samedi 31 janvier 2015

Cancer de la bouche : le thé vert combat les cellules des tumeurs

Dans une étude scientifique, des chercheurs américains ont mis en évidence le bénéfice d'un composé du thé vert pour lutter contre les cellules tumorales du cancer de la bouche.
Après ses bienfaits minceur et antioxydants, le thé vert pourrait bien devenir une arme contre les cancers de la bouche, à en croire les résultats d'une nouvelle étude américaine. Parue dans la revue scientifique Molecular Nutrition and Food Research, l'étude montre qu'un des composés du thé vert brise les défenses des tumeurs, sans endommager les cellules saines.
S'inspirant de plusieurs études précédentes, les chercheurs de l'Université d'Etat de Pennsylvanie (Etats-Unis) ont choisi de travailler sur l'épigallocatéchine-3-O-gallate (EGCG), un polyphénol du thé vert, déjà considéré comme un potentiel agent anticancéreux.
Pour tester l'efficacité du ECGC contre les cancers buccaux, les chercheurs l'ont disposé dans une boîte de pétri contenant des cellules tumorales, ainsi que dans une boîte contenant des cellules saines humaines de la bouche. L'ECGC a été administré à la même concentration dans les deux boîtes, proche de celle qui suit la mastication d'un chewing-gum au thé vert. A l'aide de colorants fluorescents, l'équipe a ensuite mesuré le processus de stress oxydatif (phénomène qui induit la mort programmée d'une cellule) dans les deux types cellulaires.
« Il semble que l'ECGC provoque la formation d'espèces réactives de l'oxygène. », expliquent les chercheurs. « Ce fort stress oxydatif contribue à endommager leurs mitochondries (composants des cellules qui produisent de l'énergie), ce qui entraîne la mort cellulaire programmée des cellules. » En somme, l'action du composé ECGC du thé vert engendre un cercle vicieux qui ne cesse qu'à la mort des cellules cancéreuses.
Un effet protecteur inattendu sur les cellules saines
Dans les cellules buccales saines en revanche, l'ECGC n'induirait pas cet effet. Au contraire, le composé aurait un effet positif, à travers l'activation de la protéine STIR3. Inactivée dans les cellules cancéreuses, celle-ci permettrait aux cellules saines (...) Lire la suite sur Topsanté
 

vendredi 30 janvier 2015

Ebola : le virus est en train de muter

Les chercheurs de l'Institut Pasteur en Guinée affirment que le virus Ebola a muté depuis la découverte des premiers cas en mars dernier. Il est peut être devenu plus contagieux.
S'il est impossible, pour l'instant, de déterminer de quelle façon le virus Ebola a changé, les scientifiques présents en Guinée affirment que le virus a muté depuis sa première apparition en mars dernier. Les chercheurs de l'Institut Pasteur à Paris sont donc en train d'analyser des centaines d'échantillons en provenance d'Afrique de l'Ouest pour déterminer si ce nouveau virus est plus contagieux.
"Nous devons savoir comment ce virus a changé pour être à jour face à cet ennemi" a déclaré le Dr Anavaj Sakuntabhai, chef de l'unité Génétique fonctionnelle des maladies infectieuses à l'Institut Pasteur.
600 échantillons du virus analysés au Sénégal
Cette mutation n'a pas vraiment surpris les scientifiques, qui savent que les virus (comme c'est le cas pour le virus de la grippe saisonnière) ont des taux élevés de mutation. Ce qui signifie qu'ils peuvent devenir potentiellement plus dangereux.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le virus Ebola aurait muté au cours des 24 premiers jours de l'épidémie.
Les chercheurs de l'Institut Pasteur vont ainsi analyser près de 600 échantillons provenant de patients guinéens, conservés à Dakar (Sénégal).
"L'objectif de ces recherches est notamment d'améliorer la connaissance de la réaction immunitaire de l'homme face au virus, et notamment de comprendre pourquoi certaines personnes ne survivent pas à l'infection, alors que d'autres parviennent à la combattre" explique le Dr Sakuntabhai. Les chercheurs espèrent également que ces travaux fourniront des données sur la manière dont le virus évolue et se transmet, d'individu en individu, pour pister sa propagation.
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jeudi 29 janvier 2015

L’épidémie de grippe en plein essor

Dans son bulletin hebdomadaire, l’Institut de veille sanitaire (InVS), qui se fonde sur les données fournies par Sentinelles, souligne mercredi que l’épidémie de grippe est désormais «confirmée», le seuil épidémique ayant été franchi pour la seconde semaine consécutive la semaine dernière.
«Nous avons observé une très forte augmentation des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale qui ont doublé la semaine dernière par rapport à la semaine précédente», relève Isabelle Bonmarin, chargée de la surveillance de la grippe à l’InVS.
Selon Sentinelles, le nombre des cas a été estimé à 470 pour 100.000 habitants la semaine dernière, au dessus du seuil épidémique (177 cas pour 100.000 habitants). Le nombre de nouveaux cas pour la semaine dernière a, au total, été estimé à 303.000, contre 149.000 pour la période du 12 au 18 janvier.
Les taux d’incidence les plus élevés ont été observés la semaine dernière en Limousin (1688 cas pour 100.000 habitants -, soit trois fois plus que la semaine précédente), en Picardie (761) et en Auvergne (632). «L’intensité des syndromes grippaux devrait continuer d’augmenter cette semaine», ajoute le réseau qui base son modèle de prévision notamment sur les ventes de médicaments dans les pharmacies.
L’épidémie pourrait durer environ six semaines avec un pic attendu d’ici à trois ou quatre semaines, selon Mme Bonmarin. Elle rappelle que le vaccin reste «le meilleur outil de prévention» mais qu’il faut «se dépêcher pour se faire vacciner car il faut attendre deux semaines avant de pouvoir bénéficier d’une protection».
Elle reconnaît toutefois que l’efficacité du vaccin «n’est probablement pas optimale» cette année, la souche grippale A(H3N2) - qui est celle qui est la plus fréquemment observée cette saison - étant un peu différente de celle présente dans le vaccin. Le vaccin protège en revanche efficamment contre les deux autres souches qui circulent, A(H1N1) et B.
Dans son bulletin, l’INVS rapporte par ailleurs que 79 nouveaux cas graves de grippe ont été hospitalisés en réanimation la semaine dernière, portant à 223 le nombre total de cas graves répertoriés depuis le 1er novembre et dont 16 ont abouti à des décès. Les patients admis en réanimation étaient âgés de 4 mois à 98 ans, avec une moyenne d’âge de 62 ans.
La majorité d’entre eux avaient un facteur de risque mais seulement 57 avaient été vaccinés contre la grippe. La vaccination est notamment recommandée chez les personnes de plus de 65 ans, les femmes enceintes, les personnes souffrant de diverses pathologies. Mais l’InVS rappelle également que des mesures d’hygiène simples (limitation des contacts, hygiène des mains, se couvrir la bouche et le nez quand on tousse ou éternue, utiliser des mouchoirs en papier à usage unique) contribuent à limiter la transmission de la grippe.
Pour l’épidémioliogiste de l’Inserm Laurent Toubiana qui vient de créer un nouveau réseau de surveillance de la grippe, l’Irsan, la France pourrait se diriger vers une «épidémie de grande ampleur», le nombre des nouveaux cas estimés cette semaine - 491 cas pour 100.000 habitants - ayant déjà dépassé le pic épidémique atteint l’hiver dernier, mais également ceux de 2011-12 et 2010-11. Le réseau Irsan base son évaluation sur des données «en temps réel» fournies par SOS Médecins.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/01/28/l-epidemie-de-grippe-en-plein-essor

