Les maladies
cardiovasculaires ne sont des conséquences de la vie moderne. Les hommes
seraient touchés par ces pathologies depuis au moins 4.000 ans, selon des
scientifiques. Une équipe de chercheurs a examiné au scanner près de 137 momies
couvrant 40 siècles. Ils y ont découvert, sur un tiers des momies, des signes
d'athérosclérose, d'obstruction des artères coronaires par des dépôts de graisse
et leur durcissement.
"Il est surprenant de voir que l'athérosclérose est aussi
fréquente dans ces anciennes cultures à travers le globe sur une période de
temps aussi étendue et parmi des personnes très différentes génétiquement et
avec des modes de vie et des régimes alimentaires aussi variés", souligne le
Professeur Randall Thompson, de l'Institut du cœur de Kansas City (Missouri),
principal auteur de l'étude.
Une maladie généralement attribuée au régime
alimentaire moderne
Selon le docteur Thompson, cette maladie cardiovasculaire était
"fréquente chez les peuples anciens." Une découverte qui remet donc en cause
l'hypothèse selon laquelle cette pathologie serait liée au régime alimentaire de
la vie moderne.
"Cette maladie (...) serait en fait liée au vieillissement ou
alors peut-être que nous ne comprenons pas les facteurs de risque aussi bien que
nous le pensons", ajoute-t-il, "nous exagérons peut-être la possibilité de
prévenir ou d'inverser les maladies cardio-vasculaire avec seulement un régime
alimentaire".
La vieillesse en cause
Une recherche précédente menée par le Dr Thompson, publiée en
2011, avait révélé que de nombreuses momies égyptiennes souffraient
d'athérosclérose. Mais ces chercheurs s'étaient demandés si cela n'était pas lié
au fait que l'élite dans l'Egypte ancienne avait une alimentation riche en
graisse. Ils ont alors étendu leurs recherches à d'autres cultures et époques.
Ils y ont alors découvert des signes d'athérosclérose chez 39% des momies
égyptiennes, 26% des péruviennes, 40% des Amérindiens du Colorado et 60% des
Unangans.
L'âge moyen du décès des momies examinées est de 36 ans.
L'espérance de vie dans les temps anciens était d'environ 40 ans, ce qui
conforte l'hypothèse selon laquelle l'athérosclérose serait bien inhérente au
vieillissement, fait valoir le Dr Thompson.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire