dimanche 29 mars 2015

Ebola: Urgence sanitaire en Guinée, confinement en Sierra Leone

La Guinée a décrété samedi l'urgence sanitaire dans des zones continuant d'enregistrer des cas d'Ebola pour enrayer la progression du virus, tandis que la Sierra Leone voisine espérait faire progresser sa lutte contre l'épidémie avec le nouveau confinement de la population jusqu'à dimanche.
Ebola: Deux vaccins expérimentaux testés au Liberia sont sans risque
Le Liberia, limitrophe de la Guinée et de la Sierra Leone, a de son côté annoncé le décès, survenu vendredi, du dernier cas confirmé sur son sol. Il s'agit d'une femme testée positive le 20 mars après un mois sans notification de contamination sur le territoire.

«Toute personne qui cache des malades sera poursuivie»

La Guinée - ayant enregistré plus de 2.200 décès sur plus de 3.400 cas - avait instauré l'«urgence sanitaire nationale» le 13 août 2014. Elle a décrété samedi «l'urgence sanitaire renforcée» pour cinq de ses préfectures (départements) du sud-ouest et de l'ouest devenues l'épicentre de l'épidémie, pour enrayer la progression du virus.
Tout centre de soin n'appliquant pas les mesures de prévention sera fermé. Tous les décès durant les 45 jours feront l'objet d'un test. Les enterrements devront au préalable être «sécurisés» par la Croix-Rouge ou la Protection civile. Les regroupements rituels pour les obsèques devront être reportés au-delà de la période d'urgence sanitaire. «Toute personne qui cache des malades ou déplace des corps d'une localité vers l'autre sera poursuivie conformément à la loi pour mise en danger de la vie d'autrui», a averti le président Condé.
Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) arrêté au 22 mars, le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone comptent plus de 99% des plus de 10.300 morts identifiés sur quelque 25.000 cas d'Ebola depuis le début de l'épidémie, apparue en décembre 2013 dans le sud de la Guinée. Tous trois se sont fixés comme objectif d'atteindre zéro cas à la mi-avril.

http://www.20minutes.fr/sante/1573967-20150329-ebola-urgence-sanitaire-guinee-confinement-sierra-leone

vendredi 27 mars 2015

Ebola: Deux vaccins expérimentaux testés au Liberia sont sans risque

Deux vaccins expérimentaux contre le virus Ebola, objet d'un essai clinique de phase 2 au Liberia avec plusieurs centaines de personnes, paraissent être sans risque, a indiqué l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).
Ces résultats confirment deux essais cliniques avec vingt personnes chacun menés précédemment aux Etats-Unis. Ces deux vaccins sont le VSV-EBOV, développé par le labororatoire britannique GlaxoSmithKline avec le NIAID, et le VSV-ZEBOV, mis au point par l'Agence de la santé publique du Canada dont la licence a été déposée par les américains NewLink Genetics et Merck.

1.500 participants

L'essai se poursuit en augmentant le nombre des participants qui devrait atteindre environ 1.500 et avec une plus grande proportion de femmes d'environ 16%, précise un communiqué. Cette phase vise à déterminer l'efficacité des vaccins. Il y aura ensuite une période de suivi d'au moins un an avec deux prises de sang de tous les volontaires six mois et douze mois respectivement après la vaccination pour déterminer la durée de la réponse immunitaire.
Les chercheurs prévoyaient après cela d'enroler 27.000 personnes au Liberia présentant un risque de contracter Ebola comme les personnels de santé pour un essai clinique de phase 3. Mais vu que le taux d'infection par le virus Ebola dans ce pays a rapidement diminué et qu'il n'y a même pas eu un seul cas confirmé depuis le 19 février, les responsables de l'essai clinique sponsorisé par le NIAID ont décidé d'explorer la possibilité d'étendre l'essai dans les autres pays d'Afrique de l'ouest où l'infection continue à sévir.