mercredi 28 janvier 2015

Cholestérol : sa surveillance commence bien avant 50 ans

Un taux de cholestérol trop important n'est pas seulement dangereux quand on est âgé. Les plus jeunes aussi devraient surveiller ce risque, que les médecins comparent à celui du tabagisme.
On n'apprendra rien à personne en disant que souffrir de cholestérol à un âge avancé est un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires. Mais les médecins ont découvert que le risque démarre bien plus tôt.
Une étude publiée dans la revue Circulation, laisse entendre qu'un taux de cholestérol même légèrement élevé peut augmenter jusqu'à 40% le risque d'avoir des problèmes cardiaques dans le futur. Et selon cette étude de la Fondation de recherche en cardiologie américaine, une hypercholestérolémie qui dure depuis plusieurs années, même si elle commencé de manière précoce, devrait être un nouveau facteur de risque à prendre en compte par les médecins lorsqu'ils évaluent le risque cardiaque de leurs patients.
La responsable de cette étude, le Dr Ann Marie Navar-Boggan, de l'Université Duke aux Etats-Unis, compare ce risque sur le long terme à celui du tabagisme. "Le nombre d'années passées avec un taux élevé de cholestérol, que nous appelons "années lipides" sont comme des années passées à fumer" explique-t-elle.
Pour son étude, le Dr Navar-Bogan et son équipe ont suivi 1478 personnes âgées de 55 ans et plus, qui s'étaient inscrites à une vaste étude sur la santé. Un grand nombre d'entre eux (40%) avaient un taux élevé de cholestérol depuis au moins dix ans au début de l'étude. Pour ces derniers, le risque cardiaque est de 16,5% alors que ce risque n'est que de 4,4 % pour ceux qui n'avaient pas de cholestérol en démarrant l'étude.
"Ce que nous infligeons à nos vaisseaux sanguins à 20, 30 ou 40 ans construit les fondations de la maladie qui va frapper quelques années plus tard. Si l'on attend d'avoir 50 ou 60 ans pour se préoccuper de son taux de cholestérol, alors c'est déjà sans doute trop tard" ajoute-t-elle.​
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samedi 24 janvier 2015

Arthrose : le déremboursement de 5 médicaments provoque la colère des patients

Cinq médicaments anti-arthrosiques ne seront plus remboursés à partir du 1er mars 2015. Les associations de patients sont vent debout contre cette mesure et les spécialistes redoutent la prescription de médicaments avec plus d'effets secondaires.
Un décret publié ce jeudi 22 janvier 2015 au Journal Officiel confirme « la radiation de la liste des médicaments agréés à l'usage des collectivités publiques » de cinq médicaments anti-arthrosiques. En clair, tous les produits à base de glucosamine (Dolenio, Flexea, Osaflexan, Structoflex et Voltaflex) ne seront plus remboursés par la Sécurité sociale dès le 1er mars 2015.
Le décret stipule que « la Commission de la transparence a estimé que les médicaments relevant du présent arrêté présentaient un service médical rendu insuffisant pour un maintien sur la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux. »
Cette décision, que les rhumatologues craignaient depuis quelques temps, fait suite aux recommandations négatives émises par la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2013. Elle considérait ces anti-arthrosiques comme peu efficaces même s'ils entrainaient peu d'effets secondaires : « leurs effets sur la douleur et la gêne fonctionnelle liées à l'arthrose sont minimes et de pertinence clinique discutable. Ils ne permettent pas de réduire la consommation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). »
Malgré tout, les associations de malades sont en colères. L'Association de lutte antirhumatismale (Aflar) a d'ailleurs tenu « à exprimer son profond désaccord et sa déception à l'annonce de l'arrêté qui confirme le déremboursement des Anti-Arthrosiques Symptomatiques d'Action Lente (AASAL) » à base de glucosamine.
« Certes, ils sont relativement peu efficaces, mais ils améliorent quand même la qualité de vie des patients et ne donnent pas d'effets secondaires », souligne le Docteur Laurent Grange, rhumatologue et président de l'Aflar.
Depuis plusieurs mois déjà, l'Aflar invitait les patients à signer une pétition contre cette décision. A ce jour, la pétition aurait recueilli au moins 148 000 signatures.
Vers une hausse du prix et des produits plus dangereux ?
A l'heure actuelle, 1,5 millions de personnes ont recours (...) Lire la suite sur Topsanté

vendredi 23 janvier 2015

Sécurité sanitaire : 13 petites maternités dans le viseur de la Cour des comptes

Le drame de la maternité d’Orthez a mis en lumière les problèmes de sécurité dans les petites structures. Dans un rapport que s’est procuré Le Figaro, la Cour des comptes lance un appel au gouvernement  afin de restructurer urgemment les maternités françaises. 13 établissements seraient susceptibles de fermer.
« La faiblesse des interventions des pouvoirs publics confine à la passivité et revient à attendre des accidents graves pour engager des restructurations ponctuelles », estiment les sages de la rue Cambon. « Une nouvelle étape de restructuration des maternités est à la fois inévitable et nécessaire », poursuivent-ils.
Pour ce faire, la Cour des comptes propose de revenir sur le seuil, défini en 1998, des 300 naissances par an au-dessous duquel une maternité doit fermer. Depuis cette date, une maternité sur cinq a fermé. Mais des problèmes de recrutement ou de mise en conformité des locaux font que certaines maternités n’appliquent pas les normes sanitaires fixées il y a 16 ans. Les sages préconise donc de « contrôler la sécurité » de l’ensemble des petites maternités et de les contraindre à prendre des mesures correctives. Si elles n’en ont pas les moyens ou la volonté, elles devront « fermer sans délais », indiquent-ils. « La France est au premier rang en terme de natalité avec deux enfants par femme, mais nous sommes au 17e rang quant au risque de mortalité néonatale (enfants nés vivants mais décédés), constate le sénateur Jean-Marie Valerenberghe, à l’initiative de ce rapport, demandant à Marisol Touraine, la ministre de la Santé, « de prendre en compte les recommandations de la Cour dans le projet de loi Santé 
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/23/2034985-securite-sanitaire-13-petites-maternites-viseur-cour-comptes.html

