Réussir à voir un médecin le week-end ou la nuit relève du parcours du combattant dans certains départements. L'Ordre des médecins tire la sonnette d'alarme et propose des pistes pour lutter contre cette baisse des gardes.
Aux déserts médicaux devra-t-on bientôt ajouter des permanences désertes ? D'ici quelques années, si rien n'est fait, de nombreuses gardes de nuit, de week-end et de jours fériés pourraient ne plus exister. L'Ordre des médecins soulève le problème dans son rapport annuel sur la permanence des soins (PDS).
Depuis 2002, le tour de garde n'est plus obligatoire pour les médecins. Il repose désormais sur le volontariat des médecins généralistes libéraux. En 2014, seuls 60% des départements présentaient un taux de médecins généralistes volontaires supérieur à 60%. C'est beaucoup moins qu'en 2012 où le taux atteignant 73% des départements.
Pourquoi cette légère désaffection pour les gardes ? "La démographie en baisse, la surcharge de travail, la recherche d'une meilleure qualité de vie et la baisse de l'intérêt pour l'exercice libéral sont autant de facteurs qui engendrent des tensions sur la continuité de la permanence des soins (PDS) en médecine générale", pointe l'Ordre des médecins.
La prime de nuit supprimée
Dans certaines villes, les habitants assistent impuissants à la fermeture du cabinet de leur médecin qui part à la retraite. S'ajoute à ça le vieillissement global des praticiens (58 ans en moyenne) ainsi que le manque d'incitation à travailler la nuit alors que la prime de nuit a été supprimée.
L'Etat a une part de responsabilité dans cette situation, selon Patrick Bouet, le président de l'Ordre des médecins. L'Etat "organise le désengagement des professionnels" à travers les agences régionales de santé (ARS), lesquelles ont supprimé la prime de nuit profonde de minuit à 8 heures. Les ARS "envisagent même de supprimer la prime de soirée" de 20 heures à minuit, explique-t-il au Parisien.
Pour répondre à cette baisse des gardes médicales, l'Ordre des médecins recommande le recours à la télémédecine (consultations à distance) ainsi que la création d'un numéro national (...) Lire la suite sur Topsanté
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