vendredi 30 septembre 2011

Un faux traitement pour l'IVG inquiète les autorités

La direction générale de la Santé a mis en garde ce lundi contre le MTP Kit, un médicament illicite pour l'IVG commercialisé sur Internet. Il n'a jamais reçu d'autorisation de commercialisation. Les autorités sanitaires ont mis en garde ce lundi contre "les risques graves pour la santé" d'un produit vendu sur internet, MTP KIT, présenté comme un médicament pour l'IVG.
"Il s'agit d'un médicament illicite qui ne dispose d'aucune autorisation de mise sur le marché, ni d'autorisation d'importation sur le territoire français", ont indiqué la Direction générale de la Santé (DGS) et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), dans un communiqué.
Ce produit de la société CIPLA Limited est notamment vendu sur le site Eurodrugstore.eu sous la rubrique "birth control". "Les modalités d'emploi, notamment le mode d'administration du produit, exposent la femme qui l'utiliserait à un réel danger (échec de l'avortement, hémorragie, infection grave)", ont souligné la DGS et l'Afssaps.
En outre les contrôles réalisés par les laboratoires de l'Afssaps ont montré que "sa composition est inadaptée". Le kit est composé de mifépristone (ou RU 486) administré par voie orale et de misoprostol administré par voie vaginale.
Les autorités sanitaires ont rappelé qu'un dossier-guide IVG est disponible sur Internet. Ce document donne également des indications aux mineures souhaitant avoir accès à l'IVG dans des conditions d'anonymat et de gratuité.


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jeudi 29 septembre 2011

Des experts publient un manifeste sur la santé pour 2012

Des spécialistes de la santé, praticiens ou experts, dont le neurologue Olivier Lyon-Caen, dénoncent l'orientation "libérale" du système de santé et proposent des réformes dans un livre manifeste signé au total par 123 personnalités. Intitulé "Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire", l'ouvrage publié chez Odile Jacob (189 pages, 12 euros) entend mettre la santé au coeur du débat présidentiel de 2012. Estimant menacé l'héritage du Conseil national de la résistance qui a créé la Sécurité sociale en 1945, le texte prône "l'accroissement des recettes de l'assurance-maladie solidaire" plutôt qu'un "transfert aux assurances complémentaires et une augmentation du reste à charge".

Il dénonce la politique de santé actuellement poursuivie "qui avance masquée : celle qui fait de l'hôpital une entreprise, du médecin un technicien, et du soin un commerce". "La carte bleue remplacera-t-elle demain la carte Vitale ?" s'interrogent les cinq auteurs : le professeur Lyon-Caen, le diabétologue André Grimaldi, le président d'honneur de la Société française de santé publique François Bourdillon, le sociologue du CNRS Frédéric Pierru et le responsable de la chaire santé de Sciences-Po Didier Tabuteau.

Parmi les 123 signataires du manifeste, on dénombre des praticiens, des responsables syndicaux ou associatifs du secteur de la santé, mais aussi des vedettes du cinéma (Anouk Aimée, Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg), du sport (Daniel Costantini, entraîneur de handball) ou encore des personnalités, comme l'ancien ambassadeur Stéphane Hessel, auteur du best-seller Indignez-vous, et Michel Tubiana, président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme. "On peut partager certaines de leurs propositions, mais certainement pas le même diagnostic", a déclaré, jeudi, le ministre de la Santé Xavier Bertrand. "Le système de santé français, et c'est pas moi qui le dis, est un des meilleurs au monde", affirme le ministre. Xavier Bertrand a par ailleurs dit vouloir rencontrer les auteurs du livre.

http://www.lepoint.fr/sante/des-experts-publient-un-manifeste-sur-la-sante-pour-2012-15-09-2011-1373749_40.php

mercredi 28 septembre 2011

Cancer du sein : polémique sur le dépistage généralisé

Octobre Rose,le mois du dépistage organisé du cancer du sein, sera officiellement lancé aujourd’hui par la ministre de la Santé, . L’objectif : inciter les femmes de 50 à 74 ans à passer une mammographie gratuite afin de dépister — et de traiter — le plus tôt possible une éventuelle tumeur.
Un dépistage généralisé qui a permis, selon les spécialistes, de faire baisser significativement le nombre de décès liés à ce cancer. Pourtant, au moment où cette campagne se déroule, Rachel Campergue dans son livre « No mammo? », qui sortira la semaine prochaine (Max Milo, 22 €), jette un pavé dans la mare.

Cette kinésithérapeute de formation n’est pas médecin et c’est le principal écueil de sa démonstration. « C’est en tant que citoyenne ordinaire que j’ai décidé d’enquêter sur le dépistage généralisé, avance cette femme de 47 ans, qui se consacre aujourd’hui à la réalisation de documentaires sur les requins. J’ai découvert qu’il y avait un gouffre entre les conclusions des études scientifiques existantes et le discours des gynécologues. » Selon elle, le dépistage généralisé est à l’origine d’un surdiagnostic — femmes à qui l’on détecte une tumeur maligne alors qu’elle n’en a pas — et donc d’un surtraitement qui se révèle inutile pour certaines patientes. Parmi les études qu’elle cite, une publication de 2008 dans la revue « Archives of Internal Medicine » révélant que 22% des cancers du sein détectés par des mammographies répétées régresseraient au point de ne plus être détectables si on faisait une seule mammographie au bout de six ans.
« Seul un non-médecin, non déformé par l’idéologie dominante, pouvait produire un tel ouvrage », se félicite pour sa part le docteur Bernard Junod, ancien professeur à la prestigieuse Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), membre du Formindep, collectif de médecins pour une formation médicale indépendante et qui a préfacé l’ouvrage. Selon lui, c’est ce surdiagnostic qui expliquerait l’épidémie de cancer du sein constatée ces dernières années. « En fait, il y a beaucoup moins de cancers du sein qu’on ne le dit », affirme l’épidémiologiste qui estime que le dépistage généralisé devrait être supprimé, au profit d’un choix individuel et informé des patientes.
« Le phénomène du surdiagnostic est bien connu et doit se situer autour de 10%, s’insurge pour sa part Brigitte Séradour, ex-présidente de la Société française de sénologie, qui a participé à la mise en place dans les années 1990 du dépistage généralisé. C’est un vrai problème que nous ne cachons pas — notre congrès de novembre sera consacré à ce thème —, mais qui n’annule en aucun cas les bienfaits du dépistage. Ce dernier a permis de faire diminuer la mortalité par cancer du sein d’au moins 20%. »
Brigitte Séradour connaît bien Bernard Junod. « Cela fait vingt ans que je suis ses thèses, conclut-elle. Tout n’est pas faux dans ce qu’il dit. Mais sa position est excessive et, contrairement à lui, je pense qu’il vaut mieux prendre le risque d’un surdiagnostic que de passer à côté d’un vrai cancer. Les bénéfices sont supérieurs au risque. »
http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/cancer-du-sein-polemique-sur-le-depistage-generalise-28-09-2011-1628865.php

Mieux détecter les risques de dépression

Il est difficile de comprendre les raisons qui conduisent à la dépression, tant elles sont variées. La prédisposition à cette pathologie peut être d'origine génétique ou acquise, comme à la suite d'un stress intense (la perte d'un proche, un divorce) ou d'un stress continu (sur le lieu de travail ou ailleurs). Mais, chez certaines personnes, il suffit de relativement "peu de choses", après un premier épisode stressant, pour sombrer dans la maladie. Un premier stress pourrait donc laisser une trace dans le cerveau en modifiant les réseaux de neurones de façon durable. C'est ce que viennent de démontrer des chercheurs français chez le rat. Leurs résultats sont publiés dans le dernier numéro du Journal of Neuroscience.
Pour parvenir à reconnaître ces populations à risque, l'équipe de Jean-Jacques Benoliel - du Centre de recherche de l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (UPMC Inserm U975 CNRS) à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris - s'est appuyée sur un modèle reproduisant un stress social intense chez le rat. Ce type d'événement négatif induit une modification de la structure des neurones de certaines régions du cerveau, en particulier dans l'hippocampe, qui intervient dans de nombreux processus d'apprentissage et de mémorisation. En même temps, le taux de BDNF ("brain-derived neurotrophic factor"), une molécule impliquée dans la croissance des cellules, a été fortement diminué dans cette région, mais également dans le sang des animaux.
Nouvelles perspectives

"Après quelques semaines, la moitié des rats stressés avaient retrouvé leur état normal, tandis que l'autre moitié avait conservé les modifications neuronales et un faible taux de BDNF", explique le chercheur parisien. À la suite d'un nouveau stress de plus faible intensité, les symptômes dépressifs ne sont apparus qu'au sein de ce second groupe, qui a donc été identifié comme étant une population particulièrement vulnérable. L'équipe de Jean-Jacques Benoliel a alors caractérisé la mesure du taux de BDNF dans le sang comme marqueur biologique de la prédisposition à la dépression.

Selon les chercheurs, cette étude ouvre de nouvelles perspectives visant à identifier, au sein d'une population à risque, les personnes prédisposées à développer une dépression à la suite d'un stress supplémentaire. Leur objectif est de permettre une thérapie, médicamenteuse et/ou comportementale, précoce visant à prévenir le développement de la maladie dans le cas où les individus concernés seraient, un jour ou l'autre, confrontés à une nouvelle épreuve de la vie. Mais attention, pour l'instant ces découvertes ne concernent que les rats de laboratoire... Il faudra donc encore confirmer ces résultats chez l'homme et mettre au point la stratégie préventive la mieux adaptée
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/mieux-detecter-les-risques-de-depression-16-09-2011-1374034_57.php

mardi 27 septembre 2011

Maladies cardio-vasculaires : un dépistage génétique illusoire

Il existe un déterminisme génétique pour les maladies les plus fréquentes que l'on observe essentiellement dans les pays industrialisés - l'hypertension artérielle, le diabète, l'obésité, l'excès de graisse dans le sang et leurs conséquences, l'infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux, ainsi que les cancers. C'est pourquoi de très nombreuses équipes de recherche se sont lancées dans la "chasse" aux gènes de susceptibilité. Un consortium international, spécialisé dans les maladies cardio-vasculaires et composé d'équipes de plus de vingt pays, vient de publier les résultats de deux études sur l'hypertension artérielle dans la revue Nature. L'un des auteurs, Pierre Meneton, chercheur à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) à Paris, commente ces travaux.