jeudi 22 janvier 2015

Tumeur cancéreuse : une simple prise de sang plutôt qu'un prélèvement

Une simple prise de sang pourrait être aussi efficace qu'un prélèvement de type biopsie pour identifier les patients susceptibles de bénéficier de thérapies ciblées anticancéreuses, d'après une toute nouvelle étude de l'Institut Curie.
Selon les résultats préliminaires d'un essai clinique rendu public le 20 janvier 2015 par l'Institut Curie, une prise de sang pourrait remplacer les prélèvements (biopsie ou ponction) lors de l'identification des patients éligibles à une thérapie ciblée anticancéreuse.
Actuellement, lors d'un diagnostic de tumeur cancéreuse chez un patient, celui-ci doit subir une biopsie (un prélèvement de tissus de la tumeur) ou une ponction (prélèvement de liquide). Ces deux approches, bien que nécessaires, requièrent souvent une hospitalisation et peuvent être douloureuses.
Des chercheurs français de l'Institut Curie à Paris suggèrent que la prise de sang pourrait être une alternative moins invasive. Leurs données sont issues d'une importante étude en cours nommée SHIVA portant sur la thérapie ciblée dans le traitement des cancers. Il s'agit d'une approche personnalisée, adaptée à chaque cas. Le traitement repose d'avantage sur les caractéristiques génétiques de la tumeur que sur sa localisation.
Dans le cadre de l'essai SHIVA, les chercheurs de l'Institut Curie ont recherché des anomalies moléculaires dans le prélèvement des tumeurs ainsi que des traces de ces tumeurs dans le sang des patients. L'étude a porté sur 34 patients atteints de 18 types différents de cancers, avec des métastases. Après analyses, les scientifiques ont observé la présence de l'ADN tumoral circulant dans le sang des patients, comme une signature de la tumeur. Cet ADN est issu de la dégradation des cellules tumorales, qui se renouvellent en permanence comme dans un tissu cellulaire normal.
Pour 27 patients (soit plus de 79% de l'échantillon), 28 des 29 anomalies moléculaires détectées dans les biopsies ont été retrouvées dans l'ADN tumoral circulant à partir d'une prise de sang. Chez les 7 autres patients, la recherche des anomalies n'a pas pu être effectuée dans les biopsies, alors qu'elle a abouti dans l'ADN tumoral circulant.
Pour (...) Lire la suite sur Topsanté

mercredi 21 janvier 2015

Cancer du col de l'utérus : 40% des femmes ne font pas de frottis régulièrement

A l'occasion de la Semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l'utérus qui se déroulera du 24 au 30 janvier 2015, l'Institut national du cancer met l'accent sur les bonnes manières de se faire dépister et rappelle l'importance du frottis.
Autour de la campagne « Contre le cancer du col de l'utérus, tous les 3 ans, un frottis, vous avez tout compris », le professionnels de santé se mobilisent pour rappeler aux femmes que le frottis doit être effectué régulièrement même après 50 ans et jusqu'à 65 ans. Et, pour les plus jeunes, qu'il est important de prendre l'habitude de le faire tous les 3 ans dès 25 ans.
Le frottis permet de détecter des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l'utérus et ainsi de soigner plus précocement ce cancer, voire d'éviter son apparition.
Il est recommandé dès l'âge de 25 ans, même si les jeunes femmes sont vaccinées contre le virus HPV. Comme les anomalies liées aux virus HPV, infection à l'origine des cancers du col utérin, évoluent lentement, les frottis sont recommandés jusqu'à 65 ans et ce, même en l'absence de rapports sexuels. Pourtant « 40% des femmes ne réalisent pas de frottis régulièrement et, après 55 ans, elles sont plus de 50% à ne pas se faire dépister tous les 3 ans », explique l'Institut National du Cancer.
« Pourtant, le cancer du col de l'utérus pourrait quasiment être éliminé en France grâce à deux leviers efficaces et complémentaires : la vaccination, recommandée dès 11 ans et le dépistage par frottis pour les femmes à partir de 25 ans, qu'elles soient vaccinées ou non, et jusqu'à 65 ans » rappelle l'Institut national du cancer.
Le cancer du col de l'utérus en chiffres
Depuis 35 ans, 2 fois moins de femmes sont touchées par ce cancer, notamment grâce au frottis. Pourtant, 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus sont encore détectés chaque année en France. Plus de 1 100 femmes en meurent chaque année, alors que 90% de ces cancers pourraient être évités par un dépistage régulier réalisé par frottis.
Le cancer du col de l'utérus est l'un des seuls pour lequel le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à 5 ans après le diagnostic en diminution (68% en 1989-91 (...) Lire la suite sur Topsanté

mardi 20 janvier 2015

MSF: appelle à réduire les coûts des vaccins

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a appelé aujourd'hui les grandes sociétés pharmaceutiques comme GlaxoSmithKline ou Pfizer à réduire sensiblement le prix de leurs vaccins anti-pneumocoques, afin qu'ils ne coûtent plus que l'équivalent de 4,3 euros dans les pays pauvres.

Dans un rapport sur les prix des vaccins publié à l'approche d'une conférence internationale des donateurs, prévue fin janvier à Berlin, MSF s'en prend aux grands de la pharmacie et estime que le coût de vaccination d'un enfant dans les pays les plus pauvres est aujourd'hui 68 fois plus élevé qu'en 2001.

L'augmentation "astronomique" de ce coût signifie que de nombreux pays ne peuvent plus se permettre d'acheter de nouveaux vaccins coûteux comme ceux qui protègent des infections à pneumocoques, lesquelles tuent un million d'enfants par an dans le monde, lit-on dans le rapport de MSF.

"Une poignée de grands groupes pharmaceutiques surfacturent au détriment des donateurs et des pays en développement des vaccins qui leur rapportent déjà des milliards de dollars dans les pays riches", estime Rohit Malpani, de MSF.

Répliquant aux critiques, GSK a déclaré par voie de communiqué qu'il couvrait à peine ses coûts avec le prix pratiqué dans les pays pauvres pour son vaccin anti-pneumocoques Synflorix, lequel, dit le groupe pharmaceutique, est "l'un des plus complexes que nous ayons jamais fabriqués".  

