mardi 21 septembre 2010

Une avancée dans la prévention du cancer ovarien

L'annonce a été faite cette semaine à Vancouver : des chercheurs canadiens estiment que l'ablation des trompes de Fallope réduirait de 30% les décès dus au cancer de l'ovaire. Certaines femmes sont porteuses de la mutation du gène BRCA qui prédispose au développement des cancers du sein, de l'utérus et de l'ovaire. Pour prévenir la maladie, elles subissent une hystérectomie totale (utérus, ovaires, trompes). Or, "en étudiant les organes de ces femmes, on s'est aperçu que les premiers signes du cancer n'apparaissent pas dans les ovaires, mais dans les trompes de Fallope", explique le docteur Sarah Finlayson, du programme de recherche réalisé par l'Hôpital Général de Vancouver et l'Agence contre le cancer de la province canadienne de Colombie-Britannique. Les trompes des femmes qui n'ont pas cette prédisposition génétique montraient la même chose, indiquant que le cancer des ovaires épithélial, la forme la plus commune et meurtrière de la maladie, est en fait un cancer des trompes de Fallope.

Pour les femmes atteintes de ce cancer, le taux de survie à 5 ans est seulement de 37%. Car, même traité une fois, le cancer récidive. De plus, "les symptômes sont très diffus, les femmes sont donc diagnostiquées très tard, quand le cancer est déjà avancé", souligne la gynécologue-oncologue canadienne.

Les effets de la mutation du gène BRCA

L'hystérectomie ou la ligature des trompes sont des opérations "très courantes", soulignent les chercheurs. La première est utilisée pour traiter les femmes souffrant de règles trop douloureuses, d'endométriose ou de fibrose. La seconde permet une contraception définitive. "Dans tous les cas, nous disons: ne laissez pas les trompes de Fallope, c'est là que le cancer se développe", conclut la scientifique, qui espère que cette découverte entraînera un changement des pratiques gynécologiques au Canada et dans le monde.

Les chercheurs ont également découvert que dans un cas sur cinq, le cancer est provoqué par une mutation du gène BRCA. "Cela signifie que dans 20% des cas, nous découvrons la première porteuse du gène du cancer d'une lignée", explique le docteur Blake Gilks, pathologiste dans le même programme de recherche. Une femme peut très bien n'avoir aucun antécédent de cancer ovarien dans sa famille, "mais nous savons maintenant que ses enfants et la progéniture de ses enfants seront porteurs de ce gène. On pourra les examiner et agir en amont, avant que le cancer ne se déclare", conclut-il.

L'ablation des trompes de Fallope pourrait réduire de 30% les décès dus au cancer des ovaires, et le repérage des familles porteuses du gène BRCA, de 20% de plus, dans les vingt années à venir, selon ces scientifiques.
http://lci.tf1.fr/science/sante/2010-09/une-avancee-dans-la-prevention-du-cancer-ovarien-6065082.html

1 commentaire:

Anonyme a dit…

c'est une excellente découvete, sachant que le cancer des ovaires est un des plus meurtriers qui soit même si ce n'est pas le plus courant chez la femme .
miragen