues de la cohorte vont permettre de valider les pratiques ou de les adapter », ajoute le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l'ANRS.
Ce travail vise également à fournir des informations essentielles sur les médicaments sur le marché et ceux actuellement à l'essai. Pour l'hépatite C (VHC), « plus de 70 molécules sont en cours de développement. Elles pourraient concerner 230 000 personnes infectées par ce virus en France ».
En dépit de l'existence d'un vaccin préventif contre l'hépatite B (VHB), (...) Lire la suite sur destinationsante.com

dimanche 23 mars 2014

Varices : d’où viennent-elles et comment y remédier

La grossesse est un des moments les plus propices au développement des varices avec une apparition qui est souvent soudaine. Comment cette pathologie surgit-elle et que faire pour la prévenir et la guérir ? Quelle est la cause de leur apparition ?
Très fréquentes durant la grossesse, les varices apparaissent quasiment du jour au lendemain au cours des deux premiers trimestres de grossesse (70 % d'entre elles arrivent avant le sixième mois), s'installant un peu n'importe où sur les jambes et les pieds. L'hérédité et surtout les hormones de grossesse en sont les principales causes : elles provoquent la dilatation des veines et rendent leur paroi moins tonique.
Comment se forment-elles ?
Les veines commencent par ne plus fonctionner correctement : leurs parois s'amollissent, se dilatent, ne permettant plus au sang de circuler normalement. À terme, ces veines se modifient, devenant sinueuses et gonflées. Ainsi naissent les varices.
Remédier aux varices
Pour améliorer votre confort, le gynécologue peut vous prescrire une contention ainsi que des veinotoniques, utilisés en cas de douleur. Inutile donc de vous rendre chez le phlébologue, sauf en cas de complications (thrombose ou phlébite). Les experts du site de l'association La Maladie veineuse donnent aussi des conseils d'hygiène comme surélever les jambes en cas d'œdème, se méfier des stations debout prolongées et éviter le soleil sur les jambes. Ils précisent également : « Si la femme était suivie pour des scléroses de varices jusqu'à maintenant, le traitement sera en général suspendu pendant la grossesse car il n'est pas très utile. En revanche, le médecin n'hésitera pas à scléroser la veine s'il y a un risque de complications (éclatement de la varice) : il n'y a aucun risque pour le bébé. »
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vendredi 21 mars 2014

Cancer du côlon : un test de dépistage multicibles prometteur

Un nouveau test génétique non invasif vient d'être mise au point par des scientifiques de l'Université de Caroline du Nord (UNC). Il pourrait améliorer le dépistage du cancer du côlon.
93%. C'est le nombre de cancers du côlon que le nouveau test est capable de détecter. Il bat largement les tests immunologiques actuels dont l'efficacité s'élève à 73%.
La nouveauté ? Le test est non invasif et "multicibles". Il analyse toujours des échantillons de selle et recherche la présence de sang. Mais dans le même temps, il analyse l'ADN des patients et repère d'éventuelles mutations génétiques. Cet outil de dépistage multifonction permettrait ainsi de détecter plus de cancers et de polypes précancéreux que les tests classiques.
Autre avantage, ce test semble donner moins de "faux tests positifs". Des résultats biaisés qui demandent des analyses supplémentaires et de passer par la case coloscopie. Cela épargne au patient quelques contraintes comme le régime alimentaire qui précède la coloscopie.
Un test pas encore commercialisé
Le Dr David Ransohoff, professeur de médecine à l'UNC aux Etats-Unis, a prouvé l'efficacité de ce nouveau test sur 10 000 participants à risque de cancer colorectal. Ses conclusions sont parues dans la revue New England Journal of Medicine.
Le test n'est pas encore commercialisé aux Etats-Unis. Il attend le feu vert de la Food and Drug Administration, l'agence du médicament américaine.
En France on compte 42 000 nouveaux cas de cancer colorectal chaque année. S'il est diagnostiqué tôt, cette maladie peut être guérie dans plus de 9 cas sur 10.
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jeudi 20 mars 2014

Argelès-sur-Mer : "La fibromyalgie un mal sournois qui pourrit la vie"

