mardi 15 janvier 2013

Les matelas, source méconnue de pollution

Matelas et oreillers contiennent des substances toxiques que les personnes peuvent inhaler en dormant.
La plupart des adultes passent en moyenne près de huit heures au lit. Les nourrissons, eux, restent beaucoup plus longtemps dans leur berceau: près de 14 heures par jour. «À cet âge clé pour le développement du cerveau, les tout-petits sont particulièrement vulnérables aux substances toxiques», souligne une équipe de chercheurs de l'université du Texas à Austin (États-Unis) pilotée par Brandon Boor. Ils ont présenté leurs travaux lors d'un congrès international sur la qualité de l'air intérieur à Brisbane en Australie en juillet 2012.
Le problème n'est pas simple car on ne connaît pas le détail des substances utilisées dans la fabrication de plusieurs éléments de matelas comme les mousses, les colles, les plastiques ou les tissus. En effet, la plupart des marques communiquent avant tout sur le confort mais pas sur la composition, sauf les industriels privilégiant les textiles et les ingrédients naturels.
Les chercheurs américains ont donc acheté neuf matelas pour berceau fabriqués aux États-Unis, à base de mousse en polyester et en polyuréthane. Ils en ont récupéré onze qui avaient déjà servi pendant plusieurs années. À l'aide d'une chambre à micro-émissions et d'un spectromètre à infrarouge, ils ont identifié une dizaine de composés organiques volatils (COV) ainsi que des phtalates, des isocyanates et des retardateurs de flammes dont certains sont toxiques. Il y a de grandes différences entre les marques.
Plusieurs constatations. Les émissions de COV sont plus importantes avec les matelas neufs qu'avec les usagés. Les mousses en polyuréthane dégagent plus de molécules que celles en polyester. Enfin, il y a plus de phtalates dans les matelas anciens que dans les récents, ce qui n'a rien de surprenant puisque le phtalate de di-2-éthylhexyle (DEHP) a été interdit récemment dans tous les objets en contact avec les bébés. Pour cette molécule, les nourrissons (...)
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