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/01/20/97001-20150120FILWWW00058-msf-appelle-a-reduire-les-couts-des-vaccins.php

lundi 19 janvier 2015

Ebola : l'épidémie décroît

Le Mali en a officiellement fini avec l'épidémie d'Ebola, qui est globalement en baisse dans les trois pays les plus affectés. Pour autant, la vigilance doit rester de mise, rappelle l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
La fin de l'épidémie d'Ebola au Mali a été annoncée officiellement ce dimanche 18 janvier 2015 par le ministre malien de la santé et le chef de la mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola dans le pays.
« Depuis le 6 décembre 2014, date à laquelle le dernier malade a été testé négatif, aucun autre cas confirmé » n'a été enregistré au Mali, a affirmé Ousmane Koné, le ministre de la santé du Mali. Ces résultats bouclent « 42 jours de surveillance sans cas confirmés », ce qui signe la fin de l'épidémie.
Dans les trois pays les plus touchés (Sierra Leone, Libéria et Guinée), comptant à eux seuls 99% des 8 500 décès dus au virus, l'épidémie connait également une baisse. L'OMS s'est ainsi félicitée d'une « baisse réelle » du nombre de nouveaux cas dans ces trois pays. En Guinée, ce reflux du virus a permis aux élèves et étudiants de reprendre ce lundi 19 janvier le chemin de l'école et de l'université, après quatre mois sans enseignements. Le Président guinéen Alpha Condé a par ailleurs annoncé que les personnes qui refusent de se faire soigner et de se soumettre aux mesures sanitaires de précaution pourront être arrêtées par les forces de l'ordre. « Le manque de collaboration des populations à la base est un frein à la lutte », a-t-il expliqué. « Quelle que soit la volonté des médecins, si les populations ne collaborent pas, on ne peut pas vaincre le virus. » Certaines communautés nient en effet l'existence du virus, d'autres rejettent les mesures sanitaires draconiennes (lors des enterrements notamment), car elles vont à l'encontre de leurs coutumes et croyances.
La vigilance reste de mise
L'ONU a indiqué que le nombre de nouveaux cas de fièvre Ebola détectés durant la semaine du 11 janvier en Guinée (42 cas) et en Sierra Leone (184 cas) étaient à leur plus bas niveau depuis août 2014. Au Liberia, touché cette même semaine par seulement 8 cas, l'épidémie est redescendue au niveau de juin (...) Lire la suite sur Topsanté

vendredi 16 janvier 2015

Les ventes d’anxiolytiques et de somnifères en forte hausse depuis les attentats de Paris

Les ventes d’anxiolytiques et de somnifères sont en forte hausse depuis les attentats terroristes qui ont eu lieu au siège de Charlie Hebdo à Paris, mais aussi à Montrouge et à Vincennes, selon une étude de la société Celtipharm auprès de 4.800 pharmacies représentatives pour Le Figaro. Depuis ces évènements tragiques, les Français sont réellement angoissés et souffrent de troubles du sommeil.
Les Français ont acheté, entre le vendredi 9 janvier et le mardi 13 janvier 2015, 18,2 % de boîtes d'anxiolytiques ou de somnifères de plus qu'habituellement, révèle cette étude. Cette augmentation est directement liée aux attentats meurtriers de la semaine dernière et aux menaces que font peser les jihadistes sur la France. « Nous n'avions encore jamais observé ce type de phénomène », a expliqué le Dr Patrick Guérin, PDG de la société Celtipharm.
Mais comme le rappellent certains médecins, les médicaments ne règlent pas tout. Ces anxiolytiques doivent être utilisés dans le cadre d’un traitement de courte durée. « Les gens sont très anxieux parce qu’ils ont été confrontés à un évènement traumatique majeur, mais ce sont des réactions adaptées. On est à une semaine du fait, que les gens aient peur, qu’ils soient très anxieux, plus sensibles, c’est très adapté. Mais ne régler cela que par des traitements médicamenteux ne réglera rien sur le fond » analyse Hélène Romano, docteur en psychopathologie clinique, psychologue clinicienne et psychothérapeute spécialisée dans le psychotraumatisme, interrogée par France Info.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/16/2030153-ventes-anxiolytiques-somniferes-forte-hausse-depuis-attentats-paris.html

jeudi 15 janvier 2015

Le service pédiatrie ne peut plus se passer de l'hypnose

Aie confiance, crois en moi, fais un somme sans méfiance, je suis là. Aie confiance."Le python hypnotiseur du "Livre de la jungle", Kaa, avait une longueur d'avance sur la médecine moderne. Mais contrairement aux méthodes démoniaques du serpent de Kipling et de Disney, le personnel soignant du service de pédiatrie de l'hôpital d'Aubagne utilise l'hypnose à bon escient.
"Il y a quelques années, quand on parlait d'hypnose, on ne faisait pas forcément référence au milieu médical", précise le docteur Paula Battaglini, chef de la pédiatrie. Pas toujours un substitut aux anesthésies, cette pratique encore méconnue est surtout utilisée en complément des antalgiques.
l'hypnoanalgésie fait l'unanimité
En place depuis près de deux ans dans le service, tout le personnel soignant (sans exception) a été formé en trois jours, grâce à l'aide financière de la fondation Apicil. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'hypnoanalgésie fait l'unanimité. "Ça a changé le vécu du soin de l'enfant, et par extension le nôtre et celui des parents", admet Natacha Estournet, infirmière. Sa collègue Patricia Poyatos, auxiliaire en puériculture de nuit, va dans ce sens : "L'ambiance dans la salle de soins n'est plus du tout la même. Il y a beaucoup moins de hurlements et de stress."
Le procédé de l'hypnose est simple et est utilisé des interventions les plus bénignes (comme une prise de sang) aux plus douloureuses (une ponction lombaire par exemple). Le personnel intervient avant et pendant l'intervention, où il ne lâche jamais le patient. "L'infirmière qui gère le patient ne peut pas s'arrêter de lui parler, et ça peut durer plus de 20 minutes. Ça demande une énergie terrible !", s'exclame Paula Battaglini.
Les enfants acteurs à part entière de leur soin
Selon les enfants, l'histoire racontée pendant le soin diverge, et c'est en collaboration avec le patient et ses parents qu'elle est définie. "Ça peut aller des histoires de chevaliers, de fées, d'un joueur de foot et bien d'autres choses", sourit Mathilde Dezé, infirmière. Les enfants sont devenus acteurs à part entière de leur soin, et la relation soignant-soigné a totalement évolué. Et l'on tend vers une poursuite de changement.
Damien Flourez, directeur adjoint de l'établissement hospitalier Edmond Garcin, le confirme :"Nous allons donner des cours complémentaires à ceux qui ont déjà suivi la formation, et bien sûr former les nouveaux venus du service."

