Ça n'est pas encore la panique, mais les parents dont les enfants sont en colonie de vacance ou doivent s'y rendre sont inquiets. Pour ne rien arranger, la cacophonie règne au niveau des autorités de santé. C'est à la ministre de la jeunesse et des sports, Najat Vallaud-Belkacem, peu familière des enjeux de santé publique, qu'est revenu le douteux privilège de préempter la communication de crise, dès mercredi lorsqu'a été annoncé le décès d'un enfant de 8 ans parti depuis deux jours en colonie de vacances à Ascou (Ariège): «Les premières informations dont nous disposons laissent craindre une intoxication alimentaire qui serait liée à l'ingestion d'une eau non potable». En attendant la confirmation de la source hydrique de la contamination, des questions se posent déjà.
• A-t-on agit à temps?
L'enfant a présenté mercredi des symptômes d'intoxication alimentaire: vomissements, maux de ventre, diarrhée. On ignore de quelle prise en charge il a bénéficié à ce moment là, en particulier s'il a vu un médecin ou une infirmière. Or une gastro-entérite, qu'elle soit due à l'ingestion d'eau non potable ou à des aliments impropres à la consommation, peut en effet évoluer rapidement vers une déshydratation sévère, surtout chez un enfant. En particulier lorsqu'il vomit systématiquement les liquides que l'on tente de lui faire boire. Malheureusement, le transfert de l'enfant mercredi matin en urgence par hélicoptère au Centre Hospitalier du Val d'Ariège n'aura pas suffit à le sauver. Il est possible qu'il ait fait un arrêt cardiaque suite à la déshydratation extrême consécutive à l'infection digestive.
• Les mesures préconisées par l'Agence régionale de santé (ARS) de Midi-Pyrénées étaient-elles suffisantes pour un centre de vacance accueillant des enfants?
«On savait que l'eau avait été contaminée récemment», a de nouveau expliqué Mme Vallaud-Belkacem, vendredi dans l'émission Télématin, «d'ailleurs des instructions avaient été données pour qu'elle ne soit pas servie aux enfants et aux personnes fragiles qui fréquentaient cet établissement et des bouteilles d'eau avaient été distribuées». C'est aussi le discours tenu par le maire d'Ascou et la préfecture, mais le témoignage d'enfants revenus de la colonie a semé le trouble. Sur i-Télé, l'un d'eux déclarait «n'avoir eu des bouteilles qu'à la fin, quand des enfants avaient une gastro».
• Est-il normal qu'un centre qui reçoit des enfants reste ouvert alors que l'eau qui y circule n'y est pas potable?
Depuis un arrêté de 1977, il ne doit pas exister de point de distribution d'eau non potable dans les centres recevant des enfants de moins de 12 ans. Logique, mais était-ce le cas dans la colonie d'Ascou? Ce vendredi à midi, ni le ministère de la santé, ni l'Institut de veille sanitaire, ni la Direction générale de la santé ni même l'Agence régionale de santé Midi-Pyrénées, n'étaient capables de répondre à cette simple question. Quarante-huit heures après le drame.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/07/11/22587-colonie-dascou-flou-inquietant-autorites-sante
• A-t-on agit à temps?
L'enfant a présenté mercredi des symptômes d'intoxication alimentaire: vomissements, maux de ventre, diarrhée. On ignore de quelle prise en charge il a bénéficié à ce moment là, en particulier s'il a vu un médecin ou une infirmière. Or une gastro-entérite, qu'elle soit due à l'ingestion d'eau non potable ou à des aliments impropres à la consommation, peut en effet évoluer rapidement vers une déshydratation sévère, surtout chez un enfant. En particulier lorsqu'il vomit systématiquement les liquides que l'on tente de lui faire boire. Malheureusement, le transfert de l'enfant mercredi matin en urgence par hélicoptère au Centre Hospitalier du Val d'Ariège n'aura pas suffit à le sauver. Il est possible qu'il ait fait un arrêt cardiaque suite à la déshydratation extrême consécutive à l'infection digestive.
• Les mesures préconisées par l'Agence régionale de santé (ARS) de Midi-Pyrénées étaient-elles suffisantes pour un centre de vacance accueillant des enfants?
«On savait que l'eau avait été contaminée récemment», a de nouveau expliqué Mme Vallaud-Belkacem, vendredi dans l'émission Télématin, «d'ailleurs des instructions avaient été données pour qu'elle ne soit pas servie aux enfants et aux personnes fragiles qui fréquentaient cet établissement et des bouteilles d'eau avaient été distribuées». C'est aussi le discours tenu par le maire d'Ascou et la préfecture, mais le témoignage d'enfants revenus de la colonie a semé le trouble. Sur i-Télé, l'un d'eux déclarait «n'avoir eu des bouteilles qu'à la fin, quand des enfants avaient une gastro».
• Est-il normal qu'un centre qui reçoit des enfants reste ouvert alors que l'eau qui y circule n'y est pas potable?
Depuis un arrêté de 1977, il ne doit pas exister de point de distribution d'eau non potable dans les centres recevant des enfants de moins de 12 ans. Logique, mais était-ce le cas dans la colonie d'Ascou? Ce vendredi à midi, ni le ministère de la santé, ni l'Institut de veille sanitaire, ni la Direction générale de la santé ni même l'Agence régionale de santé Midi-Pyrénées, n'étaient capables de répondre à cette simple question. Quarante-huit heures après le drame.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/07/11/22587-colonie-dascou-flou-inquietant-autorites-sante
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire