mardi 30 août 2016

Une taxe pour les victimes de la Dépakine

Depuis le début de ce scandale, il est le porte-parole parlementaire des victimes de la Dépakine, ce médicament controversé commercialisé par les laboratoires Sanofi depuis 1967 pour le traitement des épileptiques et des troubles bipolaires. Gérard Bapt, député de la Haute-Garonne, rapporteur du budget de la Sécu, n'a eu de cesse de dénoncer les effets de cette molécule accusée d'être à l'origine de malformations congénitales et de troubles neuro-développementaux comme l'autisme chez des enfants exposés in utero. «L'absence prolongée de réactivité des institutions sanitaires malgré des alertes bien documentées depuis des années impose que la solidarité nationale joue en faveur de familles lourdement affectées par un dysfonctionnement grave des dispositifs de sécurité médicamenteuse», soulignait ces jours-ci Gérard Bapt après que le gouvernement eut décidé d'indemniser toutes les victimes de la Dépakine. Mais comment alimenter ce fonds ? Le député propose l'instauration d'une taxe sur les produits de santé.
Une «idée intéressante» selon l'Association des victimes du médicament (l'Apesac), qui refuse toutefois que les labos soient déresponsabilisés dans cette affaire. Marine Martin, porte-parole de l'Apesac, estimait la semaine dernière que Sanofi devait contribuer aussi à nourrir ce fonds. En attendant, le labo renvoie la balle dans le camp de l'État qui a autorisé à l'époque la mise sur le marché de la Dépakine. Pour Gérard Bapt, «cette flat tax de 0,1 à 0,2 % serait perçue sur tous les produits de santé pris en charge par la Sécu, et pas seulement les médicaments, car, après tout, les prothèses mammaires PIP étaient elles aussi remboursées».
Par ailleurs, le député de Haute-Garonne se refuse à accuser directement le laboratoire Sanofi. D'autant qu'en 2003, celui-ci avait demandé la modification du Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) destiné aux médecins. Ce fameux RCP n'aurait été modifié qu'en 2006 par l'Afssaps, l'agence du médicament de l'époque. «Aucun élément ne laisse penser qu'il a tenté de gommer des alertes ou essayer de modifier des décisions des autorités sanitaires de l'époque, contrairement à ce qui s'est passé avec Servier pour le Mediator», souligne Gérard Bapt
http://www.ladepeche.fr/sante/actu-sante/

lundi 29 août 2016

Dijon : un couple a été interpellé pour avoir quitté la maternité avec son bébé malade

Les parents, deux sans domicile fixe, ont quitté la maternité vendredi 26 août 2016 avec leur nourrisson de 3 jours contre l'avis des médecins qui voulaient hospitaliser l'enfant. Ils ont été interpelés et placés en garde à vue.
Le couple a été interpellé à Plombières-les-Dijon en début d’après-midi dimanche 28 août. Il avait quitté la maternité vendredi avec son bébé, né dans la rue. Le nourrisson avait perdu du poids, et, les parents vivant dans la rue, les médecins estimaient que l'enfant risquait une déshydratation et une hypothermie.
Un avis de recherche avait été lancé hier. La police et la gendarmerie avaient été mobilisées avec un hélicoptère. Les parents ont tous les deux été placés en garde à vue et vont être poursuivis pour délaissement d'enfant pour ne pas avoir suivi les prescriptions médicales. Le bébé, lui, a été hospitalisé.
Les parents s’étaient présentés à la maternité pour des soins 6 heures après la naissance de leur enfant. Ils étaient revenus le lendemain avant de disparaître dans la nature quand les médecins ont voulu garder l'enfant pour le soigner.

 http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/cote-d-or/dijon/dijon-un-couple-interpele-pour-avoir-quitte-la-maternite-avec-son-bebe-malade-1073297.html

mardi 23 août 2016

Seule face à la maladie de Mathéo à Perpignan : Hélène Bonnaud, son fils, sa bataille

La jeune maman vient tout juste de fonder une association Tous unis pour Mathéo pour aider son fils atteint d'autisme et du syndrome Dandy Walker variant.
Alors que les médecins n'étaient pas optimistes en ce qui concerne Mathéo, "ils me disaient que mon fils serait un légume", Hélène Bonnaud, sa maman, n'a jamais cessé de croire en lui. Le petit garçon de 4 ans et demi est atteint d'autisme et du syndrome Dandy Walker variant, une malformation du système nerveux central. "Il a des problèmes dans les mouvements, il manque de tonus dans les jambes et crie, la plupart du temps, pour communiquer."