Aucun traitement ou vaccin autorisé

Un autre essai clinique de phase 3 a commencé en Guinée début mars avec le vaccin VSV-EBOV des NIAID et de GlaxoSmithKline. Il n'y a à ce jour aucun traitement ou vaccin autorisé contre Ebola et l'Organisation Mondiale de la Santé a donné le feu vert pour accélérer les essais cliniques de vaccins candidats prometteurs pour endiguer l'épidémie.
Selon les scientifiques, on ignore encore quel est le niveau de réponse immunitaire nécessaire pour protéger les humains contre Ebola dont l'épidémie actuelle, d'une étendue sans précédent, a fait plus de 10.000 morts depuis son émergence début 2014 en Afrique de l'Ouest, dont surtout au Liberia, en Sierra Léone et en Guinée

http://www.20minutes.fr/monde/1572911-20150327-ebola-deux-vaccins-experimentaux-testes-liberia-risque

jeudi 26 mars 2015

Fin de l'épidémie de grippe

L'épidémie de grippe qui a notamment frappé les personnes âgées, tire à sa fin avec un chiffre de surmortalité hivernale record, désormais estimée à 12.000 décès.
L'épidémie de grippe qui a notamment frappé les personnes âgées, tire à sa fin avec un chiffre de surmortalité hivernale record, désormais estimée à 12.000 décès, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS). "La fin de l'épidémie sera probablement annoncée la semaine prochaine", indique l'Institut. Dans ce nouveau bilan provisoire de l'épidémie qui a débuté à la mi-janvier, l'InVS relève que le nombre des cas graves admis en réanimation depuis le 1er novembre s'élève à 1.480 personnes (dont 210 décédées), soit plus que celui observé pendant la pandémie grippale de 2009-2010. L'Institut note également que depuis le début de l'épidémie "la mortalité hivernale est supérieure de 18% à la mortalité attendue, calculée à partir des huit années précédentes, soit un excès estimé à 12.000 décès".  "Une surmortalité qui concerne plus particulièrement les 65 ans ou plus et touche l'ensemble des régions" de métropole, note l'InVS.

Ce chiffre qui inclut la surmortalité toutes causes confondues et pas uniquement celle due à la grippe, est un record depuis le milieu des années 2000, date à laquelle l'InVS a commencé à faire ce type d'estimations. Il est notamment supérieur au niveau observé lors des hivers 2008-2009 et 2012-2013, avec environ 10.000 décès supplémentaires. L'InVS rappelle que "la contribution de la grippe dans l'excès de mortalité est connue pour être importante chez les sujets âgés sans qu'il soit possible de préciser sa part dans l'excès constaté cette saison". Et même si le nombre global d'hospitalisations continue à baisser (-43% par rapport à la semaine précédente), les plus de 65 ans représentent toujours "la majorité" des personnes hospitalisées, selon l'InVS.

Toutefois "la mortalité de toutes causes est en baisse". Depuis le début de l'épidémie, 3 millions de personnes ont consulté pour syndrome grippal, poursuit l'institut. Selon SOS médecins, la proportion de consultations pour grippe diminue et représente moins de 5% des consultations dans plus de la moitié des régions de métropole, note-t-il encore. Les régions les plus touchées la semaine dernière étaient le Limousin (255 cas pour 100.000 habitants), Rhône-Alpes (252) et Nord-Pas-de-Calais (246), selon les données du réseau Sentinelles/Inserm.
 

mardi 24 mars 2015

Cancer du côlon: Une journée pour se faire dépister

«Attention vous êtes peut-être assis sur un cancer!»: un slogan choc pour inciter au dépistage. Ce mardi a lieu la septième journée nationale de prévention du cancer du côlon, deuxième cancer le plus fréquent en France, deuxième cause de mortalité chez la femme et la troisième chez l'homme.

Dépistage précoce

Chaque année, le cancer du côlon touche en effet près de 42.000 personnes dans notre pays et est responsable de plus de 17.500 décès, soit 50 chaque jour, selon le CNPHGE.
Pourtant, il peut s’éviter et on peut même guérir jusqu’à neuf patients sur dix s’il est dépisté à temps et de façon adaptée. Mais le dépistage de ce cancer, généralisé en France depuis 2008, reste assez peu pratiqué.
Alors, pour inciter les Français au dépistage, près de 400 professionnels se mobilisent à l’appel du Conseil national professionnel d'hépato-gastro-entérologue (CNPHGE) en participant le 24 mars à une journée portes_ouvertes. Via des consultations gratuites (individuelles ou en séances de groupe), ils se proposent d’informer le grand public sur la prévention et le dépistage du cancer du côlon.

Facteurs de risque

Outre la possibilité de poser les questions sur cette maladie, l’objectif pour le professionnel sera de préciser les facteurs de risque de chacun afin de choisir la méthode de prévention la plus adaptée à son cas: test Hémoccult (prélèvement de selles) chez les personnes âgées de 50 à 74 ans, sans symptômes et sans facteurs de risque, ou coloscopie pour les autres cas.
Un site Internet dédié a été créé, permettant non seulement de s’informer, mais aussi de trouver les médecins qui participent à cette journée, et, pour les plus réticents, de savoir, via huit petites questions si l’on est un «sujet à risque».

http://www.20minutes.fr/sante/1569759-20150323-cancer-colon-journee-faire-depister

lundi 23 mars 2015

Les fumeurs devraient payer leur paquet 13 euros pour ne rien coûter à la collectivité

Fumeuse pour certains, l’étude du cabinet Microeconomix publiée, ce lundi, n’en reste pas moins prometteuse pour rééquilibrer les finances publiques. Deux économistes de ce cabinet de conseil se sont attelés à calculer le coût réel de la consommation de tabac en France pour l’ensemble de la collectivité. Il en ressort que le paquet de cigarettes devrait coûter 13,07 euros pour que l’addiction des uns ne coûte rien aux autres, d’après Le Parisien qui révèle cette information.
Le prix des cigarettes n'augmentera pas en 2015
Le principe est simple. Arrêt maladie, absences au travail, soins importants: la consommation de tabac peut engendrer des coûts qui ne rentrent pas aujourd’hui dans le prix affiché chez les buralistes. D’après le calcul, le coût du paquet de blondes devrait atteindre 13,07 (soit une augmentation de six euros) pour représenter une opération blanche pour la communauté.

Les fumeurs décédés ne payent pas d’impôts

Mais l’Etat ne serait pas forcément le grand gagnant de cette opération. Car, malgré tous les défauts qu’il occasionne, le tabac représente aujourd’hui une source de revenus pour l’Etat. De près d’un milliard d’euros environ, même.
Interview: «Bercy et les cigarettiers travaillent main dans la main»
Dans la balance négative, l’Etat doit s’acquitter de 16,3 milliards d’euros en dépenses de santé pour les fumeurs. Auxquels il faut ajouter 3,3 milliards d’euros d’impôts non perçus pour cause de décès prématurés, indique Le Parisien. Mais dans la balance positive, l’Etat engrange 14 milliards de taxes sur le tabac et, comble du cynisme de cette étude, économise 6,6 milliards d’euros en pensions de retraites non versées aux fumeurs décédés plus tôt.

Les entreprises trinquent à cause de la clope

Ce sont surtout les bénéfices des entreprises qui partent en fumée à cause des accrocs à la nicotine, selon l’étude de Microeconomix. Entre absences répétées et pertes de rendements, les entreprises doivent aussi dépenser plus pour recruter et former de nouveaux salariés à la place des fumeurs malades ou décédés.
La loi Evin ne fait pas un tabac en entreprise
Rien que pour 2013, ce surcoût pour les entreprises est estimé à 16 milliards d’euros, d’après les deux économistes. D’où cette idée de «pousser» le prix du paquet à 13,07 pour rétablir l’équilibre. Sauf qu’à ce tarif, de nombreux fumeurs seraient tentés de définitivement écraser leur cigarette. Et qu’il faudrait alors… refaire l’étude.
http://www.20minutes.fr/economie/1569107-20150323-fumeurs-devraient-payer-paquet-13-euros-rien-couter-collectivite