La présidente argelésienne de l'association Fibromyalgie66, explique son combat pour une reconnaissance de la maladie, elle propose des moyens pour soulager et rompre l'isolement.
Nul n'est à l'abri de cette maladie. Il suffit d'un matin au réveil, pour que tout votre corps endolori ne réponde plus aux commandes, et vous inflige une douleur latente. La fibromalgie est sournoise, traîtresse, ne laisse que de courts répits, les malades sont sans solution et pire encore, non reconnus par l'assurance maladie pour diverses prises en charge. Les explications avec Sophie Egiziano qui a créée l'association Fibryomalgie66.
Qu'est-ce que la fibromyalgie ?
Elle engendre des douleurs chroniques, de jour comme de nuit. A cela, s'ajoutent des troubles du sommeil, une fatigue permanente, des douleurs tendino-musculaires. Selon les estimations, il y a 3 millions de malades en France, 80 % sont des femmes, mais chaque cas est particulier.
Pourquoi avoir crééé cette structure à vocation départementale ?
Nous voulons soutenir et accompagner les malades, en les informant, en proposant des moyens pour soulager, en apportant un soutien moral.
La fibromyalgie n'est pas reconnue par la Sécurité sociale alors qu'elle l'est par l'organisation mondiale de la santé, c'est étonnant ?
Effectivement, la fibromyalgie ne s'identifie pas avec des éléments marqueurs. Le diagnostic est très difficile à faire, car il faut au préalable éliminer des maladies telles que la sclérose en plaques, la spondiarthrite rhumatoïde... C'est ainsi que l'on se retrouve seul face aux symptômes.
Où en est la recherche, y a-t-il des traitements ?
Pour l'heure, il n'y a aucune guérison, on ne peut que soulager notre mal en proposant des activités telles que le yoga, l'acupuncture, l'hypnose...
Quels sont les premiers signes ?
Ca dépend évidemment de chacun, mais en ce qui me concerne, un matin, je n'ai pas pu me lever. Mon corps était rouillé, raide, fatigué.
Beaucoup de malades doivent être désespérés ?
Sûr, d'autant que l'on a du mal à vous croire, on vous dit que vous manquez d'exercice, que vous avez fait un faux mouvement. Pire que c'est dans la tête ! Pourtant la douleur est là, sournoise, elle vous ronge... Alors évidemment ça tape sur le système et on vous qualifie de dépressif.
Quelles actions menez-vous ?
Il y en a plusieurs, à commencer par cette demande de veille sanitaire qui est indispensable pour faire avancer la science. Nous sommes en train d'élaborer un questionnaire de manière à effectuer des regroupements et tenter ainsi de booster la recherche.
Il y a aussi les permanences ?
Elles ont lieu à Perpignan à l'hôpital, à la maison des usagers les 1er et 3e mardis du mois de 14 h à 17 h, et à Argelès, salle du Foyer (sous le cinéma Jaurès) les 2e et 4e lundis du mois de 14 h à 17 h.
Que vient-on y chercher ?
D'abord sortir de l'isolement, car cette maladie invalidante vous coupe du monde. Certains retrouvent du lien social, puis on échange sur diverses astuces qui permettent de soulager, nous avons aussi des séances de yoga spécifiques à Argelès... C'est à la fois ludique et thérapeutique, car nous ne le dirons jamais assez : une inactivité prolongée entraîne une aggravation de la maladie. Il ne faut pas hésiter à venir nous voir. 

mercredi 19 mars 2014

Alzheimer : faire des études ralentit l’apparition de la maladie

Faire des études permettrait de retarder l'apparition des symptômes de la maladie d'Alzheimer selon une nouvelle étude scientifique française.
Avoir étudié ralentirait l'apparition des symptômes de la maladie d'Alzheimer. En effet, le délai entre les premiers troubles et la démence est de 15 à 16 ans en moyenne chez les personnes diplômées et de sept ans chez celles qui n'ont pas fait d'études selon les résultats d'une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Les chercheurs de l'Inserm ont étudié les informations de la cohorte PAQUID. Cette base de données médicale a été constituée il y a 25 ans. Elle inclut le suivi et les évaluations cognitives et neurologiques tous les deux ou trois ans de personnes âgées de plus de 65 ans alors en bonne santé.
La maladie met plus de temps à se développer
Les scientifiques ont analysé l'évolution cognitive de 442 participants atteints de la maladie d'Alzheimer. Parmi eux, 171 avaient un niveau scolaire bas et 271 un niveau d'éducation élevé. Les chercheurs ont remarqué que les premiers signes de déclin cognitif apparaissent 15 à 16 ans avant le diagnostic de la démence chez les personnes éduquées contre 7 ans en moyenne chez les individus ayant le plus bas niveau d'études. Ils ont aussi constaté que ces volontaires éduqués subissaient moins de troubles et de gènes dans leur vie quotidienne.
«Chez les personnes qui n'ont pas fait d'études, les symptômes cognitifs sont d'emblée plus marqués et les répercussions sur la vie quotidienne sont immédiates. La première phase de déclin sans répercussion fonctionnelle semble ne pas exister», explique Helene Amieva co-auteur de l'étude.
Les personnes ayant fait des études ont une réserve neuronale plus active qui aide à compenser les troubles liés au déclin cognitif.
«Beaucoup d'arguments vont dans ce sens. Des données d'imagerie montrent bien que le volume de matière grise est plus important chez les personnes qui ont fait des études que chez celles qui n'en ont pas fait. Cette différence correspond à plus de neurones, et plus (...) Lire la suite sur Topsanté