  • Soins non remboursés
Mais grâce à l'acharnement de sa maman, qui a arrêté de travailler pour s'occuper de lui à temps plein, Mathéo parvient à s'éveiller. Hélène Bonnaud a réussi à prouver aux médecins qu'ils avaient tort. "À l'aide des stages Médek (une sorte de kinésithérapie renforcée), Mathéo arrive maintenant à marcher." Elle lui a également appris à communiquer dans la langue des signes et par le toucher. "Il reconnaît les textures, les objets. Il assimile et comprend ce que je lui demande." La plupart des soins du petit garçon ne sont pas ou que partiellement remboursés. Et l'allocation handicapé ne couvre pas tous les frais. Pour obtenir une aide financière mais surtout changer l'image des gens sur le handicap de son fils, "beaucoup d'enfants se moquent de lui parce qu'on ne leur a pas expliqué ce qu'est un handicap", la jeune maman célibataire a décidé de créer une association.
Lâcher de lanternes
Tous unis pour Mathéo existe maintenant depuis un mois. Puisque son fils adore la mer et la lumière, pour lancer l'association, Hélène Bonnaud organise le 10 septembre prochain, à Saint-Cyprien, un lâcher de lanternes sur la plage. La jeune femme a également créé une page Facebook. Ses 1 200 abonnés lui ont prouvé que la solidarité existait :. "Pour son anniversaire, Mathéo a reçu des cartes, des cadeaux. Une fois, un monsieur lui a même envoyé 200 euros". Ce qui encourage Hélène Bonnaud à donner toujours plus à son fils.
Prochainement, elle aimerait créer un café parents. Un moyen de rencontrer d'autres parents dans sa situation, de partager et de sortir le petit Mathéo de son isolement. Suivez le parcours de Mathéo sur la page Facebook : Association Tous unis pour Mathéo. 

http://www.lindependant.fr/2016/08/23/helene-bonnaud-son-fils-sa-bataille,2246681.php

dimanche 21 août 2016

Rentrée scolaire : 5 conseils pour recaler les nuits de vos enfants

Santé Pendant les vacances, vos enfants ont pris l'habitude de se coucher tard et de profiter des grasses matinées. A l'approche de la rentrée, comment leur redonner un rythme scolaire et réapprendre à se lever tôt. Petits conseils.
Jeudi  1er septembre, les enfants devront être bien réveillés tôt pour reprendre le chemin de l'école à 8h et ne pas piquer du nez au cours de la matinée. Mais comment faire pour qu'ils retrouvent un rythme alors que, depuis plusieurs semaines, ils se couchent tard, voire très tard ?

1. Y aller progressivement
 
Pour retrouver un bon rythme, Laurent Chazelas, psychologue et président de l’Association Française des Psychologues de l’Education Nationale (AFPEN) conseille de "commencer à avancer l’heure du coucher une semaine avant la rentrée. De cette manière les enfants se coucheront et se réveilleront plus tôt tout en ayant le nombre d’heures de sommeil dont ils ont besoin. Et dans l’idéal, les deux jours précédant la rentrée il faudrait arriver à les caler sur les horaires de l’école". Allez-y petit à petit, donc.
 
2. Ménagez-les si vous revenez d’un pays lointain avec un décalage horaire
 
Se remettre d'un décalage horaire peut prendre plusieurs jours. Il est donc déconseillé de revenir la veille de la rentrée. Au terme du voyage, petits et grands sont invités à se ménager pendant au moins 24 heures. Evitez un trop plein d'activités et instaurez des horaires de coucher et de repas réguliers afin de restaurer l'horloge biologique de votre enfant.
 
3. Recommencez à être actif le matin dès le lever
 
Essayez de pratiquer des activités dès le matin, aux heures de plus grande disponibilité intellectuelle et physique de votre enfant. Dès 9 heures par exemple. Une journée bien occupée permettra un meilleur sommeil. En revanche, il est déconseillé de pratiquer une activité physique juste avant le coucher.
 