dimanche 22 mars 2015

La médecine s'ouvre aux guérisseurs

C'est un excellent médecin de famille. Le genre à avoir mis en garde ses patients contre le médiator bien avant qu'éclate le scandale. Un grand lecteur de la revue Prescrire et un rationnel bienveillant qui vous écoute puis vous ausculte le temps qu'il faut, sans rien omettre, avant de poser son diagnostic et de rédiger une ordonnance «classique» et respectueuse de la sécu. Bref… un sérieux, à qui l'on pose la question “piège” du zona, ses douleurs et brûlures associées. Savoir ce qu'il fait, dans ce cas-là.
«Eh bien c'est vrai que le médecin n'a pas grand-chose à proposer pour ça. Alors moi, je transmets l'info aux patients. Je leur dis que s'ils connaissent quelqu'un qui coupe le feu, qu'ils n'hésitent pas, à la condition expresse que ce quelqu'un ne leur fasse rien prendre par voie orale ou qu'il ne leur applique aucune préparation sur le corps», explique ce docteur.
Le médecin qui, sans officiellement prescrire le “guérisseur”, vous désigne officieusement sa porte, pour vous soulager… En fait, cela ne date pas d'hier, lorsqu'on commence à se pencher sur la question des rapports compliqués qu'entretiennent ceux qui ont prêté le serment d'Hippocrate et les francs-tireurs d'Esculape, le dieu de la médecine. Mais si avant, c'était rare et tu parce que très mal vu, aujourd'hui, cela se dit, se fait et s'assume plus.
Zona, mais aussi inflammations liées aux radiothérapies traitant les cancers ou brûlures tout court… «Régulièrement les médecins m'envoient du monde» confirme au téléphone Brigitte Grimm-Laforest, magnétiseuse et présidente du GNOMA, le Groupement national pour l'organisation des médecines alternatives, association officielle des guérisseurs et magnétiseurs, en France.Reconnaissant qu'aujourd'hui «ça s'ouvre», côté relations entre médecins et soignants non conventionnels, «certains pharmaciens nous recommandant également à leurs clients, pour du soutien, lorsqu'ils sont en chimio ou traités par rayons», note-t-elle.
Mais c'est encore «du cas par cas» et rien d'officiel, «plutôt le fait de praticiens en fin de carrière ou de chefs de service n'ayant rien à craindre», observe-t-elle, côté médecins. En Midi-Pyrénées ? Au Centre Hospitalier de Rodez, cela fait quelques années déjà que le Dr Alain Marre, radiothérapeute, a ainsi opté pour une approche pragmatique et sans hypocrisie de la question.
«Devant la difficulté, la peur que provoque le cancer, on a besoin de tout», estime-t-il. Et «tout», pour lui, c'est faire en sorte que le malade, mais surtout l'être humain en face de lui se sente le mieux possible, pour mieux lutter durant le traitement contre sa maladie. Ce qui passe par l'art thérapie, le sport, la sophrologie et… le coupeur de feu, «si les gens le souhaitent et y croient», précise-t-il (lire page 3).
Une ouverture d'esprit que revendique l'AFSOS, l'Association francophone pour les soins oncologiques de support. S'ouvrir, mais aussi évaluer ces pratiques afin de ne pas ouvrir la porte à d'éventuelles dérives : c'est l'un des objectifs défendus par le professeur Ivan Krakowski, son président, oncologue spécialiste de la douleur, à Bordeaux. Car pour le médecin comme pour l'authentique «leveur de maux»,le but reste le même face à la souffrance : soulager le patient.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/22/2071989-la-medecine-s-ouvre-aux-guerisseurs.html

