La substance qu'elle a créée pourrait être utilisée un jour
pour améliorer la santé et freiner le vieillissement, car elle neutralise nombre
de radicaux libres nuisibles trouvés dans le corps humain. La particule appelée
NCC (nano-cellulose cristalline) est présente dans les arbres. Janelle Tam,
arrivée au Canada de Singapour il y a cinq ans, a été la première à montrer
qu'elle est un antioxydant puissant, potentiellement supérieur aux vitamines C
ou E, car elle est plus stable et son action dure plus longtemps. Elle a réussi
à la "coupler" chimiquement avec des nano-particules de carbone, les
buckminsterfullerènes ressemblant par leur forme au ballon de football, ce qui
leur vaut le surnom de footballène. Le "couple" agit "comme un
aspirateur", neutralisant les radicaux libres.
La NCC, dont la grandeur se mesure en millièmes de cheveu
humain, est non-toxique, stable, soluble dans l'eau et renouvelable,
puisqu'elle vient des arbres, a indiqué la jeune chercheuse. Ses utilisations
potentielles sont virtuellement illimitées, souligne le document, car elle est
plus forte que l'acier mais souple, durable et ultra-légère. Un institut
national de recherche sur les forêts, FPInnovations, prédit que son marché
pourra valoir jusqu'à 250 millions de dollars dans la décennie à venir. La
première usine de démonstration de NCC a ouvert ses portes en janvier dernier
sur le site de l'usine de pâtes et papiers de Domtar, à Windsor au Québec.
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