Le Point.fr : Les maladies cardio-vasculaires ne sont-elles pas avant tout causées par notre mode de vie ?

Pierre Meneton : C'est plus compliqué que cela, car à mode de vie, d'alimentation et exposition à des polluants identiques, certaines personnes vont développer ces maladies, et d'autres non. Qui plus est, certains individus seront touchés très tôt dans la vie et d'autres très tardivement. Il y a donc une interaction entre les facteurs environnementaux et le patrimoine génétique de chacun. Et nous cherchons à mieux identifier les déterminants génétiques impliqués dans cette interaction.

Quelles étaient les difficultés propres à cette recherche ?

Tout d'abord, il faut disposer de très grandes populations pour obtenir un résultat significatif. C'est bien plus complexe que pour les maladies ayant un déterminisme très fort, qui sont rares, où l'étude d'un petit nombre de cas peut suffire à identifier le gène en cause. Pour ce travail, qui a porté sur l'hypertension artérielle et les maladies cardio-vasculaires, le patrimoine génétique de 200 000 personnes a été analysé. Un nombre aussi important est indispensable, car aucun gène en particulier n'a d'effet majeur sur le développement de ces pathologies. C'est la combinaison d'un grand nombre de gènes ayant chacun des effets faibles qui explique la variation de la pression artérielle, du taux de cholestérol dans le sang ou de la glycémie...

Les résultats sont-ils probants ?

Ce travail nous a permis d'identifier une trentaine de gènes impliqués dans la régulation de la pression artérielle, ceux ayant les effets les plus forts. Pourtant, l'ensemble de ces gènes explique moins de 10 % des différences de pression observées d'un individu à un autre dans la population. Il reste donc à comprendre plus de 90 % des différences interindividuelles. En d'autres termes, c'est plusieurs centaines à plusieurs milliers de gènes qui sont impliqués dans le développement de l'hypertension, chacun ayant un effet minuscule sur la maladie. C'est la combinaison de l'ensemble de ces gènes, en interaction avec l'environnement, qui explique l'apparition de la pathologie.

Cela implique-t-il que la recherche des gènes de susceptibilité, à titre préventif, n'a aucun intérêt dans le cas de ces pathologies ?

En effet. L'approche génétique est simpliste et naïve, encore plus irréalisable sur une population vaste. D'après nos résultats, il semble vain de penser que l'on pourra, même dans un avenir lointain, établir avec précision la prédisposition d'un individu aux maladies cardio-vasculaires ou au cancer. De même, il ne faut pas attendre de miracles de la thérapie génique dans ce domaine. On continuera donc encore, au moins pendant un certain temps, à proposer des traitements symptomatiques assez grossiers. Même si des travaux comme les nôtres permettent de mieux comprendre les interactions existant au point de départ de ces maladies, il faudra beaucoup de temps pour les applications pratiques. En attendant, il reste les facteurs d'environnement qui sont, eux, potentiellement modifiables, à condition de le vouloir...
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/maladies-cardio-vasculaires-un-depistage-genetique-illusoire-15-09-2011-1373674_57.php

lundi 26 septembre 2011

Le pactole caché des mutuelles de santé

Toutes les mutuelles santé ne sont pas logées à la même enseigne. Certes, lorsque le 25 août a annoncé dans son plan de rigueur une taxation supplémentaire de 3,5% des assurances complémentaires, la profession en chœur est montée au créneau et a promis en contrepartie… une hausse automatique des cotisations
« Je suis profondément indigné. Cette mesure rend plus difficile l’accès aux complémentaires santé et remet en cause notre système de protection sociale », déclarait alors Etienne Caniard, le président de la FNMF, la Fédération nationale de la mutualité française.
De son côté, Jean-Paul Benoît, président de la Mutualité française Paca, n’a pas hésité à anticiper la fin de l’accès aux soins pour une large partie de la population : « Les classes moyennes ont de plus en plus de mal à assumer le coût d’une mutuelle et de plus en plus de monde est confronté à la précarité médicale. »

Des marges de solvabilité bien supérieures aux normes

Pourtant, si l’on se penche sur les bilans et les comptes du secteur, il ressort que certaines mutuelles sont assises sur des réserves financières importantes. Or, elles leur permettraient aisément de prendre en charge la taxation supplémentaire prévue par le gouvernement sans en faire pâtir leurs clients (voir tableau). Ces comptes révèlent parfois des marges de solvabilité bien supérieures aux normes requises pour garantir la pérennité de ces mutuelles (100%) et même leur développement (300%). La MGEN, la mutuelle de l’Education nationale, par exemple, affiche un taux de 667% (en 2009, derniers chiffres connus)! « Il faut savoir que nous avons un taux de redistribution des cotisations de 95%, alors quand on est taxé au-delà de 10%, c’est arithmétiquement impossible. Il faut forcément jouer soit sur la hausse des cotisations, soit sur la baisse de la qualité des prestations », a déclaré, la semaine dernière, un porte-parole de la MGEN à « News assurance ».


Pour le moment, seule la GMF a annoncé qu’elle ne répercuterait pas la hausse de la taxe dans ses tarifs. Désirant aller plus loin que la mesure prévue par le plan Fillon, deux députés UMP, Sébastien Huyghe (Nord) et Valérie Rosso-Debord (Meurthe-et-Moselle), s’apprêtent à déposer un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) Son objet : taxer les réserves « excessives » de certaines mutuelles de santé. Nouvelle polémique en perspective.
http://www.leparisien.fr/economie/le-pactole-cache-des-mutuelles-de-sante-25-09-2011-1624096.php

dimanche 25 septembre 2011

Des chats rendus fluorescents pour aider à combattre le sida

Ce sont trois chatons que les chercheurs ne vont pas quitter des yeux. Trois adorables boules de poils (fluorescentes) qui pourraient aider les scientifiques à mieux comprendre le sida, car les virus félins et humains, même s'ils sont différents, ont des modes d'action similaires sur le système immunitaire. Et ce redoutable virus de l'immunodéficience féline (FIV) est responsable de la mort de millions de chats, mais aussi de gros félins comme les lions, chaque année. Or, la thérapie génique dont a "bénéficié" leur mère, à la Mayo Clinic de Rochester (Minnesota), devrait les protéger des effets du virus FIV. L'aspect fluorescent n'étant, lui, destiné qu'à repérer les animaux chez qui la thérapie génique a bien pris.
L'équipe américaine a commencé par fertiliser vingt-deux chattes. Trente à cinquante ovules, dans lesquels un gène protecteur vis-à-vis du FIV avait été inséré, ont été introduits directement dans leurs trompes de Fallope. Au total, onze embryons se sont formés (chez cinq femelles), dont dix étaient porteurs du nouveau gène, précise l'article publié dans la revue Nature Methods. Aujourd'hui, seuls trois de ces chatons génétiquement modifiés sont toujours en vie. Soit un taux de réussite de 23 %. Et ces jeunes félins produisent une protéine qui aide leur corps à résister au FIV. Le but premier de cette expérience est de tester le succès de l'implantation des gènes modifiés pour étudier le VIH. Mais il reste encore à voir si les chats transgéniques sont bien capables de résister au FIV, si leur système immunitaire peut lutter contre le virus avant qu'il ne s'installe dans l'organisme. Les spécialistes semblent optimistes.


Un travail jugé intéressant par le professeur Alain Lafeuillade, chef du service d'infectiologie au CHU de Toulon. "Mais attention, souligne cet expert auprès de l'Agence nationale de recherche sur le sida, il s'agit de recherche fondamentale, sans retombées directes chez les malades". D'autres travaux, menés également aux États-Unis, lui semblent plus porteurs d'espoirs, car ils sont réalisés chez l'homme. En pratique, pour infecter les cellules d'un patient, le VIH a besoin d'un récepteur, le CD4, et d'un co-récepteur. Il peut alors pénétrer dans la cellule, s'y installer et s'intégrer dans ses chromosomes.

"Des équipes développent des thérapies géniques qui empêchent l'expression de ce co-récepteur", explique le professeur Lafeuillade. "Des essais sont en cours chez l'homme aux États-Unis pour que le HIV ne puisse plus entrer dans les cellules. Et donc pour créer un système immunitaire qui ne soit pas attaquable par le virus. Pour cela, les chercheurs prélèvent du sang de patients séropositifs, isolent les lymphocytes CD4 qui sont potentiellement infectables par le virus, les transforment par thérapie génique, les font se multiplier et les réinjectent à la personne. Malgré le faible recul, il semble possible de recréer, à côté du système immunitaire qui est envahi par le HIV, un deuxième système immunitaire résistant au virus."

Ces travaux, comme ceux réalisés chez le chat, montrent que la thérapie génique est une des voies de recherche intéressantes et prometteuses dans la lutte contre le sida.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/des-chats-rendus-fluorescents-pour-aider-a-combattre-le-sida-13-09-2011-1372957_57.php

