mercredi 30 juillet 2014

Oui, cinq fruits et légumes par jour suffisent

Inutile de se gaver de fruits et légumes: cinq portions par jour suffisent pour diminuer sensiblement le risque de décès toutes causes confondues, et plus spécialement d'une maladie cardiovasculaire, selon une étude publiée mercredi. Alors qu'une précédente étude britannique publiée en avril estimait qu'il fallait sept portions ou plus de fruits et légumes pour atteindre cet objectif, des chercheurs américains ont montré qu'aller au-delà de cinq portions par jour n'avait pas d'effet bénéfique supplémentaire.
16 études passées en revue. Les chercheurs dirigés par le Professeur Frank B. Hu de l'Ecole de la santé publique de Harvard ont passé en revue 16 études portant au total sur plus de 830.000 personnes. Selon leurs résultats publiés par bmj.com, la version en ligne de la revue médicale British Medical Journal, chaque portion supplémentaire de fruits et légumes réduit le risque de décéder, toutes causes confondues, de 5% en moyenne et de 4% si l'on s'en tient uniquement aux maladies cardiovasculaires.
Pourquoi consommer plus ? Au-delà de cinq portions en revanche, le risque ne baisse plus pour des raisons que les chercheurs n'ont pas clairement identifiées. Contrairement à d'autres études, ils n'ont pas non plus trouvé d'association significative entre une consommation accrue de fruits et légumes et un risque réduit de mortalité par cancer.
Effets protecteurs ? "Il est possible cependant que la consommation de fruits et légumes puisse avoir des effets sur certains types de cancers" reconnaissent les chercheurs américains qui n'excluent pas que certains fruits et légumes puissent avoir des effets protecteurs différents.
 

mardi 29 juillet 2014

Comment avoir une bonne flore intestinale ?

Puisqu'un déséquilibre de la flore intestinale semble à l'origine de nombreuses pathologies, agir sur cette flore devrait aider à les soigner, voire à les les prévenir. On mange plus de légumes riches
Après avoir découvert que les patients obèses avaient souvent une flore intestinale appauvrie, Joël Doré, directeur de recherche au sein de l'unité d'écologie et physiologie du système digestif de l'INRA (Jouy-en-Josas) et ses collègues les ont soumis à un régime hypocalorique riche en fibres. De façon attendue, ils ont perdu du poids.
Mais les chercheurs ont également observé une augmentation de la richesse de leur microbiote intestinal. « Les fibres constituent l'aliment de base de bactéries intestinales spécialisées et il semble donc que lorsqu'on leur en fournit plus, elles se développent mieux », indique Joël Doré.
De façon plus générale, poursuit-il, « dans la mesure où la diversité du microbiote semble associée à une meilleure protection contre bon nombre de pathologies, conseiller à tous de manger plus de fibres pour favoriser cette diversité me semble être une bonne mesure préventive ».
Le conseil Top santé
L'idéal est de favoriser les fibres qui contiennent des prébiotiques. Il s'agit de constituants alimentaires non-digestibles qui, dans la flore colique, stimulent sélectivement une ou un nombre limité de bactéries reconnues pour leurs effets bénéfiques sur la santé de l'hôte. Ce sont des fibres spécifiques (fructo-oligosaccharides (FOS), galacto-oligo-saccharides...), qui favorisent le développement des bactéries présentes dans le côlon.
On les trouve : dans l'artichaut, l'asperge, la banane, la salade chicorée, l'oignon, l'endive, le topinambour, le poireau, les salsifis...
On consomme des probiotiques
Tout le monde se souvient de ce fameux yaourt qui, grâce aux probiotiques qu'il contenait, était censé améliorer notre transit intestinal. Mais depuis 2010, c'est l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui est chargée d'examiner, et de valider, ces allégations santé. Et concernant les probiotiques, aucune de leurs allégations santé n'a été (...) Lire la suite sur Topsanté

