lundi 29 novembre 2010

Distilbène: une histoire sans fin


Les conséquences de l'utilisation du Distilbène, hormone de synthèse prescrite en France pendant 30 ans aux femmes enceintes pour prévenir les fausses couches, concernent aujourd'hui trois générations, a montré un colloque organisé vendredi à Paris par l'association DES France.

Le diéthylstilbestrol (DES), fabriqué par les laboratoires Novartis et UCB Pharma, a été commercialisé en France de 1948 à 1977 sous les noms Distilbène et Stilboestrol-Borne, avec un pic d'utilisation entre 1966 et 1972.
L'alerte sur ses dangers a été lancée au début des années 70, à la suite de cas de cancers du vagin et du col de l'utérus chez les filles exposées in utero, les "filles Distilbène". Sont ensuite apparus les risques d'anomalies au niveau du système génital, avec leurs conséquences sur la fertilité et les accidents de grossesse.


Ces problématiques liées à la reproduction restent d'actualité en France, car les dernières femmes exposées in utero atteindront la quarantaine en 2016.


Par ailleurs, sont depuis apparus des risques concernant le cancer du sein, pour les filles mais aussi les mères, et d'autres risques pour la 3e génération, les petits-enfants Distilbène, notamment les garçons, qui font un peu figure d'oubliés dans cette histoire sans fin.


Le DES a été prescrit à environ 200.000 femmes en France, en faisant "un des pays où le nombre +d'enfants DES+ est le plus important, après les Etats-Unis et les Pays-Bas", rappelle Sylvie Epelboin (hôpital Bichat-Claude Bernard - AP-HP).


"La génération qui a pâti largement le plus est la 2e", souligne le Pr Michel Tournaire (hôpital Saint-Vincent de Paul - AP-HP).


Quelque 80.000 filles ont été exposées in utero. Pour ces filles Distilbène, "on sait que globalement, seulement la moitié des grossesses arrivent à terme", avec un risque important de grossesses extra-utérines et de fausses-couches, mais aussi d'accouchements prématurés, indique le Pr Tournaire.


En ce qui concerne les cancers, ceux du vagin et du col de l' ... lire la suite de l'article sur 20minutes.fr

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