samedi 24 septembre 2011

Paludisme : une quasi-disparition des décès envisageable

Les dix dernières années de lutte contre le paludisme ont porté leurs fruits : le nombre de morts a diminué de 38 %, ce qui a notamment permis de sauver 1,1 million de vies en Afrique subsaharienne. Cette belle victoire est à mettre au compte de Roll back malaria (RBM). Ce partenariat a été fondé en 1998 par l'Unicef, l'OMS, le Pnud et la Banque mondiale et renforcé par l'expertise, les ressources et l'engagement de plus de 500 organisations partenaires, dont le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ainsi que la Fondation Bill and Melinda Gates. Grâce à RBM, le financement international contre le paludisme est passé de 100 millions de dollars US en 2003 à 1,5 milliard de dollars US en 2010. Dans son rapport publié lundi, ce partenariat se félicite du recul de la maladie et envisage sa fin prochaine "avec un optimisme accru".
"On a rarement vu une initiative de santé publique apporter un tel retour sur investissement", déclare Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations unies. Environ 5 milliards de dollars US ont été mobilisés au cours des dix dernières années, ce qui a permis de développer le niveau de couverture sur tous les types d'interventions afin de prévenir et de traiter le paludisme, en particulier à l'aide de moustiquaires imprégnées d'insecticide. Ces dernières ont été distribuées de façon à couvrir près de 80 % de la population à risque en Afrique subsaharienne.
De nouveaux médicaments
Selon le Dr Robert Newman, Directeur du programme mondial de lutte contre le paludisme de l'OMS, "les résultats de la décennie qui s'achève dépassent tout ce que l'on aurait pu prévoir et montrent que la lutte contre le paludisme fonctionne bien. Une grande partie de ce qui a été accompli l'a été sur ces cinq dernières années, ce qui indique que notre capacité à faire face à la maladie est de plus en plus efficace." Au cours de la dernière décennie, la malaria a été éradiquée dans trois pays supplémentaires et 26 autres en sont à différents stades du processus d'élimination. D'ici à 2015, la maladie devrait avoir disparu de tous les pays de la région européenne de l'Organisation mondiale de la santé.
La prévention et le traitement ont été transformés par la mise au point de nouveaux médicaments plus efficaces, de tests de diagnostic rapide et de moustiquaires imprégnées d'insecticide de longue durée, qui n'existaient pas il y a dix ans. Des centaines de nouveaux produits, dont un vaccin, sont en phase de recherche et de développement. "Nous sommes à des années-lumière de là où nous étions il y dix ans", estime Awa Coll-Seck, la directrice exécutive du Partenariat RBM. "Et si nous y sommes parvenus, c'est non seulement grâce à de nouveaux outils et à une amélioration notable sur le plan des politiques, du financement et des stratégies, mais aussi parce que nous avons trouvé de nouvelles façons de travailler ensemble."
Et pourtant, aujourd'hui encore, environ la moitié de la population mondiale reste menacée par le paludisme. La maladie, qu'il est possible de prévenir et de traiter, a encore tué près de 800 000 personnes en 2009, en particulier des jeunes enfants et des femmes enceintes. Plus de 90 % des décès dus au paludisme se produisent en Afrique, où l'on estime en outre que la perte de productivité provoquée par la maladie coûte au continent 12 milliards de dollars US chaque année.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/paludisme-une-quasi-disparition-des-deces-envisageable-12-09-2011-1372508_57.php

vendredi 23 septembre 2011

La France détruit ses vaccins contre la grippe A

En novembre, les dernières doses de vaccin contre le H1N1 seront incinérées. Au final 19 millions de doses ont été détruites, pour un coût total -d'achat et de destruction- d'environ 400 millions d'euros. Les vaccins contre la grippe A bientôt périmés. Au mois de novembre, la dernière dose des 94 millions de vaccins commandés par la France pour lutter contre la France sera détruite, rapporte Le Parisien. En 2010, 19 millions de doses ont déjà été incinérées.
En 2009, la France commande en pleine pandémie grippale 94 millions de doses de vaccins, estimant qu'il faut deux injections par personne. Quelques mois plus tard, l'épidémie se révèle moins grave que prévue: il ne faut finalement qu'une injection par personne, ce qui entraîne, quatre mois plus tard, une annulation de commande de 50 millions de vaccins. Et malgré ce retour, les stocks sont encore trop importants.
Même si la ministre de la santé de l'époque, Roselyne Bachelot montre l'exemple en se faisant vacciner devant les caméras, la campagne de vaccination n'a pas le succès escompté: seulement six millions de Français se font vacciner..
Près de 400 millions d'euros dépensés poru les vaccins La France se lance alors dans une opération de revente de vaccins qui se révèle désastreuse: seulement 300 000 doses sont vendues -au Qatar- tandis que 16 millions de doses seront données à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et deux millions iront aux ambassades de France à l'étranger. Au total ce sont près de 400 millions d'euros qui seront dépensés pour les vaccins, achat et destruction compris.
Le ministère de la santé veut aujourd'hui tirer les leçons de ce gâchis: "Nous sommes dans une phase de discussion avec nos homologues européens. Nous négocions un contrat qui nous permettra dès 2012 de pouvoir acheter ce type de produit de façon concertée, et pas en suivant la logique de l'industrie", affirme au Parisien l'entourage de la secrétaire d'Etat à la Santé, Nora Berra.
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jeudi 22 septembre 2011

Un train pour informer sur la maladie d'Alzheimer

Quand Aloïs Alzheimer a découvert la maladie portant désormais son nom, il n'imaginait sans doute pas qu'elle deviendrait un des problèmes de santé publique les plus aigus du XXIe siècle: 800.000 malades en France, plus de 35 millions dans le monde et des chiffres qui ne font qu'augmenter avec l'espérance de vie. Pourtant, encore aujourd'hui bien peu de personnes connaissent les enjeux liés à cette affection, les symptômes réels, la durée d'évolution, les lésions du cerveau qu'elle entraîne, les aides mises à la disposition des malades et de leurs familles… C'est tout l'objectif du train Alzheimer 2011, lancé pour la deuxième année à l'initiative de Train Expo SNCF, qui sillonnera la France dès mercredi, à l'occasion de la Journée mondiale contre la maladie, avec des étapes dans quinze villes, pour informer la population.

Lésions cérébrales précises


Parrainé par la chanteuse Patricia Kaas et le réalisateur Claude Lelouch, le train, qui partira mercredi de la gare du Nord, à Paris, en présence de Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités, rejoindra Metz vendredi, puis Strasbourg, Dijon, Chambéry, Lyon, Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Limoges, Angers, Rennes, Caen, pour terminer son périple à Lille, le 6 octobre. À Paris, il sera accessible au public mercredi à partir de 14 heures.

Le train sera composé de sept voi­tures consacrées à la maladie et à la recherche. Il permettra à ses visiteurs d'apprendre que cette affection, qui se traduit par la perte progressive de la mémoire et une détérioration lente des fonctions intellectuelles, est caractérisée par des lésions cérébrales précises. En particulier par l'apparition de plaques d'amyloïde entre les neurones et une accumulation de neurofibrilles à l'intérieur de ces cellules nerveuses conduisant à leur destruction. Les experts restent cependant partagés sur l'origine de ces lésions. Sont-elles la cause ou seulement la conséquence de la maladie?

Une des voitures est consacrée au Plan Alzheimer (doté de 1,6 milliard d'euros), élaboré sur les bases des travaux du professeur Joël Ménard, qui vise à améliorer la qualité de vie des malades et de ceux qui les aident, leur famille, conjoint ou enfant en général, dans 70% des cas. Si pour l'instant la médecine reste impuissante à enrayer la maladie, il est clair qu'une prise en charge adaptée permet d'optimiser le confort des malades, en palliant notamment leur perte d'autonomie. En particulier, une consultation d'annonce de la maladie, notamment à la famille, a été mise en place: il s'agit de mieux l'éclairer sur l'accompagnement médical, psychologique et social dont le malade pourra bénéficier. Une porte d'entrée unique dans le système de prise en charge est d'ores et déjà proposée dans certains départements à travers les MAIA (Maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer).

Des experts dans le train pourront répondre à toutes les questions. Selon ses organisateurs, le train Alzheimer «fera un focus sur les solutions concrètes de prise en charge sociale, destinées à faciliter le parcours du malade». Sur le plan scientifique, il passera en revue les apports de l'imagerie cérébrale pour diagnostiquer la maladie et permettre un suivi des malades. À chaque étape, des informations pratiques et adresses utiles seront proposées aux malades ou à leurs familles.
http://www.lefigaro.fr/sante/2011/09/20/01004-20110920ARTFIG00704-un-train-pour-informer-sur-la-maladie-d-alzheimer.php

Sur les blouses des médecins, gare aux bactéries tueuses

À l'hôpital, mis à part, bien sûr, le docteur House, les médecins sillonnent leurs services dans des blouses d'un blanc immaculé, comme s'ils sortaient tout droit d'une baignoire d'eau de Javel. Rien qu'à les regarder, ils sentent le propre, et pourtant, leurs blouses peuvent fourmiller de germes hautement pathogènes, parfois même mortels !
C'est l'inquiétante découverte réalisée par une équipe de chercheurs israéliens du centre médical Shaare Zedek à Jérusalem. Dans cet hôpital universitaire de 550 lits, ils ont collecté 238 blouses ou tuniques appartenant à 75 infirmières et à 60 médecins et ont fait des prélèvements au niveau des manches, de la zone abdominale et des poches qu'ils ont mis en culture. Résultats : 65 % des uniformes appartenant aux infirmières ainsi que 60 % de ceux des médecins se sont avérés porteurs d'agents pathogènes. Pire, pas moins de 21 tenues d'infirmières et 6 de médecins étaient colonisées par des souches de bactéries multirésistantes aux antibiotiques, dont le tant redouté staphylocoque doré résistant à la méticilline (SARM), retrouvé 8 fois, qui peut provoquer des infections sévères de la peau, du sang ou des poumons, suivies dans certains cas de graves complications pouvant entraîner la mort.
Hygiène des mains
Dans cette étude parue dans l'American Journal of Infection Control, 58 % des 135 médecins et infirmières participants revendiquent pourtant le fait de changer d'uniforme tous les jours et 77 % d'entre eux estiment même que le niveau d'hygiène de leur uniforme se situe entre passable et excellent. Comme quoi le blanc est trompeur.

Même si les auteurs de l'étude précisent que les blouses ne posent pas de risque direct de transmission d'infection, l'étude est là pour rappeler qu'il y a un lien étroit entre la proportion de souches résistantes aux antibiotiques et les patients qui ont un système immunitaire affaibli. Pas de panique, "tous les vêtements portés par des humains sont contaminés par des micro-organismes. La pierre angulaire de la prévention des infections réside dans l'hygiène des mains pour empêcher la propagation des microbes des zones souillées aux patients", souligne Russell Olmsted, président de l'Association américaine pour les professionnels du contrôle des infections et d'épidémiologie (APIC).

