lundi 21 septembre 2015

Combien coûte la maladie d'Alzheimer en France ?

ÉCLAIRAGE. En France, 850.000 personnes sont atteintes de la maladie d'Alzheimer. Un nombre qui devrait augmenter de 60% d'ici 2040. Combien coûte la maladie en France ?
Les coûts médicaux et paramédicaux de la prise en charge des plus de 850.000 personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer en France, s'élèvent à quelque 5,3 milliards d'euros par an, selon une étude de la Fondation Médéric Alzheimer.
Ces coûts correspondent à l'établissement du diagnostic, aux soins des malades à leur domicile, à leur prise en charge en établissements de santé, précise cette étude publiée à l'occasion de la Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer, le 21 septembre. Le nombre de malades devrait augmenter de 60% d'ici 2040.
L'hospitalisation en médecine et en chirurgie représente 53% de ces 5,3 milliards d'euros, les soins paramédicaux libéraux en ville (infirmiers, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues, kinésithérapeutes) 27%, les médicaments "anti-Alzheimer" (non curatifs) 13% et l'établissement du diagnostic, en libéral et en hospitalier, 6%. Le poste le plus lourd est représenté par les hospitalisations, non pas la prise en charge directe de la maladie, mais les complications qu'elle génère (chutes, troubles du comportement, malnutrition, dépression...).

19,3 milliards d'euros par an
L'aide informelle prodiguée par l'entourage du malade est, elle, estimée à 14 milliards d'euros par an, en moyenne: soins d'hygiène corporelle, aide à l'habillage, à la marche, au ménage, gestion du budget... Si on additionne coûts médicaux et paramédicaux du secteur sanitaire et aide informelle, on obtient donc un montant de 19,3 milliards d'euros par an, résume l'étude. Il faudrait y ajouter les coûts du secteur médico-social, bien supérieurs aux 9 milliards d'euros estimés en 2004 par l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé car de nouveaux dispositifs ont été mis en place suite aux différents plans Alzheimer, souligne la Fondation.
Le coût unitaire du diagnostic en parcours hospitalier est de 1.394 euros par personne, celui établi en ville de 796 euros. Si le premier est plus coûteux, il permet d'établir le diagnostic en une seule journée et de réaliser tous les examens sur place. En France, 37% des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou apparentée résident en institution (294.000 en EHPAD, 21.000 en unité de soins de longue durée), 63% vivent à leur domicile ou équivalent (résidences services...) soit 535.500 personnes.
Sur les 8.000 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (600.000 places), 3.000 sont dotés d'hébergements spécifiques pour les personnes présentant des troubles cognitifs. On compte environ 52.000 places dans les unités spécifiques Alzheimer et 2.500 dans les unités d'hébergement renforcé. En outre, 134 établissements sont entièrement dédiés à la prise en charge d'Alzheimer, soit 7.000 places. 81% appartiennent au secteur privé contre 52% pour les autres établissements
 

lundi 14 septembre 2015

Cancer du col : une étude "rassurante"

Les vaccins contre les infections à papillomavirus (HPV), contestés par certains, ne sont pas responsables de sclérose en plaques, ni d'autres maladies auto-immunes, assure l'Agence du médicament, après une vaste étude portant sur plus de 2 millions d'adolescentes.

Les résultats de cette étude, menée conjointement par l'Assurance Maladie et l'Agence du médicament (ANSM), "sont rassurants" et confirment les données d'autres études, notamment internationales, sur le risque de survenue de maladies auto-immunes après cette vaccination, souligne l'agence sanitaire.
Au total, "les bénéfices attendus de cette vaccination en termes de santé publique restent bien plus importants que les risques auxquels elle peut exposer les jeunes filles", ajoute-t-elle. La vaccination contre les infections à papillomavirus humains vise à protéger contre les maladies provoquées par ces virus : lésions précancéreuses du col de l'utérus, de la vulve, du vagin et de l'anus, ainsi que verrues génitales (crêtes de coq). Elle ambitionne également de prévenir à terme le cancer du col de l'utérus et de l'anus. La contamination se fait le plus souvent dans les premières années de la vie sexuelle. Les vaccins concernés, le Gardasil du franco-américain Sanofi Pasteur MSD, et le Cervarix de GlaxoSmithKline (GSK) sont sous surveillance renforcée des autorités françaises et européennes depuis leur commercialisation. A ce stade, cette surveillance n'a pas remis en cause la balance entre bénéfices et risques, note l'ANSM.

Cette nouvelle étude a porté sur les jeunes filles affiliées au régime général de la Sécurité Sociale, âgées de 13 à 16 ans révolus entre janvier 2008 et décembre 2012, soit plus de 2,2 millions d'adolescentes. Parmi elles, environ 840.000 avaient été vaccinées contre les infections à HPV et 1,4 million n'avaient pas été vaccinées, précise l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.

En France, la vaccination est recommandée par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans. Mais cette vaccination, contestée par des associations et des patientes, a fait l'objet de plaintes en 2014 dans l'Hexagone contre Sanofi Pasteur MSD. Son vaccin a été accusé d'être à l'origine de cas de maladies auto-immunes, notamment de sclérose en plaques

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/09/14/97001-20150914FILWWW00138-cancer-du-col-une-etude-rassurante.php

Alzheimer, un sujet qui reste tabou pour deux tiers des malades

Les personnes atteintes d'Alzheimer sont très majoritairement conscientes de leurs difficultés mais deux sur trois n'en parlent pas, de peur de gêner ou de faire souffrir leur entourage, selon un sondage OpinionWay rendu public lundi

Le sondage qui donne pour la première fois la parole aux malades eux-mêmes a été réalisé pour le compte l'association France Alzheimer et maladies apparentées à quelques jours de la journée mondiale de lutte contre cette maladie le 21 septembre.
Alzheimer est une maladie neurodégénérative complexe qui conduit à une détérioration des capacités cognitives et entraîne progressivement une perte d'autonomie. Elle touche entre 850.000 et 900.000 personnes en France, selon diverses estimations.
Agés en moyenne de 78 ans, les patients interrogés, qui pour la plupart étaient encore à des stades relativement précoces de la maladie, ont à près de 80% reconnu qu'ils éprouvaient des difficultés à réaliser des actes de la vie quotidienne (comme s'habiller, se nourrir, conduire).
75% s'estiment bien entourés mais dans le même temps 66% ne parlent pas de leur difficultés (le moins possible ou jamais) pour "ne pas gêner ou angoisser" leurs proches, "pour ne pas faire souffrir" leur entourage ou par peur d'être jugés.
Près d'un patient sur deux a par ailleurs peur de trop solliciter son entourage, généralement mis à rude épreuve par cette maladie au long cours.
Mais les malades ne baissent pas les bras pour autant, aspirant pour la plupart d'entre eux à mener le plus longtemps possible une vie "normale",  en continuant à avoir des activités et en étant "bien entourés et compris". 
52% souhaitent pouvoir ainsi continuer à faire les activités qu'ils aiment (voyager, se promener, jardiner, lire, écouter de la musique).
40% déclarent "vivre au jour le jour" tandis que seulement 4% comptent sur la mis en place rapide d'un traitement curatif pour sortir de la maladie.
Malgré de nombreuses recherches ces dernières années, il n'existe toujours aucun traitement susceptible de guérir d'Alzheimer mais seulement des traitements permettant d'atténuer ou de retarder certains symptomes.
Le sondage a été réalisé entre mars et juin 2015 par questionnaire autoadministré en ligne et sur papier auprès de 1.394 personnes ateintes d'une maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée. 75% ont répondu avec l'aide d'un proche, d'un bénévole ou d'un professionnel de santé.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/14/2176717-alzheimer-sujet-reste-tabou-deux-tiers-malades.html