samedi 26 juillet 2014

Malade après un vaccin, elle se bat depuis 20 ans contre le CHU de Nice

Une infirmière a développé une sclérose en plaques après un vaccin. Elle se heurte, depuis vingt ans, aux réticences de l’hôpital pour faire valoir ses droits.
Patricia Nervo, 49 ans, plaque sa main sur une impressionnante pile de dossiers. Dernier document qu'elle va chercher en claudiquant : un jugement du tribunal administratif de Nice qui vient de condamner son employeur, le CHU de Nice, à lui verser la somme de 32 178 euros. Cela correspond à quatre ans et demi d'arriérés de traitement.
Le tribunal ordonne également une nouvelle expertise médicale pour chiffrer le préjudice lié à sa sclérose en plaques, une maladie évolutive très invalidante.
« En 1991, en tant qu'infirmière, j'ai reçu en trois injections, une vaccination obligatoire contre l'hépatite B, raconte Patricia Nervo. Quelques semaines plus tard, j'ai commencé à souffrir d'un doigt, comme une écharde. Puis de deux, de trois et de la main entière. Je me suis retrouvée incapable de perfuser un patient. »
Les médecins tâtonnent, puis découvrent des tâches blanches sur le cerveau de l'infirmière. Le diagnostic tombe en 1992 : c'est une sclérose en plaques.
« À cause de ma maladie, j'ai dû ralentir et travailler à 80 % de 2008 à 2011. Or, j'aurais dû percevoir mon salaire dans son intégralité », explique l'infirmière.
Aujourd'hui, Patricia Nervo a cessé complètement son travail. Elle est hébergée dans le pavillon de ses parents. Elle souffre de troubles cognitifs, de l'équilibre, a perdu ses dents, s'est fracturée le pied, et subit un traitement à vie pour tenter d'espacer les poussées de la maladie. Des épisodes qui l'affaiblissent à chaque fois un peu plus.
« 8 000 euros, le prix de mon silence »
Aucune preuve scientifique n'a pu établir un lien formel entre la vaccination et le développement de cette maladie neurodégénérative. Mais Patricia Nervo, épaulée depuis plus de quatorze ans par Me Christophe Tora, a obtenu plusieurs décisions de justice, toutes en sa faveur.
« Un arrêt du Conseil d'État de 2007, a fixé les conditions dans lesquelles l'État pouvait être déclaré responsable des conséquences d'une sclérose en plaques après une vaccination. Il est dès lors regrettable qu'une partie de la communauté scientifique tente de minimiser les dommages résultant de cette vaccination et que le CHU refuse de prendre en charge sa salariée »,s'insurge l'avocat.
L'État a longtemps rechigné, puis a tenté de transiger.
« À l'origine, la commission de règlement amiable des accidents vaccinaux m'avait proposé 8 000 euros d'indemnisation. C'était le prix de mon silence. J'ai refusé », note, non sans fierté, l'infirmière.
L'infirmière avait obtenu une première réparation de 78 000 euros. L'État avait fait appel. La somme avait été portée à 100 000 euros par la cour administrative de Marseille.
L'infirmière a également fait reconnaître le caractère de la maladie « imputable au service».
Que de combats pour en arriver là ! Le ministère de la Santé estimait que seule la première poussée de la maladie était liée à la vaccination. Argument que le CHU ne cesse de reprendre au grand dam de sa salariée et son avocat : « Comment le CHU peut-il continuer d'affirmer que cette maladie était consolidée en février 1992, alors qu'il s'agit d'une maladie évolutive ?» s'interroge Me Tora.
Le tribunal administratif de Nice dans son dernier jugement, note que le CHU commet « à la fois une erreur de droit et une erreur manifeste d'appréciation » et l'enjoint de régulariser la situation administrative de Mme Nervo.
Une énième décision de justice révélatrice du combat incessant et épuisant que mène cette Niçoise à la fois contre la maladie et contre son administration.

http://www.nicematin.com/nice/malade-apres-un-vaccin-elle-se-bat-depuis-20-ans-contre-le-chu-de-nice.1838927.html

vendredi 25 juillet 2014

Les somnifères, bientôt moins bien remboursés ?

La commission de transparence de l'HAS s'est penchée sur les somnifères et son verdict est sévère : trop prescrits et peu efficaces. Alors que la France est un des plus gros consommateurs européens, avec 4 millions d'utilisateurs, l'HAS préconise une baisse du remboursement par la Sécurité Sociale. Les somnifères pourraient ainsi voir leur taux de remboursement tomber à 15% seulement, au lieu de 65% actuellement.
Des somnifères qui ne font plus dormir. La commission de l'HAS "a positionné au plus bas niveau d'intérêt les benzodiazépines hypnotiques et produits apparentés", plus familièrement appelés somnifères. "Sur une longue période, la faible efficacité de ces médicaments sur la durée du sommeil, leurs effets délétères et le mésusage constaté" ont conduit "à conclure à un intérêt thérapeutique limité de ces médicaments", a précisé l'HAS.
Dangers et abus de prescription. La durée de prescription est fixée à 4 semaines. Or, la prise de somnifères peut s'étaler sur des mois, voire des années. Ces abus entraînent de la dépendance et des épisodes de sevrage chez les utilisateurs. Il y a aussi un risque accru d'accident de la route et de perturbation de la mémoire chez les personnes âgées.
Moins remboursés, mieux prescrits. Sept molécules de somnifères sont visées par l'HAS ainsi que leurs génériques.
L'HAS propose aussi de réviser les prescriptions médicales avec de plus faibles doses, sur de plus courtes durées. De plus, elle conseille les somnifères seulement en cas d'échec de thérapies cognitivo-comportementales. Ces thérapies visent à apprendre de nouveaux comportements et à corriger les idées négatives. De quoi normalement, retrouver le sommeil.
 

