mardi 24 janvier 2012

Prévention: les vaccins, ce n'est pas que pour les enfants!

La plupart d'entre nous sont totalement ignorants de notre situation vaccinale. Et c'est le plus souvent à l'occasion d'un voyage à l'étranger ou d'un accident que cette méconnaissance fait surface. Vous en avez peut-être fait l'expérience : une chute à vélo ou en roller vous a conduit aux urgences. Là, un médecin examine, la mine inquiète, votre plaie et vous pose la question fatidique : « Êtes-vous vacciné contre le tétanos ? »Votre réponse est alors aussi désespérée que… muette.
« Pour savoir si on est à jour dans ses vaccins, on peut plonger dans son carnet de santé… si on en possède un,résume le Dr Céline Pulcini, infectiologue au CHU de Nice. Dans le cas contraire, il faut exhumer ses documents médicaux, interroger ses parents, éventuellement consulter son médecin, qui pourra prescrire une prise de sang pour rechercher la présence d'anticorps. Sachant qu'on ne refait pas tous les vaccins, mais que l'on redémarre là où on s'est arrêté. »
Petit tour d'horizon des vaccins qui nous sont recommandés avec le Dr Pulcini (1).
DTP : Diphtérie- tétanos-polio
Ce vaccin doit être renouvelé tous les dix ans jusqu'à la fin de sa vie. Il protège contre trois maladies : la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Si la diphtérie s'attrape rarement en France, le risque est plus élevé si on séjourne à l'étranger, notamment en Europe de l'Est. La bactérie provoque des angines graves, avec un risque de décès.
Le tétanos est une infection aiguë grave, non contagieuse, souvent mortelle. La bactérie à l'origine de la maladie se trouve dans le sol.
Le virus de la poliomyélite est encore présent dans les pays en développement, en Afrique et en Asie en particulier. Il peut être à l'origine de paralysies et de séquelles, voire engager le pronostic vital.
À savoir : plus d'une personne sur deux n'est pas à jour pour cette vaccination. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à se faire vacciner. Le seul risque de deux injections trop rapprochées est de développer de petites réactions locales.
Coqueluche
Il existe des vagues épidémiques de coqueluche. Si la maladie fait « simplement » tousser pendant plusieurs mois les adultes, elle peut tuer les bébés de moins de 3 à 4 mois. Le vaccin contre la coqueluche n'est pas obligatoire, mais fortement recommandé, pour les adultes qui n'ont pas eu de rappel depuis l'adolescence (avoir eu la maladie enfant ne protège pas à vie).
À savoir : le vaccin contre la coqueluche est toujours combiné au vaccin DTP.
Grippe
Le vaccin est recommandé aux personnes de plus de 65 ans et aux sujets à risque de développer une grippe grave (asthmatiques, insuffisants cardiaques et respiratoires…).
Méningocoque
Les infections à méningocoque C sont à l'origine de méningites, surtout chez les moins de 25 ans. On assiste actuellement à une modification de l'épidémiologie, avec des infections plus sévères qui ont nécessité d'importantes campagnes régionales de vaccination. Le vaccin cible les tout-petits et tous les adultes jusqu'à 24 ans inclus. Au-delà, on bénéficie d'une certaine immunité.
Varicelle
La maladie est potentiellement grave lorsqu'elle est contractée à l'âge adulte, à cause des risques de complications pulmonaires et neurologiques.
Il est recommandé de vacciner les adolescents de 12 à 18 ans et les femmes non immunisées (pas d'antécédent de varicelle et une sérologie négative) qui ont un projet d'enfant. Une varicelle pendant la grossesse peut, en effet, être très grave pour le bébé.
Le vaccin est contre-indiqué pour les femmes enceintes et les immunodéprimés.
À savoir : en cas de contact avec une personne atteinte de varicelle, les personnes non immunisées doivent se rendre rapidement chez leur médecin pour une vaccination préventive ; celle-ci peut être réalisée dans les trois jours suivant le contact avec la personne malade.
http://www.nicematin.com/article/prevention-les-vaccins-ce-nest-pas-que-pour-les-enfants.757862.html

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