jeudi 9 octobre 2014

Ebola : l'état de santé de l'aide-soignante espagnole s'est dégradé

Alors que l'Espagne annonce la dégradation de l'état de de l'aide-soignante contaminée, les autorités européennes tentent d'éviter les mouvements de panique. «Une épidémie d'Ebola en Europe est hautement improbable», a assuré mercredi le porte-parole santé de la Commission européenne. Frédéric Vincent a rappelé que jusqu'au couac espagnol de l'infirmière contaminée, l'UE ne comptait que huit cas d'Ebola, tous concernant des soignants rapatriés d'Afrique
«Des cas sporadiques de la maladie due au virus Ebola en Europe sont inévitables. Cela tient aux déplacements entre l'Europe et les pays affectés» d'Afrique de l'Ouest, a noté dans un communiqué Zsuzsanna Jakab, directrice régionale pour l'Europe à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). «Toutefois le risque d'une propagation en Europe est évitable et extrêmement faible», a-t-elle encore estimé.

En
, la ministre de la Santé a répété qu'il n'y avait aucun cas sur le territoire français. Washington et Ottawa ont, de leur côté, annoncé le renforcement aux Etats-Unis et au Canda du contrôle des voyageurs en provenance des pays africains touchés par Ebola.
 
 


La fièvre hémorragique Ebola a fait 3.865 morts sur 8033 cas enregistrés dans 5 pays d'Afrique de l'Ouest (Sierra Leone, Guinée, Liberia, Nigeria, Sénégal), selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), arrêté au 5 octobre et publié mercredi à Genève.

Dégradation de l'état de santé de l'aide-soignante espagnole. En Espagne, le seul cas avéré est celui de l'aide-soignante Teresa Romero. Son état de santé s'est dégradé a indiqué ce jeudi en début d'après-midi l'hôpital Carlos III de Madrid. «Sa situation clinique s'est dégradée mais je ne peux pas livrer davantage d'informations, la patiente ne souhaitant pas que l'on communique là-dessus», a annoncé une responsable de l'Hôpital. Premier cas de contagion hors d'Afrique, Teresa Romero, âgée de 44 ans, s'était occupée notamment d'un missionnaire malade rapatrié d'Afrique et décédé le 25 septembre. L'aide-soignante a pu être contaminée en touchant accidentellement son visage avec des gants, pendant qu'elle retirait sa combinaison, a expliqué à la presse German Ramirez, l'un des médecins qui la soigne.
Trois autres personnes ont été admises à l'hôpital Carlos III de Madrid, qui traite les malades d'Ebola, tandis que deux en sont sorties saines, portant à sept le bilan des hospitalisations.

Rapport accablant d'un médecin ayant traité l'aide-soignante espagnole. Un médecin ayant soigné la malade espagnole d'Ebola a dénoncé, dans un rapport révélé par deux journaux, les conditions de sa prise en charge: de la combinaison aux manches trop courtes, aux demandes sans réponse de transfert vers un l'hôpital spécialisé. «Les manches étaient trop courtes pour moi tout le temps» et une partie des poignets est restée à découvert, écrit notamment le docteur Juan Manuel Parra, le médecin urgentiste de 41 ans qui a été placé en observation mercredi soir. Dans ce rapport publié par El Mundo et El Pais, il raconte précisément comment il s'est occupé pendant presque 16 heures de l'aide-soignante, elle même contaminée en s'occupant d'un religieux espagnol atteint d'Ebola et rapatrié, décédé le 25 septembre.

Renforcer les contrôles au départ dans les aéroports selon Touraine.  La ministre de la Santé Marisol Touraine qui travaille à obtenir un renforcement des contrôles au départ auprès des pays touchés par l'épidémie a indiqué sur i-Télé : «Il n'y a aucun cas de malade d'Ebola sur le territoire français ni aucune personne qui serait sous surveillance. » Toutefois elle ajoute : «Le risque zéro n'existe pas. On ne peut pas écarter un cas Ebola sur le territoire français. » «Nous sommes en situation de vigilance active. C'est une situation en évolution et je ne m'interdis pas de nouvelles annonces. »

Interrogée sur le contrôle renforcé dans les aéroports, comme l'ont fait les Etats-Unis, elle a affirmé ne pas fermer la porte à cette mesure, mais temporise. «La discussion est ouverte. C'est une mesure de bon sens. Donc nous travaillons actuellement avec les autorités des pays concernés - qui sont des autorités souveraines -, pour voir dans quelles conditions nous pourrions renforcer les contrôles au départ», a-t-elle dit. Et d'ajouter : «Les contrôles à l'arrivée, vous savez, d'abord on peut ne pas avoir de symptômes, on peut venir d'une autre destination (...). Ne faisons pas comme si le contrôle à l'arrivée était la solution miracle», a-t-elle souligné.


http://www.leparisien.fr/societe/ebola-en-depit-du-couac-espagnol-l-ue-se-dit-preparee-09-10-2014-4199523.php

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