Si les arrêts cardiaques semblent arriver soudainement, ils sont pourtant précédés de signes avant-coureurs. Et si ces alertes étaient mieux connues et prises en compte, de nombreuses vies pourraient être sauvées.
L’arrêt cardiaque n’est pas si brutal que cela. Il s’annonce un mois environ avant son arrivée avec des alertes et symptômes tels que la douleur de poitrine, des essoufflements, des étourdissements, des évanouissements ou des palpitations, selon une nouvelle étude scientifique de l’Université de Portland (Etats-Unis). Les chercheurs ont établi ces conclusions après avoir analysé pendant 11 ans les données médicales d’hommes âgés de 35 à 65 ans ayant eu un arrêt cardiaque hors de l'hôpital. Ils ont présenté les conclusions de leur enquête au congrès annuel de cardiologie, l’American Heart Association.
Parmi les 567 hommes qui ont subi un arrêt cardiaque hors de l’hôpital, 53% d’entre eux avaient ressenti des symptômes avant-coureurs. 56% d’entre eux ont eu des douleurs de poitrine, 13% étaient essoufflés et 4 % ont eu des étourdissements, évanouissements ou des palpitations. La plupart (80%) de ces symptômes sont intervenus 4 semaines et 1 heure avant la survenue de l’arrêt cardiaque.
Connaître les signes précurseurs pour sauver des vies
Les auteurs rappellent que « seuls 9,5% des personnes survivent après un arrêt cardiaque hors de l’hôpital. En effet, les sauveteurs arrivent souvent trop tard et les témoins sont le plus souvent pas formés au massage cardiaque.» Ils insistent sur le fait que « comme dans plus d’un cas sur 2, les signes avant-coureurs sont perceptibles dans le mois qui précède l’arrêt, il ne faut donc pas les ignorer et aller consulter.» Rappelons aussi que la grande majorité des infarctus ont lieu loin d’un hôpital et qu’une personne en arrêt cardiaque perd 10% de chance de survie par minute qui passe sans intervention.
L’arrêt cardiaque est responsable de 50 000 à 60 000 décès par an en France, soit près de 200 décès par jour, et touche de plus en plus les femmes. En effet, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité féminine, responsable de près d'un décès sur trois (32 %) devant les cancers, tuant 7 fois plus (...) Lire la suite sur Topsanté
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