4. Evitez les exceptions
 
C'est sans doute le conseil le plus difficile à tenir. Inutile d'imposer un horaire de coucher si le lendemain votre enfant peut à nouveau avoir la permission de minuit. En revanche soyez souple. Un enfant qui doit se coucher à 20h30 n'arrive pas forcément à dormir à 20h31. Préférez plutôt une plage horaire d'1h au cours de laquelle l'enfant doit réapprendre à se coucher lui-même (entre 19h45 et 20h45 par exemple).
 
5. Prenez vos repas à heure régulière
 
A la veille de la rentrée, le fait de prendre ses repas régulièrement peut aider à retrouver un bon rythme. Et si le dîner est pris à la même heure tous les jours, cela permettra également un coucher à heure fixe chaque soir.
Le matin, il est conseillé de réinstaurer le rituel du petit déjeuner équilibré afin de bien commencer la journée et de pouvoir rester concentré pendant les heures de classe.

Et pas d’inquiétude, Laurent Chazelas précise que "la première nuit avant l’école sera peut-être un peu angoissante. Cette anxiété est naturelle. Les enseignants l’auront aussi. Il faut rassurer son enfant, lui donner confiance et expliquer que c’est normal d’avoir un peu mal au ventre".
 

samedi 20 août 2016

Pancréas artificiel : testé à Toulouse et attendu par des milliers de diabétiques

Dix CHU français, dont celui de Toulouse, testent actuellement le pancréas artificiel conçu par Diabeloop. Un appareil attendu depuis des années par les diabétiques insulino-dépendants.
Un pancréas artificiel qui délivrerait automatiquement de l'insuline ? Les diabétiques en rêvent, les diabétologues en font leur Graal depuis trente ans. Quant aux entreprises et start-up, elles se livrent une bataille acharnée pour être les premières dans la commercialisation d'un dispositif qui pourrait concerner, en France, près de 200 000 personnes souffrant de diabète de type 1.
Pour ces patients, qui découvrent la maladie jeune et doivent la gérer toute leur vie d'adulte, l'intérêt d'un système qui fonctionnerait de manière autonome n'est plus à démontrer. «On a envie de ne plus réfléchir aux doses d'insuline, de ne pas penser au diabète toute la journée », témoigne Fabienne Ragain-Gire, présidente de l'association française des femmes diabétiques.

Menu pizza tiramisu

Dans cette course au pancréas artificiel, la société Diabeloop, basée à Grenoble, liée à la branche innovation du CEA (Commissariat à l'énergie atomique) et au Centre d'études et de recherches pour l'intensification du traitement du diabète (CERITD), espère mettre son produit sur le marché fin 2017. Diabeloop comprend un appareil de mesure du glucose collé sur le ventre et connecté à un smartphone dédié lequel commande une pompe à insuline «patchée» sur le bras. L'algorithme personnalisé du smartphone détermine les doses d'insuline en fonction de chacun. Le dispositif a été testé dans dix hôpitaux (CHU) français dont celui de Toulouse, partenaire du projet depuis dix ans. Deux patients ont été équipés pour deux fois trois jours au cours desquels ils ont consommé des repas plus ou moins gastronomiques, à la cantine de l'hôpital et dans des restaurants, poussant le «challenge» jusqu'au menu pizza- tiramisu, le tout encadré par un infirmier, un interne et un ingénieur.
«Tout s'est bien passé. Il fallait éprouver le système hors de l'hôpital. Des comparaisons statistiques vont être menées avec les autres patients en France. Mais les retours sont déjà très bons : au troisième jour, un des deux patients était à 96 % dans la cible de glycémie, un rêve pour les diabétologues», explique le Professeur Hélène Hanaire, chef du service de diabétologie au CHU de Toulouse.
«Dans le diabète de type 1, une maladie auto-immune, le pancréas ne fabrique plus d'insuline. Le patient doit alors s'en injecter au moins trois fois par jour ou porter une pompe. Dans tous les cas, c'est à lui de calibrer les doses, c'est beaucoup de travail et ça ne marche pas à tous les coups. Le rêve, c'est un système autonome mais c'est difficile. Le système artificiel doit être capable de faire comme un pancréas normal avec des sécrétions d'insuline variant de minute en minute. Les modèles mathématiques ont tellement progressé en trois ans qu'on s'en approche », poursuit le médecin qui attend maintenant avec impatience la prochaine phase, en décembre et à domicile pendant plusieurs semaines.
http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555,sante.html