mardi 18 mars 2014

Les infarctus chez les femmes mal diagnostiqués

Inégalité face au diagnostic. Des chercheurs de l'Université McGill de Montréal ont voulu comprendre pourquoi il y avait une telle différence de taux de mortalité entre les hommes et les femmes victimes d'infarctus. Leur conclusion : les femmes ont davantage de risques de succomber car elles sont souvent victimes de mauvais diagnostics, leur malaise étant attribué à une crise d'angoisse.
Aux urgences. Les chercheurs dont les conclusions sont publiées lundi dans le Journal de l'Association médicale canadienne, ont constaté qu'en moyenne, on pratiquait plus rapidement des électrocardiogrammes et des défibrillations sur les hommes que sur les femmes. Les chercheurs ont expliqué cette différence de traitement par le fait que les patients qui se présentaient aux urgences pour des douleurs thoraciques d'origine autre que cardiaques sont le plus souvent des femmes. "Ces résultats suggèrent que le personnel affecté au triage (la répartition des malades, ndlr) est plus porté à écarter l'origine cardiaque du malaise chez les femmes qui présentent des symptômes d'anxiété", a souligné Dr Pilote.


http://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Depeches/Les-infarctus-chez-les-femmes-mal-diagnostiques-657595

dimanche 16 mars 2014

Défi H : la technologie a du cœur

Les ingénieurs de demain rivalisent d’idées high tech pour améliorer la vie des personnes en situation de handicap…
Quand des étudiants en universités ou en écoles d’ingénieurs s’investissent dans un concours d’innovations high-tech au service du handicap, ça donne le Défi H. «L’an dernier, des jeunes femmes ont conçu un bras articulé commandé à partir d’un casque qui lit le cerveau. C’est épatant !», explique Christophe Bonnard, directeur général de Sogeti. La société de services informatiques et d’ingénierie de proximité a développé le concept en partenariat avec Le Monde Informatique et l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées.

High tech et solidarité

Leur volonté ? Stimuler le développement de solutions innovantes, favoriser la formation, l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap. «On s’est mobilisé parce qu’il y avait du sens à cette démarche. Nos collaborateurs sont totalement engagés, professionnellement et personnellement», se réjouit le directeur.
Pour la 3e édition, sept équipes d’étudiants soumettront leur projet à un jury de professionnels. Leur objectif ? Créer un outil dont la technicité servirait l’usage et faciliterait donc la vie des personnes en situation de handicap. «J’ai été frappé par le professionnalisme de certains sur les deux premières éditions. Ils doivent défendre les couleurs de leurs écoles en portant un projet sur cinq mois, de la conception à la réalisation, en passant par la communication via les réseaux sociaux par exemple. Parfois, c’est assez “chaud” de les départager», confie Christophe Bonnard.

Perdurer dans l’avenir

L’initiative crée du lien au sein de Sogeti. Elle favorise également l’échange entre les actuels acteurs du marché technologique et ceux de demain, puisque plusieurs employés de la société sont coachs pour les équipes du Défi H. «Il est important que nous inscrivions notre relation avec les écoles sur la durée car c’est, j’espère, leurs élèves que nous recruterons demain. Le travail qu’ils font sur le Défi H, c’est ce que nous faisons pour nos clients», ajoute le directeur.
Comme spécifié dans le règlement du concours, tout ce qui est développé par les étudiants leur appartient. Ils pourront ainsi développer leur projet et le commercialiser par la suite. Trois des travaux présentés lors des précédentes éditions sont actuellement en
incubation.

http://www.20minutes.fr/magazine/handicap/les-defis/defi-h-la-technologie-a-du-coeur-28433/

vendredi 14 mars 2014

Baclofène. Le médicament autorisé pour traiter l'alcoolisme

L'Agence du médicament a donné vendredi son feu vert officiel à l'utilisation du baclofène dans le traitement de l'alcoolisme de façon temporaire.

L'agence du médicament attendait l'accord de la Cnil (Commission nationale informatique et libertés), reçu jeudi, qui était nécessaire à cette nouvelle procédure appelée "RTU" pour "recommandation temporaire d'utilisation". 

