L'Afssaps note une surmortalité chez les patients traités par des hormones de croissance synthétiques. Le lien de cause à effet n'est pas prouvé.
L'agence des produits de santé vient de révéler une surmortalité chez des patients traités, pour un retard de croissance dans l'enfance, avec des hormones de croissance synthétiques, même s'il n'est pas prouvé formellement que le traitement en soit la cause.
Une nouvelle qui a de quoi inquiéter après le scandale de l'hormone de croissance naturelle contaminée que les hormones synthétiques ont justement remplacée. L'hormone naturelle, extraite de cadavres contaminés, est responsable de plus d'une centaine morts et aujourd'hui interdite.
L'information surgit alors que les familles des victimes, après vingt ans de marathon judiciaire, sont dans l'attente du verdict d'un procès en appel.
Les premiers résultats d'une étude épidémiologique baptisée Saghe, portant sur près de 7.000 patients, indiquent un risque de surmortalité par rapport à la population générale, avec 93 décès constatés contre 70.
Certes "les résultats de l'étude n'apportent pas la preuve certaine d'un rôle de l'hormone synthétique dans cette surmortalité, mais il s'agit d'un risque nouveau identifié", a expliqué Jean Marimbert, directeur général de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps).
Un "signal" assez fort pour que l'Afssaps prévienne médecins et patients, ainsi que l'Agence européenne du médicament (EMEA) qui va lancer la réévaluation de la sécurité de ces hormones de croissance.
"Cette surmortalité est associée à des accidents vasculaires cérébraux (AVC), comme des hémorragies et secondairement à des tumeurs osseuses", a précisé M. Marimbert.
"C'est la première étude qui montre une surmortalité avec les hormones de croissance recombinantes" (synthétiques) et "ces hormones sont sur tout le marché européen et au-delà", a souligné le Dr Anne Castot de l'Afssaps.
Le risque de mort...
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