vendredi 19 août 2016

Scandale de la Dépakine : le témoignage d’une mère haut-saônoise

Épileptique depuis l’âge de 10 ans, Florence Péquignot, domiciliée à Quers en Haute-Saône, a été traitée durant de longues années avec le Tégretol. À l’époque, elle avait deux enfants en bas âge et les crises étaient régulières. Le neurologue qui la suivait « a changé mon traitement, mais je n’ai pas supporté le Lamictal. Ce n’était pas gérable. J’ai dû être hospitalisée », raconte la mère de famille. On lui administre un nouveau médicament, la Dépakine. Un traitement qu’elle prenait déjà deux ans avant sa troisième grossesse. « Cela fait vingt ans que je ne fais plus de crise. Grâce à ce traitement que je prends toujours mais à petite dose, j’ai retrouvé une certaine stabilité de vie, avec un travail, j’ai aussi pu passer mon permis de conduire. Alors qu’avant, ce n’était pas envisageable, tant les crises étaient régulières. »
« Lorsque j’ai accouché, Floriane n’avait aucune tenue. Comme quelqu’un sur une croix. »
La troisième grossesse de Florence « a été très difficile car je suis restée alitée tout le temps. Quand j’ai accouché, Floriane n’avait aucune tenue. Comme quelqu’un sur une croix ». L’enfant présente plusieurs malformations : aux mains, aux orteils, une fente palatine, une malformation cardiaque, des problèmes aux reins, elle n’a pas d’ovaires… « A la maternité, une infirmière m’avait rassurée en me disant que mon bébé allait bien. Et, quelques instants plus tard, une autre infirmière m’invitait à faire venir tout de suite mon mari. Les médecins pensaient que notre bébé ne serait pas viable », raconte Florence Péquignot, la voix pleine d’émotion.

« On la traitait de monstre »

Floriane va avoir 18 ans. Elle a marché à 5 ans et demi. En français, elle a un niveau de CM1-CM2, en maths, celui de CM1. « Après sa maternelle, elle est orientée en CLIS (classe pour l’inclusion scolaire). Durant ses quatre années au collège, elle a subi les remontrances de ses camarades. Certains la traitaient de monstre », raconte la maman. L’an dernier, à l’IME d’Etueffont, Floriane a décroché son CFG (certificat de formation générale). « On en est fier », renchérit encore la maman. Mais cette phrase qu’elle a tant entendue : « C’est la faute à pas de chance », elle ne la supportait plus. « Il fallait que je sache, pourquoi, de mes trois enfants que j’ai mis au monde, seule Floriane était handicapée. » Pendant toutes ces années, elle a consulté à Paris, Strasbourg, Besançon… Finalement, le diagnostic a été posé l’année dernière par un généticien bisontin. Aujourd’hui, la mère de famille envisage de porter plainte. « On a été dupé par mon neurologue, qui me soutenait que ce n’était pas la Dépakine qui était en cause. Et par Sanofi qui, sur les boîtes, n’a pas averti des dangers de la Dépakine en cas de grossesse. Lorsqu’on a un enfant handicapé, on est dépourvu, on ne sait pas gérer. » Il y a un an, Florence Péquignot a trouvé un soutien auprès de l’APESAC. Une association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant, dont elle est déléguée pour la Bourgogne-Franche-Comté. La présidente de l’APESAC, Marine Martin, a été la première à déposer plainte contre le laboratoire Sanofi et contre l’Agence nationale du médicament (ANSM).

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-vesoul-haute-saone/2016/08/19/scandale-de-la-depakine-le-temoignage-d-une-mere-haut-saonoise