vendredi 20 mars 2015

4 petits soucis dentaires à ne jamais négliger

Dents tachées, gencives qui saignent ou irritations dans la bouche sont le signe qu'il est temps de prendre rendez-vous chez le dentiste. Car certains petits soucis peuvent se transformer en gros problèmes si vous attendez trop longtemps. Vous avez les dents jaunes ou tâchées
Rassurez-vous ce n'est pas un gros souci dentaire. Les taches se développent simplement parce que vous consommez régulièrement du thé, du café, du vin ou autres liquides sombres qui colorent l'émail de vos dents. Un dentifrice blanchissant, du bicarbonate de soude ou un détartrage chez le dentiste pourront résoudre simplement le problème. Mais attention, ne vous croyez pas à l'abri des taches parce que vous préférez le vin blanc. Certes, il ne colore pas les dents directement mais il favorise la fixation de la couleur si vous consommez ensuite d'autres boissons. Par exemple, si vous buvez à la suite un verre de Chardonnay puis une tasse de café, vos dents seront deux fois plus tachées par le colorant du café.
Vous avez des irritations dans la bouche
Les douleurs ou les irritations dans la bouche sont le plus souvent dues à une alimentation trop riche en plats épicés ou en agrumes. A moins que vous n'ayez avalé une tasse de thé trop chaude. Si cette gêne disparaît en deux-trois jours, vous n'avez pas de souci à avoir. Mais si cela dure plus d'une semaine, cela pourrait être le signe d'une carence en vitamine A. Cette dernière est indispensable au collagène et à la bonne santé des tissus conjonctifs (donc de votre langue). Commencez par ajouter des patates douces, des épinards et des carottes à vos menus quotidiens, ce sont d'excellentes sources de vitamine A. Et consultez votre dentiste si les choses ne s'améliorent pas.
Vous avez mal à la mâchoire
Avoir la mâchoire endolorie n'est pas vraiment inquiétant lorsque ça dure un jour ou deux. En revanche, si cela dure plusieurs jours et qu'un dentifrice spécial dents sensibles n'apporte aucun soulagement, c'est peut-être le signe que vous souffrez de bruxisme. Autrement dit, vous avez la (mauvaise) habitude de serrer les dents, ce qui est souvent un moyen d'évacuer le stress. Il est important d'en parler au dentiste car ce (...) Lire la suite sur Topsanté

jeudi 19 mars 2015

La vaccination doit-elle rester obligatoire en France ?

A-t-on le droit de refuser la vaccination de ses enfants ? Le conseil constitutionnel se prononcera sur cette question ce vendredi posée par un couple de l'Yonne qui refuse de faire vacciner leurs deux enfants.
Le vaccin, doit-il rester une obligation légale ou relever désormais du libre choix des parents ? Le Conseil constitutionnel se positionnera vendredi sur cette question posée par un couple de l'Yonne. Marc et Samia Larère refusent de faire vacciner leurs deux enfants, estimant que les vaccins disponibles sur le marché présentent trop de risques et protègent contre des maladies qui n'existent plus en France, malgré quelques cas de tétanos répertoriés chaque année.
Ils soulignent également que le vaccin contre les seules diphtérie, tétanos et poliomyélite, aussi appelé DTP, n'est plus disponible sur le marché et que les vaccins utilisés aujourd'hui intègrent d'autres valences (des souches de maladie), théoriquement facultatives. Seul le DTP est rendu obligatoire par le code de la santé publique et le fait de s'y soustraire est réprimé par le code pénal.
Cette décision a valu au couple Larère, devenu le symbole d'un mouvement croissant de défiance vis-à-vis de la vaccination, une convocation devant le tribunal correctionnel d'Auxerre.
En ouverture des débats à Auxerre, l'avocat des deux parents, Emmanuel Ludot, a soumis à la justice une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), transmise au Conseil constitutionnel. Cette question met en opposition le droit à la santé, inscrit au préambule de la Constitution, et les dispositions du code pénal et du code de la santé publique. Ce droit à la santé serait aussi le droit de ne pas se vacciner, selon l'avocat.
A l'audience devant le Conseil constitutionnel le 10 mars, Me Ludot a rappelé que les trois maladies visées par le vaccin DTP avaient disparu de France et d'Europe. Citant des études, il a également assuré qu'on n'avait "plus la certitude que ces trois maladies (avaient) été éradiquées par une campagne de vaccination".
 

lundi 16 mars 2015

La manifestation des blouses blanches ne fait pas plier Touraine

La ministre de la Santé Marisol Touraine a déclaré que la loi santé «ne se ferait pas sans les médecins» et affirmé sa «volonté de dialogue», dimanche après la manifestation parisienne des professions de santé.
«Les Français attendent que le système de santé soit transformé pour mieux répondre à leurs attentes. Cette transformation bien sûr ne se fera pas sans les médecins, elle se fera avec eux», a-t-elle déclaré devant quelques journalistes.
Marisol Touraine, qui a reçu une délégation de médecins en colère, a ajouté avoir «déposé à l'Assemblée nationale des amendements qui permettent de répondre aux préoccupations» exprimées.Elle a insisté sur sa «volonté de dialogue (...) qui a été constante au cours des derniers mois».

