vendredi 18 février 2011

"La pharmacie n'est pas une confiserie"

Le Dr François Chast, chef du service de pharmacologie de l'Hôtel-Dieu et professeur à la faculté de pharmacie de Paris-Descartes, revient sur la publication par l'Afssaps de la liste des 77 médicaments sous surveillance renforcée. Lire la suite l'article
Quel est votre sentiment sur la publication de la liste des médicaments placés sous surveillance renforcée?


Elle arrive dans un contexte particulier. L'affaire Mediator d'abord. Et puis un contexte de "On nous trompe on ne nous dit pas tout". Et donc, d'un coup les autorités se sentent dans l'obligation de faire une sorte de happening pharmacologique, en mettant sur la place publique des informations qui sont déjà connues des professionnels et même du public qui irait spontanément sur le site de l'Afssaps.


Mais je pense que la peur n'est jamais bon conseiller. Et il y a eu un vent de panique autour de ces questions de securité sanitaire. Les pouvoirs publiques ont voulu dire: "On a commis des erreurs, peut-être des fautes avec le Mediator, mais nous faisons beaucoup d'efforts".


Quels sont les risques de cette publication?


La confusion. Ces medicaments n'ont strictement rien à voir les uns avec les autres. Certains sont très courants et en vente libre, depuis longtemps. D'autres touchent des maladies très rares, pour lesquelles le prescripteur est en général un grand spécialiste, qui ne subit pas de pression de ses patients. Dans le cas d'un myélome multiple par exemple, qui est une maladie mortelle en quelques mois en cas d'absence de traitement, oui, on prend le risque d'utiliser un médicament qui a un bénéfice.


Dans l'affaire Mediator, on avait un médicament qui ne servait à rien, sauf à être un coupe-faim qui ne disait pas son nom et pour lequel l'industriel a trompé les patients, les prescripteurs et les autorités de santé.


Parmi les médicaments courants, le Di-Antalvic, qui va être retiré de la vente en mars 2011, fait beaucoup de bruit.


C'est un médicaments que nous... Lire la suite sur LEXPRESS.fr
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