Un relaxant musculaire contre l'alcoolisme

C'est le cardiologue Olivier Ameisen qui a découvert, presque par hasard, les propriétés du Baclofène pour soigner l'alcoolisme.
Dans son livre, Le dernier verre (Denoël, 2008), il raconte comment, en ingérant de fortes doses de ce médicament, il s'est guéri de son addiction. Mieux, il était devenu indifférent à l'alcool. Les malades ont crié au miracle.
Des médecins ont alors prescrit le médicament pour le sevrage alcoolique, en contournant sa vocation initiale de décontracturant.
L'abus d'alcool est responsable de 49.000 morts par an en France, selon une étude de l'Institut Gustave-Roussy.  

http://www.ouest-france.fr/baclofene-le-medicament-autorise-pour-traiter-lalcoolisme-2002951

jeudi 13 mars 2014

Pollen : les allergies sont de retour

C'est le printemps aussi pour les pollens. Cyprès et charme sont déjà présents et la grande arrivée des pollens de bouleau est prévue pour cette fin de semaine.
L'anticyclone qui s'est installé sur toute la France ne va pas faire le bonheur des allergiques. Le soleil et les températures élevées ont réveillé la nature qui a commencé à disséminer ses pollens dans l'atmosphère.
Selon le bulletin d'information du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), aulne, frêne et peuplier sont présents sur l'ensemble du territoire avec un risque allergique faible pouvant localement atteindre un niveau moyen.
Les pollens de charme sont déjà dans l'air et les pollens de saules et de graminées se présentent déjà sur la côte Ouest avec un risque allergique qui reste faible pour l'instant . En revanche, les pollens de cyprès présents aussi sur tout le territoire, maintiennent un risque maximal d'allergie sur toute la côte méditerranéenne.
Enfin, la RNSA annonce la grande arrivée des pollens de bouleau pour le 15 mars.
Pollen et pollution : un risque accru d'allergie
La pollution atmosphérique élevée dans un grand nombre d'agglomérations provoque une exacerbation des symptômes chez les personnes les plus sensibles aux pollens. Conjonctivites et rhinites vont donc démarrer très sérieusement .
Pour calmer les rougeurs en cette période d'explosion des pollens et éviter que vos yeux ne souffrent de conjonctivite allergique, vous pouvez, à titre préventif, appliquer des compresses de camomille chaque soir avant de vous coucher. Et pour éviter les éternuements à répétition, rincez-vous le nez chaque soir avec un spray d'eau de mer enrichi en manganèse.
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mercredi 12 mars 2014

Glaucome : des dépistages gratuits jusqu'en juillet

Mal dépisté, le glaucome est une maladie oculaire qui peut conduire à la cécité totale. Pour cette raison, un bus de dépistage va circuler dans une vingtaine de villes françaises d'ici au mois de juillet.
A l'occasion de la semaine mondiale du glaucome, du 9 au 15 mars, une campagne de dépistage gratuite a été organisée par la société française du glaucome (SFG) et l'union nationale des aveugles et déficients visuels (Unadev). Un bus de dépistage a été installé place de la Nation à Paris, il se déplacera ensuite dans une vingtaine de villes françaises jusqu'au mois de juillet.
Cette maladie oculaire, souvent asymptomatique, constitue la seconde cause de cécité dans les pays développés. Causé par une pression trop importante à l'intérieur de l'œil, le glaucome peut être traité pour arrêter son évolution, mais la vision ne peut être restaurée lorsque la maladie est déjà évoluée. "Le dépistage précoce du glaucome est donc primordial", rappelle l'Institut national de la santé (Inserm), dès l'âge de 40 à 45 ans, ou plus tôt en cas de myopie ou d'antécédents de glaucome dans la famille. La maladie peut survenir à tout âge, y compris à la naissance, mais elle touche 1 à 2 % de la population de plus de 40 ans et environ 10 % après 70 ans, selon les chiffres de l'Inserm.
200 dépistages prévus
Plus d'un million de personnes sont concernées en France "dont environ 600 000 sont traitées, tandis que 400 000 l'ignorent", s'alarme le professeur Philippe Denis, président de la SFG, cité par l'AFP. Pour dépister la maladie, les médecins mesurent la pression de l'œil avec un tonomètre à air pulsé. Une nouvelle technique par ultrasons est disponible dans certains centres.
Une pression trop élevée constitue "un facteur de risque majeur mais n'est pas pour autant synonyme de glaucome car on peut en développer un sans présenter de tension intra-oculaire élevée", explique le professeur Denis. Dans ce cas, un contrôle chez l'ophtalmologue sera conseillé et un traitement à base de collyre peut être prescrit pour stabiliser la maladie. Le "Bus du glaucome" devrait effectuer environ 200 (...) Lire la suite sur Topsanté

