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Sa mère est diabétique depuis 30 ans et elle a aujourd’hui 74 ans. L’idée de développer cette plateforme, permettant de doser plus facilement l’insuline, lui est venue l’été dernier alors que sa mère est victime d’une hypoglycémie assez sévère. Son épouse, infirmière, gère alors la situation mais lui a eu une belle frayeur.
« J’ai vu qu’elle faisait des erreurs dans sa prise en charge »
Il décide alors de s’intéresser de plus près à ses prescriptions. « Elle m’a montré son protocole, et j’ai vu qu’elle faisait des erreurs dans sa prise en charge », se souvient-il. Il se renseigne alors pour essayer d’améliorer l’accompagnement de sa mère. « Autant il y a eu beaucoup de progrès sur les testeurs glycémiques et les stylets (pour injecter l’insuline) mais entre les deux, il y a un vide », constate-t-il.Ce directeur de supermarché, titulaire d’une licence en biologie et fan d’informatique, passe alors environ 700 heures les nuits et les week-ends à concevoir une application pour faciliter le calcul du dosage d’insuline. Encore au stade du développement, la plateforme sera accessible depuis tous les supports (ordinateurs, smartphones, tablettes), et permettra d’éviter les mauvais dosages d’insuline en intégrant en amont le protocole prescrit par le médecin et les indices glycémiques relevés par le patient.
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« Anticiper les risques d’hypoglycémie »
« Elle permet aussi de dessiner une courbe théorique en prenant sa glycémie avant, pendant et après un effort physique et d’anticiper ainsi les risques d’hypoglycémie », explique Benoît Mirambeau. En cas d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie, l’application permet d’envoyer une alerte aux personnes identifiées comme référentes par le patient.Le diabétologue du patient et ses proches ont accès à la plateforme : le premier pour délivrer le protocole et les seconds pour pouvoir calculer le taux d’insuline adéquat, en cas de besoin. Pour l’élaboration de sa plateforme, Benoît Mirambeau a travaillé en lien avec le service de diabétologie de Dax.
L’école d’informatique d’Agen In’tech va mettre à disposition de l’inventeur une classe de 3e cycle pour l’aider à passer de la maquette à la pré-industrialisation. Des tests auprès d’utilisateurs via un financement participatif devraient intervenir début 2017 pour une commercialisation espérée au deuxième semestre de la même année. L’idée est de vérifier la fiabilité de l’outil et aussi de l’améliorer à la lumière des retours des utilisateurs. L’idée est aussi d’utiliser la plateforme comme un « Facebook du diabète » pour permettre de remédier à l’isolement dont souffrent certains malades.
En France, 4 millions de personnes sont diabétiques. Et dans le monde, tous les malades sont traités avec la même insuline. Un fait qui laisse espérer à cet Agenais un développement international.
http://www.20minutes.fr/sante/
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