lundi 9 décembre 2013

Un ex-steward fait le lien entre sa maladie de Parkinson et son métier

Un ancien steward de la compagnie australienne Qantas va attaquer l'État après avoir déclaré la maladie de Parkinson sous l'effet, selon lui, des insecticides vaporisés dans les cabines sur instruction des autorités publiques.

Hypothèse farfelue ou nouveau scandale sanitaire ? Qui ne s'est jamais demandé si la pulvérisation d'insecticides dans un habitacle fermé n'était pas nocive ?  A fortiori lorsque l'on est steward et que l'on respire régulièrement les fameux insecticides.
Brett Vollus, 52 ans dont 27 au service de Qantas, a dû prendre sa retraite anticipée en mai dernier en raison de sa maladie de Parkinson. Il a décidé de porter l'affaire en justice lorsque son neuro-chirurgien, à Sydney, lui a confié recevoir de nombreux personnels de bord en consultation. "Il n'y a pas d'antécédants de Parkinson dans sa famille et il pense l'avoir contractée à cause de son exposition à l'insecticide qu'il vaporisait dans la cabine sur les long-courriers au moins une fois tous les quinze jours pendant 17 ans", a expliqué à l'AFP l'avocate Tanya Segelov.
 
Faible toxicité pour l'homme, selon l'OMS
 
"La littérature médicale établit un lien entre Parkinson, d'autres maladies neuromotrices et les insecticides, un lien clairement établi", a-t-elle ajouté. Une plainte devrait être déposée en 2014 devant la Cour suprême de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud avec des répercussions potentielles à l'étranger puisque la vaporisation d'insecticide par les stewards et hôtesses de l'air se poursuit dans de nombreux pays, y compris avant le décollage alors que l'embarquement a été effectué. La désinsectisation des avions est une pratique internationale depuis les années 20.
 
Les premières directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à ce sujet datent de 1961. En France, le ministère de la Santé indique sur son site internet que l'OMS préconise l'utilisation de perméthrine et de D-phenothrine "en raison de faible risque de toxicité pour l'homme, de leur fort potentiel insecticide à de faibles doses et de la rapidité des effets recherchés". "Les pays en provenance desquels les avions doivent être désinsectisés sont notamment ceux où sévit le paludisme (...), et où circulent les virus de la dengue et du chikungunya", précise-t-il. Le ministère australien de la Santé affirme lui aussi respecter les directives de l'OMS et assure que les produits utilisés sont considérés comme inoffensifs pour la santé par l'Autorité australienne de contrôle des pesticides et des médicaments vétérinaires.
 

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