jeudi 15 mars 2018

Cameron, garçonnet de Guiscard, opéré trop tard d’un testicule ?

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L’enfant de 4 ans risque des séquelles après une torsion traitée en urgence à Amiens. Selon sa mère, la polyclinique Saint Côme de Compiègne, alertée cinq jours avant, aurait dû agir.

eJ veux que l’erreur soit reconnue  ». En serrant dans ses bras son petit Cameron, à la sortie de l’école Saint-Exupéry de Noyon, Sandra Bahi garde un ton déterminé. Cette trentenaire de Guiscard vit dans la crainte en attendant le rendez-vous prévu à l’hôpital d’Amiens pour son fils de quatre ans, mardi prochain : ce jour-là, elle saura si, oui ou non, un tiers du testicule droit du bambin est nécrosé à la suite d’une torsion apparue mi-février. Pour la maman de Cameron, la responsabilité d’éventuelles séquelles incomberait à un praticien de la polyclinique Saint Côme, à Compiègne, où elle avait emmené l’écolier dès les premières douleurs, le 14 février, avant d’y retourner le lendemain. Mais ce n’est que quatre jours plus tard que l’enfant était opéré, en urgence, au centre hospitalier amiénois vers lequel la famille s’était finalement tournée.


«  Après l’opération, qui a duré une heure et quart, il m’a été dit qu’un tiers du testicule était abîmé suite à la torsion. Pourquoi l’urologue de Saint Côme avait-il laissé partir Cameron, qui souffrait ? Si nous n’étions pas allés aux urgences pédiatriques d’Amiens, les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves  », s’insurge Sandra Bahi. Cette dernière a décidé de solliciter une expertise auprès de la commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CCRI), tout en envisageant, via son assurance, une action auprès du tribunal de grande instance de Compiègne.




Comment cette demandeuse d’emploi et son compagnon, Jean-Alain, en sont-ils arrivés là ? Le 14 février, en fin d’après-midi, Cameron crie de douleur. «  Il se touchait les parties intimes, et j’ai vu que son testicule droit avait triplé de volume  », relate sa mère. Le garçonnet avait justement été opéré en 2015 puis en janvier dernier, à la polyclinique compiégnoise, pour un syndrome de testicule dit «ascenseur», non descendu. «  Aux urgences, un médecin a simplement palpé mon fils et m’a dit de revenir le lendemain, prescrivant un anti-inflammatoire, assure Sandra Bahi. Le 15 février, l’urologue a conclu à une inflammation. Je devais le recontacter seulement le lundi suivant ! Mais comme Cameron avait toujours mal, le 18 au soir, j’ai préféré aller à Amiens. Là, le chirurgien nous a annoncé qu’il fallait l’opérer immédiatement... »
Cameron, garçonnet de Guiscard, opéré trop tard d’un testicule ? http://www.courrier-picard.fr/96920/article/2018-03-14/cameron-garconnet-de-guiscard-opere-trop-tard-dun-testicule

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