mardi 11 mars 2014

L'extrait d'épinard : un coupe-faim efficace

Le thylakoïde, un composant qui se trouve dans les membranes des feuilles d'épinards, serait capable de libérer des hormones de satiété en faisant travailler tout l'intestin. Les scientifiques essayent d'identifier la substance exacte qui agit comme coupe-faim.
Des chercheurs suédois ont peut-être trouvé un nouveau coupe-faim miraculeux : l'extrait d'épinards. Une substance présente dans les membranes des feuilles, le thylakoïde, aiderait à lutter contre le grignotage en ralentissant la digestion des lipides et en diffusant des hormones de satiété. Manger des feuilles d'épinard n'est pas suffisant pour ressentir ces bénéfices, "il faut les broyer, filtrer et centrifuger, pour libérer les thylakoïdes des cellules de la plante, puisque notre corps ne peut pas les séparer des épinards frais directement", précise Charlotte Erlanson-Albertsson, principal auteur de l'étude et chercheurs en médecine nutritionnelle de l'université de Lund, en Suède.
L'équipe de chercheurs a observé un groupe de quinze volontaires qui a bu de l'extrait d'épinard diluée dans l'eau tous les matins. Ces personnes ont ressenti une sensation de satiété plus forte que ceux du groupe de contrôle et n'ont pas craqué devant les sucreries pendant la journée. Ils ont réussi plus facilement à s'en tenir à trois repas par jour, rapporte l'université.
L'ingrédient magique
Les scientifiques n'ont pas encore identifié la substance exacte qui agit comme coupe-faim, car les thylakoïdes en contiennent des centaines. En tout cas, cet ingrédient magique est capable de ralentir la digestion des lipides en impliquant l'intestin entier dans le processus. "Je tiens à dire que nos intestins ne travaillent pas assez", rappelle Charlotte Erlanson-Albertsson. En temps normal, les aliments transformés ont tendance à rester dans la partie supérieure de l'intestin. Mais quand la nourriture passe par l'intestin distal, des hormones de satiété sont libérées vers le cerveau.
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lundi 10 mars 2014

Alzheimer: un institut du futur ouvre à Nice

Avant l’inauguration prévue aujourd’hui, nous avons pu visiter, en exclusivité, ce centre pilote regroupant des hébergements, un accueil de jour, un centre de recherches et de consultations
Un centre pilote dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer va être inauguré aujourd'hui, en début d'après-midi, dans le quartier nord de Nice. Lancé en présence de nombreuses personnalités, dont l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, cet institut Claude-Pompidou est novateur à double titre.
>> LIRE AUSSI. Nicolas Sarkozy attendu lundi à Nice avec Bernardette Chirac
« Il est né d'un partenariat inédit entre une mutuelle [la Mutualité française, ndlr], un établissement public [le CHU de Nice], une association [France Alzheimer 06] et une fondation [la fondation Claude-Pompidou, présidée par Bernardette Chirac] », résume une responsable. « C'est ensuite le premier établissement regroupant des hébergements, un accueil de jour, un centre de recherches et de consultations. »
En exclusivité, nous avons pu le visiter samedi, à l'invitation du maire de Nice, Christian Estrosi, et de l'une des « marraines » de l'institut, Bernadette Chirac. Prenant le relais de Claude Pompidou, l'ex-première dame de France s'est beaucoup investie dans la réalisation de ce projet. Avant-hier, elle paraissait très satisfaite du résultat, distribuant là félicitations et encouragements, veillant ici qu'aucun détail ne soit négligé.
Couette, parquet et balnéo
Grâce à de généreux donateurs, l'institut, il est vrai, ressemble plus à un centre de relaxation, moderne et confortable, qu'aux lieux habituels d'accueil des personnes souffrant de la terrible maladie.
Ainsi, les chambres ont une dimension hôtelière affirmée, avec du parquet au sol, un meuble cosy pour ranger les affaires personnelles, un lit disposant d'une couette, des persiennes coulissantes et sécurisées permettant d'ouvrir sur la rue ou, au contraire, de s'en protéger.
Un espace bien-être propose une baignoire balnéo équipée d'une porte, fonctionnant en position couchée ou assise, diffusant des senteurs ou des couleurs apaisantes. « Celle-ci servira en priorité à relaxer les personnes agitées, voire en refus de soins », explique un cadre.
Une terrasse thérapeutique offre vingt bacs de plantes à cultiver. « Il s'agira, pour les malades, de retrouver le sens de l'écoulement du temps, puis de récupérer des souvenirs. » Les repas se prendront dans chaque unité, soit douze personnes maximum, afin de limiter bruit et risques de conflit.
Dans ces conditions, il n'est guère étonnant que l'institut affiche déjà complet. Les premiers résidents, au nombre de 72, seront accueillis à partir du 24 mars. 95 % d'entre eux sont des Niçois, plus de la moitié étant issue de ce quartier nord de la ville.
L’institut a coûté 22078549 €.
- Il s’étend, au n° 10 de la rue Molière à Nice, sur 7315 m2, répartis sur cinq niveaux (rez-de-chaussée + quatre étages). Il dispose de deux jardins, l’un de 561 m2 planté de tilleuls, de magnolias et faux poivriers. L’autre, de 148 m2, abrite une collection de plantes à parfum.
- Édifié sur un terrain de 3000 m2 appartenant au CHU de Nice et provenant du legs, en 1889, de Joseph Séraphin Dabray, il dispose de 72 lits, 68 d’hébergement complet et 4 d’hébergement temporaire.Toutes les chambres, à un lit, ont leur propre salle de bain.Il y a également 19 places d’accueil de jour
- Pour financer sa construction, la fondation Claude-Pompidou a versé 10,29 millions d’euros. La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a alloué une subvention de 6 Me.Le conseil général des A.-M. 2 Me, le conseil régional 469040 €.
- Parmi les donateurs privés, la milliardaire d’origine brésilienne Lily Safra a versé 7 Me (5,8 millions pour la construction du bâtiment, 1,2 million pour des aménagements futurs).
- Il y a actuellement dans les A.-M. 11588 personnes souffrant d’Alzheimer. Chaque année, en France, 225000 nouveaux cas se déclarent. En 2020, il pourrait y avoir 1,2 million de Français atteints par la terrible maladie et 2,1 millions en 2040.
http://www.nicematin.com/nice/alzheimer-un-institut-du-futur-ouvre-a-nice.1649718.html

