dimanche 16 novembre 2014

Le diabète fait des ravages en Picardie et Champagne Ardenne

«U n diabétique obèse de 40 ans qui fait un régime peut retrouver une glycémie normale  », indique le docteur Isabelle Menot, médecin-conseil chef de l’Assurance maladie en Champagne-Ardenne. Une phrase d’espoir dans cet univers en expansion qu’est cette maladie insidieuse (il n’y a pas de symptôme au début) et silencieuse, dont les complications peuvent être très lourdes de conséquences.«  En France, à cause d’elles, on procède à plus 7 000 amputations d’un membre inférieur par an  », révèle Aurélie Combas-Richard, nouvelle directrice de l’Assurance maladie Marne, un département particulièrement atteint avec 5,1 % de personnes diabétiques (environ 20 000 personnes identifiées), alors que la moyenne nationale se situe à 4,9 % et que la Bretagne plafonne à 2,9 %.
Dans la Marne, on évalue à 170 le nombre de décès annuels liés au diabète. Plus largement, une grande partie du nord-est de la France (dont la totalité de la Picardie et de la Champagne-Ardenne) est gravement impactée par le diabète qui ne cesse de se développer.
Dans l’Hexagone, 3 millions de personnes sont officiellement déclarées diabétiques parmi lesquelles 3,6 % le sont depuis 2010. Et les spécialistes assurent que 20 % des diabétiques de 18 à 74 ans ne sont pas diagnostiqués. «  Même à l’intérieur d’un territoire on observe des disparités. À Reims, des quartiers sont plus touchés que d’autres », ajoute Aurélie Combas-Richard qui annonce d’ailleurs une opération de prévention spécifique dans le quartier Croix-Rouge à la fin du mois.
Si le diabète progresse, la prévention aussi. Une prise en charge précoce peut éviter l’apparition des complications dont le traitement coûte cher à l’Assurance maladie. Aussi cette dernière insiste-t-elle sur la nécessité de contrôler la glycémie de façon à « équilibrer » le diabète. Ce qui repose sur trois actions : reprendre une activité physique régulière, manger équilibré et suivre les prescriptions médicales. On sait que l’accroissement du diabète est lié non seulement au vieillissement de la population, mais aussi à une alimentation déséquilibrée et à une sédentarité accrue.
Pour accompagner les diabétiques, l’Assurance maladie a mis en place un service gratuit (Sophia) dont le but est l’amélioration leur qualité de vie et la prévention des complications, grâce notamment au travail de quelque 260 infirmiers-conseils accessibles par téléphone. Déjà 560 000 personnes adhèrent à ce service, dont 7 000 pour le seul département de la Marne. Les taux de satisfaction de Sophia oscillent autour de 80-90 %.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/le-diabete-fait-des-ravages-dans-notre-region-ia0b0n440235

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