Les vaccins et de bonnes règles d'hygiène permettraient d'éviter environ 1,5 million de morts par an dans le monde.
Deux millions de nouveaux cas de cancer - sur un total de 12,7 millions dans le monde (soit plus de 16 %) - étaient imputables à des infections en 2008. Ce chiffre impressionnant émane d'une étude publiée vendredi dernier dans The Lancet Oncology. Les deux principaux auteurs de ce travail - le docteur Catherine de Martel et le docteur Martyn Plummer -, qui appartiennent au Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en France, estiment qu'un décès par tumeur maligne sur cinq dans le monde est dû à un cancer d'origine infectieuse. Mais les disparités géographiques sont très importantes.En pratique, les tumeurs malignes provoquées par des bactéries ou des virus sont beaucoup plus fréquentes dans les pays les moins développés (22,9 %) que dans les nations les plus riches (7,4 %). Leur fréquence varie aussi considérablement en fonction de la région, de 3,3 % en Australie et en Nouvelle-Zélande à 32,7 % en Afrique subsaharienne. C'est d'ailleurs pourquoi le docteur Christopher, le directeur du CIRC, précise sur le site de ce centre référent de l'Organisation mondiale de la santé que cela "met en évidence la nécessité de fixer des priorités de lutte contre le cancer au plan national et régional, à la lumière du fardeau des cancers d'origine infectieuse, tout notamment dans les pays à revenu faible et intermédiaire".
Le premier virus impliqué dans un cancer a été observé en Afrique, en 1958, grâce aux travaux de Denis Parsons Burkitt, un chirurgien britannique qui étudiait une forme particulière de lymphome frappant des enfants en Ouganda. Huit ans plus tard, Michael Anthony Epstein et son étudiante Yvonne Barr ont décrit le processus de cancérogenèse en identifiant la forme virale responsable. On sait depuis que le virus d'Epstein-Barr entre dans le développement d'autres tumeurs (...) Lire la suite sur LePoint.fr
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