Rappelons que chaque année, en France, 5 % des personnes hospitalisées sont touchées par des infections nosocomiales et qu'environ 4 000 en meurent.
http://www.lepoint.fr/sante/sur-les-blouses-des-medecins-gare-aux-bacteries-tueuses-09-09-2011-1371394_40.php

mercredi 21 septembre 2011

De criantes inégalités de santé chez les jeunes enfants

La santé des enfants scolarisés en grande section de maternelle est très différente d'une académie à l'autre. L'enquête menée par Thibaut de Saint Pol, du laboratoire de sociologie quantitative (Crest-Insee, Paris) et publiée dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire, prouve l'existence d'un lien étroit entre l'état de santé et les habitudes de vie des élèves. D'ailleurs, c'est dans les académies où les modes de vie des jeunes sont les meilleurs que leur santé l'est aussi. Les zones où la surcharge pondérale et les problèmes de dents sont les plus fréquents sont celles où les enfants consomment des boissons sucrées tous les jours et passent beaucoup de temps devant la télévision et les jeux vidéo.
Au niveau national, 12 % des enfants de 5 à 6 ans sont en surcharge pondérale. "Mais la situation est très différente selon le sexe et varie beaucoup d'une académie à l'autre", précise Thibaut de Saint Pol. Ainsi, 14 % des filles sont en surpoids contre 10 % des garçons." Et 15 % des jeunes sont trop gros dans l'académie de Strasbourg, contre 7 % dans celle de Nantes. Globalement, la corpulence est la plus élevée dans l'est de la France. Concernant l'obésité, plus de 3 points séparent les académies des Antilles et de la Guyane (5 % d'enfants atteints) de celles de Lyon et de Nice (2 %).
"La santé bucco-dentaire, un marqueur des inégalités sociales"
"Si tous les problèmes de santé peuvent jouer sur le parcours scolaire des enfants, c'est le cas plus particulièrement de la vision", remarque Thibaut de Saint Pol. Selon son enquête, les jeunes ayant au moins un problème de vue (vision de loin, hypermétropie, strabisme, vision binoculaire, poursuite oculaire ou vision des couleurs) sont les plus nombreux dans les académies de Reims et Clermont-Ferrand (avec 30 % et 29 % de cas). À l'opposé, ils ne sont que 14 % en Corse et 13 % aux Antilles ainsi qu'en Guyane. D'autre part, 28 % des enfants voient mal et 20 % portent des lunettes dans l'académie de Caen, contre respectivement 30 % et 13 % dans celle de Reims.
Quant aux caries dentaires, elles sont les plus fréquentes au Nord, à l'Est et dans les DOM. À La Réunion, un quart des enfants inclus dans l'étude ont au moins deux dents cariées et 16 % d'entre eux ont des caries non soignées. En métropole, c'est au Nord et à l'Est que la fréquence des dents cariées est la plus élevée et que ce problème est peu traité. À l'opposé, dans l'académie de Poitiers, 7 % d'enfants ont au moins deux dents cariées dont 3 % non soignées. "La santé bucco-dentaire est aussi un fort marqueur des inégalités sociales", estime Thibaut de Saint Pol. En grande section de maternelle, 2 % des enfants de cadres ont au moins deux dents cariées non soignées contre 11 % des enfants d'ouvriers.
Cette enquête renseigne aussi sur le mode de vie des enfants, ce qui aide à comprendre ces disparités géographiques. Par exemple, c'est dans le Nord et l'Est, là où les prévalences de l'obésité sont les plus fortes, que les enfants prennent le plus de boissons sucrées (41 % à Lille et 40 % à Strasbourg, contre 14 % en Corse et 18 % à Nice). Et 6 enfants sur 10 mangent des fruits quotidiennement dans l'académie de Clermont-Ferrand contre moins d'un sur deux à La Réunion ou à Rouen (6 enfants sur 10 dans l'académie de Paris). Enfin, c'est dans les DOM - où l'obésité est la plus importante - que les enfants sont les plus nombreux à passer plus de trois heures devant la télévision ou les jeux vidéo les jours sans école (36 % pour les Antilles, la Guyane et 35 % pour La Réunion).
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mardi 20 septembre 2011

Faut-il acheter ses lunettes sur le Net ?

Choix étendu, prix particulièrement attractifs… La vente de verres et de lunettes en ligne permet de faire des économies, et même de se faire rembourser tout à fait normalement. À l’heure où tout augmente, c’est une bonne nouvelle pour le consommateur… à condition qu’il soit averti !
Les lunettes, ça coûte très cher et plus encore si les verres sont amincis, antireflets ou s’ils foncent au soleil. Pour réduire la facture, une solution existe aujourd’hui, c’est l’achat en ligne. Une vente autorisée, à condition qu’elle soit réalisée par un opticien-lunetier détenteur d’un diplôme d’État, précise la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.Ainsi, il est possible de trouver des lunettes complètes (monture + verres) à partir de 39 € (verres unifocaux) et de 69 € (verres progressifs). Il faut compter environ 30 € en plus pour des verres amincis ou pour un traitement antireflets et 40 € pour des verres photochromiques, soit 100 € en plus pour les trois traitements. Avec une monture de marque, la note sera plus élevée mais bien moindre qu’un prix moyen en magasin, soit respectivement 300 et 600 €. Des prix qui devraient finir par baisser, puisque le développement de la vente en ligne ne peut que contribuer à faire jouer la concurrence. « C’est l’avantage d’Internet, affirme Marc Adamowicz et fondateur du site ­happyview.fr, l’affichage des prix est forcément transparent. Ce qui ne peut que contribuer à rendre accessible ce produit de santé au plus grand nombre. »
Sur la Toile, rien de plus facile que de comparer les prix. Et de trouver la paire de lunettes rêvée à un prix accessible. Mais aussi garder sa monture et ne changer que les verres. Pour choisir, certains sites proposent même de télécharger sa photo, puis de sélectionner une monture. Mieux, le site happyview.fr offre même un service d’essayage à domicile. Pour passer commande, il suffit d’avoir sa dernière prescription de lunettes à portée de main pour (...) Lire la suite sur TopSante.com

lundi 19 septembre 2011

L'ablation des végétations, une opération inutile ?

Le bénéfice de la chirurgie est minime et le nombre de rhinopharyngites diminue toujours avec le temps, selon une étude.
L'ablation des végétations chez les enfants qui souffrent régulièrement de rhinopharyngites n'aurait guère d'intérêt puisqu'elle ne réduirait guère le nombre d'épisodes infectieux ultérieurs. La conclusion d'un travail réalisé par l'équipe de M.T.A. Van den Aardweg, du centre médico-universitaire d'Utrecht aux Pays-Bas et publié dans le dernier British Medical Journal est sans appel. Elle pourrait inciter les médecins à ne plus proposer aussi fréquemment cette opération chirurgicale aux parents des enfants qui multiplient les infections des voies aériennes supérieures, notamment en hiver.
La rhinopharyngite est l'un des problèmes les plus courants en pédiatrie. Selon les spécialistes néerlandais, elle amène en consultation chaque année un enfant âgé de 0 à 4 ans sur deux et un jeune âgé de 5 à 9 ans sur dix. La réalité est donc bien supérieure, précisent les auteurs. Parmi ces jeunes patients, un sur cinq souffrirait d'une dizaine d'épisodes de rhinopharyngite par an. Les médecins ont souvent tendance à adresser ces derniers à un chirurgien ORL en vue d'une intervention. D'ailleurs, l'ablation des végétations est l'opération la plus souvent réalisée dans les pays occidentaux. En 2009, 1,63 % des enfants de moins de quatre ans et 0,55 % de ceux âgés de 5 à 9 ans ont subi cette intervention aux Pays-Bas.
Aux États-Unis, la même année, l'ablation des végétations a été nettement moins fréquente. C'est la raison pour laquelle l'équipe d'Utrecht a voulu évaluer l'intérêt de cette intervention. Elle a donc sollicité les chirurgiens de onze hôpitaux généraux et de deux centres académiques qui ont dû répondre à un questionnaire sur les patients de 1 à 6 ans qu'ils avaient sélectionnés pour une telle opération. Ce qui leur a permis d'inclure dans leur étude 111 (...) Lire la suite sur LePoint.fr

dimanche 18 septembre 2011

Troubles de la fertilité : et si le coupable était dans le cerveau ?

Parmi tous les couples cherchant aujourd'hui à avoir des enfants, un sur sept aura des difficultés et sera amené à consulter pour des troubles de la fertilité. Parmi ceux qui entameront une procédure d'aide médicale à la procréation, 3 à 4% ne parviendront jamais à avoir d'enfants. Pourquoi des cas aussi nombreux ? Sont-ils seulement mieux détectés, et les couples concernés hésitent-ils moins à franchir le pas de la médecine, ou y a-t-il aujourd'hui une réelle recrudescence des troubles de la fertilité ? Beaucoup de ceux qui penchent pour une hausse réelle des problèmes de reproduction incriminent l'environnement : mode de vie plus sédentaire, nourriture industrielle, produits chimiques aux effets mal connus dans les logements, les vêtements... Des chercheurs de l'Inserm viennent, pour leur part, d'identifier un nouveau facteur dans le contrôle de la fertilité au niveau du cerveau, dont la défaillance provoque un retard pubertaire ou une hypofertilité.

L'équipe dirigée par Vincent Prévot montre en effet qu'une hormone, la prostaglandine E2, libérée dans le cerveau par des cellules nourricières, situées dans l'environnement des neurones, est indispensable pour déclencher le processus aboutissant à l'activation des fonctions de reproduction (ovulation, etc.). Ces travaux sur l'animal sont publiés dans les comptes-rendus de l'académie des sciences américaine, les PNAS.

Le rôle crucial de la prostaglandine

La fonction de reproduction est déterminée par des événements qui prennent place dans le cerveau. Les secrétions hormonales des ovaires et des testicules dépendent étroitement de l'hypophyse, une petite glande située à la base du cerveau. Cette dernière est elle-même sous le contrôle du chef d'orchestre des glandes également situé dans le cerveau, l'hypothalamus.

Au moment de la puberté, l'activation d'une poignée de neurones très spécialisés (les neurones à GnRH) de l'hypothalamus, entraîne la synthèse d'une hormone, la gonadolibérine ou GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone). Cette hormone stimule la synthèse par l'hypophyse d'autres hormones, qui à leur tour vont passer dans le sang pour promouvoir la croissance des gonades (ovaires, testicules) au moment de la puberté, puis pour assurer la fonction reproductive.