dimanche 13 septembre 2015

Jean-Luc Delarue : drogue, cancer… Sa mère a tout appris par la presse

Victime d’un cancer de l’estomac et du péritoine, Jean-Luc Delarue est décédé le 24 août 2012 à l’âge de 48 ans. Après des années d’addiction, le présentateur a mené un combat courageux de 8 mois contre la maladie. A l'occasion d'un documentaire qui lui est dédié, sa mère à pris la parole. Une première depuis 3 ans.
Trois ans après sa mort, un documentaire dédié à Jean-Luc Delarue va être diffusé jeudi 17 septembre à la télévision. Pour la première fois, sa mère Maryse a accepté de se confier publiquement sur sa relation tumultueuse avec son fils. Elle a dit oui à Christophe Janin, ex-collaborateur de l'animateur et ami de la famille, qui a réalisé ce portrait. "C'est une femme qui souffre terriblement, a expliqué l'auteur du film au magazine Gala. La drogue, le cancer : Maryse a tout appris par la presse. Quand Jean-Luc était à l’hô­pi­tal, elle est venue de Marseille à Paris, pour le voir. Mais il avait donné la consigne de ne pas la lais­ser appro­cher."
Une brouille s'était installée entre le fils et la mère, qui ne comprenait pas son train de vie, son salaire, ses valeurs… "Je lui disais : ‘Jean-Luc, tu vas dans le mur, méfie-toi. A quoi sert de gagner tout ce pognon ?’. Mais il a préféré la rupture avec moi" explique-t-elle. "C’est Icare pour moi, mon fils. Il vivait trop près du soleil. Il est mort à 48 ans et évidem­ment c’est un énorme manque pour nous. Mais il a eu deux vies. C’est comme s’il avait vécu 96 ans."
http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/11/2175880-jean-luc-delarue-drogue-cancer-mere-tout-appris-presse.html

samedi 12 septembre 2015

Une ampoule pour trouver le sommeil en moins de 30 minutes

Bien dormir est essentiel. La NASA l’a bien compris. Elle a mis au point une ampoule qui encourage la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.
Si vous avez des difficultés à vous endormir, la solution réside peut-être dans la lumière. La NASA a créé une ampoule qui promet de trouver le sommeil en moins de 30 minutes. Le procédé est rendu possible par une LED (diode électroluminescente) à 12 watts dont la lumière stimule la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. Contrairement aux LED classiques, dont la lumière bleue retarde la sensation de sommeil, cette ampoule est moins agressive et permet de s’endormir plus rapidement.

Une ampoule disponible à la vente sur internet

A l’origine, cette ampoule "magique" a été conçue pour faciliter l’endormissement des astronautes, soumis à 16 levers et couchers de soleil en 24 heures. Mais le modèle est désormais commercialisé par la société Lighting Science, sous le joli nom de "Good night". Comptez tout de même près de 60 dollars soit plus de 53 euros pour vous procurez cette ampoule.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/09/2174432-ampoule-trouver-sommeil-moins-30-minutes.html

vendredi 11 septembre 2015

Le combat d'Esther, victime du Mediator

Sept ans après le début du scandale du Mediator, le tribunal de grande instance de Nanterre a examiné, hier, deux demandes d'indemnisation de victimes. Esther Soulet, 67 ans, retraitée à Albi, réclame 125 000 euros au laboratoire Servier.
Pendant quatre ans, de 2004 à 2010, Esther Soulet, âgée de 67 ans et retraitée à Albi, a pris des comprimés de Mediator pour traiter une tryglicéridémie. Désormais, atteinte d'une valvulopathie, terme qui désigne un dysfonctionnement des valves cardiaques, sa vie est devenue un cauchemar. «En raison de son essoufflement, il lui est quasiment impossible de faire des choses simples, comme porter un pack de bouteilles d'eau, ou monter un escalier» explique son avocate, Me Martine Verdier.
Fortement diminuée physiquement par cette atteinte fonctionnelle, Esther Soulet a décidé d'attaquer les Laboratoires Servier au civil. Elle réclame 125 000 euros d'indemnités en réparation de son préjudice. Hier, les juges du tribunal de grande instance de Nanterre ont examiné la demande d'Esther, absente à l'audience, ainsi que celle d'un homme de 72 ans, souffrant des séquelles d'une valvulopathie, et qui lui réclame 900 000 euros.
Lors de ce premier procès civil sur la responsabilité des laboratoires au regard de la «défectuosité» du médicament coupe-faim, synonyme d'un des plus grands scandales sanitaires français, les avocats de Servier et des victimes présumées du Mediator se sont âprement affrontés.
Devant une pile de rapports et d'expertises, les débats, très techniques, ont duré plus de trois heures. Dans leur arsenal de défense, les avocats des victimes s'appuient notamment sur un rapport accablant de l'Inspection générale des affaires sociales de janvier 2011 qui conclut que le produit aurait dû être retiré dès 1999.
La cour administrative d'appel de Paris confirmant en août 2015 le principe de la responsabilité de l'État envers une victime du Mediator dit la même chose : une décision de retrait aurait dû intervenir «au plus tard» le 7 juillet 1999, date d'une réunion de la «commission nationale de pharmacovigilance où a été évoquée la situation du benfluorex», principe actif du Mediator.

