mardi 2 avril 2013

Dépendance au tabac: pour en finir avec la nicotine

La polémique sur la cigarette électronique le confirme: nous ne savons rien ou presque sur les causes réelles de cette addiction.
Marisol Touraine, ministre de la Santé, a demandé une étude sur la «cigarette électronique». Cette demande était justifiée par une augmentation considérable ces derniers mois de telles cigarettes. L'étude s'attachera sans soute à évaluer leur toxicité éventuelle. Il est fort peu vraisemblable qu'elle ira jusqu'à mesurer leur efficacité en matière de la lutte contre le tabagisme. Le principe de la cigarette électronique est simple: le chauffage d'un liquide, le propylène glycol, le transforme en vapeur qui entraîne avec elle des arômes et/ou des doses variables de nicotine.
Eviter l'exposition de l'organisme aux trois mille composés présent dans la fumée du tabac est certainement un progrès. Pour autant, la toxicité potentielle du propylène glycol et des arômes qui lui sont ajoutés est encore mal connue et mérite sans aucun doute d'être étudiée.
Qu'en est-il de l'efficacité de la nicotine sur l'arrêt de la consommation de tabac? C'est là que se situe la polémique, une polémique que viennent relancer les cigarettes électroniques.
Résumons l'un des principes de la pharmacologie de la dépendance: pour être efficace, un produit de substitution doit reproduire l'action pharmacologique du produit qui a déclenché l'addiction. La prise du substitut doit permettre au toxicomane de soulager sa sensation de manque. C'est ce soulagement qui peut le conduire à se passer du produit qui l'a conduit à l'addiction. Dans le cas de l'héroïne, par exemple, l'effet addictif passe par la stimulation d'un récepteur spécifique, le récepteur µ-opioïde. Les produits de substitution efficaces pour les héroïnomanes, comme la méthadone ou le Subutex®, stimulent effectivement ce récepteur.
Le doute sur l'efficacité de la nicotine
Pourquoi la polémique autour de la (...) Lire la suite sur Slate.fr

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