vendredi 12 août 2016

Santé : complètement paralysés, des patients retrouvent le mouvement

D es paraplégiques, paralysés depuis des années, ont retrouvé des sensations et le contrôle partiel de leurs jambes, voire pour certains une vie sexuelle". Des résultats "sans précédent" obtenus grâce une rééducation cérébrale et physique innovante ont annoncé des chercheurs ce jeudi 11 août. 
"Jusqu'à présent, personne n'avait observé la récupération de ces fonctions chez un patient tant d'années (3 à 13 ans) après un diagnostic de paralysie complète" des membres inférieurs, assure le Dr Miguel Nicolelis, spécialiste des neurosciences de l'université américaine Duke (Caroline du Nord) qui a dirigé cette étude publiée dans la revue Scientific Reports. Ces avancées "surprenantes" et "sans précédent" ont été obtenues au bout d'un an avec ce qu'on appelle une interface cerveau-machine (système de liaison directe entre le cerveau et un ordinateur), sans aucune implantation de puce, d'électrodes ou de stimulateur dans le corps.
Chacun des huit patients paralysés des deux jambes a dû s'imaginer en train de marcher à l'aide d'un avatar virtuel. Ce qui a permis de faire réapparaître la représentation des membres inférieurs dans son cerveau, ont constaté les chercheurs qui mènent ce projet au Brésil. La rééducation a probablement réactivé des nerfs de la moelle épinière qui avaient survécu au traumatisme à l'origine de la paraplégie (accident de voiture, chute...). "Il peut s'agir d'un petit nombre de fibres nerveuses résiduelles, mais suffisantes pour véhiculer des signaux de la zone du cortex moteur du cerveau à la moelle épinière", détaille le Dr Nicolelis.

De paraplégie totale à partielle

La rééducation a combiné une immersion intensive dans la réalité virtuelle, renforcée par des signaux visuels et tactiles (donnant la sensation de toucher le sol) reçus par le patient et des exercices physiques, notamment sur tapis roulant. Le matériel inclut également des exosquelettes, des structures de soutien du corps pour la marche activées par la pensée. Un casque d'électrodes sur le crâne du patient permet de capter les signaux associés aux mouvements envoyés par le cerveau, afin de permettre aux logiciels informatiques de les déchiffrer
Avec cet entraînement, les patients ont pu effectuer des mouvements volontaires. Au bout d'un an, les sensations et le contrôle musculaire de quatre patients s'étaient suffisamment améliorés pour que les médecins requalifient le niveau de leur paralysie, de paraplégie totale à partielle. Au bout de vingt mois, ce nombre est passé à sept, a précisé le responsable de l'étude. La plupart des patients ont également bénéficié d'une amélioration du contrôle de leur vessie et du fonctionnement de leur intestin, réduisant ainsi leur dépendance aux laxatifs et aux sondes, et donc le risque d'infections, l'une des principales causes de décès parmi eux.

Une femme enceinte a pu "sentir son bébé"

Les meilleurs résultats ont été enregistrés chez deux femmes, paralysées depuis plus de dix ans et sans aucune sensation dans la partie inférieure de leur corps. Une vidéo montre l'une d'entre elles bouger volontairement ses jambes, soutenue par une sorte de harnais. Une de ces patientes peut maintenant s'asseoir et conduire. L'une d'elles a aussi pu, "pour la première fois, sentir son bébé (son 2e enfant) et les contractions" lors de son accouchement, selon le chercheur.  Des patients masculins ont également fait état d'une amélioration de leurs performances sexuelles. "Certains d'entre eux ont récupéré la possibilité d'avoir des rapports sexuels, des érections", a ajouté le Dr Nicolelis.
Récemment, un tétraplégique américain de 24 ans, Ian Burkhart, était parvenu à utiliser sa main pour saisir un objet ou prendre son café, à l'aide d'un logiciel et d'une puce implantée dans son cerveau pour convertir sa pensée en action. Ce qui impliquait aussi des câbles encombrants, contrairement à cette nouvelle méthode. Celle-ci pourrait être testée dans l'avenir sur des patients paralysés depuis peu. Elle pourrait par ailleurs bénéficier à d'autres pathologies (AVC, maladies dégénératives), selon les chercheurs, qui prévoient une réduction de son coût pour permettre sa diffusion.
http://www.midilibre.fr/2016/08/11/sante-completement-paralyses-des-patients-retrouvent-le-mouvement,1379010.php
 

vendredi 5 août 2016

Bactérie E.coli : Système U retire des steaks hachés dans une trentaine de départements

Le distributeur français Système U a procédé au retrait de trois lots de steaks hachés surgelés de la marque Bien Vu contaminés par la bactérie E.coli. Les magasins d'une trentaine de départements sont concernés.
Le distributeur français Système U a procédé au retrait de la vente de trois lots de steacks hachés surgelés de la marque Bien Vu dans une trentaine de départements après la mise en évidence de la présence de la bactérie Escherichia coli 026 H11.

