vendredi 24 mai 2013

La peau humaine héberge des colonies de champignons

Les pieds sont la partie du corps où l'on trouve la plus grande diversité d'espèces, notamment sur le talon et entre les orteils.
La peau humaine est un véritable écosystème, au même titre qu'une forêt tropicale ou une prairie. Non seulement elle est colonisée par des milliards de bactéries mais on y trouve aussi une centaine d'espèces de champignons ou levures microscopiques. Il y en a sur toutes les parties du corps mais la biodiversité est nettement plus importante sur les pieds, sur le talon où l'on dénombre 80 espèces différentes, sous les ongles (60) et entre les orteils (40). Les levures du genre Malassezia sont dominantes. C'est ce que révèle une étude pilotée par Julia Segre, de l'Institut américain de recherche sur le génome humain basé à Bethsada (Maryland), publiée cette semaine dans la revue Nature.
Nombre de ces champignons ne pouvant être cultivés en laboratoire, les chercheurs les ont identifiés par leurs seules séquences génétiques comme cela avait été fait pour les bactéries de la peau dont le métagénome avait été publié en 2008 par la même équipe.
Interactions
La plupart de ces champignons ne sont pas pathogènes pour les humains. La peau est le milieu naturel dans lequel ils se développent. «Les résultats que nous avons obtenus fournissent un cadre pour de futures recherches sur les interactions entre les communautés bactériennes et fongiques qui favorisent le maintien d'une bonne santé de la peau ou l'apparition de maladies», soulignent les chercheurs, selon une formule consacrée. Aux États-Unis, on estime que 29 millions de personnes souffrent de mycoses dont une majorité de sportifs qui ont des problèmes aux pieds.
Pour leur étude, les chercheurs ont recruté dix adultes en bonne santé habitant Washington. Les prélèvements ont été effectués en frottant des tampons de coton à treize endroits différents du corps: le dos, la paume des mains, l'avant-bras, l'espace entre les sourcils, l'aine, le cou, les narines, l'intérieur de (...)
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