mercredi 23 juillet 2014

AVC : ils surviennent après des opérations cardiaques

Certains patients augmentent leur risque de faire un AVC après une opération cardiaque, selon une nouvelle étude scientifique canadienne.
Les AVC sont fréquents après une opération cardiaque, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Canadian Medical Association Journal (CMAJ). Mais il serait possible de déterminer les risques qu'ils se produisent en fonction des malades.
Comme le risque de faire un AVC après une opération cardiaque est assez fréquent, des chercheurs canadiens ont voulu mettre en exergue les facteurs de risques pour protéger au mieux les patients.
Des scientifiques de l'université de Toronto ont mené une étude de grande ampleur sur 108 711 patients opérés au Canada pour un problème cardiaque.
Ils ont relié les données obtenues pour ces patients ayant subi une chirurgie cardiaque dans la province de l'Ontario entre 1996 et 2006 et l'incidence des accidents vasculaires cérébraux jusqu'à 2 ans après l'opération.
Plusieurs facteurs de risques
Les chercheurs ont déterminé plusieurs facteurs qui augmentent les risques de subir un AVC après une opération cardiaque. Tout d'abord, l'âge et la maladie jouent un rôle.
Les patients les plus à risques sont ceux de 65 ans et plus (avec 2,5% d'AVC identifiés), et ceux qui ont déjà eu un accident vasculaire cérébral ou qui sont atteints de la fibrillation auriculaire, une maladie responsable d'un battement de cœur irrégulier. La fibrillation auriculaire postopératoire est un facteur prédictif d'accident vasculaire cérébral à très court terme. En effet 18 % des personnes en souffrent au lendemain d'une opération cardiaque. Et les chercheurs ont constaté que 3,3 % des malades qui en sont atteints font un AVC juste après.
Mais, le type d'opération peut aussi modifier les risques. Les résultats de cette étude révèlent que les chirurgies valvulaires génèrent en général plus de complications post-opératoires, avec 1,5 % d'AVC observés.
«Ces conclusions mettent en avant le rôle extrêmement important de la protection de certains patients après une opération cardiaque et ce pendant deux (...) Lire la suite sur Topsanté

mardi 22 juillet 2014

Cancer de la prostate : la dépression complique la guérison

La dépression peut créer des inégalités de traitement face à la maladie. Une étude montre que les hommes ayant été dépressifs avant leur cancer risquent de développer une forme plus agressive de la maladie.
La dépression est un mal qui vous ronge de l'intérieur et peut miner le processus de lutte contre certaines maladies comme le cancer. "Nous avons l'habitude de penser aux disparités de traitement face à la maladie en fonction de la race ou du statut économique. Mais notre recherche montre que la maladie mentale peut aussi influencer le choix du traitement et les issues du cancer de la prostate", explique le Dr Jim Hu, chef du service de chirurgie mini-invasive au David Geffen School of Medicine à l'Université de Californie.
Dans la revue spécialisée Journal of Clinical Oncology, il conclut que les hommes plus âgés ayant souffert de dépression avant de se faire diagnostiquer un cancer de la prostate ont plus de risque de développer une forme agressive de la maladie. Ils ont également moins de chances de réussir le traitement recommandé et donc plus tendance à succomber à la maladie.
L'étude s'est focalisée sur un large panel de plus de 40 000 hommes diagnostiqués avec un cancer de la prostate entre 2004 et 2007. Ils ont été suivis en 2009. 1 894 hommes parmi les volontaires ont souffert de dépression deux ans avant d'apprendre qu'ils avaient un cancer.
Selon les chercheurs, l'impact négatif de la dépression dans la lutte contre la maladie pourrait être lié au fait que les patients se font dépister leur cancer plus tardivement. Ils supposent que les visites médicales se concentrent sur la santé psychique du patient, poussant à porter moins d'attention à la détection du cancer.
Ces résultats devraient être confirmés avec d'autres études. De précédents travaux ont en effet exclu tout lien entre cancer et dépression.
Pensez-vous que la dépression exacerbe certaines maladies comme le cancer ? Exprimez-vous sur le forum !
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dimanche 20 juillet 2014