Depuis quelques années, les chercheurs pensaient que les neurones à GnRH devaient recevoir des informations émanant de neurones voisins pour fonctionner et enclencher le processus de la puberté. "En fait, l'hormone PGE2 (la prostaglandine) provenant de cellules nourricières (dites "gliales") joue un rôle prépondérant : elle est indispensable à la survenue de la puberté et de la fertilité", explique Vincent Prévot, du Centre de recherche Jean Pierre Aubert, à Lille. "L'identification du rôle-clé de l'hormone et de sa source, des cellules gliales, sur cette grande fonction biologique chez les mammifères ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques pour le traitement des troubles de la fertilité", selon le chercheur. Prochaine étape : analyser les gènes de patients dont les troubles de fertilité sont d'origine cérébrale afin de trouver la cause du problème et y pallier.

samedi 17 septembre 2011

Tabac et cancer de la vessie, il y a parité homme-femme!

Une étude du National Cancer Institute (NCI) américain, confirme que les fumeuses sont plus exposées que les autres femmes au cancer de la vessie. En proportion, elles rejoignent exactement les fumeurs…
Voici un domaine au moins, où la parité se trouve hélas assurée. D'après les auteurs en effet, les femmes représentent désormais 50% tout juste, des malades atteints d'un cancer de la vessie causé par le tabac. Publié dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), leur travail rejoint donc les conclusions du Center for Diseases Control and Prevention (CDC), et note que les femmes fument à présent autant que les hommes.
Il démontre également, que les fumeurs sont quatre fois plus exposés au cancer de la vessie aujourd'hui, au lieu de trois fois il y a quelques années encore. Cette relation plus étroite entre cigarette et cancer de la vessie s'expliquerait par « des changements dans la composition des cigarettes, ou dans les habitudes des fumeurs » estime le Dr Neal Freedman.
Avec ses collaborateurs, Freedman souligne donc une multiplication par quatre du cancer vésical chez les fumeurs, et le caractère essentiel d'un accroissement de la prévention et de la promotion du sevrage tabagique. Auprès des femmes comme des hommes.
Le Dr Christian Abnet, spécialiste de l'épidémiologie et de la génétique des cancers au NCI, souligne qu'en dépit du recul du tabagisme aux Etats-Unis, « il reste environ 20% de fumeurs parmi les adultes américains ». C'est pratiquement deux fois moins qu'en France, pays très en retard dans l'application de la convention cadre de l'OMS sur le tabagisme. Or aux Etats-Unis, la diminution du tabagisme n'a pas eu d'impact sur le taux de cancers de la vessie, stable depuis 30 ans. Cette observation montre donc qu'il est également important d'être vigilant sur les évolutions qui interviennent dans la composition des produits du tabac…

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vendredi 16 septembre 2011

7 idées reçues sur la minceur et le sport

Sur les régimes et le sport, on en entend des vertes et des pas mûres ! Alors, avant de se lancer dans les activités sportives de la rentrée, faisons le point sur les idées reçues !
Voilà l’idée reçue la plus répandue. Et bien non, le sport ne fait pas perdre de poids. Bien sûr faire de l’exercice permet d’affiner la silhouette et de galber son corps, ce qui n’est déjà pas si mal. Il permet aussi de brûler des calories.Mais, cette dépense énergétique ne représente qu’une partie relativement faible des calories consommées chaque jour par votre organisme pour fonctionner. Pour maigrir, le sport doit donc impérativement être associé à une alimentation équilibrée. Découvrez ici une semaine de menus "une taille en moins"
L’amaigrissement entraine la production de toxines qu’il est nécessaire d’éliminer. Dans le cadre d’un régime, boire de l’eau (ou encore du thé et des tisanes sans sucre) permet donc d’hydrater l’organisme tout en facilitant le drainage de ces toxines.Pour autant, boire de l’eau ne permet en aucun cas de brûler de la graisse ou de maigrir. Découvrez ici 6 tisanes pleine forme à préparer vous-même
Lorsque vous vous entrainez, votre corps produit effectivement du muscle et consomme de la graisse. Mais tout dépend du type d’activité physique que vous suivez. Si vous êtes amatrice de sports d’endurance comme le vélo, la course à pied ou encore la natation, vous allez brûler de la graisse. Si vous préférez le renforcement musculaire comme les cours d’abdo-fessiers ou la gym, votre corps va fabriquer du muscle. C’est selon !Découvrez en vidéo comment vous muscler en douceur.
Passer des heures dans un sauna dans l’espoir de s’affiner est un leurre. La chaleur et les exercices intenses peuvent en effet faire transpirer et perdre du poids mais il s’agit uniquement d’une perte hydrique et non d’une vraie perte de poids, c'est-à-dire de graisse.En somme, si vous perdez 1 kilo après votre sauna, vous le reprendrez sitôt avoir bu.Découvrez (...) Lire la suite sur TopSante.com

jeudi 15 septembre 2011

Visiteurs médicaux : de petits cadeaux aux grands effets !

Un crayon, un bloc-notes ou tout autre gadget laissé par un visiteur médical, ce n'est pas aussi anodin que ça en a l'air. Et les médecins qui ne refusent pas ce type de petit cadeau finissent par se sentir obligés envers la personne qui le leur a offert. Dans son numéro de septembre, la revue indépendante Prescrire consacre un intéressant article à ces petits riens qui changent tout. Elle prouve, études à l'appui, que ces gestes commerciaux ont une réelle influence sur ceux qui en bénéficient, le plus souvent à leur insu. Et que l'exposition à des noms de marque, surtout quand elle est répétée, finit aussi par avoir un impact dont l'industrie pharmaceutique en particulier et le marketing en général ont bien su tirer parti.

Les cadeaux ont une place fondamentale dans les relations humaines, précisent les auteurs de cette enquête. Le fait d'en accepter induit au minimum de la politesse, voire de la gratitude, mais aussi le besoin de "rendre" de la part de celui qui les reçoit. "Après avoir accepté un cadeau une première fois, accepter peut facilement devenir une habitude", selon Prescrire. "Il est en effet démontré qu'une fois que l'on a adopté une attitude, il est difficile de s'en départir parce que l'on cherche à paraître cohérent." D'ailleurs, du côté du donateur, le fait d'offrir un cadeau permet de créer un climat de proximité et de confiance. "C'est aussi ce qui permet de mettre le pied dans la porte", prévient le mensuel. Il s'agit de commencer par demander une petite faveur, en général acceptée. Une fois cette étape franchie, une faveur plus importante peut être formulée sans que la personne ose alors refuser. "Cette technique est bien connue des visiteurs médicaux et autres représentants de commerce."

Sommes importantes
Quant à la valeur du cadeau, elle intervient aussi. Accepter un gadget n'est pas socialement réprouvé, car aucune contrepartie n'est supposée être demandée en échange. "Cette banalisation des petits cadeaux les rend particulièrement efficaces, et c'est pour cela que les firmes continuent de dépenser des sommes importantes pour en offrir aux soignants", peut-on lire. Une enquête réalisée en France en 2009 auprès de 149 internes inscrits au diplôme de cardiologie indiquait que 97 % d'entre eux avaient, dans leur blouse, un élément promotionnel : stylo, réglette électrocardiogramme, guide de prescription... Et seulement 7 % de ces internes ont estimé que le jugement d'un médecin pouvait être influencé par un cadeau de moins de 5 euros.

La revue Prescrire dénonce donc une réglementation inadaptée, puisque les cadeaux dits de "valeur négligeable" ne sont pas interdits par la législation française et européenne, ni par les guides de bonne pratique américains. Par ailleurs, les liens d'intérêts sont considérés comme "mineurs" quand ils sont inférieurs à 5 000 euros ou à 5 % du capital d'une entreprise qui fabrique ou commercialise un médicament. En pratique, et fidèles à leur tradition d'indépendance, les auteurs de Prescrire conseillent donc de suivre l'exemple de certaines universités, comme celle de Stanford aux États-Unis, qui ont décidé d'interdire aux professionnels de santé de recevoir un cadeau, quelle que soit sa valeur.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/visiteurs-medicaux-de-petits-cadeaux-aux-grands-effets-02-09-2011-1369301_57.php

mercredi 14 septembre 2011

La maigreur extrême est génétique

J'ai toujours rêvé de travailler sur la maigreur pour comprendre l'obésité." C'est en ces termes que le professeur Philippe Froguel, qui dirige le laboratoire Génomique et maladies métaboliques (CNRS/université Lille 2/Institut Pasteur de Lille) et l'Imperial College, commente la découverte de la première cause génétique de l'extrême maigreur. Le résultat d'une collaboration internationale menée par ce Français avec l'équipe suisse de Jacques Beckmann, de l'université de Lausanne. Leurs travaux sont publiés dans la revue Nature de mercredi.
Ces chercheurs ont étudié une région située sur le bras court du chromosome 16, connue comme étant parfois sujette à des fluctuations du nombre de copies de ses gènes. Si la grande majorité des individus ont deux exemplaires de chaque gène de cette région, l'un transmis par la mère et l'autre par le père, environ une personne sur 2 500 n'en a qu'une seule copie et une sur 2 000 est dotée de trois copies. L'équipe avait découvert, en 2010, que le fait de n'avoir qu'une copie de ce fragment du chromosome 16 pouvait expliquer 1 % des obésités sévères. Aujourd'hui, elle montre que la duplication d'une région du chromosome 16 entraîne une grande maigreur chez les personnes porteuses de cette mutation génétique. Ce travail prouve que si certains gènes d'une même région sont présents en excès (trois copies) ou de manière carencée (une seule copie), cela peut conduire par un "effet miroir" à des conséquences pathologiques inverses, ici le sous-poids ou l'obésité.

Anomalie génétique
Par exemple, les adultes ayant cette triple copie de la partie concernée du chromosome 16 ont jusqu'à vingt fois plus de risque d'être en sous-poids (défini par un indice de masse corporelle - la masse divisée par la taille au carré - inférieur à 18,5) que la population générale. Les chercheurs pensent que les gènes en excès de cette région augmentent la sensation de satiété. Ainsi, chez les enfants, la moitié des porteurs de cette duplication sont en sous-poids et ont beaucoup de mal à s'alimenter. "Les conséquences sont très importantes", s'enthousiasme Philippe Froguel. "Quand on voit des gens très maigres, on pense toujours qu'ils sont malades (cancer, alcoolisme, sida, tuberculose) ou qu'ils souffrent d'anorexie mentale. On fait un bilan général et, si on ne trouve rien, on les envoie chez le psychiatre. Et quand le sous-poids concerne des enfants, les services sociaux peuvent accuser les parents de maltraitance. Avec nos travaux, au moins, on pourra expliquer pourquoi certaines personnes n'ont pas d'appétit."

