dimanche 9 octobre 2016

Les rhumatismes n’ont pas d’âge

Halte aux idées reçues ! Les rhumatismes ne concernent pas que les personnes âgées, et ne sont pas des pathologies banales. C’est le message des médecins à l’occasion de la journée mondiale contre les douleurs articulaires, qui aura lieu mercredi 12 octobre.

Une pathologie fréquente…

Les rhumatismes sont un ensemble de maladies qui touchent les articulations (arthrose, arthrite…). Un Français sur deux en souffre, selon un sondage Ifop pour l’Inserm (*) : 56 % des Français déclarent avoir déjà souffert de maladies articulaires pendant plus d’un mois. « Il existe un décalage entre le vécu des patients et la perception de la maladie par la société. La plupart des gens associent ces douleurs aux personnes âgées et estiment que c’est aussi normal que les rides ou les cheveux blancs », observe Francis Berenbaum, chef du service rhumatologie à l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Pourtant, ces douleurs articulaires frappent à tout âge. Même les enfants sont concernés : environ 4 000 petits souffrent de rhumatismes inflammatoires en France. Et, selon l’enquête de l’Inserm, un tiers des 18-24 ans souffre actuellement d’une douleur articulaire.

… qui pèse sur le quotidien

Les Français ne considèrent pas les rhumatismes comme une maladie grave. Pourtant, ils ont impact très lourd sur le quotidien des malades. Pour 65 % d’entre eux, la douleur a eu un retentissement sur le sommeil et fait éprouver des difficultés à dormir. À cause des rhumatismes, 56 % des sondés ont dû limiter voire arrêter temporairement leurs activités de loisirs. Et 30 % limiter voire arrêter temporairement leur activité professionnelle.
En 2009, pour le régime général de l’Assurance Maladie, les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent plus de 80 % de l’ensemble des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une réparation financière en raison de séquelles. Les affections les plus fréquentes sont les lombalgies, les cervicalgies, les douleurs articulaires, les tendinites (tendinite de la coiffe des rotateurs à l’épaule, épicondylite…) et le syndrome du canal carpien.

Prévenir plutôt que guérir

Comme il est difficile de guérir, une fois la douleur devenue chronique, il vaut mieux prévenir. Les médecins appellent à préserver notre « capital articulaire ». Comment ? En continuant à faire de l’exercice physique, même si on a mal car l’activité est aussi un remède pour les articulations. En évitant d’être en surpoids (ou en perdant du poids quand on est déjà dans l’obésité), car le poids pèse sur les articulations. Et faisant attention à éviter les chocs sur les articulations. Le Pr Berenbaum insiste : « Une personne qui subit un traumatisme sur une articulation a un risque important de développer une arthrose dix ans plus tard ! » L’éviter est une bonne raison de mettre des protège genoux la prochaine fois que vous faites du sport !
(*) Sondage Ifop pour l’Inserm réalisé sur un échantillon de 1 011 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, réalisé du 9 au 16 août 2016.

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