Surdité brutale : comment réagir

Se réveiller un matin et ne plus rien entendre, se sentir sourd en sortant d'un concert, ce n'est jamais à prendre à la légère. Dans tous les cas, il est conseillé de consulter dans les 24 heures.
Vous n'entendez plus après une soirée en boîte de nuit, depuis qu'une explosion s'est produite à quelques mètres de vous, que vous avez fait de la plongée ou pris l'avion ? Votre oreille a subi un traumatisme. « Pour les spécialistes, il ne s'agit donc pas à proprement parler de surdité brutale mais d'une surdité traumatique ou baro-traumatique (due à un changement de pression dans l'oreille). La cause est identifiée. Néanmoins, il faut absolument consulter un ORL dans les 24 heures », indique le Pr Vincent Darrouzet, chef du service d'oto-rhino-laryngologie au CHU de Bordeaux. Car au-delà de ce délai, il existe des risques de séquelles définitives comme une surdité résiduelle ou des acouphènes (bruit perçus uniquement par le malade).
Sans raison apparente, c'est une urgence !
La surdité peut aussi apparaître brutalement en l'absence de tout traumatisme. Il est important de consulter rapidement un ORL. Il s'assurera d'abord que la surdité n'est pas due à un bouchon de cérumen ou, plus grave, à un tympan perforé. A l'aide de tests mesurant ce qu'il reste d'audition, il vérifiera ensuite la réalité de l'atteinte neurosensorielle.
Les médecins parlent de surdité brutale idiopathique lorsque celle-ci s'installe en moins de 24 heures et qu'elle correspond à une perte d'au moins 30 % de l'audition.
Les causes de ce type de surdité brutale sont mal connues mais dans 1 à 2 % des cas, elle est due à une tumeur du nerf acoustique. Même si elle est rare, cette possibilité doit être écartée, c'est pourquoi l'ORL prescrira systématiquement une IRM. Une déshydratation suite à un effort sportif prolongé, des troubles tensionnels ou micro-circulatoires (chez les diabétiques), peuvent aussi être en cause. Certains virus, comme celui de l'herpès, sont suspectés d'être à l'origine de certains cas.
Dans certains cas, on utilise le caisson hyperbare
Dans les cas de surdité traumatique ou (...) Lire la suite sur Topsanté

vendredi 18 juillet 2014

Cancer du sein : l'ablation des deux seins n'améliore pas forcément le taux de survie

Des chercheurs du Minnesota confirment que, dans certaines formes de cancer, l'ablation des deux seins n'a aucun effet sur le taux de survie à 20 ans. Des études antérieures avaient montré que les femmes ayant un cancer du sein dans un seul sein, ont vu leur taux de survie amélioré lorsqu'elles subissaient l'ablation des deux seins, car cela réduit le risque de récidive de 90%. Or, une nouvelle étude, dirigée par des chercheurs de l'Université du Minnesota (Etats-Unis) vient infirmer ces études précentes. En effet, cette forme de chirurgie radicale n'améliorerait le taux de survie à 20 ans que de 1%. "Les femmes qui optent pour une double mastectomie ne gagnent qu'entre 1 et 7 mois de vie supplémentaires sur une période de 20 ans" soulignent les chercheurs. Le choix de la mastectomie préventive Cette étude semble confirmer les résultats récents d'une autre étude sur des femmes ayant un cancer avec métastases. Cette étude a montré que les femmes ayant subi une intervention chirurgicale supplémentaire pour enlever les ganglions lymphatiques n'ont pas survécu plus longtemps que celles qui avaient été soignées avec une chimiothérapie seule. Au cours des dernières années, de nombreuses femmes ayant un cancer du sein ont choisi de retirer l'autre sein par mesure de précaution, c'est ce que les médecins appellent la mastectomie prophylactique ou mastectomie préventive. Mais, selon le Dr Todd Tuttle, chef du service d'oncologie à l'Université du Minnesota, "nous avons trouvé des preuves assez convaincantes que cette opération n'a vraiment aucun avantage significatif à long terme pour la grande majorité des femmes ayant été soignées pour un cancer de stade 1 ou de stade 2". Mais il est malgré tout important de noter qu'aucune des femmes ayant participé à l'étude n'était porteuse de gènes du cancer du sein connus comme le BRCA-1 et le BRCA-2, deux gènes qui augmentent considérablement le risque de cancer du sein ou de l'ovaire. Dans ce cas, la chirurgie préventive est l'une des options qui est proposés aux femmes, afin de réduire leur (...) Lire la suite sur Topsanté

