jeudi 8 mai 2014

Les remarques sur le poids des enfants augmentent leur risque d’obésité

Les parents doivent prendre des pincettes quand ils font la morale à leur enfant sur leur corpulence. Cela peut jouer sur leur poids à l'âge adulte.
On le sait, certaines critiques au cours de l'enfance laissent une trace parfois indélébile à l'âge adulte. Il en est ainsi des remarques qui portent sur le poids. "Tu es trop rond(e)", "tu es trop gros(se)". Les remarques négatives assénées aux enfants sur leur corpulence, même si elles ne sont pas fondées, peuvent peser lourd sur le moral de l'enfant. Et peuvent inconsciemment les mener vers l'obésité à l'âge adulte. En effet, la pression et les moqueries de l'entourage entraînent parfois une angoisse et un mal-être qui peuvent se muer en trouble du comportement alimentaire plus tard.
Une étude parue dans la revue JAMA Pediatrics a mesuré ce risque : les filles de 10 ans qui entendent dire par leurs proches qu'elles sont grosses ont plus tendance à être obèses à l'âge de 19 ans que les filles qui ont grandi sans subir de jugement négatif sur leur poids.
Ces observations ont été vérifiées quel que soit le poids des fillettes à 10 ans. Janet Tomiyama, professeur de psychologie à l'université de Californie, à Los Angeles, s'est basée sur les données recueillies pendant neuf ans auprès de 2 300 filles. Celles-ci avaient dû dire si elles avaient essuyé des critiques sur leur poids de la part de membres de leur famille ou de leur entourage (petit ami, camarade d'école, etc).
Bilan des courses, les participantes critiquées par un membre de leur famille étaient 1.6 fois plus exposées au risque d'obésité à 19 ans que les autres. Quand les reproches venaient de l'extérieur du cercle familial, le risque d'obésité était augmenté de 1.4.
"Le fait de blâmer les personnes sur leur poids peut être contre-productif, explique au Los Angeles Times Janet Tomiyama, auteur de l'étude. Cela peut être démoralisant. Et nous savons que lorsque les personnes se sentent mal dans leur peau, elles cherchent souvent un refuge dans la nourriture".
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