C'est la première fois qu'une cause génétique de la maigreur pathologique est identifiée. Les scientifiques, qui ont recherché la mutation "3 copies" du chromosome 16 chez 100 000 personnes, ont identifié 138 porteurs de la mutation. Dans un tiers des cas, cette dernière était spontanée (absente chez les parents), dans les deux tiers restants, elle était héréditaire. La prochaine étape consistera à déterminer lequel de ces gènes est responsable de cet effet sur l'appétit et le poids. "Maintenant que l'on a identifié une cause permettant d'expliquer pourquoi certaines personnes ne grossissent pas, on pourra pratiquer un test très simple et peu onéreux pour identifier celles qui sont porteuses de cette anomalie génétique", conclut le professeur Froguel. Elles auront alors tout intérêt à consulter un nutritionniste pour les aider à choisir les aliments les plus énergétiques.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/la-maigreur-extreme-est-genetique-01-09-2011-1368886_57.php

mardi 13 septembre 2011

Rire pour prévenir les maladies cardiovasculaires ?

Le fait de rire régulièrement et à gorge déployée serait un excellent remède contre le stress et ses conséquences néfastes, notamment pour le système cardiovasculaire. C'est la conclusion de chercheurs de Cambridge (Massachusetts), qui confirment ainsi des travaux antérieurs réalisés il y a une dizaine d'années par une équipe de l'école de médecine de Baltimore. Leurs résultats ont été présentés au congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC), qui se tient actuellement à Villepinte (Seine-Saint-Denis).
Pour mémoire, les chercheurs de Baltimore avaient remarqué, il y a une dizaine d'années, que les personnes souffrant d'un problème cardiaque avaient moins le sens de l'humour que les autres. Mais ce travail n'a pas permis de savoir si l'humour pouvait ou non avoir un effet préventif vis-à-vis des maladies cardiovasculaires. D'où la nouvelle étude menée par l'équipe de Michael Miller, directeur du Centre de cardiologie préventive de Cambridge. Pour cela, les chercheurs ont alterné auprès de volontaires le visionnage de passages de films tragiques et de films comiques. Ils ont alors constaté que les scènes stressantes entraînaient un resserrement du diamètre des vaisseaux, une vasoconstriction. À l'opposé, les films drôles provoquaient le rire et une vasodilatation, avant un retour à la normale.
Scepticisme
Plus de 300 mesures ont permis de démontrer que le diamètre des vaisseaux sanguins pouvait varier de 30 à 50 %, "une amplitude similaire au bénéfice que l'on peut retirer de l'exercice physique ou de la prise de statines (des médicaments qui baissent le taux de cholestérol dans le sang, NDLR)", explique Michael Miller. Le chercheur estime donc que le fait de rire quotidiennement participe à un mode de vie sain susceptible de prévenir les maladies cardiovasculaires.
Cette conclusion est jugée un peu hâtive par certains cardiologues présents à ce congrès. C'est le cas du professeur François Schiele (Besançon). "Il existe beaucoup de situations physiologiques qui ont des répercussions sur le calibre des vaisseaux, comme le froid et le chaud ou encore l'exercice physique. Certes, rire entraîne une vasodilatation, mais cela ne veut pas dire que les personnes qui ne rient pas souvent ont une perte de vasomotricité." Bref, si rire reste le propre de l'homme et constitue une source évidente de bien-être, il serait hasardeux d'affirmer, dans l'état actuel des connaissances, que l'absence de ce type d'émotion positive nuit à la santé. En revanche, pour le spécialiste français, le rire pourrait être utilisé comme un test permettant d'évaluer les capacités de vasodilatation d'un individu. Mais c'est nettement moins drôle...

lundi 12 septembre 2011

Rougeole: 14.500 cas, dont 6 mortels

Près de 14.500 cas de rougeole, dont 6 mortels, ont été notifiés en France sur les sept premiers mois de l'année, l'épidémie qui sévit depuis 2008 ayant atteint son pic en mars, selon des données provisoires de l'Institut de veille sanitaire (InVS) publiées ce lundi.

"Depuis le 1er janvier 2008, plus de 21.000 cas de rougeole ont été déclarés en France", a indiqué l'InVS. "La 3e vague épidémique a été de grande ampleur comparée aux deux vagues antérieures, avec un pic atteint en mars 2011 et une décroissance des cas depuis", a-t-il ajouté. En 2010, 5.071 cas avaient été notifiés, dont 8 complications neurologiques (encéphalites, myélites), 287 pneumopathies graves et deux décès.

Entre janvier et juillet 2011, près de trois fois plus de cas (14.500) ont été notifiés, dont 15 complications neurologiques, 639 pneumopathies graves et 6 décès. "Il est urgent de renforcer la vaccination des nourrissons et d'appliquer rigoureusement les mesures concernant le rattrapage vaccinal des enfants, adolescents et jeunes adultes jusqu'à l'âge de 31 ans", a estimé l'Académie nationale de médecine dans un communiqué. Pour la société savante, "une information du public plus soutenue serait souhaitable".

La rougeole avait été désignée en avril 2001 comme priorité nationale de la Semaine européenne de la vaccination, pour la troisième année consécutive. La secrétaire d'Etat à la Santé, Nora Berra, s'était alors alarmée de la couverture vaccinale insuffisante, estimant qu'"1,3 million d'enfants et de jeunes adultes, âgés de 6 à 29 ans, ne sont pas vaccinés".

La rougeole est une maladie très contagieuse : un malade peut contaminer jusqu'à 20 personnes non vaccinées. "La rougeole devient peu à peu aussi une maladie de l'adulte, puisque 40% des cas en 2011 concernent des adultes, dont 30% sont hospitalisés", a souligné l'Académie de médecine.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/12/97001-20110912FILWWW00451-rougeole-14500-cas-dont-6-mortels.php

Femmes : du danger, côté coeur

Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les cancers, mais les maladies cardio-vasculaires qui sont la première cause de mortalité chez les femmes : ces pathologies sont à l'origine de 54 % des décès, dont 22 % sont de cause coronarienne (infarctus du myocarde) et 12 à 15 % des accidents vasculaires cérébraux. C'est pourquoi le thème "femmes et maladies cardio-vasculaires" sera l'un des fils rouges du congrès de l'European Society of Cardiology (ESC), à Villepinte (26-30 août). Et ce qui inquiète le plus les spécialistes, c'est la nette augmentation du nombre des infarctus survenant chez les femmes de moins de 50 ans.

Traditionnellement, les maladies coronariennes apparaissaient en moyenne chez la femme dix ans plus tard que chez l'homme. Ce décalage est lié à la protection conférée par les hormones (les oestrogènes) jusqu'au moment de la ménopause. Mais les choses sont en train de changer : en raison de l'augmentation très nette du nombre de femmes qui fument alors qu'elles prennent une pilule contraceptive, le risque de maladie cardio-vasculaire augmente très nettement chez les jeunes. Pour le professeur Bertrand, cardiologue au CHU de Lille et ancien président de l'ESC, "cette conjonction pilule et tabac est très cher payée, car elle multiplie par 20 le risque de développer une maladie cardio-vasculaire. La pilule seule n'est pas dangereuse, c'est l'association avec le tabac qui est inconsciente."
Temps précieux

Son cri d'alarme est relayé par le professeur Nicolas Danchin, cardiologue à l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) et membre de l'ESC. "L'association tabac et pilule augmente le risque de thrombose et de phlébite", explique-t-il. Il faut ajouter les effets délétères pour la santé cardio-vasculaire du surpoids et du stress notamment professionnel, qui n'ont cessé d'augmenter au fil du temps. Les conséquences sont évidentes : la proportion de femmes victimes d'un infarctus avant l'âge de 50 ans est passée de 3,7 % en 1995 à 11,2 % en 2005. Et elle continue à progresser puisqu'elle serait aujourd'hui aux alentours de 11,6 %.

Un autre sujet préoccupe les spécialistes : la moins bonne prise en charge des accidents cardio-vasculaires chez les femmes que chez les hommes. "Nous devons nous interroger sur notre pratique au quotidien, insiste le professeur Danchin, et ce, d'autant plus que pour une même pathologie une femme a 20 % de chances en moins par rapport à un homme de se voir proposer un test d'effort et 40 % en moins de bénéficier d'une angiographie". Or, ce dernier examen, qui permet de visualiser les cavités cardiaques et les vaisseaux sanguins, apporte de précieux renseignements au cardiologue. Enfin, les spécialistes regrettent qu'en cas de douleurs faisant évoquer un infarctus, les femmes tardent toujours plus que les hommes à appeler un médecin. Elles perdent alors un temps précieux pendant lequel les lésions risquent de s'étendre.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/femmes-du-danger-cote-coeur-26-08-2011-1366836_57.php

dimanche 11 septembre 2011

Femmes enceintes, gare à votre coeur !

Pour la première fois au monde, une étude de longue durée s'intéresse spécifiquement aux effets des maladies cardiovasculaires en cas de grossesse. Ce registre a été présenté mardi devant le Congrès européen de cardiologie, qui se tient jusqu'à ce mercredi à Villepinte, en banlieue parisienne. Ses données ont commencé à être rassemblées en 2008. En présentant ce registre, le Pr Michel Komajda, président de la Société Européenne de Cardiologie, a souligné d'emblée que "les maladies cardiovasculaires préexistantes chez les femmes enceintes sont devenues la première cause de mortalité durant la grossesse en Europe".
Plus âgées au moment de leur première grossesse, les femmes souffrent plus souvent aussi de maladies cardio-vasculaires, de diabète, d'hypertension et de surpoids. Le professeur Jolien Roos-Hesselink, du centre médical Erasmus de Rotterdam, coprésidente du registre, a précisé que, parmi les 1300 femmes étudiées, de 28 pays, environ 60% (869) souffraient d'une maladie cardiaque congénitale, les autres souffrant principalement de valvulopathie (333), de cardiomyopathie (79) ou de cardiopathie ischémique (24).