Les médecins veulent rester mobilisés

Les amendements «portent principalement sur l'organisation des soins dans les territoires puisque les médecins avaient le sentiment que ce qui était proposé était un système étatisé, ce qui n'était pas mon objectif», a-t-elle expliqué.Marisol Touraine a aussi confirmé à propos du tiers payant que seraient introduites «des garanties de paiement et l'instauration de pénalités de retard».
De son côté, Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF (principal syndicat de médecins libéraux) s'est dit «déçu» de la rencontre avec la ministre. «Malgré la mobilisation historique aujourd'hui avec 40.000 médecins, jeunes médecins et professions de santé (19.000 selon la police), la ministre n'a pas bougé du tout», a-t-il expliqué à l'AFP. «La ministre a confirmé la généralisation du tiers payant par étape comme prévu, elle a confirmé l'expérimentation pour la vaccination chez le pharmacien alors que nous la refusons», a-t-il indiqué.
Selon lui, «aujourd'hui n'était qu'une étape, il est indispensable que les médecins restent mobilisés» pour notamment «continuer la bataille au niveau parlementaire» qui s'engage dès mardi avec l'arrivée du texte de loi en commission.

http://www.20minutes.fr/societe/1562931-20150315-manifestation-blouses-blanches-fait-plier-touraine

dimanche 15 mars 2015

Le cerveau, premier champ d’exploration médical

Que se passe-t-il dans nos têtes ? Quand on va bien et quand on la perd ? La recherche en sait de plus en plus sur les tempêtes sous nos crânes : nos pensées, nos comportements, nos maladies. La connaissance du cerveau et les techniques d’exploration, à l’exemple des progrès phénoménaux de l’imagerie cérébrale, avancent vite et les scientifiques en savent plus sur le fonctionnement et le dysfonctionnement du plus complexe des organes.
Cette connaissance des esprits est essentielle : les neurosciences, dont la spécialité est d’étudier le cerveau et le système nerveux, apparaissent comme un champ de recherche central.

Un milliard d’humains affectés

Les troubles neurologiques affectent près d’un milliard de personnes dans le monde. Maladie d’Alzheimer, de Parkinson, sclérose en plaques, accidents vasculaires cérébraux, dépressions, addictions, déficiences sensorielles… : le retentissement social est considérable pour les malades et leurs familles en raison des handicaps moteurs, intellectuels et psychiques qui en résultent. Les accidents cardio-vasculaires cérébraux sont la première cause de handicap chez l’adulte, devant la maladie de Parkinson qui touche deux personnes sur 1.000. La dépression est la deuxième affection la plus fréquente au monde selon l’Organisation mondiale de la santé, atteignant 6 % de la population des pays occidentaux.
La maladie d’Alzheimer et les autres pathologies neurodégénératives, caractérisées par un vieillissement prématuré et sélectif des cellules nerveuses, progressent tandis qu’on vit plus longtemps. Pour la France, où l’espérance de vie a gagné près de quinze ans au cours des 50 dernières années, on prévoit qu’une fille sur deux qui naît aujourd’hui sera centenaire. En 2050, un Français sur trois aura plus de 60 ans. Environ 85.000 personnes souffrent de démences de type Alzheimer aujourd’hui en France. Elles devraient être 1,3 million en 2020 selon l’Inserm. Après 85 ans, deux personnes sur dix sont touchées.
Les neurosciences sont donc au cœur de la problématique du vieillissement. « Comprendre et traiter les maladies et les traumatismes du système nerveux constitue un enjeu majeur à l’échelle mondiale pour le XXIe siècle. Aujourd’hui, la médecine soulage… Demain, il faut prévenir, guérir et réparer », souligne l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, cellule de recherche internationale installée à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière, à Paris.
Les enjeux médicaux sont centraux dans l’approche des maladies neurologiques et des troubles psychiatriques, pour développer les traitements, guérir les affections du cerveau, aider les patients porteurs d’affections chroniques invalidantes.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/03/15/le-cerveau-premier-champ-d-exploration-medical