http://www.laprovence.com/article/sports/3218252/le-service-pediatrie-ne-peut-plus-se-passer-de-lhypnose.html

mercredi 14 janvier 2015

Les médecins généralistes veulent faire passer la consultation de 23 à 31 euros

Depuis plusieurs semaines, le corps médical s’insurge contre le projet de tiers payant généralisé que veut mettre en place Marisol Touraine, la ministre de la Santé. Mais le malaise ne s’arrête pas au tiers-payant, les médecins généralistes ont d’autres revendications. Deux syndicats de médecins réclament notamment que la consultation des généralistes passe de 23 à 31 euros.
Le syndicat de généralistes UNOF-CSMF et le syndicat des médecins libéraux SML réclament désormais que la consultation des généralistes passe de 23 à 31 euros. Une demande qui surprend puisque jusqu’à présent les médecins réclamaient une simple augmentation à 25 euros.
Marisol Touraine a rappelé à plusieurs reprises aux syndicats de médecins opposés à son projet de loi que le tarif de la consultation des généralistes atteint en réalité « 31,40 euros, contre 28,70 euros » avant son arrivée au gouvernement en 2012, si on inclut les « forfaits » (rémunération supplémentaire accordée pour les patients de plus de 80 ans, la prestation de médecin traitant, le travail en équipe ou les objectifs de santé publique).
De son côté, l’UNOF-CSMF a expliqué mardi vouloir prendre « la ministre au mot ». Luc Duquesnel, président du syndicat, a déclaré : « Si en réponse à la demande de revalorisation de la consultation, on nous oppose le montant des forfaits, alors on dit “arrêtons les forfaits et passons à la consultation à 31 euros” ». Et de conclure : « Il faut arrêter de prendre les médecins pour des imbéciles ».
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/14/2028696-medecins-generalistes-veulent-faire-passer-23-31-euros-consultation.html

mardi 13 janvier 2015

Cancer du sein : découverte d'un nouveau gène

Des chercheurs britanniques ont découvert le gène responsable du cancer du sein triple négatif, une des formes de cancer les plus agressives.
La découverte que les chercheurs de l'Université de Cambridge et de l'Institut Sanger viennent de faire est une réelle avancée dans la lutte contre le cancer du sein. Ces chercheurs viennent en effet de découvrir quel est le gène qui se cache derrière le cancer du sein triple négatif, une des formes de cancer que personne ne veut rencontrer car elle est de très mauvais diagnostic.
25% ne survivent pas au-delà de 5 ans
Les cancers du sein dits "triple négatif" sont dénués de récepteurs aux oestrogènes et à la progestérone, et ne présentent pas non plus de surproduction de protéine HER2. Les femmes porteuses de ce type de cancer ne peuvent donc ni bénéficier d'une hormonothérapie, ni de thérapie ciblée anti-HER2 comme l'Herceptin. Une femme sur 4 atteinte par cette forme de cancer du sein ne va pas réussir à survivre au-delà de 5 ans.
Or, les chercheurs ont découvert que le gène BCL11A serait hyperactif chez huit patientes sur dix. Cette découverte ouvre donc la voie à de nouveaux traitements ciblés qui permettraient de supprimer ce gène redoutable. Mais elle permet aussi d'envisager la mise en place de tests de dépistage précoces qui permettraient aux femmes porteuses de ce gène d'opter pour une mastectomie préventive.
"Nos études de gènes dans les cellules humaines ont clairement montré que le BCL11A est la porte d'entrée des cancers du sein triple négatif", a expliqué le Dr Walid Khaled de l'Université de Cambridge. "Nous avons également montré que l'ajout d'un gène BCL11A dans des cellules (humaines et chez les souris) conduisaient ces cellules à se comporter comme si elles étaient cancéreuses ".
Ce qui est sans doute le plus important dans ces recherches, c'est qu'en réduisant l'activité du gène incriminé dans trois échantillons de cellules cancéreuses triple négatif chez les rongeurs, les chercheurs sont parvenus à réduire l'activité cancéreuse des cellules et à les rendre moins (...) Lire la suite sur Topsanté
Cancer du sein : les thérapies combinées pour éviter la récidive
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lundi 12 janvier 2015

Tabac: Un test sanguin pour savoir comment arrêter de fumer

Et si une simple prise de sang vous aidait à trouver la meilleure méthode pour arrêter de fumer? Une équipe de chercheurs de l’université de Pennsylvanie a découvert que la vitesse avec laquelle chaque fumeur métabolise la nicotine dans son organisme pourrait avoir une influence directe sur les chances de résister durablement à l’envie de s’en griller une. Une aubaine quand on sait que «la majorité (65%) des fumeurs qui tentent d’arrêter rechutent dès la première semaine», rappelle le Pr Caryn Lerman, codirectrice de l’étude publiée ce lundi dans The Lancet Respiratory Medicine.

Métabolisme et dépendance

Fortement addictive, la nicotine est l’une des substances qui créent la plus forte dépendance chez ses consommateurs. Concrètement, lorsqu’un fumeur tente d’arrêter la cigarette, la sensation de manque qu’il éprouve et qui lui donne une irrépressible envie de fumer vient de la chute du taux de nicotine dans son sang. Quelqu’un dont l’organisme métabolise rapidement la nicotine aura donc a priori plus de mal à s’en sevrer.
Réalisée sur 1.246 personnes voulant arrêter de fumer, l’étude a recensé parmi eux 662 métaboliseurs lents et 584 métaboliseurs normaux. Les participants ont ensuite été séparés en trois groupes par tirage au sort. Le premier a été traité avec des patchs à la nicotine et une pilule placebo, le deuxième avec le médicament varénicline (le Champix ou Chantix du laboratoire Pfizer) et des patchs placebo. Le dernier groupe, lui, a été entièrement placé sous placebo.

Des traitements personnalisés plus efficaces

«Nos découvertes montrent que l’élaboration d’un traitement personnalisé, basé sur la vitesse avec laquelle chaque fumeur métabolise la nicotine pourrait s’imposer comme une stratégie clinique viable pour aider individuellement les fumeurs à opter pour la méthode d’arrêt de la cigarette la plus efficace pour eux», assure Caryn Lerman, résultats à l'appui. «Nos données suggèrent de traiter les métaboliseurs normaux avec la varenicline et les métaboliseurs lents avec des patchs à la nicotine», explique le Dr Rachel Tyndale, de l’université de Toronto au Canada, coauteur de l’étude. Un traitement qui permet d'optimiser le taux de réussite du sevrage tout en minimisant les effets secondaires. 
«Ces résultats constituent une avancée scientifique majeure et pourraient mener à un changement dans la pratique grâce à la mise en place de traitements personnalisés sur la base du test sanguin», se sont réjouis des experts de l’université de Bristol, en Grande-Bretagne.
http://www.20minutes.fr/sante/1515091-20150112-tabac-test-sanguin-savoir-comment-arreter-fumer

dimanche 11 janvier 2015

Hygiène : le pyjama, ce nid à bactéries

Deux semaines : c'est en moyenne le temps que l'on passe sans laver notre pyjama... Un manque d'hygiène qui peut se révéler dangereux pour la santé.
Depuis combien de temps n'avez-vous pas lavé votre pyjama ? Quelques jours ? Quelques semaines ? Quelques mois ?...
Selon une récente étude de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, menée sur plus de 2400 couples britanniques âgés de 18 à 30 ans, la plupart des hommes nettoient leur pyjama tous les 13 jours, tandis que les femmes, elles, attendent jusqu'à 17 jours pour passer leur nuisette à la machine... So chocking !
Infections et cystites
Problème : notre pyjama, qu'il soit en soie, en velours ou en pilou-pilou, est un véritable nid à bactéries. « Le staphylocoque doré peut causer des infections s'il entre en contact avec une plaie. Et la bactérie E. Coli peut engendrer des cystites si elle atteint le canal urinaire », explique le professeur Sally Bloomfield, principal auteur de l'étude.
Quelles sont les principales excuses pour justifier ce manque d'hygiène ? 54% des femmes affirment tout simplement avoir tellement de pyjamas différents qu'elles « oublient » de les laver régulièrement. 41% sont plus pragmatiques : tant que ça ne sent pas mauvais, c'est que c'est portable ! Enfin, 30% d'entre elles affirment être beaucoup trop débordées la journée pour y penser...
Côté hommes, c'est la franchise qui prédomine : 73% d'entre ces messieurs s'imaginent tout simplement que la lessive, ce n'est pas leur problème. Aïe...
Adieu le pyjama : on vous donne 4 bonnes raisons de dormir nu.
Retrouvez cet article sur Topsanté

samedi 10 janvier 2015

Cancer du pancréas : l'espoir

Le cancer du pancréas est un des plus redoutables. A Toulouse, un virus modifié pour détruire spécifiquement les cellules cancéreuses du pancréas a fait ses preuves in vitro et in vivo. La porte est ouverte vers un essai clinique chez l'homme
Bientôt une nouvelle approche thérapeutique pour lutter contre le cancer du pancréas ? C'est ce qu'espèrent les cliniciens souvent démunis face à ce cancer redoutable. En effet, plus de trois quarts des patients décèdent au cours de l'année qui suit le diagnostic, et à peine 2 % sont encore en vie après 5 ans.
À Toulouse, une équipe Inserm* étudie la faisabilité d'un traitement reposant sur l'injection de virus oncolytique, c'est-à-dire capable d'infecter et de détruire spécifiquement les cellules cancéreuses.
L'idée n'est pas nouvelle et plusieurs autres équipes à travers le monde ont déjà testé certains virus dans différents cancers. Cette fois, les chercheurs Inserm ont travaillé avec un virus dérivé d'Herpes simplex, rendu inoffensif vis-à-vis des cellules saines de l'organisme mais capable de se répliquer spécifiquement dans les cellules cancéreuses du pancréas, et de les détruire. Cette prouesse a nécessité de nombreux remaniements du génome viral.

Une injection unique

Ce virus modifié est actuellement licencié par une entreprise privée, et produit par une société de biotechnologie française.
In vitro, le virus se comporte comme attendu, n'affectant pas les cellules saines du pancréas mais se multipliant dans les cellules cancéreuses, se propageant dans les cellules malades voisines et les éliminant.
Les chercheurs ont donc testé in vivo, sur des tumeurs humaines greffées à des souris. Une unique injection du virus modifié, associée à une chimiothérapie, a drastiquement réduit la taille des tumeurs, sans effet indésirable dangereux pour les animaux.
«Cette approche oncolytique est étudiée depuis longtemps pour une raison simple : alors qu'une cellule saine lutte efficacement contre la réplication d'un virus, une cellule cancéreuse est beaucoup plus vulnérable. Le processus de cancérisation fait sauter des verrous protecteurs, facilitant l'entrée et la réplication des virus dans ces cellules malades», explique Pierre Cordelier, responsable de l'étude et directeur de recherche au Centre de recherche en cancérologie de l'Oncopôle de Toulouse (1). «Mais il faut utiliser un virus qui reconnaît très spécifiquement les cellules concernées et très efficace d'emblée, car le traitement repose sur une injection intratumorale unique. Nous supposons en effet qu'une seconde injection déclencherait une réaction immunitaire rapide, qui entraînerait la neutralisation du virus», explique-t-il.

Place aux essais cliniques chez l'homme

Avec ces travaux, les chercheurs ont apporté la preuve de concept de l'efficacité de ce virus modifié. «Il s'agit d'une nouvelle ère thérapeutique contre le cancer du pancréas, estime Pierre Cordelier. Plus rien ne s'oppose au lancement d'un essai clinique chez l'homme, si ce n'est l'organisation, la réglementation et le coût, estime-t-il. Mais compte tenu de la pauvreté de l'arsenal thérapeutique contre ces tumeurs et de notre expérience dans ce domaine, il y a de bonnes chances pour que cela ait lieu ! Au cours de cet essai il faudra par ailleurs rechercher des marqueurs prédictifs de réponse au traitement, afin de pouvoir, à terme, administrer le virus aux patients qui en bénéficieront le plus», conclut le chercheur.
(1) : UMR Inserm/UPS 1037 et ERL CNRS 5294

http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/10/2026213-cancer-du-pancreas-l-espoir.html

vendredi 9 janvier 2015

Espoir avec la découverte d'un nouvel antibiotique

Des chercheurs américains ont identifié un nouvel antibiotique (le teixobactin) qui s'est montré efficace chez la souris pour traiter certaines souches bactériennes résistantes et qui pourrait être disponible pour l'homme dans cinq à six ans.
Cette découverte intervient alors que les phénomènes de résistance ne cessent d'augmenter, au point de devenir une menace à l'échelle de la planète. Selon une commission d'experts réunie par le gouvernement britannique, la résistance des microbes aux antibiotiques pourrait causer «10 millions de morts par an» dans le monde en 2050, provoquant une érosion du PIB mondial de 2% à 3,5%.
Testé sur des souris, le nouvel antibiotique s'est, selon l'étude, montré efficace sur des bactéries telles que le Clostridium difficile, responsable de diarrhées, le staphylocoque doré, à l'origine d'intoxications alimentaires, voire dans certains cas de septicémies, ou encore Mycobacterium tuberculosis, la bactérie responsable de la tuberculose.
Le teixobactin tue la bactérie en provoquant la rupture de la paroi cellulaire, un mode d'action similaire à celui d'un autre antibiotique, la vancomycine, utilisée depuis les années 50, souvent comme un traitement de dernier recours.Une trentaine d'années se sont écoulées avant que des résistances n'apparaissent contre la vancomycine, un délai qui devrait être encore plus long dans le cas du teixobactin, compte tenu des caractéristiques spécifiques du nouvel antibiotique, souligne le Dr Lewis.
Parmi les autres avantages, il cite l'absence d'effets secondaires observées sur les souris.Il ajoute qu'en attendant que des essais cliniques soient effectués sur l'homme «d'ici deux ans», les chercheurs devront encore améliorer les propriétés pharmaceutiques du produit, et notamment «sa stabilité».
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/09/2025552-espoir-avec-la-decouverte-d-un-nouvel-antibiotique.html

