dimanche 8 septembre 2013

Le jeûne peut-il être envisagé comme thérapie ?

Pourra-t-on un jour prescrire quelques jours de jeûne à la place de médicaments ? Cette épineuse question fait hurler certains scientifiques quand elle en passionne d’autres. Des études menées dans plusieurs pays ont souligné l’intérêt de la privation calorique sur la santé, mais en France le corps médical la voit d’un mauvais oeil. Que peut-on attendre du jeûne ? Quels ont été les effets constatés sur l’organisme ? Thierry de Lestrade, auteur d’un documentaire diffusé sur Arte le 19 septembre prochain, ouvre une réflexion dans son livre "Le jeûne, une nouvelle thérapie". Le jeûne thérapeutique, une histoire ancienne
En Allemagne, depuis quelques années, les cures de jeûne ont le vent en poupe. Une dizaine d’hôpitaux publics sont autorisés à prescrire à leurs patients quelques jours de privation de nourriture, sous encadrement médical. Une situation inimaginable en France !
Jeûner pour rester en bonne santé, l’idée n’est pas nouvelle. Les premières applications thérapeutiques remontent au XIXe siècle. En 1877, dans la petite ville de Meadville en Pennsylvanie, le docteur Edward Hooker Dewey, diplômé de médecine de l’université du Michigan, décide de donner uniquement de l’eau à un enfant souffrant de diphtérie, puisqu’il n’arrive pas à manger. Il découvre avec stupéfaction qu’au bout de quelques jours, le jeune patient est remis sur pied et guéri de sa maladie.
En 1880, c’est Henry Tanner, un médecin de Minneapolis qui relève le défi de cesser de s’alimenter. Il parvient à tenir 42 jours, sous les yeux ébahis de ses confrères. Loin d’être mal en point, le médecin constate que ses douleurs gastriques et ses rhumatismes ont disparu.
Le jeûne, un complément à la chimio dans la lutte contre le cancer ?
Ces anecdotes ne constituent que deux exemples du jeûne thérapeutique. Dans le passé, plusieurs études ont suggéré des bienfaits de la privation calorique sur la santé (contre l’hypertension, l’arthrite, l’intestin irritable, les troubles du sommeil), bousculant les dogmes de la médecine conventionnelle.
Plus proche de nous, le biologiste américain Valter Longo fait partie de cette poignée d’irréductibles scientifiques convaincus que le jeûne pourrait être une approche complémentaire aux traitements médicamenteux actuels.

Obsédé par l’hypothèse qu’il tient là la clé d’une espérance de vie plus longue en bonne santé, le professeur de gérontologie et de biologie à l'université de Californie du Sud réalise plusieurs expériences qui renforcent ses convictions. Il parvient ainsi à démontrer l’efficacité de courtes périodes de jeûne en (...) Lire la suite sur Topsanté

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