vendredi 13 mars 2015

Loi Santé: les médecins libéraux appelés à la grève des urgences

Les médecins libéraux sont désormais appelés à entamer dès vendredi matin une grève des urgences et des gardes, à deux jours d'une manifestation dimanche à Paris pour demander le retrait du projet de loi de Marisol Touraine.
Face à la "surdité" de la ministre de la Santé, "nous avons décidé de durcir notre mouvement", a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse Eric Henry, l'un des porte-parole du "Mouvement pour la santé de tous".
Ce collectif, créé en février pour demander le retrait du projet de loi, réunit une quarantaine de syndicats et d'organisations étudiantes du monde de la santé.
Il avait déjà appelé les médecins, kinésithérapeutes, dentistes, infirmiers et autres professionnels à fermer leurs cabinets samedi pour une journée "santé morte".
Il invite désormais les médecins libéraux à observer une grève des gardes et des urgences dès vendredi 08H00 et jusqu'à lundi 08H00, a précisé M. Henry, président du syndicat des médecins libéraux (SML).
"L'Etat français va devoir se débrouiller avec le système hospitalier. Ca va engorger les urgences et montrer que, sans les libéraux, notre système de santé ne fonctionne pas", a-t-il dit.
Les pouvoirs publics pourront toutefois réquisitionner des professionnels si la grève est très suivie.
Le durcissement a été acté après l'annonce lundi par Marisol Touraine que le tiers payant (dispense d'avance de frais lors d'une consultation) serait bien généralisé d'ici 2017.
"C'est un asservissement financier", a commenté Didier Legeais, vice-président de l'Union des chirurgiens de France (UCDF).
Le mouvement dit avoir vécu comme une "provocation" supplémentaire le déplacement mardi de la ministre avec le Premier ministre Manuel Valls dans une "Maison de santé", structure qui réunit plusieurs professionnels engagés par contrat avec l'agence régionale de santé (ARS).
"Une Maison de santé, c'est un village Potemkine. Quand verra-t-on la ministre dans les cabinets des libéraux?", a tempêté Catherine Mojaïsky de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD).
"Son schéma pour réformer la médecine de ville n'est pas le bon, c'est celui du modèle hospitalier. C'est un schéma administratif, hiérarchique, autoritaire", a ajouté Philippe Tisserand, de la Fédération nationale des infirmiers (FNI).
Le mouvement fait également partie des organisateurs d'une manifestation nationale à Paris dimanche, deux jours avant le début de l'examen du texte de loi en commission à l'Assemblée nationale.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/13/2066005-loi-sante-medecins-liberaux-appeles-greve-urgences.html

jeudi 12 mars 2015

En manque de lits, les hôpitaux alertent Valls

Le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux, a alerté Manuel Valls sur les tensions régnant à l'hôpital public. Il demande au premier ministre de mettre un frein à la fermeture de lits, entre autres.

Dans un courrier daté d'hier adressé à Manuel Valls et diffusé ce jour, le président de la FHF fait référence à une note confidentielle du service central du renseignement territorial du ministère de l'Intérieur, datée du 5 mars et révélée mardi par le Parisien. Selon cette note, "quelques mouvements de protestions pourraient prendre corps" à l'hôpital en raison de tensions rencontrées dans les services d'urgences, saturés à cause de l'épidémie de grippe.

Frédéric Valletoux confirme "le constat dressé par les services de renseignements", qu'il qualifie de "particulièrement alarmiste". Dénonçant l'"épuisement" et l'"exaspération" des personnels, il s'étonne que la fermeture de lits soit présentée comme "une priorité" par "certaines agences régionales de santé" (ARS) et comme "une solution miracle à l'amélioration de l'efficience" des hôpitaux. "Nous n'avons cessé d'alerter la ministre de la Santé quant à la nécessité de soutenir les hôpitaux publics et de ne pas adresser aux équipes des messages contradictoires", déplore-t-il.