Un contrôle a mis en évidence "la présence d'Escherichia coli 026 H11, une bactérie susceptible de provoquer des troubles graves chez toutes les personnes consommant ce produit cru ou insuffisamment cuit", a précisé le distributeur dans un communiqué. Les steacks hachés pur boeuf 20% de matière grasse de la marque Bien Vu, avec pour date limite de consommation le 23 mai 2017, ont été retirés des magasins et les consommateurs informés à l'aide d'affichettes apposées en points de vente, selon Système U.
 
Possibles cas de complications rénales
 
Les zones concernées par le rappel sont les Alpes (départements 04, 05, 06), l'Ardèche, l'Ariège, l'Aude, l'Aveyron, les Bouches-du-Rhône, le Cantal, la Corrèze, la Corse, le Gard, la Haute-Garonne, le Gers, la Gironde, l'Hérault, les Landes, le Lot, le Lot-et-Garonne, la Lozère, les Pyrénées (départements 64, 65, 66), le Tarn, Tarn-et-Garonne, le Var, le Vaucluse et Monaco.
 
Les Escheria coli 026 H11 peuvent entraîner, dans la semaine qui suit la consommation des produits contaminés, des gastro-entérites éventuellement hémorragiques, accompagnées ou non de fièvre, et pouvant être suivies de complications rénales sévères chez les jeunes enfants, détaille le communiqué. 
 
Les personnes qui auraient consommé ces produits et qui présenteraient ce type de symptômes sont invitées à consulter sans délai leur médecin traitant en lui signalant cette consommation ainsi que le lieu et la date d'achat. Un numéro vert a été mis en place : le 0 800 249 170. 
 

Avant tout, la prévention contre les tiques

L'été est la période la plus favorable pour la prolifération des tiques. Et avec elles, le risque de contracter la fameuse maladie de Lyme. Explications avec le docteur Thierry Medynski, spécialiste de la maladie.
La bestiole est petite, à peine 2 ou 3 mm à jeun, un tout petit demi-centimètre quand elle s'est gonflée du sang de ses victimes. La tique, si elle est porteuse de virus ou de bactéries, peut s'avérer un redoutable parasite, pouvant transmettre la maladie de Lyme, aux multiples symptômes.
Pour le docteur Thierry Medynski, médecin bagnérais, le mieux est encore la prévention : «Il y a de plus en plus de tiques et de plus en plus également en montagne, jusqu'à 2.000 m, ce qui est assez nouveau. Il faut donc faire attention aux endroits où l'on se promène, marcher sur les sentiers bien dégagés, les zones les plus à risques étant les sous-bois, les endroits à fougères, à herbes hautes. Il vaut mieux porter des vêtements clairs pour mieux repérer les tiques et étanchéifier la jonction pantalon/chaussettes. On peut également mettre du répulsif. Éviter aussi de s'asseoir dans l'herbe. Au retour, il faut bien s'examiner. Si une tique est présente, il faut l'enlever avec un tire-tique, que l'on se procure en pharmacie, tourner et faire levier. Aucun produit n'est à mettre dessus et il faut surtout éviter la pince à épiler qui pourrait provoquer l'écrasement de la tique et un phénomène de régurgitation, qui injecterait encore plus de virus ou bactéries».

Prudence

Toutes les tiques ne sont pas porteuses de virus, mais mieux vaut être très prudent quand on a été mordu. «Il faut surveiller attentivement l'endroit de la morsure pendant un mois, poursuit le médecin. Si on voit un érythème migrant se développer (NDLR : une plaque rouge), il faut aussitôt consulter. Des antibiotiques seront prescrits et à ce stade, les sérologies redeviendront très vite négatives.»
Mais la maladie de Lyme peut être sournoise : «Il peut y avoir passage à un stade secondaire, qui peut se déclencher plusieurs mois, voire plusieurs années plus tard. Vont apparaître de la fatigue, des douleurs et tout un tas de symptômes difficiles à diagnostiquer, d'autant plus qu'on ne dispose pas d'analyses performantes sur Lyme. Par ailleurs, dans une tique, on peut retrouver plusieurs agents pathogènes et là encore, on ne dispose pas d'outils de diagnostic performants pour repérer tous ces agents». Bref, cette maladie reste toujours aussi difficile à repérer. Comme le préconisait le médecin, la prévention et l'attention la plus scrupuleuse sont à observer.

http://www.ladepeche.fr/grand-sud/hautes-pyrenees/sante/