L'étude a été menée chez plus de 1.100 petites filles, vivant dans trois régions différentes des États-Unis. Des mesures de 19 métabolites urinaires des trois classes de produits - phénols, phtalates et phytoestrogènes - ont été réalisées une première fois alors qu'elles étaient âgées de 6 à 8 ans, puis une deuxième fois un an plus tard, alors qu'elles avaient entre 7 et 9 ans. Pour les auteurs de ce travail, Mary Wolff et son équipe du Breast Cancer and Environmental Research Centers, les biomarqueurs de l'environnement sont détectés dans la plupart des échantillons urinaires. Et les concentrations maximales se situent à des niveaux qui entraînent des effets expérimentalement.
Ces composés sont stockés pendant des années dans les tissus adipeux. Pour le Pr Charles Sultan, "c'est préoccupant, car si des taux semblables sont rencontrés chez des individus aussi jeunes, ils sont susceptibles d'augmenter avec le temps. Et la "fenêtre de susceptibilité" biologique à ces produits tend à s'agrandir, car, si l'âge du début du développement des seins est plus précoce, celui des premières règles n'a pas beaucoup varié." Le spécialiste précise, dans le Quotidien, que cette enquête fournit des arguments très forts pour proposer une réduction, sinon une interdiction, des polluants en général et des pesticides en particulier, dont l'impact sur l'équilibre endocrinien est véritablement a priori préoccupant.
Le Point
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