mardi 15 avril 2014

Institut du cancer de Toulouse : l'installation démarre

À Langlade, le nouvel hôpital de l'Institut universitaire du cancer de Toulouse s'installe. Il accueille depuis une semaine les services administratifs et, depuis hier, les premières équipes des laboratoires.
Après les premiers cartons, les premiers occupants. Depuis une semaine, l'Institut universitaire du cancer de Toulouse (IUCT) s'installe à l'Oncopole, un des trois sites hospitaliers de l'organisation avec Purpan et Rangueil-Larrey. Hier, les équipes des laboratoires de biologie et d'anatomopathologie se sont installées, rejoignant les équipes administratives en place depuis quelques jours. Les patients sont attendus d'ici deux semaines pour les consultations, les premiers malades arriveront le 5 mai 2014.

Soins et recherche clinique

À Langlade, sur l'ancien site de l'usine AZF, le nouvel hôpital du cancer va regrouper toutes les équipes de l'Institut Claudius Regaud, centre de lutte contre le cancer de Toulouse, et une partie des équipes du CHU (centre hospitalier universitaire), soit un total de 1 200 salariés. Un défi organisationnel porté par un bâtiment technique et innovant : l'hôpital est relié par une passerelle aux 21 laboratoires du centre de recherche en cancérologie de Toulouse (en cours de livraison) pour former un ensemble de 75 000 m2 dédié à la recherche et aux soins.
«Il s'agit d'un modèle unique en France, une vraie machine de guerre contre le cancer », lance Michel Attal, directeur de l'IUCT Oncopole et directeur général de l'IUCT. «Nous allons réunir deux modèles de travail en oncologie, combiner les compétences des spécialistes des organes et des spécialistes en cancérologie et proposer toutes les avancées de la recherche. Nous guérissons aujourd'hui 50 % des patients, tous cancers confondus. Pour l'autre moitié, lorsque les stratégies conventionnelles échouent, la recherche n'est pas un luxe à côté du soin, elle en fait partie. Cet institut a été bâti pour ça », poursuit Michel Attal, conscient de l'ampleur de la tâche : «Je reste vigilant et aussi inquiet par rapport à la complexité de cette réorganisation ».
Tant du côté de l'Institut Claudius Regaud que du CHU, les salariés ont manifesté depuis les deux dernières années leurs inquiétudes sur cette nouvelle organisation conjointe et sur les changements de leurs conditions de travail.

«Pas un long fleuve tranquille »

«L'enjeu n'est pas simplement d'ouvrir un nouveau bâtiment », complète Jacques Léglise, directeur général du CHU de Toulouse, «l'aventure humaine doit fonctionner, je ne m'attends pas à un long fleuve tranquille mais nous ne sommes pas à l'abri d'un succès !».
Cet établissement de 306 lits, équipé de 7 blocs opératoires et de 6 machines de radiothérapie, accueillera 10 000 nouveaux patients par an, 70 000 consultations, 32 000 examens d'imagerie. L'État y a investi 300 millions pour les travaux, trois millions supplémentaires ont été accordés pour accompagner le projet les trois premières années.
Le déménagement des différentes équipes et des malades va se poursuivre jusqu'au mois de juin. Les deux appareils de radiothérapie de l'Institut Claudius Regaud ne seront transférés que cet été, lorsque les derniers patients traités sur ces machines auront terminé leurs soins.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/04/15/1863958-institut-du-cancer-de-toulouse-l-installation-demarre.html

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