dimanche 23 décembre 2012

Grippe : s'attaquer aux cellules infectées plutôt qu'au virus

Une nouvelle stratégie devrait aider l'organisme à bien se défendre sans encourager la sélection de virus résistants au traitement.


Une molécule qui cible directement les cellules pulmonaires de la personne contaminée par le virus de la grippe - permettant à son organisme de se défendre efficacement - vient d'être identifiée par l'équipe du docteur Béatrice Riteau (*), en collaboration avec des chercheurs internationaux. Cette découverte, publiée le 3 décembre 2012 dans le Journal of Clinical Investigation, devrait aboutir au développement d'un traitement symptomatique efficace contre les différents virus de la grippe, même les plus dangereux.
La grippe est responsable d'épidémies saisonnières, voire de pandémies sporadiques, chez l'homme et l'animal. En France, elle touche plusieurs millions de personnes chaque hiver. Au-delà du coût sanitaire des épidémies de grippe (plusieurs centaines de millions d'euros en France pour une épidémie moyenne), l'émergence de souches résistantes aux traitements antiviraux actuellement commercialisés - le Tamiflu et le Relenza - constitue un réel défi pour la recherche. Ce problème est essentiellement dû au fait que ces médicaments ciblent des protéines du virus.
"Inflammation excessive"
Pour le contourner, les chercheurs ont développé une stratégie portant, cette fois, sur les cellules du malade. Pour y parvenir, ils se sont focalisés sur les virus grippaux de type A, qui sont parmi les plus fréquents et les plus virulents. Leur présence provoque des réactions en chaîne et "l'inflammation excessive qui s'ensuit peut entraîner des troubles pulmonaires graves qui limitent la capacité respiratoire et qui pourraient expliquer la pathogénicité du virus chez l'homme", note Béatrice Riteau.
Or les scientifiques ont observé que, chez des souris infectées par ces virus, une protéine appelée PAR1 était responsable de la cascade d'événements conduisant à cette (...)
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