mardi 8 mars 2011

Dépistage de la trisomie : les gynécologues en colère

Aujourd'hui, chaque femme enceinte se voit proposer par son gynécologue un test pour évaluer le risque que son futur enfant soit porteur d'une anomalie chromosomique, telle la trisomie 21. Le test, qui consiste en une prise de sang, n'est pas obligatoire mais il est remboursé. Dorénavant, les futures mères pourraient n'avoir accès à ce dépistage que si le médecin l'estime nécessaire. Ce changement éventuel résulte d'une modification de texte de l'article 9 de la loi de bioéthique. Un texte voté par les députés le 15 février et sur le point de passer devant le Sénat.


Les gynécologues sont scandalisés. Plusieurs d'entre eux ont signé un appel pour dénoncer cet amendement qu'ils jugent "contraire aux droits du patient". "Le médecin deviendra le seul juge et c'est très dangereux", s'inquiète dans le Parisien, le docteur Nicolas Fries, président du Collège français d'échographie fœtale. "En filigrane, je crains qu'il y ait derrière cela une volonté de freiner ce dépistage. Or, c'est aux patientes et à elles seules de choisir si elles veulent ce dépistage, et si elles veulent ou non interrompre leur grossesse en cas d'anomalie chromosomique", renchérit dans le Parisien toujours, Joëlle Belaisch-Allart, notamment vice-présidente de la Société française de gynécologie. Et la spécialiste de rappeler que "nous sommes dans un Etat laïc. Toutes les religions sont respectables, mais il ne faut pas qu'elles interfèrent avec la santé, la médecine."


http://lci.tf1.fr/science/sante/2011-03/depistage-de-la-trisomie-les-gynecologues-en-colere-6302769.html

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