Anticancéreux, anticoagulants, vaccins, antibiotiques...un nombre croissant de médicaments sont aujourd'hui confrontés à un phénomène préoccupant. Ils sont de plus en plus en rupture d'approvisionnement. Un manque qui peut avoir des répercussions graves pour les malades qui les prennent, selon l'Académie de pharmacie qui publie mercredi une série de recommandations pour y remédier. Car le bilan dressé n'est guère rassurant : chaque jour, 5% des médicaments commandés par les pharmaciens de ville sont en rupture de stock, avec la moitié des interruptions dépassant les 4 jours.
"C'est un phénomène mondialisé et qui s'est aggravé ces dernières années. Tous les jours, il nous manque un ou plusieurs médicaments et le plus étonnant, c'est que cela peut toucher n'importe quel type de médicaments. Un jour il s'agit d'un vaccin, le lendemain d'un antibiotique ou d'un psychotrope" explique Philippe Liebermann, pharmacien à Strasbourg et vice-président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Face à cette situation, les pharmaciens de ville sont "dans la débrouille", admet-il. "On peut contacter un autre grossiste ou une autre pharmacie pour tenter de récupérer le médicament ou demander au médecin de changer sa prescription" ajoute le vice-président.Pour l'Académie de pharmacie, ces pénuries sont le résultat de problèmes et de blocages à tous les stades de la chaîne du médicament. Il peut s'agir d'une difficulté d'approvisionnement en matières premières pharmaceutiques, d'autant plus difficile à compenser que 60 à 80% des principes actifs sont désormais fabriqués hors d'Europe, principalement en Inde et en Chine, contre 20% il y a trente ans. Pour éviter cette dépendance, l'Académie préconise "d'engager une politique volontariste de relocalisation" de la fabrication des (...)lire la suite sur Atlantico
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