Plus de morts, et plus de césariennes

Pendant leur grossesse, 338 de ces femmes (26%) ont été hospitalisées, dont 203 pour un problème cardiaque. 13 sont mortes (1%), soit 100 fois plus que dans la population normale des femmes enceintes (1 sur 10.000). Le taux de mort foetale a été de 4,5%, soit 10 fois plus que la normale. Dans environ 40% des cas, l'accouchement s'est déroulé par césarienne.

Il s'agit de données intermédiaires, selon le Pr Roos-Hesselink, et il faudra obtenir des données plus larges pour "déterminer les zones de danger pour la mère et l'enfant et les meilleures possibilités de traitement".

samedi 10 septembre 2011

Santé: et si le premier danger venait de votre cœur ?

Contrairement à une idée reçue, la première cause de décès chez les femmes n'est pas le cancer mais… les maladies cardiovasculaires. Non, l'infarctus n'est pas réservé aux hommes ! On vous dit pourquoi.
Contrairement aux idées reçues, les femmes aussi ont le cœur fragile et le maladies cardiovasculaires sont même la première cause de décès chez les femmes (avec plus d'un décès sur deux).Pour le Pr Michel Bertrand, cardiologue au CHU de Lille, "les femmes ayant une espérance de vie plus longue que les hommes, elles ont plus de temps pour développer une maladie cardiovasculaire, qui est une pathologie touchant principalement les personnes âgées. De plus, la tendance des femmes à souffrir d’AVC (ou accident vasculaire cérébral), vient du fait qu’elles développent fréquemment en vieillissant des troubles du rythme cardiaque".Découvrez : AVC, les signes qui doivent alerter
Actuellement les maladies coronariennes apparaissent en moyenne 10 ans plus tard chez les femmes que chez les hommes. Jusqu'à présent, on pensait la femme suffisamment protégée par ses hormones féminines(oestrogènes). Mais une modification du comportement féminin est venu bousculer la donne : les femmes fument de plus en plus, et souvent en association avec une pilule contraceptive.Or, comme le souligne le Pr Michel Bertrand, l'association tabac-pilule multiplie par 20 le risque de développer une maladie cardiovasculaire. "La pilule seule n'est pas dangereuse mais c'est l'association avec le tabac qui est inconscient."
Pour le Pr Nicolas Danchin, responsable de l'unité des maladies coronaires à l'hôpital européen Georges Ponpidou et vice-président de la Société française de cardiologie, il est nécessaire aujourd'hui que les professionnels de santé prennent en compte le risque et les spécificités des maladies cardiovasculaires chez la femme."Il est tout de même surprenant de constater qu'il y a de plus en plus de (...) Lire la suite sur TopSante.com

vendredi 9 septembre 2011

Des recherches permanentes pour améliorer la qualité du lait

L'Inra réalise beaucoup de travaux sur la teneur et la composition du lait en matières grasses, car elles sont très variables et elles dépendent en partie des pratiques d'élevage. Il faut savoir que tous les acides gras (il en existe plus de 400 différents dans cet aliment) n'ont pas la même valeur nutritionnelle. Les recherches visent à réduire les teneurs en acides gras saturés (qui représentent 65 à 70 % des graisses du lait) et à augmenter celles en acides gras insaturés (les "bonnes" graisses). Mais ce n'est pas simple. L'équipe de Jean-Louis Peyraud (unité de production du lait à l'Inra) tente par exemple de diminuer la quantité d'acide palmitique, qui est impliqué dans le risque de maladies cardio-vasculaires. Autre objectif : accroître les teneurs en oméga 3, car ces acides gras insaturés sont bénéfiques, notamment pour le développement des capacités cognitives chez les enfants.

Les travaux de Jean-Louis Peyraud ont permis de conclure que l'herbe verte est le fourrage qui permet de produire un lait répondant le mieux aux critères aujourd'hui requis. Et en hiver, les rations à base d'ensilage de maïs conduisent généralement à des laits dont la matière grasse est riche en acides gras saturés. "Les rations à base d'ensilage d'herbe ou de foin entraînent des profils d'acides gras intermédiaires avec l'herbe pâturée", note-t-il. Mais la quantité et la nature des compléments donnés pour couvrir les besoins nutritifs des vaches laitières peuvent fortement les modifier. Enfin, des travaux sont en cours pour comparer les génomes des races de vache et la composition des laits afin de sélectionner des animaux capables de donner un lait plus adapté aux besoins du consommateur. C'est le projet "PhénoFinLait" dont les premiers résultats sont attendus en 2013.
Recrudescence d'allergies

Autre thème de recherche : l'intolérance au lactose (qui n'a rien à voir avec l'allergie), qui concerne la moitié des enfants dans le monde. Chez eux, la consommation de lait provoque assez rapidement l'apparition de troubles digestifs. Mais rien ne les empêche de manger des yaourts, un aliment à la fois diététique et source de calcium, qui plus est très apprécié des jeunes. Les chercheurs de l'Inra ont démontré l'effet favorable du yaourt sur la digestion du lactose ainsi que le mécanisme d'action des bactéries du yaourt. "Elles synthétisent une enzyme, la lactase, qui va digérer le lactose dans l'intestin grêle", explique Gérard Corthier (unité de microbiologie de l'alimentation au service de la santé humaine, centre Inra Versailles-Grignon). "Ainsi, les populations microbiennes présentes dans le côlon ont moins de lactose à fermenter et les douleurs abdominales, flatulences ou ballonnements disparaissent."

L'Inra s'intéresse également à l'allergie au lait. Ce type de problème touche essentiellement les très jeunes et il disparaît en général à l'âge de 3 ou 4 ans. "On observe depuis une quarantaine d'années une recrudescence des allergies au lait ainsi qu'une modification majeure du profil des patients concernés : la majorité des allergènes incriminés ne sont plus les protéines du lactosérum, mais les caséines", note Didier Dupont (unité science et technologie du lait et de l'oeuf, centre Inra Rennes). Pour expliquer ce phénomène, les chercheurs de son équipe mettent en cause les traitements thermiques trop intenses des laits infantiles qui modifient complètement la structure des caséines. Maintenant que la cause est connue, reste à trouver un moyen de l'éviter...

jeudi 8 septembre 2011

Les urgences, à cœur ouvert

Chaque année,  plus de 250 000 Oisiens se rendent dans les services d’urgences des hôpitaux du département.
Le centre 15 qui est situé à Beauvais a reçu 154000 appels de détresse en 2010. Ce secteur de l’offre de soins, qui est essentiel pour la population, fait l’objet de négociations dans le cadre du nouveau schéma régional de santé en Picardie.

Deux drames en quelques mois. Entre septembre et mars, des plaintes ont été déposées à l’issue du décès d’un petit garçon polyhandicapé à Bargny et de la mort d’une retraitée, à Saint-Maximin. Les proches mettent en cause la prise en charge dans la chaîne de l’urgence. Le 11 mars, en début de soirée, Jacqueline, 72 ans, faisait un grave malaise à Saint-Maximin et décédait 24 heures plus tard, à l’hôpital de Creil. Les proches s’interrogent sur le délai d’intervention des urgentistes du service mobile d’urgence et de réanimation (Smur). Les premiers éléments de l’enquête expliquent le temps perdu par le malaise de l’ambulancier de l’équipe du Smur ainsi que par la fermeture d’un pont à Saint-Maximin. Le drame précédent s’est déroulé à Bargny, près de Crépy, le 29 septembre 2010, et a entraîné le décès de Léo, un petit garçon de 7 ans polyhandicapé. Ses parents critiquent là encore la prise en charge (l’envoi d’ambulanciers privés au lieu d’urgentistes du Smur) et également le délai d’intervention. L’enquête de la gendarmerie est toujours en cours.

Des questions sur le Smur de Crépy. Le Smur intervient sur les appels de détresse vitale. Dans l’Oise, le Smur est implanté dans les hôpitaux de Beauvais, Compiègne, Creil, Senlis, Clermont et Noyon. S’ajoute une antenne à Crépy-en-Valois qui dépend de Compiègne. Ouverte en 2004, elle ne tourne qu’en journée et suscite aujourd’hui des interrogations. Selon les données de l’agence régionale de santé (ARS), l’équipe de Crépy fait en moyenne moins d’une sortie par jour. « La moitié de ses interventions aboutit à une hospitalisation », précisent encore Céline Vigné et Charlotte Kovar, de l’ARS. Or, cette équipe mobilise un médecin urgentiste, une infirmière et un ambulancier. « Cette présence imposée peut parfois se faire au détriment de Compiègne qui est obligé de suspendre sa deuxième équipe pour couvrir Crépy, poursuit l’ARS. On peut se demander s’il y a une bonne gestion des ressources médicales. » Dans le même temps, des élus locaux veulent un Smur de nuit, en citant le drame de Bargny et la mort du petit Léo. L’alternative serait la mise en place d’une garde ambulatoire pour les consultations non programmées, en soirée et les week-ends.

Pas d’hélicoptère médical dans l’Oise. C’est une particularité : le département le plus peuplé de Picardie est le seul de la région à ne pas disposer de son propre appareil. Il fait appel aux appareils des Samu de la Somme, de l’Aisne ainsi qu’à la sécurité civile de la région parisienne. L’agence régionale de santé propose de rationaliser le recours aux deux hélicoptères picards et de plus solliciter celui de l’Aisne, sur des interventions telles que les accidents ou les urgences à domicile.

http://www.leparisien.fr/oise-60/les-urgences-a-coeur-ouvert-31-08-2011-1585282.php

mercredi 7 septembre 2011

Sida: un nouvel espoir pour les malades grâce à une découverte marseillaise

Elle porte le nom de Human Phosphate Binding Protein (HBPB) et possède une vertu de première importance: "Elle offre une réponse très intéressante à l'inhibition du virus du sida", explique le Pr Éric Chabrière qui s'intéresse à cette protéine humaine depuis près de 10 ans.

Avec une équipe strasbourgeoise, ce biologiste de l'Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (Université de la Méditerranée) dirigée par le PrRaoult, a été le premier a séquencer cette étrange protéine dont la particularité est de ne pas être codée par le génome humain.

Les recherches effectuées in vitro sont d'autant plus intéressantes que la protéine s'avère efficace "sur une voie qui n'a pas encore été ciblée par les thérapies actuelles". Mieux, elle apporte une réponse positive aussi bien sur les souches classiques du VIH que celles résistantes à l'antirétroviral. "Cela ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement " assure le Pr Chabrière.