vendredi 7 mars 2014

Cancer du colon : allez vous faire dépister !

S'il est détecté suffisamment tôt, un cancer colorectal se guérit 9 fois sur 10. D'où cette grande campagne de dépistage, "mars bleu", pour inciter les 50 - 74 ans à aller faire des analyses. Cette maladie est la deuxième cause de décès par cancer en France, après le cancer du poumon.


Ce cancer du colon est le troisième plus fréquent après le cancer de la prostate et le cancer du sein. Il touche presque autant les femmes que les hommes et il ne se voit pas. C'est sa particularité. Pas de symptôme particulier, c'est un cancer dit silencieux.

On dépiste en France 42 000 nouveaux cas chaque année. Si le stade est peu avancé, les chances de guérison sont très importantes. 

"C'est un cancer pour lequel énormément de progrès ont été faits ces 20 dernières années. Des avancées spectaculaires, notamment dans le traitement des formes avancées et dans la chirurgie" - Professeur Serge Evrard, Coordonnateur groupe digestif, institut Bergonié, Bordeaux.

Durant tout le mois de mars, des opérations de dépistage sont menées un peu partout en France. N'hésitez pas à en parler à votre médecin traitant. 


http://aquitaine.france3.fr/2014/03/06/cancer-du-colon-allez-vous-faire-depister-428065.html

jeudi 6 mars 2014

Port-Sainte-Marie (47) : « Pour moi, c’est le procès de l’accouchement à domicile »

A quelques jours de passer devant ses pairs, Krista Guilliams, sage-femme libérale exerçant à Port-Sainte-Marie, oscille entre détermination et colère. Demain, il sera question de s'expliquer sur la plainte déposée par l'Ordre des sages-femmes de Lot-et-Garonne, l'accusant de « mise en danger de femmes enceintes et nouveau-nés, pour cause de pratique dangereuse. »
« Pour moi, c'est le procès de l'accouchement à domicile, tonne la praticienne. Cela fait huit ans que j'exerce, je n'ai jamais eu de cas de transfert en urgence, de décès ou de morbidité aussi bien chez la mère que chez le nourrisson. »
Ce qui motive cette plainte portée par l'Ordre départemental des sages-femmes est le signalement de six transferts qui n'auraient pas été réalisés dans les conditions optimales, après enquête auprès des établissements de santé. Ce que conteste Krista Guilliams. « Mon rôle est d'accompagner les femmes à domicile, lors d'un accouchement physiologique. À partir du moment où cela bascule vers le pathologique, ce n'est plus de mes compétences et j'estime avoir suivi toutes les mesures de sécurité. Aucune patiente n'a jamais porté plainte contre moi. D'ailleurs, sur les six transferts qui me sont reprochés, quatre femmes concernées ont fait des lettres en ma faveur. »
L'Ordre des sages-femmes de Lot-et-Garonne a indiqué « ne pas pouvoir s'exprimer sur le sujet, tant que le dossier était en cours d'instruction. »
En jeu, son droit d'exercer
Krista Guilliams, affectée par cette procédure, ne veut « rien lâcher », de peur que les sages-femmes qui accouchent à domicile disparaissent définitivement. « J'ai le sentiment que l'on veut nous faire peur. J'ai fait ce métier pour pouvoir accompagner les femmes durant toute leur grossesse et même après. Avant d'accepter d'être leur sage-femme, on parle ensemble de leur projet de naissance et il m'arrive de les réorienter, pensant que je ne suis pas la personne qu'il leur faut. » Krista Guilliams intervient jusque dans le Gers ou encore en Dordogne, parfois en pleine nuit et déplore la disparition des sages-femmes qui pratique l'accouchement dans les départements limitrophes. Pour elle, l'essentiel réside dans le choix de ces femmes à qui elle n'omet jamais de parler des risques que cela peut comporter.
« À chaque grossesse, je demande systématiquement aux mamans de s'inscrire tout de même dans une maternité. Si je devais revivre ces accouchements, je n'agirais pas autrement. C'est insupportable de m'imaginer sur le banc des accusés. »
Demain, Krista ne fera pas seule le déplacement à Toulouse. Des covoiturages s'organisent. Parmi ses soutiens, des professionnels de santé, des sages-femmes, des patientes mais aussi des syndicats. En jeu, son droit à exercer puisqu'une demande de radiation a été faite à son encontre.
« Je ne me laisserai pas éliminer si facilement », conclut-elle. Le Conseil interrégional aura un mois pour délibérer.

http://www.sudouest.fr/2014/03/06/pour-moi-c-est-le-proces-de-l-accouchement-a-domicile-1481793-3802.php

mercredi 5 mars 2014

Le vin est-il l'ami de votre cœur et de vos artères?

Le professeur André Vacheron, cardiologue, Président honoraire de l'Académie nationale de médecine, répond à vos questions.
Le vin est une boisson extraordinaire puisqu'on en trouve mention 4 000 ans avant Jésus-Christ, dans les tombes des pharaons. Hippocrate a été le premier à vanter ses vertus médicinales quatre siècles avant Jésus-Christ, mais il précisait que, «comme l'amour, le vin en excès pouvait avoir des effets tout à fait délétères pour la santé». Cependant, il faut attendre le XXe siècle pour que des travaux scientifiques démontrent que le vin, consommé avec modération, a un effet bénéfique sur la santé.
Le «French paradox»
Dans les années 1980, plusieurs chercheurs montrent par comparaison entre des populations consommatrices ou non de vin qu'il diminue la mortalité cardiovasculaire. Mais c'est un reportage de la chaîne américaine CBS qui, en 1991, déclenche avec l'émergence du «French paradox» un phénomène mondial en faveur du vin au bénéfice de la santé. Ce soir-là, en effet, sur la chaîne télévisée, Serge Renaud, chercheur à l'Inserm de Lyon, explique pourquoi, malgré une alimentation aussi riche en graisses animales, les Français, traditionnels buveurs de vin, ont trois fois moins de récidives d'infarctus.
Ce que confirme une grande étude épidémiologique pilotée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'étude MONICA, montrant clairement une diminution de la mortalité cardiovasculaire chez les buveurs modérés de vin (un à trois verres par jour). Ce qui expliquerait pourquoi la France a le plus faible taux de mortalité artérielle au monde après le Japon et comment une association de cardiologues américains a choisi de se mettre sous le patronage de Serge Renaud, le père du «paradoxe français».
Ne pas confondre vin et alcool
Certes, le vin contient de l'alcool, mais, consommé avec modération, son bénéfice pour la santé l'emporte sur les risques bien connus liés à l'alcoolisme. En effet, comme l'a montré une étude danoise, (...) Lire la suite sur Figaro.fr

mardi 4 mars 2014

Bientôt un test pour prédire la mort à court terme ?

A en croire les résultats d'une étude parue dans la revue médicale PLOS, il sera bientôt possible de prédire si un patient à de fortes chances de décéder dans les cinq années qui suivent. Selon cette étude relayée par Le Nouvel Observateur, des chercheurs ont en effet réussi à identifier cinq biomarqueurs dont l'étude permettrait de calculer la probabilité d'un décès à court et moyen terme.
L'étude. Pour aboutir à cette découverte, des chercheurs estoniens ont étudié, à l'aide d'images par résonance magnétique nucléaire (IRMN), 106 biomarqueurs présents dans notre sang. Ces biomarqueurs, une molécule biologique, évoluent en effet sensiblement lorsque corps connait un dérèglement. Or les patients qui sont décédés au cours des neuf années qu'a duré l'étude présentaient tous une évolution spécifique du nombre de certains biomarqueurs. Une augmentation du nombre de ces biomarqueurs serait donc le meilleur signe avant-coureur d'un décès.
Pour arriver à de tels résultats, les chercheurs ont suivi 9.842 patients et scruté en détail les biomarqueurs de ceux qui étaient décédés. Résultat : tous ceux qui ont disparu présentaient une concentration anormalement élevée de quatre biomarqueurs particuliers. Une équipe finlandaise a menée les mêmes travaux sur 7.503 patients et est arrivé aux mêmes conclusions : les personnes suivies qui présentaient une concentration plus élevée que la moyenne de quatre biomarqueurs spécifiques ont 19 fois plus de chance de décéder dans les cinq années suivantes.
"Les auteurs de l'étude affirment que, dans le futur, ce type de test pourrait permettre de déceler une fragilité "sous-jacente" grave chez des personnes en bonne santé ne présentant aucun symptôme d'une quelconque maladie et de les "sauver" à temps", précise Le Nouvel Observateur.
 

