Marqué par l'alternance d'épisodes chauds et humides, l'été 2014 a été particulièrement favorable à la prolifération des puces. Les sociétés de désinsectisation font face actuellement à de très nombreux appels.
«En ce moment, le traitement des puces de plancher constitue 50 % de mon chiffre d'affaires. On intervient plusieurs fois par jour. Et samedi, avec les retours on s'attend à une explosion du nombre d'appels» confie Benoit Raimond, patron de CPS. Les puces font en ce moment les affaires de cette jeune boîte toulousaine et de toutes les sociétés spécialisées dans la désinsectisation qui connaissent une grosse période d'activité. Car c'est souvent au retour des vacances que l'on découvre son appartement ou sa maison infestés de puces. Comme si ces redoutables insectes piqueurs avaient passé des jours à pondre et à se multiplier pendant notre absence pour attaquer sauvagement et mettre nos mollets en feu. «Les occupants doivent quitter les lieux pendant 4 heures, et jusqu'à 24 heures s'il s'agit de personnes plus sensibles, explique le désinsectiseur. Nous, on est protégés par des masques et des combinaisons et on traite avec des fumigènes homologués par le ministère de l'agriculture. Hier j'ai demandé à des gens de mettre les matelas debout contre les murs pour pouvoir bien traiter partout, ils m'ont dit «impossible, on ne veut plus entrer dans l'appartement. Dès qu'on pose le pied il y a 20 puces qui nous sautent sur les jambes».
Au service d'hygiène et de santé de la mairie de Toulouse, le téléphone sonne sans arrêt. Le centre 3D (désinsectisation, dératisation et désinfection) du SCHS intervient à la demande pour le traitement des insectes ayant un impact sur la santé publique (blattes, puces, punaises des lits, chenilles processionnaires, frelons asiatiques…). «C'est un été à puces, constate Fernand, technicien. Chaleur et humidité sont des conditions très favorables. On fait trois ou quatre interventions par jour depuis le mois de juin. Les gens se grattent et ne savent pas quoi faire. Ils achètent des produits dans le commerce et essaient de traiter. Si ça ne marche pas ils font appel à nous ou à des sociétés». Pourquoi «puces de plancher» ?. «Les puces de plancher ne sont ni plus ni moins que des puces de chats ou de chiens, répond le spécialiste. «On les appelle comme ça parce qu'elles pondent dans le sol, et ce sont les vibrations des pas qui font éclore les œufs». La mairie dispose d'une artillerie lourde pour éradiquer les insectes. Les techniciens utilisent les mêmes insecticides que les sociétés privées. La ville facture 10,20 € par pièce traitée et 11,25 € pour le déplacement. Mais en ce moment, il y a minimum 4 ou 5 jours d'attente. Les sociétés de désinsectisation peuvent intervenir plus rapidement mais prennent entre 120 et 300 €. On peut aussi acheter des «foggers» (fumigènes) vendues en pharmacies ou dans des drogueries, à partir de 11 €. «C'est vrai qu'il y a une forte demande en ce moment» constate une pharmacienne du Capitole, qui se veut rassurante : «Les puces sont un désagrément, mais il n'y a pas de quoi en faire un drame. Ces insectes ne sont pas vecteurs de maladies comme les moustiques».
Service communal d'hygiène et de santé : 05 61 22 23 43
http://www.ladepeche.fr/article/2014/08/22/1937892-les-puces-de-plancher-passent-a-l-attaque.html
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