dimanche 13 juillet 2014

Cancer du sein : une protéine accélèrerait sa propagation

Une étude a identifié une protéine qui jouerait le déclencheur de la propagation du cancer du sein. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à un nouveau traitement contre les formes les plus agressives de cancer.
Une étude de la Queen Mary University de Londres portant sur le cancer HER-2 positif s'est basée sur l'analyse d'échantillons de tissu de cancer du sein recueillis à partir de 2 cohortes de femmes atteintes : la cohorte de Nottingham comprenant 1795 femmes et la cohorte de Londres comprenant 1197 femmes, toutes traitées pour un cancer du sein. Lors de cette étude, les chercheurs britanniques ont découvert une protéine, intégrine avß6, qui jouerait le rôle de déclencheur dans la propagation du cancer.
Les cancers du sein HER-2 positifs représentent environ un cancer du sein sur 3. Ce sont des cancers particulièrement agressifs en raison de l'action d'HER2 qui déclenche le développement des cellules cancéreuses. Ces cellules cancéreuses sont plus susceptibles de se propager dans les ganglions lymphatiques ou à d'autres organes majeurs du corps.
Le principal traitement actuel consiste à bloquer les effets d'HER2 avec le trastuzumab (commercialisé sous le nom d'Herceptin) mais 70 patientes sur 10 vont développer une résistance à Herceptin. C'est ce qui rend la découverte des chercheurs britanniques particulièrement précieuse, car elle pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements contre cette forme particulièrement agressive du cancer du sein.
Un nouveau traitement potentiel appelé 264RAD a été testé chez des souris et a permis de bloquer la croissance du cancer. La prochaine étape sera donc la réalisation d'essais cliniques chez des patientes atteintes de cancer du sein.
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samedi 12 juillet 2014

Les prix élevés des labos pharmaceutiques dans le viseur

Mercredi, la Commission européenne a sanctionné par une amende de 331 M€ les pratiques anticoncurrentielles du laboratoire Servier. Le deuxième laboratoire français est accusé d'avoir entravé la mise sur le des versions génériques de son Périndopril, utilisé contre les troubles cardiovasculaires.
L'amende sera-t-elle assez dissuasive pour faire rentrer dans le rang les labos indélicats ? C'est peu probable. Confrontés à la difficulté de trouver de nouvelles molécules profitables -- et à des coûts de recherche exponentiels --, certains labos dérivent.

Médecin du monde craint le tri des patients par l'argent

La dernière pratique en vogue consiste à racheter à prix d'or les start-up qui découvrent les médicaments de demain. Des opérations coûteuses que les labos doivent bien finir par répercuter sur leurs prix pour les rentabiliser. En juin, le géant américain
a ainsi déboursé 2,8 Mds€ pour son compatriote Idenix, créé en 1998 et propriétaire de trois nouvelles molécules prometteuses contre l'hépatite C. Mine de rien, Merck a gagné du temps et de l'argent : un nouveau médicament coûte 3,9 Mds€ à développer, selon une étude du magazine « Forbes » de 2013 portant sur 227 médicaments.

Le britannique Gilead, lui, a mis sur la table 8 Mds€ pour acquérir Pharmasset, découvreur de la sofosbuvir. Cette molécule commercialisée sous le nom Sovaldi est très efficace contre l'hépatite C. Mais Gilead réclame à l'assurance maladie 56 000 € par patient traité. Un prix jugé exorbitant par cinq députés qui ont demandé des explications. Et que dire du Tecfidera, remède prometteur contre la sclérose en plaques facturé 30 000 € par patient et par an, alors qu'un pharmacien suisse le fabrique et le vend... 2 500 € !

Ces pratiques, encore limitées à quelques firmes, commencent à susciter des réactions. Il y a d'abord eu en mars l'amende de 182 M€ infligée par l'Italie aux suisses Roche et Novartis pour entente autour du Lucentis, prescrit contre les pertes de vue liées à l'âge. La Haute Autorité de
, habituellement réservée, a pour sa part dénoncé les prix anormalement élevés des traitements contre l'hépatite C. Médecin du Monde redoute de son côté que ces prix gonflés ne se soldent, à terme, « par un tri des patients », entre ceux qui auront les moyens d'y accéder et les autres.

Jeudi, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé avoir mobilisé 14 de ses collègues européens pour contrer les ambitions des laboratoires. Première cible, Gilead.