dimanche 2 mars 2014

Les urgences ne dorment jamais

Ils sont les «anges gardiens» de notre santé. 365 jours par an, on peut y être conduit ou y aller de soi-même pour consulter en urgence. Les équipes médicales sont mobilisés jour et nuit pour faire face. L’attente y est parfois longue. Angoissante. A l’hôpital, c’est un monde à part. De jour comme de nuit, les urgences sont prêtes à faire face. Partout en France. Immortalisé à la télé au cinéma et plus récemment par un concept dérivé de la téléréalité, ce service hospitalier est un monde à part. On y partage l’attente avec des jeunes, des riches, des vieux, des personnes qui n’ont plus de vie sociale. Ici, la vie peut basculer, s’arrêter ou reprendre. Des destins se brisent. D’autres bifurquent. Les chroniques du Toulousain Baptiste Beaulieu, longtemps en poste à l’hôpital d’Auch, consignées dans un livre qui est traduit dans plusieurs pays, montrent l’ordinaire d’un monde un peu à part. Qui peut connaître les tempêtes d’arrivés massives, et de longues périodes de calme.
La vie et la mort se côtoient dans un improbable ballet mais si chacun y pense, personne n’en parle ouvertement. Les professionnels de santé notent cependant une évolution dans les mentalités. La violence y est parfois plus exacerbée qu’ailleurs. Il n’est pas rare que certains épisodes tournent au vinaigre. A Toulouse pour répondre à la montée de violence les personnels sont formés régulièrement, un service de médiation est développée. Mais ça ne suffit pas toujours. Les vigiles chaque nuit prennent leurs quartiers dans le bâtiment et sont ainsi près a intervenir à la moindre alerte.

Part croissante de la bobologie

Une récente enquête canadienne sur les conditions d’accès aux soins dans 11 pays de l’OCDE montre que les Français font partie des patients les moins satisfaits. Or toujours selon cette étude, ce sont les Canadiens qui passent le plus de temps dans les salles d’attente des urgences avec un délai moyen de huit heures avant de se voir attribuer un lit. Seuls 12 % des Français auraient attendu plus de 4 heures poursuit cette étude. D’une année sur l’autre, la fréquentation de ces services est en progression. Depuis quelques années les professionnels s’inquiètent ouvertement de la part croissante de la bobologie, qui peut faire perdre du temps dans les cas les plus urgents. Mais qu’importe, de jour comme de nuit, les urgences répondent présents, quelqu’en soit la gravité.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/02/1830466-les-urgences-ne-dorment-jamais.html

samedi 1 mars 2014

Le vinaigre, une nouvelle arme pour lutter contre la tuberculose ?

Dotées de propriétés antiseptiques déjà connues, le vinaigre a surpris par son efficacité face à des mycobactéries résistantes. Cette découverte permettrait de réduire le coût de certaines désinfections dans les pays en développement et de lutter contre des maladies comme la tuberculose.
Si jamais il vous prend d'ouvrir un cabinet clandestin de médecine chez vous, gardez du vinaigre sous la main. Une étude publiée sur le site mBio, édité par la société américaine de microbiologie, indique que le fameux liquide est encore plus efficace qu'on ne pourrait le supposer. En effet, il viendrait à bout de divers bacilles, dont celui de la tuberculose.
Le Mycobacterium tuberculosis, ou bacille de Koch, est une bactérie particulièrement résistante. Le matériel contaminé ou les cultures de laboratoire peuvent être désinfectés à l'eau de javel, mais ce produit est bien entendu toxique et corrosif. Comme les autres solutions disponibles sont souvent trop chères pour les laboratoires des pays en développement, le vinaigre pourrait donc se révéler être une alternative de choix.
Un vrai besoin dans les pays en développement
"Les mycobactéries sont connues pour provoquer la tuberculose et la lèpre, mais celles qui ne sont pas liées à la tuberculose sont courantes dans l'environnement, explique l'auteur principal de l'étude Howard Takiff, chef du laboratoire de génétique moléculaire de l'institut vénézuélien de recherche scientifique. On en retrouve même dans l'eau du robinet et elles sont résistantes aux désinfectants habituels".
"Quand elles contaminent des sites de chirurgie ou de cosmétique, poursuit-il, elles provoquent de sérieuses infections. Naturellement résistantes à la plupart des antibiotiques, elles demandent des mois de thérapies et peuvent défigurer les gens à cause de cicatrices. Beaucoup de procédures cosmétiques sont réalisées en dehors de cadre hospitalier dans les pays en développement, les désinfectants efficaces (...)

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