lundi 8 juin 2015

Besançon à la pointe contre les maux de tête

C’est une douleur insoutenable, d’une intensité telle qu’elle donne envie de mourir. L’algie vasculaire de la face « est probablement la pire douleur que l’homme ait jamais connue » selon Peter Goadsby, un éminent médecin britannique. Elle est d’ailleurs surnommée la « céphalée suicidaire ».
Ce n’est pas le seul mal de tête féroce : la névralgie du Trijumeau et la névralgie d’Arnold sont également des céphalées épouvantables, des « douleurs intolérables, résume Bruno Kastler. À tel point que les gens se disent prêts à se jeter par la fenêtre ».
Le professeur, patron de la radiologie interventionnelle douleur et imagerie cardiaque au CHRU de Besançon, s’intéresse depuis longtemps au traitement de la douleur, en collaboration avec le CETD (Centre d’évaluation et de traitement de la douleur) et avec « une équipe formidable ». Ces dernières années, il a mis au point un traitement novateur « mini-invasif » qui permet de traiter des céphalées rebelles aux traitements classiques.
Tout a commencé avec la névralgie d’Arnold, il y a vingt ans. « À l’époque, pour traiter cette névralgie, on faisait des infiltrations à l’origine du nerf d’Arnold sous rayon X, explique le professeur. Mais c’était très peu précis. J’ai introduit le guidage scanner, beaucoup plus précis, au millimètre près. » Résultat : 33 % des patients répondaient au traitement (une combinaison d’anesthésiques locaux et de corticoïdes retard) avec une durée moyenne d’efficience de cinq mois, soit 150 jours sans douleurs.
À la fin des années quatre-vingt-dix, Bruno Kastler a encore modifié la façon de procéder : il a ajouté un deuxième site d’injection, là où le nerf fait une boucle. Une innovation qui a fait bondir le pourcentage de patients « répondants » : 75 % et la durée moyenne (douze mois).

Un geste facile pour des mains expertes

La dernière touche a été apportée il y a quatre ans en supprimant le premier site d’injection, le plus délicat puisque situé à proximité de l’artère vertébrale et du plexus veineux du rachis. Le geste, toujours technique, est devenu « aussi simple qu’une vaccination », pour le professeur de radiologie. Bref, un geste facile pour des mains expertes. Et efficace : 86 % de répondants et une moyenne de neuf mois.
Il y a deux ans, nouvelle étape : « Le centre anti-douleur m’a demandé d’évaluer ce traitement sur les autres céphalées. On s’est aperçu qu’on avait 2/3 de répondants à trois mois pour l’algie vasculaire, 50 % de répondants à trois mois pour la névralgie du Trijumeau et 77 % de répondants à trois mois pour les migraines associées à ces céphalées ». Autant de patients d’ordinaire « bourrés » de médicaments et qui peuvent diminuer leur consommation médicamenteuse voire cesser d’en prendre pendant plusieurs mois.
Bruno Kastler, qui a procédé à plus de 400 infiltrations, exporte sa technique à l’international, aux États-Unis, au Vietnam, en Afrique, en Chine, en Autriche, en Allemagne et dans les autres régions de France.
Reste un écueil : « Depuis la fusion des hôpitaux Minjoz et Saint-Jacques, les créneaux horaires du scanner interventionnel dédiés au traitement de la douleur ont diminué de plus de 60 %. Les délais d’attente pour les patients ont été multipliés par trois ».
La solution existe, dit-il : le Schéma régional d’organisation de soins (Sros) prévoit « un scanner dédié interventionnel depuis quatre ans ». Son acquisition réglerait le problème des créneaux horaires.
En attendant, Bruno Kastler a d’autres idées. D’autres pistes. Il souhaite travailler sur les migraines seules. Et se lancer dans une autre « technique novatrice » : la cryothérapie, afin de refroidir les nerfs à très basse température « pour pouvoir prolonger la durée de traitement ». Et ça, dit-il, « on pourra le faire dès cet automne ».
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/06/08/besancon-a-la-pointe-contre-les-maux-de-tete

lundi 1 juin 2015

Vous transpirez ? Voici ce que cela peut vouloir dire

Nous passons beaucoup de temps à combattre notre transpiration. Pourtant, ce phénomène est on ne peut plus normal car il permet de réguler notre température corporelle. Mais la façon dont on transpire peut aussi nous renseigner sur notre état de santé. Vous êtes enceinte
Tout ce qui influe sur votre système endocrinien (ce peut être la grossesse ou la ménopause) peut vous faire transpirer plus que d'ordinaire. Tout simplement parce que les modifications hormonales viennent perturber le fonctionnement du thermostat que nous avons dans le cerveau, lui faisant croire (à tort) que notre température corporelle est en surchauffe. Ce qui a pour effet de déclencher la production de sueur, afin de la faire baisser.
Vous être stressée
Si l'odeur de votre transpiration vous semble plus forte qu'à l'habitude, demandez-vous si vous n'êtes pas trop stressée en ce moment. La sueur que nous produisons lorsqu'on a trop chaud est évacuée par les glandes sudoripares eccrines (les plus nombreuses) et contient essentiellement de l'eau et du sel. Mais lorsqu'on est très stressé, la sueur est évacuée par les glandes apocrines, situées au niveau des aisselles. Leur sueur contient des matières grasses et des protéines qui se mélangent avec les bactéries présentes sur notre peau, ce qui provoque les odeurs corporelles.
Vous êtes au bord du coup de chaleur
Si cet été, au cours d'une balade au soleil, vous réalisez que vous ne transpirez pas, déplacez-vous immédiatement vers un endroit ombragé et buvez quelque chose de frais (mais sans caféine ou alcool !) car vous risquez le coup de chaleur. L'anhidrose, ou l'incapacité à transpirer normalement a pour conséquence un trouble de la thermorégulation qui empêche votre corps de se refroidir naturellement.
Mais attention : cette incapacité de transpirer peut aussi être due à une maladie génétique ou peut être causée par un médicament ou une affection cutanée (la sclérodermie).
Vous êtes en hypoglycémie
Normalement, votre glycémie devrait se situer entre 70 et 100 mg/dl, lorsqu'elle est mesurée hors des repas. Mais si elle tombe au-dessous de 70 mg, que ce soit à cause du diabète ou parce que vous pratiquez une activité physique à un rythme intensif, vous (...) Lire la suite sur Topsanté