mercredi 4 juin 2014

Les personnels de santé de la région sont sous tension

 Sages-femmes, infirmiers, ambulanciers… Plusieurs actions sont prévues dans les deux prochaines semaines par des professions en quête de reconnaissance.

1 Huit mois de combat chez les sages-femmes


Elles ont choisi ce mardi 3 juin, jour de la fin des négociations avec leur ministère de tutelle, pour se faire une nouvelle fois entendre. Du moins essayer, car les sages-femmes ont, depuis huit mois, l’impression de parler à un mur. « Franchement, je pense que l’on n’a rien obtenu du tout  », regrette Françoise Cialone présidente de l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes en Champagne-Ardenne qui couvre également l’Aisne. Son syndicat, mobilisé depuis octobre, n’organise pas cette fois de départ depuis la région mais les revendications restent entières.
L’une des premières est la création d’un statut médical pour leur profession, comme celui des médecins, hors fonction publique. Une question de reconnaissance de leurs compétences médicales, de leur autonomie et qui permettrait également une revalorisation salariale. « La ministre a clairement répondu non. Sa seule proposition a été la création d’un statut médical des sages-femmes des hôpitaux qui s’inscrira au sein de la fonction publique hospitalière. Mais cela ne veut rien dire. » Le salaire découlant du statut est également au cœur du sujet. « Actuellement, le salaire d’une sage-femme qui débute, après Bac +5 est de 1 600 euros brut. On nous a parlé de 100 euros supplémentaires, puis 166, puis 200. Rien n’est clair. Et en plus, avec le changement de statut tel que le voudrait la ministre, disparaîtrait dans les calculs la prime d’encadrement des sages-femmes. Ce qui fait qu’à l’arrivée, la plupart pourraient être perdantes, sauf peut-être pour les sages-femmes en fin de carrière, ayant un poste de cadre. Mais cela concerne moins d’une centaine de personnes sur plus de 15 000 »
Autre source de conflit : la place de la sage-femme dans le parcours de santé. Celles-ci veulent être considérées comme des praticiennes de premier secours dans la prise en charge des soins primaires en périnatalité. « Actuellement nous travaillons avec les femmes, les couples pour une prise en charge optimale avec peu de moyens et aucunes reconnaissances, si ce n’est celle des femmes et des couples, mais une responsabilité légale (pénale, civile et disciplinaire), elle, pleinement reconnue », dénonce le syndicat.

2 Les infirmiers anesthésistes en grève


De leur côté, les infirmiers anesthésistes s’impatientent notamment de la non-reconnaissance officielle de leur nouvelle formation au grade master alors que la première promotion universitaire d’IADE (infirmier anesthésiste diplômé d’État) va sortir. « Auront-ils une reconnaissance de grade Master ? » s’interroge Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI CFE-CGC. «  On constate une réticence des universités à signer les conventions sans avoir l’assurance d’une compensation des salaires des universitaires intervenant dans la nouvelle formation. Et faute de conventionnement effectif de toutes les écoles d’IADE, on ne pourrait pas publier le texte attribuant le grade de Master ! »
Les syndicats réclament également la revalorisation indiciaire pour la profession avec la création d’une grille spécifique IADE et la prise en compte de la pénibilité du métier

http://www.lunion.presse.fr/accueil/les-personnels-de-sante-de-la-region-sont-sous-tension-ia0b0n357431

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