« Nous allons négocier pays par pays, parce que c'est comme ça que ça se passe, mais en échangeant nos informations et en discutant entre pays européens. Le prix va baisser, nous nous y engageons », a-t-elle assuré sur BFM. On est tentés de dire : il était temps.


http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/les-prix-eleves-des-labos-pharmaceutiques-dans-le-viseur-12-07-2014-3996411.php

vendredi 11 juillet 2014

Colonie d'Ascou, le flou inquiétant des Autorités de santé

Quarante-huit heures près le décès d'un enfant de 8 ans en colonie de vacances à Ascou (Ariège), trois questions cruciales se posent encore.
Ça n'est pas encore la panique, mais les parents dont les enfants sont en colonie de vacance ou doivent s'y rendre sont inquiets. Pour ne rien arranger, la cacophonie règne au niveau des autorités de santé. C'est à la ministre de la jeunesse et des sports, Najat Vallaud-Belkacem, peu familière des enjeux de santé publique, qu'est revenu le douteux privilège de préempter la communication de crise, dès mercredi lorsqu'a été annoncé le décès d'un enfant de 8 ans parti depuis deux jours en colonie de vacances à Ascou (Ariège): «Les premières informations dont nous disposons laissent craindre une intoxication alimentaire qui serait liée à l'ingestion d'une eau non potable». En attendant la confirmation de la source hydrique de la contamination, des questions se posent déjà.
• A-t-on agit à temps?
L'enfant a présenté mercredi des symptômes d'intoxication alimentaire: vomissements, maux de ventre, diarrhée. On ignore de quelle prise en charge il a bénéficié à ce moment là, en particulier s'il a vu un médecin ou une infirmière. Or une gastro-entérite, qu'elle soit due à l'ingestion d'eau non potable ou à des aliments impropres à la consommation, peut en effet évoluer rapidement vers une déshydratation sévère, surtout chez un enfant. En particulier lorsqu'il vomit systématiquement les liquides que l'on tente de lui faire boire. Malheureusement, le transfert de l'enfant mercredi matin en urgence par hélicoptère au Centre Hospitalier du Val d'Ariège n'aura pas suffit à le sauver. Il est possible qu'il ait fait un arrêt cardiaque suite à la déshydratation extrême consécutive à l'infection digestive.
• Les mesures préconisées par l'Agence régionale de santé (ARS) de Midi-Pyrénées étaient-elles suffisantes pour un centre de vacance accueillant des enfants?
«On savait que l'eau avait été contaminée récemment», a de nouveau expliqué Mme Vallaud-Belkacem, vendredi dans l'émission Télématin, «d'ailleurs des instructions avaient été données pour qu'elle ne soit pas servie aux enfants et aux personnes fragiles qui fréquentaient cet établissement et des bouteilles d'eau avaient été distribuées». C'est aussi le discours tenu par le maire d'Ascou et la préfecture, mais le témoignage d'enfants revenus de la colonie a semé le trouble. Sur i-Télé, l'un d'eux déclarait «n'avoir eu des bouteilles qu'à la fin, quand des enfants avaient une gastro».
• Est-il normal qu'un centre qui reçoit des enfants reste ouvert alors que l'eau qui y circule n'y est pas potable?
Depuis un arrêté de 1977, il ne doit pas exister de point de distribution d'eau non potable dans les centres recevant des enfants de moins de 12 ans. Logique, mais était-ce le cas dans la colonie d'Ascou? Ce vendredi à midi, ni le ministère de la santé, ni l'Institut de veille sanitaire, ni la Direction générale de la santé ni même l'Agence régionale de santé Midi-Pyrénées, n'étaient capables de répondre à cette simple question. Quarante-huit heures après le drame.

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/07/11/22587-colonie-dascou-flou-inquietant-autorites-sante

mardi 8 juillet 2014

La tension monte aux urgences de l'hôpital de Carcassonne

Le personnel est en grève illimitée depuis hier matin. Les salariés ont envahi le bureau du directeur.
Le préavis de grève illimitée lancé par les syndicats CGT et FO au service des urgences du nouvel hôpital de Carcassonne a été mis en œuvre comme prévu, hier matin. Une grève sans conséquence pour les usagers, puisque le personnel a été réquisitionné, mais qui va se traduire par des actions comme celle qui s'est déroulée hier matin, dès 8 h 30.
Affluence record
Une cinquantaine de grévistes s'étaient rassemblés dans le hall d'entrée et ont décidé d'aller "visiter le bureau du directeur", Bernard Nuytten, pour lui exposer de vive voix les revendications, identiques depuis le début du conflit. En raison d'une affluence particulière aux urgences (les projections donneraient 40 000 passages par an contre 28 000 dans l'ancien hôpital), les syndicats réclament quelques renforts au niveau des brancardiers (1 de plus et la pérennisation des deux en place pour l'été), des infirmières et aides-soignants (un binôme en plus) et de la sécurité du service (un poste 24 h sur 24 toute la semaine). Demandes qui paraissent mineures au regard du budget de l'établissement.
  • Dialogue de sourds
Gilles Gadier (FO), qui a donc invité les grévistes à se rendre au troisième étage "pour voir si l'ergonomie du bureau de M. le Directeur est aussi ratée que celle des urgences". Au moment où les manifestants montaient dans les étages, Bernard Nuytten quittait les locaux pour "une réunion", et c'est face à la directrice des soins infirmiers, Marie-Pierre Chanoine, et au directeur financier, Stéphane Haffen, que les salariés se sont retrouvés après avoir investi le bureau. Quelques minutes de dialogue de sourds ont suivi, avant que les manifestants ne quittent les lieux dans le calme. Une nouvelle action doit avoir lieu demain mercredi, date à laquelle les syndicats ont rendez-vous avec l'Agence Régionale de Santé (ARS).

