lundi 30 septembre 2013

Hopitaux : un rapport pour mieux gérer les urgences

Un rapport remis lundi à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, détaille une série de recommandations pour mieux gérer les lits d'hospitalisation à la sortie des urgences.

Services saturés, pas de lits disponibles... A la sortie des urgences, les patients ne trouvent pas toujours leur place à l'hôpital. Pour rémédier à cette situation, un rapport remis ce lundi à la ministre de la Santé, Marisol Touraine détaille une série de recommandations pour mieux gérer les lits d'hospitalisation à la sortie des urgences afin de lutter contre la saturation de ces services.

Il est "admis que la saturation des urgences est avant tout la conséquence d'une saturation de tout l'hôpital" et "le manque de lits d'aval (pour les patients devant être hospitalisés à la sortie des urgences) disponibles est imputable à des causes multiples", note le rapport remis par le professeur Pierre Carli, président du CNUH (Conseil national de l'urgence hospitalière).
Une "politique de gestion des lits"
Mais "le problème de l'aval des urgences dépasse largement la difficulté exprimée par les urgentistes de 'trouver des lits'. (...) La saturation des urgences est avant tout un problème de l'établissement de santé", relève-t-il. Il préconise notamment d'inciter l'ensemble des établissements de santé disposant d'un service des urgences à opter pour une "politique de gestion des lits".
La question des lits d'aval est un problème récurrent aux urgences et nombre d'urgentistes se plaignent de ne pas pouvoir trouver de place pour leurs patients à l'issue de leur passage dans ce service.
Un service exclusivement chargé de gérer les lits
Mme Touraine a lancé en avril un plan pour déployer des services chargés exclusivement de gérer les lits dans 150 hôpitaux , sur trois ans, sur le modèle de structures existantes. Finalement, 162 établissements vont être concernés par ce dispositif, a annoncé la ministre lors de la remise du rapport.
"Il est important de noter que ce dispositif ne peut en aucun cas se limiter au strict aval des urgences mais correspond à une mesure d'organisation générale de l'établissement de santé", souligne le rapport. La remise de ce rapport intervient à quelques jours d'un mouvement prévu le 15 octobre et lancé par Samu-Urgences de France, qui appelle les urgentistes "à ne plus rechercher eux-mêmes les lits d'hospitalisation en aval des urgences" ce jour-là.
Lits polyvalents et consultations spécialisées non programmées
A plus long terme, les 600 établissements disposant d'un service d'urgence devront être dotés d'une "organisation de gestion des lits" rattachée à la direction de l'hôpital, a-t-elle précisé.
Parmi les autres mesures préconisées dans le rapport: la création d'une unité polyvalente affectée à l'évolution prévisible (saisonnière) de l'aval des urgences, la mise en place de lits polyvalents dans l'établissement ou encore de consultations spécialisées non programmées pour les patients adressés par leur médecin traitant afin de contourner les services d'urgences
 

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