jeudi 8 janvier 2015

Le docteur Kariger livre sa vérité

Laisser partir» Vincent Lambert dignement ou empêcher son «euthanasie déguisée» : la famille déchirée du tétraplégique en état végétatif a pu exposer hier ses arguments devant la Cour européenne des droits de l'Homme, appelée à trancher cette affaire aux enjeux éthiques complexes. Dix-sept juges de la Cour de Strasbourg ont écouté durant deux heures les protagonistes de ce feuilleton judiciaire à rebondissements. Mais ils ne rendront pas leur arrêt avant deux mois.
Concordance des temps : le médecin de Vincent Lambert, le docteur Éric Kariger publie aujourd'hui aux Éditions Bayard son ouvrage intitulé «Ma vérité sur l'affaire Vincent Lambert.» Le praticien a soigné pendant six ans son patient âgé de 38 ans plongé dans un coma depuis un accident de la route. Face aux pressions qu'il n'a cessé de subir, le gériatre a raccroché sa blouse de directeur du service des soins palliatifs du CHU de Rennes.
Êtes-vous confiant dans la décision que prendra la Cour européenne des droits de l'homme ?
Je reste serein sans préjuger de la décision des juges. Néanmoins, pour bien connaître le droit européen en matière de fin de vie, j'estime que la loi Léonetti est extrêmement rigoureuse et apporte beaucoup de garanties, en particulier sur ce à quoi la Cour européenne devrait être très attentive, c'est le respect de juste proportionnalité entre le droit à la vie qui est un droit fondamental auquel tout médecin est attaché, et le droit à ne pas subir d'obstination déraisonnable qui est aussi un devoir du médecin. Nous sommes en permanence dans cet équilibre singulier, chaque cas étant un cas d'espèce. La loi Léonetti apporte toutes les garanties procédurales pour qu'il n'y ait pas d'arbitraire dans la décision médicale. Il faut un diagnostic et un pronostic consolidés, et la réflexion collégiale doit être la colonne vertébrale de l'exercice médical. Aujourd'hui, le patient revendique légitimement une autonomie. Depuis la loi de 2002 renforcée en 2005, les volontés du patient sont au cœur de la décision. Quand les volontés ne sont plus exprimables, la loi Léonetti est claire : on a le devoir de s'enquérir de ses volontés par tous les moyens, tout comme le médecin ne peut travailler sans filet, sans contrôle. Toute décision médicale peut être contrôlée a posteriori par le juge. Tous les jours, dans notre pratique, nous engageons notre diplôme de médecin.
Vous êtes vous-même catholique pratiquant. Comment vivez-vous les attaques souvent violentes de la part de catholiques intégristes ?
Dans mon livre, j'ai tenu à témoigner sur ma bonne étoile. J'ai la chance, c'est vrai d'être bien entouré, d'avoir une famille, des amis et une équipe scientifique solides. Et Les croyants ont la chance de ne jamais être seuls. Je suis un honnête homme, je ne suis pas parfait, je suis humain, mais il n'empêche que les attaques que j'ai subies sont inacceptables lorsqu'elles commencent à toucher les gens que vous aimez, en particulier vos propres enfants. Car j'ai reçu des menaces de mort, au propre comme au figuré. Dans mon livre, je dis que Vincent est un martyr. Je n'ai pas envie moi-même de mourir en martyr. Je suis plus utile vivant que mort. C'est vrai, je crains ce que j'appelle les «jihadistes catholiques». On ne sait jamais où s'arrêtent les intégristes. C'est tout de même cocasse qu'on me traite aujourd'hui d'assassin et de nazi alors que je suis un ardent défenseur de l'être humain.
Quel regard portez-vous sur les parents de Vincent Lambert ? Parvenez-vous malgré tout à les comprendre ?
Vincent est certainement parti trop tôt en terme de conscience puisqu'il est encore physiquement vivant. Mais il est mort dans sa communication et dans sa conscience depuis maintenant six ans. Je comprends cette souffrance familiale, y compris celle des parents de Vincent Lambert. Par contre, je ne comprends plus cet acharnement qualifié, ce déni de justice qui est aussi un déni des réalités. Vincent est dans un état végétatif chronique qui a été qualifié par les meilleurs spécialistes des neurosciences. C'est en raison de cet acharnement idéologique que j'ai choisi de partir. Au-delà la souffrance que je portais, je n'arrivais plus à être entendu. Je savais qu'il y avait un mur en face de moi.
Il paraît que vous avez toujours dans la poche un code de déontologie médicale ? C'est votre Bible ?
C'est ma Bible professionnelle. C'est la déontologie au sens étymologique, autrement dit la science du devoir. Le rappel des devoirs du médecin, envers nos confrères, envers les patients, sont bien des devoirs fondamentaux.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/08/2024881-le-docteur-kariger-livre-sa-verite.html

mercredi 7 janvier 2015

On lui diagnostique un mélanome le jour de la Saint-Sylvestre : ce n'était qu'un hématome

Tout a commencé dans la nuit précédant la Saint-Sylvestre. Eva, une jeune trentenaire, se plaint de douleurs extrêmes à la jambe gauche et se retrouve dans l'incapacité de se déplacer. Son premier réflexe est de téléphoner au SAMU, qui lui conseille d'attendre en espérant que la gêne disparaisse. Le 31 décembre au matin, alors que la douleur demeure, elle décide de joindre «SOS Médecins» pour faire venir à son domicile un urgentiste. Ce dernier diagnostique rapidement une sciatique et préconise un traitement assorti d'un bon repos.
Mais le médecin atteste également que sa patiente est atteinte d'un mélanome au gros orteil, c'est-à-dire un cancer de la peau. Il lui prescrit un prélèvement en urgence, établissant une ordonnance dans laquelle il explique qu'il s'agit bien d'un mélanome et que celui-ci doit être traité le plus vite possible. En effet, l'ongle d'un orteil d'Eva présente une tache particulièrement étendue.
Après une journée du 1er janvier qui laissait présager la pire des années de sa vie, Eva obtient un rendez-vous chez une dermatologue dès le lendemain. Elle arrive chez la spécialiste qui est abasourdie quand elle découvre «la dramatique ordonnance». Après examen, la dermatologue explique qu'il ne s'agit que d'un bleu, l'hématome ayant été provoqué par des chaussures trop petites !
Contacté, l'urgentiste, qui travaille donc pour SOS médecins, réfute avoir annoncé un cancer. Selon lui, il souhaitait seulement évoquer la possibilité que la marque soit un mélanome après vérification d'un dermatologue : «Je ne dis jamais à un patient qu'il a un cancer. Mon objectif était d'éliminer ce mélanome, c'est tout.» Avant d'ajouter que si c'était à refaire, la démarche serait la même : «J'ai bien fait mon travail et je recommencerai avec un patient qui présente une marque similaire, que ce soit demain comme dans deux ans !»
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/07/2023935-eva-du-melanome-a-l-hematome.html

mardi 6 janvier 2015

Tiers payant : Touraine ne cède pas

Invitée sur RMC et BFMTV ce mardi matin, Marisol Touraine a défendu sa loi Santé, contestée par les médecins libéraux en grève pour la troisième semaine. La ministre a répété que la généralisation du tiers payant était «un des socles» de sa loi et qu'«il sera évidemment maintenu» malgré la contestation des médecins.

