Les riverains vivant à proximité de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) étaient nombreux à développer de lourdes pathologies ces dernières années. En 2007 déjà, un lien avait été établi entre les deux facteurs, mais aucune action n'avait été menée. Depuis, les autorités locales ont lancé un vaste plan de recherche pour quelques 13 000 anciens écoliers, scolarisés entre 1938 et 1975 dans les trois écoles situées à proximité du Comptoir des Minéraux et Matières Premières (CMMP). Ces deux dates correspondent au laps de temps durant lequel le CMMP a broyé de l'amiante dans un des ateliers. Or, "Si les travailleurs du CMMP ont été largement exposés à l'amiante au cours de leur activité professionnelle, les riverains de l'usine l'ont également été du fait des poussières d'amiante émises par le CMMP dans l'atmosphère", souligne L'Agence Régionale de Santé (ARS) d'Ile-de-France sur son site internet.
Un dispositif inédit en FranceL'ARS, s'est donc vu confier une mission particulière : rechercher les anciens élèves grâce aux registres des écoles et les fichiers de la Sécurité Sociale. Ensuite, leur adresser un courrier pour les informer de la situation. Ladite lettre les invite également à consulter leur médecin afin "d'établir un diagnostic" ou de contacter une "cellule d'information dédiée" par téléphone ou par internet. Les médecins traitants concernés seront également prévenus du risque potentiellement encouru par leur patient.
"Les envois à destination de ces écoliers [...], ont débuté depuis la rentrée et vont se poursuivre jusqu'à la fin de l'année", a expliqué Alain Bobbio à nos confrères de l'AFP. Il est le président de l'association Addeva 93 et membre du comité de pilotage chargé de favoriser "la recherche" et "le suivi" des personnes ayant vécu près de l'usine.
Si l'on en croit l'association Addeva 93, une telle recherche au niveau national serait une première. Selon nos confrères du Parisien, qui ont révélé l'information dimanche, elle aurait un coût global de 200 000 euros environ. Un coût non négligeable mais que l'ARS ne peut outrepasser, conformément à la loi Kouchner de 2002, stipulant que "toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé". Car le risque n'est pas anodin. En effet, les principales maladies liées à une exposition à l'amiante sont des plaques pleurales, des épaississements pleuraux, des asbestoses (affections pulmonaires), voire dans les cas les plus graves des cancers (mésothéliomes, cancers broncho-pulmonaires).
Une démarche insuffisante Cette opération n'a rien d'une démarche étatique, mais répond à la "demande des associations", a précisé Alain Bobbio à nos confrères de l'AFP. De "profonds désaccords" avec les autorités sur la façon dont elle est mise en œuvre sont toutefois notables. En effet, les associations concernées dénoncent un manque de suivi sur le long terme. Car si les lettres sont envoyées aux anciens élèves, plus aucune prise de contact ne sera initiée par la suite. Peu concernées pour le moment, seules cinq personnes ont téléphoné à la cellule d'information alors que le Collectif des riverains et victimes du CMMP a recensé environ 120 cas de malades contaminés par l'amiante et estime que 40 000 personnes seraient concernées, rapportent nos confrères du Parisien. Cette cellule a d'ailleurs été confiée à la charge "d'une jeune société sans compétence particulière sur l'amiante" regrettent les quatre associations liées à ce sujet.
D'ailleurs, selon ces dernières, les indicateurs retenus par l'ARS qui ne seraient pas suffisants, pour évaluer "les pathologies repérées et l'accès effectif des victimes et les familles de victimes décédées à la réparation de leurs préjudices".
Un dispositif inédit en FranceL'ARS, s'est donc vu confier une mission particulière : rechercher les anciens élèves grâce aux registres des écoles et les fichiers de la Sécurité Sociale. Ensuite, leur adresser un courrier pour les informer de la situation. Ladite lettre les invite également à consulter leur médecin afin "d'établir un diagnostic" ou de contacter une "cellule d'information dédiée" par téléphone ou par internet. Les médecins traitants concernés seront également prévenus du risque potentiellement encouru par leur patient.
"Les envois à destination de ces écoliers [...], ont débuté depuis la rentrée et vont se poursuivre jusqu'à la fin de l'année", a expliqué Alain Bobbio à nos confrères de l'AFP. Il est le président de l'association Addeva 93 et membre du comité de pilotage chargé de favoriser "la recherche" et "le suivi" des personnes ayant vécu près de l'usine.
Si l'on en croit l'association Addeva 93, une telle recherche au niveau national serait une première. Selon nos confrères du Parisien, qui ont révélé l'information dimanche, elle aurait un coût global de 200 000 euros environ. Un coût non négligeable mais que l'ARS ne peut outrepasser, conformément à la loi Kouchner de 2002, stipulant que "toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé". Car le risque n'est pas anodin. En effet, les principales maladies liées à une exposition à l'amiante sont des plaques pleurales, des épaississements pleuraux, des asbestoses (affections pulmonaires), voire dans les cas les plus graves des cancers (mésothéliomes, cancers broncho-pulmonaires).
Une démarche insuffisante Cette opération n'a rien d'une démarche étatique, mais répond à la "demande des associations", a précisé Alain Bobbio à nos confrères de l'AFP. De "profonds désaccords" avec les autorités sur la façon dont elle est mise en œuvre sont toutefois notables. En effet, les associations concernées dénoncent un manque de suivi sur le long terme. Car si les lettres sont envoyées aux anciens élèves, plus aucune prise de contact ne sera initiée par la suite. Peu concernées pour le moment, seules cinq personnes ont téléphoné à la cellule d'information alors que le Collectif des riverains et victimes du CMMP a recensé environ 120 cas de malades contaminés par l'amiante et estime que 40 000 personnes seraient concernées, rapportent nos confrères du Parisien. Cette cellule a d'ailleurs été confiée à la charge "d'une jeune société sans compétence particulière sur l'amiante" regrettent les quatre associations liées à ce sujet.
D'ailleurs, selon ces dernières, les indicateurs retenus par l'ARS qui ne seraient pas suffisants, pour évaluer "les pathologies repérées et l'accès effectif des victimes et les familles de victimes décédées à la réparation de leurs préjudices".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire