Un nouveau «Plan greffe» a été mis en oeuvre en France. Objectif de l'opération : relancer les dons d'organes. Aujourd'hui, 15.000 personnes sont en attente d'une greffe.
Un nouveau plan greffe vient d'être lancé en France : il cherche à donner un second souffle au don d'organes en France, et ce douze ans après un premier plan qui avait permis d'augmenter de 50 % le nombre des greffes sur la décennie.
15.000 personnes en attente d'une greffe
Ce programme, mis en oeuvre par l'Agence de la biomédecine, part d'un constat: «la nécessité d'augmenter le nombre de greffons disponibles face à une hausse des maladies chroniques» appelant des greffes, comme l'insuffisance rénale (37.500 personnes sous dialyse) ou certains cancers, explique Emmanuelle Prada-Bordenave, directrice de cette agence publique.
C'est aussi la conséquence du succès technique et chirurgical des greffes et de la maîtrise de plus en plus fine des traitements anti-rejets : en 2000, la France comptait 10.000 personnes en attente d'une greffe, aujourd'hui elles sont plus de 15.000.
Ce «Plan greffe II» vise d'abord à accroître et optimiser les prélèvements sur des personnes «en mort encéphalique», le plus souvent victimes d'un accident vasculaire cérébral ou d'un traumatisme. Pour ces cas, les taux de refus des familles (ou des personnes elles-mêmes qui se sont inscrites préalablement sur le «Registre national des refus au don d'organe») sont encore très élevés avec un tiers d'opposition au prélèvement. Pour y pallier, l'Agence, qui gère toute la chaîne du prélèvement à la greffe, prône une meilleure information des familles, comme au sein des services d'urgence et de réanimation.
Le modèle espagnol
«Une meilleure organisation au sein des hôpitaux est la clé pour arriver à un meilleur taux de prélèvement», souligne, de son côté, le Dr Karim Laouabdia-Sellami, numéro deux de l'Agence.
Et pour ce faire, il suggère de «continuer à s'inspirer de l'Espagne qui reste un modèle universel» avec un nombre de prélèvement record sur personnes décédées (30 donneurs par million d'habitants contre environ 20 en France).
La deuxième ambition du plan est de développer les dons de personnes vivantes, encore marginal en France, contrairement à certains pays anglo-saxons et nordiques. Sur les 4.945 greffes pratiquées en 2011, seules 316 ont été réalisées à partir de donneurs vivants : 302 transplantations de reins et 14 de foie.
La législation rend désormais possibles les dons de rein (ou de foie) par des amis ou proches alors que la démarche était réservée jusqu'à présent à la famille au sens strict.
www.agence-biomedecine.fr/
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/plan-greffe-un-second-souffle-pour-les-dons-d-organes-22-04-2012-1677517.php
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