«Servier connaissait l'inefficacité de son produit»

Me Martine Verdier va plus loin : dès 1993 et son étude interne «jamais publiée», «Servier sait» que le benfluorex contient de la norfenfluramine, un anorexigène qui déclenche les effets indésirables. «À cette date, les laboratoires ne pouvaient plus ignorer qu'il y avait une balance bénéfices-risques défavorable à laisser le médicament sur le marché» a-t-elle indiqué.
L'avocate de Servier a fait valoir l'exonération de la responsabilité des laboratoires. «Jusqu'en 2009, les autorités de santé considèrent qu'il n'y a pas d'alerte de valvulopathie en pharmacovigilance, la communauté scientifique dit qu'il y a peu de troubles cardiaques constatés».
Ce scandale sanitaire est au cœur de plusieurs procédures judiciaires civiles, pénales et administratives. Au pénal, il fait l'objet de deux procédures distinctes, à Paris et à Nanterre, mais aucun procès n'est encore prévu, au grand dam des victimes.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/11/2175030-le-combat-d-esther-victime-du-mediator.html

jeudi 10 septembre 2015

Prévention du suicide : focus sur un nouveau dispositif

Un site internet qui note les hôpitaux

Sur le modèle de TripAdvisor ou Yelp, qui évaluent les commerces ou les hôtels, un site internet propose aux patients de noter les hôpitaux et cliniques, une initiative accueillie avec prudence par les acteurs de la santé.
Baptisé «Hospitalidee.fr», le site ambitionne d'être un «outil de démocratie sanitaire», selon son fondateur, Loïc Raynal, un ancien agent EDF toulousain de 40 ans qui raconte en avoir eu l'idée au moment de la maternité de sa femme.
«Nous considérons qu'on a en France un excellent niveau de soin. Il n'est pas question de noter la qualité du soin à proprement parler. En revanche, on s'intéresse au «prendre soin», et ça, c'est une question d'organisation», a-t-il expliqué. Habillé de rose et de vert, le site permet de rechercher un établissement sur une carte, et de sélectionner un service : gynécologie, pédiatrie ou urgences. L'internaute coche ensuite une note globale allant de 1 à 5, avant de noter de la même manière le personnel, les soins, la sécurité ou l'accompagnement.

Une gamme de notations

Officiellement inaugurée, hier, après environ six semaines de test, la plateforme connaît pour l'instant une modeste audience de 1 000 visiteurs par jour, avec des pics à 7 000, selon M. Raynal.
Les commentaires vont du plébiscite enthousiaste («un service d'exception») au coup de gueule («prise en charge lamentable d'une urgence digestive»), en passant par une majorité de commentaires nuancés soulignant «les plus» et «les moins» de chaque établissement.
L'initiative a été saluée par le Collectif interassociatif sur la santé (CISS), qui représente les patients. Selon son secrétaire général délégué, Christian Saout, l'attrait du site tient à la distinction par services, et par le fait qu'il rend visible «l'expérience des patients», au-delà des indicateurs factuels.
M. Raynal souligne qu'il a mis en place des «pare-feu», en dépubliant les attaques ad nominem envers les soignants et en refusant de baser son modèle économique sur la publicité. Son ambition est de vendre aux établissements de santé des analyses «quantitatives et sémantiques» des commentaires publiés.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/10/2174310-un-site-internet-qui-note-les-hopitaux.html

mercredi 9 septembre 2015

Médicaments: Un rapport préconise un taux un remboursement unique

Rembourser tous les médicaments à un taux unique en lieu et place des trois taux actuellement en vigueur. Telle est l’une des mesures phares émises dans un rapport remis au gouvernement ce mardi. Le Figaro, qui révélait l’information, précise que le « projet final de rapport » sur l’évaluation des produits de santé (1) a été présenté dans la matinée par Dominique Polton, conseillère auprès du directeur général de l’assurance maladie Nicolas Revel, aux principaux acteurs du secteur.

