lundi 21 juin 2010

Don d'organes : "Pour sauver des vies, il faut l'avoir dit

Le message est clair. "Pour sauver des vies, il faut l'avoir dit", prône l'Agence de la biomédecine à l'occasion de la 10e Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe, qui a lieu mardi 22 juin. En d'autres termes, il est essentiel de faire part de sa décision à sa famille ou à ses proches, pour leur éviter bien des tracas supplémentaires si, un jour, la question se pose. Or, malheureusement, c'est loin d'être toujours le cas, comme le confirme un sondage réalisé en ligne à cette occasion par Harris Interactive*.

Le sujet a été évoqué par un peu plus de la moitié des Français depuis le début de l'année, presque exclusivement auprès de leurs proches. Les femmes, et notamment les plus jeunes, parlent plus facilement du don d'organes que leurs homologues masculins : une sur deux en a discuté avec l'un de ses intimes, contre seulement un homme sur trois. En revanche, seuls 41 % des Français de plus de 50 ans en ont parlé à leur entourage. Et pourtant, plus de la moitié des personnes interrogées (57 % des femmes, contre seulement 46 % des hommes) affirment vouloir faire don de leurs organes après leur mort. Une volonté qui est en général communiquée par les enfants à leurs parents, alors que dans l'autre sens, ce thème est moins facilement abordé. De plus, les Français font plus facilement part de leur décision à leurs amis qu'à leurs frères et soeurs.

C'est le plus souvent un reportage dans les médias qui provoque le débat. 37 % des Français disent avoir discuté du don d'organes à la suite de la diffusion d'un reportage à la télévision sur le sujet. Les femmes semblent plus particulièrement réceptives à ce type de média (41 %, contre 32 % pour les hommes). Les informations issues de la presse écrite sont citées par 16 % des Français ayant discuté du don, celles issues de la radio par seulement 3,5 % d'entre eux. Enfin, ils sont 9 % à estimer qu'une campagne de communication en ligne pourrait les inciter à échanger avec leurs proches. Sans surprise, les jeunes de moins de 24 ans se démarquent significativement sur ce type de campagne : 20 % d'entre eux estiment qu'ils seraient incités à en parler après son visionnage.

* Sondage réalisé du 5 au 12 mai 2010, auprès d'un échantillon de 864 personnes représentatives de la population française, âgées de 15 ans et plus.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/don-d-organes-pour-sauver-des-vies-il-faut-l-avoir-dit-21-06-2010-468958_57.php

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