http://www.lindependant.fr/2014/07/08/la-tension-monte-aux-urgences-de-l-hopital,1905403.php

lundi 7 juillet 2014

Un défi pour Théo, atteint de leucodystrophie

Marie Gillet est la maman de Théo, âgé de 16 ans, atteint de leucodystrophie qui endommage le système nerveux au fil des ans. Pendant 15 ans, il a vécu en fauteuil roulant et fréquentait l'IME de Fonneuve. Depuis avril 2013, il ne peut plus s'asseoir, il est dans son lit et ne peut pas être douché ou tourné. Il est nourri par gastrotomie, respire grâce à un masque à oxygène, mesure 1,65 m et pèse 25 kg. Théo suit donc des soins palliatifs à domicile et reste conscient de son environnement.
Les premiers jours de chaleur ont été difficiles pour lui. Sans moyens financiers suffisants pour installer une climatisation, un pot commun a été lancé sur Facebook pour collecter des fonds, l'installation fut faite par des bénévoles. De fait, Marie a eu l'idée de créer une association, Un défi pour Théo, afin d'améliorer le confort de tous les enfants dont l'état de santé nécessite des soins palliatifs à domicile mais aussi,aider leurs familles.
Fabrice Rocci propriétaire du café-concert l'Acoustic, bar situé à Albasud, a été sensible à cette cause. Il a mis gracieusement à disposition son local et deux groupes de musique, Jimi et Arnaud ainsi qu'Up To No Good, ont joué bénévolement.
Toutes les recettes ont été reversées à Un défi pour Théo.
Contact : 06 61 08 93 04.

http://newsletter.ladepeche.fr/Go/index.cfm?WL=29026&WS=291720_2501986&WA=5560

dimanche 6 juillet 2014

Crise cardiaque : ce qui augmente les risques

A l'annonce du décès du journaliste Benoît Duquesne, à 56 ans, nombreux sont les quinquagénaires qui se sont demandé s'ils ne risquaient pas, eux aussi, une crise cardiaque. Petit rappel des principaux risques connus.
Le journaliste Benoît Duquesne est décédé d'une crise cardiaque à quelques jours de ses 57 ans. Un choc pour beaucoup de monde car, comme le rappelle la Fédération française de cardiologie : « Pour le grand public, les maladies cardiaques sont associées à la vieillesse ». C'est pourtant la 2e cause de mortalité chez les hommes (juste après le cancer) et la 1ère cause chez les femmes. En France, il y a dix fois plus de mort par arrêt cardiaque que de tués sur la route (200 morts environ par jour). Enfin, la crise cardiaque à tout âge, du fait de l'augmentation des risques que sont le tabac, l'obésité et le stress. Parmi les autres risques connus, on trouve :
- Une consommation excessive de sucre raffiné : les personnes qui consomment un quart de leurs calories quotidiennes en sucre ajouté ont trois fois plus de risque de mourir d'une maladie cardiovasculaire que les personnes qui en mangent moins.
- La solitude : selon la Fédération française de cardiologie, les personnes seules ont deux fois plus de risques de développer une maladie cardiovasculaire. Tout simplement parce que le sentiment d'isolement et la solitude affaiblissent notre système immunitaire et nous rendent plus vulnérables.
- La sédentarité : être debout et bouger permet de mieux éliminer le sucre dans le sang.
- Le stress : pression au travail, tensions familiales ou problèmes financiers multiplient par deux le risque de crise cardiaque.
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mercredi 2 juillet 2014