Au stade du médicament, "on pourrait remplacer une des molécules de la trithérapie". Autre constat encourageant : on trouve dans les lymphocytes d'un certain nombre de patients qui ne développent jamais la maladie une surexpression de cette protéine. Reste à passer au stade de l'expérimentation animale afin de pratiquer d'évaluer, notamment, les effets secondaires.

"Il faut que nous étudiions le comportement de cette protéine sur le vivant, dans le sang", explique le Pr Chabrière. Des dossiers de financement sont en cours pour pouvoir poursuivre les travaux de recherche, d'abord sur les animaux puis sur des patients volontaires. Des programmes coûteux et qui ne pourront pas aboutir avant plusieurs années.


http://www.laprovence.com/article/sante/sida-un-nouvel-espoir-pour-les-malades-grace-a-une-decouverte-marseillaise

mardi 6 septembre 2011

Botulisme : les lots de tapenade retirés du marché

Une tapenade artisanale semble bien être à l'origine des huit cas graves de botulisme détectés le week-end dernier dans le Vaucluse et la Somme. L'enquête alimentaire de la Direction générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), a permis d'établir que l'aliment commun à ces huit personnes est une conserve de tapenade d'olive verte aux amandes produite par l'établissement "La Ruche", situé à Cavaillon dans le Vaucluse et vendue sous la marque Les Délices de Marie-Claire.

Dans un communiqué publié lundi, La DGCCRF demande à toute personne ayant acheté le produit de ne pas le consommer et de le rapporter, si cela est possible, sur le lieu d'achat. Les autorités sanitaires demandent aussi à l'établissement incriminé de procéder au retrait par précaution de toutes les conserves fabriquées dans son établissement. "Dans l'attente des résultats et à titre de précaution", la préfecture de Vaucluse a conseillé ce week-end de suspendre la consommation des produits appartenant à deux lots de la marque. Tous les lots de ces produits, diffusés uniquement localement, ont par ailleurs été retirés des épiceries fines où l'on pouvait les trouver.

Le botulisme est une maladie rare mais pas exceptionnelle en France. Une vingtaine de cas sont recensés dans le pays chaque année, note la DGCCRF. Cette maladie très dangereuse, mais non contagieuse, résulte généralement d'un défaut de stérilisation des conserves de fabrication professionnelle ou familiale. Sur les cinq personnes hospitalisées à Avignon, l'une, une octogénaire, a toujours son pronostic vital engagé. Elle avait consommé de cette tapenade lors d'un repas de famille jeudi.
http://lci.tf1.fr/science/sante/botulisme-les-lots-de-tapenade-retires-du-marche-6674557.html

Attaquer les moustiques de l'intérieur, la nouvelle arme anti-dengue

La dengue pourrait être combattue en parasitant de l'intérieur les moustiques afin de les rendre incapables d'héberger et de transmettre le virus responsable de cette maladie en pleine expansion dans le monde, selon des travaux de chercheurs australiens et américains. Ces travaux, qui recourent à une bactérie inoffensive de la mouche du vinaigre pour ensemencer les moustiques Aedes aegypti, vecteurs du virus, paraissent dans l'édition de jeudi de la revue scientifique britannique Nature.

Les chercheurs australiens avaient déjà réussi, en injectant une souche de la bactérie à des moustiques, à diviser par deux leur espérance de vie, de 30 jours normalement. Mais, depuis ces résultats publiés en 2009 dans la revue américaine Science, la méthode a progressé. L'équipe dirigée par le professeur Scott O'Neill de l'université du Queensland (Australie) vient d'obtenir une transmission maternelle élevée sans trop, cette fois, altérer la forme des moustiques. Pour favoriser cette propagation de la bactérie à travers les générations de la population d'insectes, les chercheurs ont dû utiliser une souche moins virulente de la bactérie Wolbachia.
Expérimentations
Cette année, après consultation des autorités, ils ont largué dans la nature, en deux endroits du Queensland australien, des dizaines et des dizaines de milliers de moustiques infectés avec cette bactérie. Les premiers résultats suggèrent que les moustiques introduits dans l'environnement local ont prospéré au point de représenter à présent 100 % de la population à un endroit et 80 % dans l'autre. Quelques-uns ont même été retrouvés à plusieurs kilomètres de là.

Cette approche a donc permis de remplacer la population naturelle des moustiques Aedes par une autre résistante au virus de la dengue et donc incapable de transmettre la maladie virale aux humains. Cette expérience annonce le commencement d'une nouvelle ère dans le contrôle des maladies transmises par les moustiques (paludisme, etc., NDLR), commente dans Nature, un spécialiste américain Jason Rasgon.
La dengue, dite "grippe tropicale", décrite dès 1779, peut être provoquée par quatre types de virus. Il n'existe aujourd'hui ni vaccin ni traitement spécifique contre la maladie, endémique dans plus de cent pays. Selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé, 50 millions de personnes sont infectées chaque année, dont 500 000, surtout des enfants, développent la forme hémorragique qui tue dans au moins 2,5 % des cas. Environ 2,5 milliards de personnes sur la planète vivent dans des zones à risque, principalement dans les zones tropicales d'Asie-Pacifique et d'Amérique latine, notamment dans les zones urbaines et semi-urbaines.
http://www.lepoint.fr/sante/attaquer-les-moustiques-de-l-interieur-la-nouvelle-arme-anti-dengue-25-08-2011-1366290_40.php

lundi 5 septembre 2011

Procès Chirac : l'anosognosie, qu'est-ce que c'est ?

C'est un mal peu connu au nom imprononçable, et pourtant plus répandu qu'il n'y paraît : l'anosognosie, dont souffrirait Jacques Chirac, selon le Journal du Dimanche qui s'est procuré le rapport médical concernant l'ancien chef de l'Etat, est un trouble neuropsychologique caractérisé par l'incapacité du patient à reconnaître la gravité de son état. En gros, ceux qui en sont atteints ne se voient nullement comme malades, et ce, même si leur état est considéré comme grave par les médecins et par leur entourage. Sur le plan étymologique, ce terme barbare provient des mots grecs "nosos" ("maladie") et "gnosis" ("connaissance"). Sur le plan médical, l'anosognosie reste énigmatique, mais on lui attribue plusieurs origines possibles.
Elle peut se rencontrer après un accident vasculaire entraînant une interruption de l'irrigation sanguine du cerveau. Auquel cas elle se manifeste de façon brutale et parfois spectaculaire : certains patients atteints, par exemple, d'héminégligence gauche négligeront dès lors toutes les parties gauches des objets ou de leur propre corps, allant jusqu'à se cogner régulièrement l'épaule gauche contre les portes ou ne chausser que leur pied droit, sans pour autant s'apercevoir de quoi que ce soit d'anormal.
L'âge, facteur aggravant
L'anosognosie peut aussi survenir de manière progressive. Plusieurs années après un accident vasculaire cérébral - Jacques Chirac avait été hospitalisé pour un AVC en 2005 - peuvent ainsi apparaître des troubles de mémoire ou des anomalies dans d'autres régions du cerveau, concernant par exemple le langage. Après un premier AVC important, un patient peut "récidiver à bas bruit", avec "de petits AVC qui passent inaperçus sur le plan clinique" mais qui peuvent à long terme entraîner "une anomalie cognitive importante", explique le Pr Françoise Forette, spécialiste de gériatrie qui dirige la Fondation nationale de gérontologie.
Certaines zones du cerveau manquent d'oxygène de façon répétée lors d'une telle succession de petits accidents de la circulation sanguine. Il peut en résulter une "démence vasculaire", maladie qui représente 30% de toutes les démences. Selon les zones du cerveau touchées, cela peut entraîner des pertes de mémoire, affecter le langage ou plus globalement les fonctions cognitives, autrement dit les capacités de raisonnement.
L'âge entre aussi en jeu : la capacité de régénération du cerveau, c'est-à-dire sa plasticité, diminue en vieillissant. Les structures qui avaient pris le relais après un AVC peuvent ne plus être capables de le faire, note le Pr Yves Dauvilliers, neurologue au CHU de Montpellier. Les lésions dues à un AVC ou une démence vasculaire peuvent, enfin, coexister avec une maladie neurodégénérative. Si la maladie d'Alzheimer, que le grand public associe généralement aux problèmes de mémoire, est la plus fréquente, il existe au moins "une demi-douzaine" de maladies neurodégénératives, note ainsi le Pr Forette.

Bien se soigner avec les plantes

Choisir la qualité des plantes, les prendre sous la forme, et surtout à la dose qui convient, se méfier des allégations erronées sont autant d’éléments qui garantissent d’être soigné avec sécurité.
Pour la qualité des plantes, ce circuit des producteurs français est assez fiable. Pour faire face à l’importation étrangère, beaucoup ont fait de la qualité de leurs plantes un argument de vente et utilisent des labels pour en attester. "Le label biologique AB est le plus connu, explique Franck Dubus. Il constitue un parapluie supplémentaire pour s’assurer que le produit ne renferme ni solvants, ni métaux lourds, ni insecticides, car les contrôles sont plus importants que ceux des agents des fraudes." Mais il existe d’autres labels qui reposent sur une participation active et volontaire des producteurs concernés. "Nature et Progrès" ou le "Syndicat des simples" sont certainement les plus exigeants dans cette catégorie, car ils travaillent à partir de cahiers des charges spécialement adaptés aux plantes médicinales.
Comme il est interdit depuis 1941 à toute personne qui n’est pas pharmacien de parler publiquement des vertus médicales des plantes, un circuit parallèle s’est développé sur Internet. Des conseils et recettes en tous genres y fleurissent, avec des produits à acheter à la clef. Mais, à moins de connaître le produit, le laboratoire ou le producteur, il est très difficile de savoir ce qu’il contient, surtout s’il est vendu sous forme de gélules ou de comprimés. "Des études ont montré que les doses minimales imposées par les autorités ne sont pas toujours respectées. Pire, que le produit est falsifié ou chargé de métaux lourds", avertit Franck Dubus. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) fait des contrôles, mais souvent au hasard ou en cas d’accident. "Ce qui permet à de nombreux produits de passer entre les mailles du filet", explique notre (...) Lire la suite sur TopSante.com