Fusionner les différents taux, dérembourser les traitements jugés inefficaces

Parmi les pistes qu’elle retient figure celle d’un taux unique de remboursement, « qui devrait se situer autour de 60 % ». Dans les faits, la mesure passerait d’abord par une suppression du taux de 15 % et la réévaluation des médicaments concernés, pour savoir s’ils doivent être remboursés à 30 % ou plus du tout.
A terme, les taux de 30 et 65 % fusionneraient. Quant aux médicaments jugés « moins bons que les autres », ils ne seraient tout simplement plus du tout remboursés. Le rapport évoque également un système de taux différenciés comme autre solution.
Bientôt la fin du remboursement des médicaments jugés peu efficaces
A noter que cette réforme s’inscrirait de pair avec la fusion [pour n’en retenir qu’un] des indicateurs utilisés par la Haute autorité de santé (HAS) pour évaluer les médicaments en l’occurrence le service médical rendu (SMR) et l’amélioration du service médical rendu (ASMR) qui apprécie les progrès par rapport aux traitements existants.

Rendre le système d’évaluation français plus lisible

Interrogée sur Radio Classique, la ministre de la Santé Marisol Touraine a pour sa part indiqué que le remboursement des médicaments n’était « absolument pas » le sujet de ce rapport qu’elle a commandé en début d’année. D’après la ministre, qui juge le système français « trop compliqué » ou encore « trop opaque », la priorité plutôt réside dans le fait de déterminer « comment on évalue un médicament ».
Une mesure qui répondait clairement aux attentes de Marisol Touraine selon Dominique Polon, pour qui l’instauration d’un taux unique qui renforcerait « la logique et la cohérence du remboursement (…) avec un système d’évaluation plus simple (…) et plus en ligne avec les pratiques des autres pays ».

Une potentielle charge supplémentaire pour les ménages

De son côté, Christian Saout, secrétaire général du Ciss (collectif interassociatif sur la santé), craint qu’un taux unique de remboursement ne se traduise par une dépense supplémentaire pour les ménages [puisque qu’un remboursement à taux unique ne tient pas forcément compte du prix du traitement]. Celui-ci regrette également que le document élude la question de la fixation du prix du médicament à l’heure où des négociations ont lieu entre le comité économique des produits de santé et l’industrie pharmaceutique.
(1) L’évaluation des médicaments (efficacité, effets secondaires…) détermine leur niveau de prise en charge par l’assurance maladie, de 15 %, 30 % ou 65 %, mis à part certains traitements liés à une pathologie grave ou prescrits à des patients en ALD (affection de longue durée), remboursés intégralement.

http://www.20minutes.fr/sante/1682831-20150909-medicaments-rapport-preconise-taux-remboursement-unique

Comment tonifier son corps à 50 ans ?

Piqûre de tique : elle peut rendre allergique à la viande

Vous ne le savez peut-être pas mais il est possible de devenir allergique à la viande après avoir été piqué par des tiques. Une étrange réaction qui inquiète les médecins, d’autant que le phénomène serait de plus en plus fréquent.
Les tiques sont des parasites connus comme étant capables de transmettre la maladie de Lyme, une maladie bactérienne chronique. Mais depuis quelques années, les tiques font parler d’elles pour tout autre raison : elles pourraient entraîner une allergie à la viande.C’est en tout cas ce que révèle le DailyMail, un journal anglais qui rapporte le cas de six Britanniques devenus allergiques à la viande après une morsure. Des cas similaires ont été observés ces dernières années, mais ils se limitaient aux Etats-Unis.
C’est la salive de la tique qui serait à l’origine de cet étrange phénomène. Une substance  déclencherait une réaction immunitaire déraisonnée chez la personne piquée. Face à la même molécule présente dans la viande, le système immunitaire s’emballerait, causant une réaction allergique. Appelée alpha-gal, cette molécule est présente dans la chair de tous les mammifères, excepté chez l’homme et chez les grands singes.Mais ce qui étonne le plus les scientifiques, c’est de voir que cette réaction allergique survient parfois plusieurs mois après la piqûre de tique. Tout à...

dimanche 6 septembre 2015

Maladie de Parkinson : la physiopathologie

Chaque année, en France, 10 000 nouveaux cas de maladie de Parkinson sont détectés, ce qui porte à environ 175 000 le nombre de cas identifiés. Ainsi, 1 à 2 % des gens âgés de plus de 65 ans et 3,4 % des plus de 75 ans souffrent de Parkinson dans notre pays. Connaître la physiopathologie de la maladie de Parkinson permet à la fois de la dépister au plus tôt et d’améliorer les traitements et médicaments prescrits pour la soulager.