Santé : le figatelli cru continue à faire des victimes

Le doute n'est plus permis : la consommation de figatelli cru, charcuterie corse à base de foie de porc, peut transmettre le virus de l'hépatite E. Cette maladie habituellement bénigne, peut cependant engendrer de graves complications pouvant aller jusqu'à la mort (notamment chez les personnes sensibles telles que les femmes enceintes ou les personnes ayant une maladie du foie).
"Un patient en est mort récemment à Marseille. Il était atteint d'un lymphome, mais l'hépatite E a été très contributive à son décès", explique Philippe Colson, virologue au laboratoire de virologie de la faculté de la Timone à Marseille. "La victime, habitant en Corse, était un consommateur habituel de figatelli cru, comme 40 % des patients souffrant d'hépatite E en France", poursuit le spécialiste qui précise que "chaque année, 20 à 25 cas sont diagnostiqués à l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille". Des cas qui ont été mortels pour trois patients ces deux dernières années.
50 % d'aliments contaminés
En 2010, le Dr Colson et le Pr Gerolami, hépato-gastro-entérologue à la Conception, avaient lancé une première alerte. Aujourd'hui, ils réitèrent leur message de "ne pas consommer du figatelli cru", comme le veut une certaine tradition gastronomique. Et comme cela est encore proposé dans certains restaurants, où l'on trouve même du... tartare de figatelli.
Le virologue regrette que "l'information ne soit pas suffisamment délivrée au public par les autorités de santé".
Si elles étaient connues, plusieurs études scientifiques inciteraient les consommateurs à faire cuire soigneusement cet aliment... Celle des chercheurs du labo de la Timone notamment, qui ont analysé des figatelli achetés dans le commerce : "50 % étaient contaminés par le virus de l'hépatite E". Des résultats identiques ont été obtenus à Toulouse, avec des saucisses de foie de porc. En Angleterre, "seulement" 10 % des produits achetés étaient contaminés. "Le foie de porc est le principal réservoir du virus de l'hépatite E, c'est là qu'il se réplique. Il est présent dans la majorité des élevages en France et en Europe", indique le spécialiste.
Un virus importé de Chine
Mais le dernier cas mortel est encore plus troublant. "On a découvert que le génotype du virus venait de Chine. Cela signifie que des foies de porc importés d'Asie entrent dans la composition de certains figatelli corses !" souligne le Pr Didier Raoult... au risque de s'attirer les foudres des professionnels de la filière porcine et des restaurateurs corses.
Mais il est patent que le figatelli est de moins en moins un produit de fabrication artisanale. "Il s'en vend 2 000 tonnes par an, c'est une industrie", renchérit Philippe Colson. D'autres aliments à base de porc, peuvent-ils être des réservoirs du virus de l'hépatite E ? "Ce n'est pas exclu", répond le virologue.
Il y a en France entre 200 à 300 nouveaux cas d'hépatite E par an, surtout dans le Sud de la France. Pour l'heure, le message de Philippe Colson est très simple : manger du figatelli oui, mais bien cuit !

http://www.laprovence.com/article/actualites/2944087/sante-le-figatelli-cru-continue-a-faire-des-victimes.html

mardi 1 juillet 2014

Méningite B : une politique vaccinale timide

Contre la méningite à méningocoque de type B, nous disposons désormais d'un vaccin. Et ceci depuis plus de 6 mois. Mais aujourd'hui les recommandations françaises sont encore très limitées. A l'inverse, nos voisins européens prennent des mesures bien plus offensives. Les explications du Dr Catherine Weil Olivier, pédiatre à l'Université Paris VI.
Depuis le mois de décembre 2012, un nouveau vaccin – Bexsero® - est disponible en France. Il vise à protéger contre la méningite à méningocoque de type B. Les autorités sanitaires françaises ont décidé de recommander la vaccination aux populations et zones en situation de risque spécifique. « Ces recommandations françaises sont pour le moment très limitées à des groupes, ou des zones géographiques, qui sont connus comme étant à risque de méningite à méningocoque en particulier celles dues à la souche B », explique le Dr Weil-Olivier.
Selon elle, cette politique vaccinale n'est qu'un premier pas. « Nous attendons d'un vaccin qu'il assure une protection de longue durée contre la souche B et qu'il diminue le risque de transmission dans la population non vaccinée ». C'est ce que les spécialistes appellent la protection de groupe. « Le fait que le vaccin ait été approuvé est un gage de qualité. En matière de prise de décision d'une stratégie de vaccination, il est également important de confirmer la diminution de la transmission et la durée de protection ». Or ces éléments essentiels ne peuvent paradoxalement s'obtenir qu'en vaccinant plus largement. Ce qui n'est pas le cas actuel de la France. Pour le Dr Weil-Olivier, « nous sommes dans un cercle vicieux. Nous n'avons pas assez de données donc on ne vaccine pas largement et du coup nous n'avançons pas ».
Les Anglais vaccinent
Certains pays semblent avoir répondu à cet aspect en adoptant des politiques bien plus offensives que celle de la France. Le Royaume-Uni a décidé de cibler tous les nourrissons de moins (...) Lire la suite sur destinationsante.com