Un groupe de recherche international piloté par l'INSERM en France, vient d'associer 7 nouvelles régions du génome humain à l'accroissement du risque de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Les auteurs tiennent toutefois à rappeler le rôle prépondérant des facteurs environnementaux et de l'hygiène de vie dans le développement de cette maladie. Au premier rang des responsables, le tabac.
Thierry Léveillard, directeur de recherche INSERM à l'Institut de la vision (Paris), coordonne le groupe de l'AMD Gene Consortium. Ce réseau rassemble des chercheurs de nombreux pays, travaillant dans 18 centres répartis dans le monde. Ensemble, ils ont analysé les données de 17 000 patients atteints de DMLA. Ils ont comparé leurs résultats à ceux qui avaient été recueillis auprès de 60 000 individus exempts de la maladie.Grâce à ce travail d'envergure, ils ont pu identifier 7 nouvelles régions du génome qu'ils ont associées à la DMLA. Ce qui porte aujourd'hui à 19, le nombre de « zones » ainsi découvertes. « Le challenge que représente la complexité génétique de la DMLA a pu être surmonté par l'association de tous les centres travaillant sur cette pathologie. L'union fait ici la force de la démonstration », indique Thierry Léveillard. La découverte de tels gènes pourrait considérablement améliorer la connaissance de la maladie, et contribuer significativement à la mise au point de traitements plus efficaces. Les auteurs ont par ailleurs confirmé que l'âge, le régime alimentaire et la consommation de tabac influencent aussi le risque de DMLA.
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