Maladie de Parkinson : connaître la physiopathologie pour mieux la traiter

La physiopathologie – c’est-à-dire l’étude des troubles fonctionnels de l’organisme et de ses réactions face à la maladie – de la maladie de Parkinson permet aux chercheurs et médecins de mieux comprendre l’évolution de cette maladie. Il est désormais avéré que cette pathologie est due à un dysfonctionnement du Locus Niger, provoquant la destruction graduelle des neurones localisés dans cette zone du cerveau, et par conséquent une déficience dans la sécrétion de dopamine, un neuromédiateur nécessaire à la maîtrise des gestes.

Maladie de Parkinson : évolution et symptômes

La maladie de Parkinson se manifeste par ce que les médecins nomment un "syndrome parkinsonien", qui conjugue trois types de symptômes : l’akinésie, qui allonge le temps entre le moment où la volonté dicte un geste et l’exécution de celui-ci ; la rigidité, qui fait ralentir les mouvements et entraîne des douleurs musculaires ; et les tremblements, qui ne sont pas systématiques malgré l’image que le grand public se fait du malade de Parkinson. Selon l’évolution...
 

samedi 5 septembre 2015

La médecine du futur est déjà là

Le CHU de Toulouse s'est retrouvé sous les projecteurs avec une première mondiale : une transplantation rénale réalisée avec l'aide d'un robot. La robotique est de plus en plus présente dans les blocs opératoires, comme dans les hôpitaux toulousains. Tour d'horizon.
Voilà bien une décennie que les robots ont pénétré l'univers hospitalier. Ils font désormais partie de l'acte médical, de la chirurgie cardiaque à la chirurgie mini invasive endoscopique, de la neurochirurgie à la chirurgie osseuse. Le robot supplée l'homme dans ses gestes, même si c'est le praticien qui en manipule les bras à distance. L'homme a besoin du robot, mais le robot ne peut se passer du médecin.
Jeudi dernier se sont tenues à l'Institut Pasteur les 3es Rencontres du progrès médical consacrées à l'innovation technologique. Un carrefour du savoir très attendu où la médecine toulousaine a toute sa place avec des débats consacrés à des disciplines auxquelles le centre hospitalier universitaire et les établissements privés de la Région consacrent une large part de leurs activités : la neurologie et le traitement de la maladie de Parkinson, l'e-santé qui englobe tous les dispositifs médicaux communicants, dont la télémédecine…

Le CHU dans son rôle de pionnier

Mais les travaux étaient également consacrés à l'audiologie avec des appareils auditifs toujours plus performants et une technologie miniaturisée qui vole au secours des personnes atteintes de surdité profonde (lire ci-dessous). Le CHU de Toulouse et l'équipe du Pr Fraysse ont été pionniers dans ce domaine où l'électronique se glisse désormais sous la peau du patient. Autre secteur où les techniques sont remarquables, celui de l'urologie où, de la cœlioscopie à l'urochirurgie, les avancées sont rapides. À cet égard, la première mondiale annoncée le 19 août par le CHU est remarquable : l'extraction d'un rein par voie vaginale grâce à l'assistance d'un robot chirurgical et sa transplantation par les mêmes moyens. Une technique très innovante qui a bénéficié à deux sœurs. La donneuse a pu rentrer chez elle le deuxième jour, et la receveuse le quatrième. Une prouesse à mettre à l'actif de deux chirurgiens toulousains : Nicolas Doumerc, expert en chirurgie urologique robot-assistée, et Federico Sallusto, chirurgien urologue, coordonnateur responsable de la transplantation rénale au CHU de Toulouse. Ce jour-là, la maîtrise de la technologie robotique appliquée au médical faisait un grand pas. Concordance des temps : le magazine LePoint publiait au même moment son classement des performances des hôpitaux et cliniques de l'hexagone. Le CHU y est constamment cité pour ses performances.
La médecine toulousaine fait souvent l'actualité. En 1983, autres première mondiale, trois médecins du service de chirurgie cardio-thoracique de Purpan, les Dr Fournial, Choy et Marco, désobstruent des artères coronaires à l'aide d'un faisceau laser. En 1986, c'est le Pr. Puel qui met en place le premier stent endocoronaire chez l'homme. Autre exemple parmi d'autres : en février 2014, le service d'ophtalmologie du Pr. Malecaze du CHU s'équipe d'un laser femto-seconde de dernière génération pour corriger la myopie, l'astimagtisme et la presbytie. C'est ainsi un des tout premiers centres à utiliser ce laser pour la cataracte…

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/05/2171091-la-medecine-du-futur-est-deja-la.html