Face aux inquiétudes sur les nouveaux anticoagulants oraux, les autorités sanitaires ont souhaité rappeler les bonnes pratiques d’utilisation.
4% des Français sont sous anticoagulants oraux : ces médicaments comprennent les antivitamines K (AVK), connus de longue date, et de nouveaux anticoagulants non-antivitamine K (NACO) apparus sur le marché à partir de 2008. Ces médicaments sont prescrits dans le traitement et la prévention des accidents thromboemboliques chez les personnes qui souffrent de phlébite, de troubles du rythme cardiaque ou qui ont eu un AVC, car ils permettent d’éviter la formation de caillots de sang dans les vaisseaux sanguins.
Si les traitements anticoagulants oraux par AVK restent largement majoritaires (plus d’1 million de patients traités1 contre 265 000 pour les NACO), on constate actuellement un large recours à ces nouveaux médicaments au tout début du traitement. « Ainsi, en moins d’un an, près de la moitié des patients débutant un traitement anticoagulant oral s’est vue prescrire un traitement par NACO » déclare l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Un dynamique qui s’est légèrement infléchie depuis le printemps, selon une étude de l’Assurance maladie, sans doute en raison des inquiétudes concernant le Pradaxa, un des nouveaux anticoagulants oraux, qui aurait fait des victimes.
Les autorités sanitaires ont donc décidé d’alerter les professionnels de santé « pour optimiser l’usage des anticoagulants et plus spécialement des NACO ». Un courrier leur sera prochainement adressé pour rappeler les précautions à suivre lors de la mise en place d’un traitement par NACO afin de limiter les risques hémorragiques.
« Celles-ci doivent être strictement respectées, en particulier chez le sujet âgé, chez l’insuffisant rénal ou chez le sujet bénéficiant de certaines co-prescriptions (AINS et antiagrégants plaquettaires). Il est également rappelé que les recommandations de sécurité doivent être suivies. Ce sont des traitements qui doivent être pris de manière très stricte et ne doivent, en aucun cas, être modifiés ou arrêtés par le patient sans avis médical » insiste l’ANSM dans un (...) Lire la suite sur Topsanté
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