Dans la lignée des propos de François Hollande lundi sur France inter, elle s'est dite prête à travailler à rendre le système « rapide et efficace », pour les médecins comme pour les patients. « Ma volonté à moi est de faire simple. Personne n'a intérêt à la complexité », a-t-elle expliqué.

Certains articles de la loi Santé seront également réécrits : « Nous avons travaillé avec les syndicats de médecins sur les relations avec les professionnels au niveau du territoire. Les médecins avaient le sentiment que les autorités régionales de santé allaient leur dicter leur conduite. Nous allons réécrire ces articles », a-t-elle précisé.

En revanche, pas de concession de la part de la ministre s'agissant de la rémunération des médecins généralistes, qui réclament une hausse du tarif de la consultation de 23 euros à 25 euros. «Savez-vous que l'assurance-maladie verse en moyenne 8 euros par consultation, pour porter la rémunération des médecins à 31 euros en moyenne ? Depuis deux ans et demi, cette rémunération supplémentaire a progressé de 10%. Elle n'était que de 5 euros en moyenne en 2012».

La ministre a par ailleurs dénoncé la «grève de la carte vitale» que s'apprêtent à entamer les médecins. «Je dis aux médecins que ce n'est pas responsable vis-à-vis de leurs patients. 92% des actes sont aujourd'hui télétransmis. Concrètement, on passera de quelques jours actuellement à quelques semaines pour un remboursement. Les médecins sont pourtant rémunérés pour télétransmettre».

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/01/06/97002-20150106FILWWW00078-tiers-payant-touraine-ne-cede-pas.php

lundi 5 janvier 2015

Les médecins font la grève de la carte vitale

Un pas de plus dans la guerre qui oppose les médecins et le gouvernement. Dès ce lundi ( janvier et pour une durée de 48h, les médecins vont boycotter la carte vitale et effectuer toutes leurs transactions avec les bonnes vieilles feuilles de Sécurité sociale. Un moyen pour eux de faire entendre leurs revendications : la généralisation du tiers payant et la possibilité pour les pharmaciens de pratiquer des vaccinations.
Les patients pénalisés
Les premières victimes seront les patients, car ils mettront plus de temps à se faire rembourser. Mais attention, il y aura des exceptions. "Il y a des patients qui sont en situation économique difficile, et pour qui ce serait préjudiciable", explique Jean-Pierre Batard, vice-président du syndicat des médecins libéraux, au micro de France 2. La Sécurité sociale prévient : les remboursements pourraient prendre plusieurs semaines, car depuis la mise en place de la carte vitale, le nombre d'agents traitant les feuilles de soins a été divisé par dix.


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dimanche 4 janvier 2015

L'infirmière britannique dans un état critique

L'infirmière britannique contaminée par le virus Ebola et placée en isolement depuis mardi dans un hôpital de Londres est dans un état critique. L'hôpital «a le regret d'annoncer que l'état de Pauline Cafferkey s'est progressivement détérioré au cours des deux derniers jours et qu'elle est désormais dans un état critique» ont indiqué les médecins de l'infirmière, rentrée dimanche dernier de Sierra Leone où elle a vraisemblablement contracté le virus. Elle est soignée dans le même établissement que William Pooley, également victime d'Ebola l'automne dernier, et qui en était sorti guéri. Comme lui, Pauline Cafferkey a été placée dans une unité d'isolement. La femme de 39 ans a été testée positive lundi à Glasgow, en Écosse, après s'être sentie fiévreuse, et a ensuite été transférée vers le Royal Free Hospital de Londres.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/04/2022643-l-infirmiere-dans-un-etat-critique.html

samedi 3 janvier 2015

Appel urgent à la mobilisation pour le don du sang

La période de fête est difficile pour l'Etablissement français du sang. Les donneurs sont plus rares (-25% de donneurs) alors que les besoins en sang, plasma et plaquettes sont toujours les mêmes.

La santé des malades en péril

Le Dr Françoise Aussant, responsable des prélèvements de sang EFS d'Ille-et-Vilaine, tire le signal d'alarme. Le seuil limite de stock est entamé : "On peut être amené à descendre en dessous des douze jours de sécurité, c'est-à-dire les douze jours qu'il nous faut avoir en réserve pour pouvoir assurer tous les besoins des malades. Si on descend en dessous, on peut mettre en péril la sécurité transfusionnelle".
Les produits prélevés sont périssables. La durée de vie des globules rouges est de 42 jours. Un don de sang dure moins d'une heure. Seule condition pour donner : être en bonne santé. En 2014, plus de 2,8 millions de poches ont été collectées.


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vendredi 2 janvier 2015

Le cancer souvent dû à un manque de chance

Le cancer est souvent dû à un "manque de chance" qui voit des mutations aléatoires se produire dans le processus de division des cellules, plutôt qu'à des causes génétiques ou à un environnement défavorable, selon une étude de chercheurs américains.

Cette étude publiée hier et parue dans la magazine Science daté du 2 janvier, menée par des scientifiques de l'Université Johns Hopkins, est basée sur un modèle statistique prenant en compte une grande variété de cancers. Sur les cancers chez les adultes, environ les deux tiers peuvent être expliqués par des mutations génétiques aléatoires qui permettent aux tumeurs de grossir, et un tiers sont le fruit de facteurs génétiques ou d'un environnement défavorable.

"Cette étude montre que vous pouvez accroître vos risques d'avoir un cancer en fumant ou avec d'autres mauvaises habitudes de vie", souligne l'un des auteurs de cette recherche, Bert Vogelstein, professeur d'oncologie à l'Université de médecine Johns Hopkins. "Malgré tout, de nombreuses formes de cancer sont largement dues à un manque de chance et à une mutation d'un gène qui provoquera un cancer, sans aucune relation avec le mode de vie ou des facteurs héréditaires", ajoute-t-il.

Et, selon lui, les personnes qui vivent longtemps tout en fumant ou en s'exposant au soleil sans protections particulières, sans avoir de cancer, n'ont pas forcément de "bons gènes": "La vérité est que la plupart d'entre eux ont simplement beaucoup de chance", dit encore M. Vogelstein. "Changer nos habitudes de vie sera très utile pour éviter certaines formes de cancer, mais ne sera guère efficace pour d'autres", note Cristian Tomasetti, biomathématicien et professeur assistant d'oncologie à Johns Hopkins

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/01/02/97001-20150102FILWWW00010-le-cancer-souvent-du-a-un-manque-de-chance.php