Face à l'ampleur de l'épidémie de grippe, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait déclenché le mois dernier un plan d'urgence et réclamé la réouverture de lits dans les établissements de santé.
Les hôpitaux publics ont "plus que jamais" besoin du soutien et de "l'autorité" du Premier ministre, estime Frédéric Valletoux. Il lui demande "d'annuler les consignes adressées par (ses) services aux directeurs généraux des ARS pour accélérer la fermeture des lits".

Il dénonce également les "comportements parfois irresponsables des autres acteurs de santé", notamment les "menaces de grève des cliniques privées mais surtout le désengagement quasi total des médecins libéraux de la permanence des soins". "Les hôpitaux publics se retrouvent seuls pour répondre aux besoins de prise en charge de nos concitoyens", assure-t-il.

Le gouvernement prévoit un plan d'économies à hauteur de trois milliards d'euros pour les hôpitaux d'ici 2017, portant notamment sur le développement de la chirurgie ambulatoire (permettant une sortie de l'hôpital le jour de l'intervention) et la maîtrise de la masse salariale.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/03/12/97001-20150312FILWWW00161-en-manque-de-lits-les-hopitaux-alertent-valls.php

mardi 10 mars 2015

Enquête : "Le steak haché industriel, c’est la roulette russe"

La journaliste Anne de Loisy a enquêté pendant trois ans au cœur de la filière industrielle de la viande. Alarmant.
On pensait que la viande dans nos assiettes était sûre. Or vous pointez un manque de contrôles ?
Oui, il y a encore un trop grand nombre d'abattoirs français, environ 10 à 20 %, qui ne sont pas aux normes, et où les règles d'hygiène de base ne sont pas respectées. Les inspecteurs vétérinaires européens qui visitent ces abattoirs tirent la sonnette d'alarme à chaque reprise, en disant à la France de se mettre en conformité, mais notre pays fait la sourde oreille. En 2009, l'Europe a menacé d'interdire toute exportation de nos volailles au vu de certaines défaillances récurrentes. Nous ne faisons pas assez d'analyses et de prélèvements et les abattoirs manquent de vétérinaires. Selon un classement de l'Organisation mondiale de la santé animale, la France se situait au 97e rang mondial en nombre d'animaux suivis par un vétérinaire, derrière l'Iran et le Costa Rica. On a perdu 66 places en sept ans alors qu'on est le 5e exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires. Côté distribution, peut-on trouver normal qu'en 2011, aucun prélèvement n'a été réalisé sur les 300 000 tonnes de viande qui ont transité par Rungis ?
Comment avez-vous pu enquêter dans cette industrie que vous dénoncez comme la plus opaque du secteur agroalimentaire ?
C'est très compliqué. J'ai demandé aux 274 abattoirs français la possibilité d'y entrer pour voir leur mode de fonctionnement. Mais je me suis heurtée à des refus systématiques. Alors, comme j'avais déjà réalisé un sujet pour Envoyé Spécial, j'ai pu accompagner le directeur de l'Œuvre d'assistance aux bêtes d'abattoirs (OABA) qui m'a présentée comme l'une de ses assistantes. Contrairement à d'autres pays européens, en France, on ne peut pas entrer dans un abattoir. Preuve qu'ils ont beaucoup à cacher.
Et qu'avez-vous découvert ?
J'ai vu des conditions sanitaires déplorables aussi bien pour les bêtes que pour les humains qui sont victimes de deux à trois fois plus d'accidents du travail que dans les autres professions. Le problème reste l'industrialisation. On doit abattre entre 50 à 60 vaches par heure, soit une par minute ! Pour les volailles, ça monte à 20 000 à l'heure. Les cadences sont telles que les bêtes n'ont pas le temps de mourir. Certaines sont découpées encore vivantes alors que la réglementation oblige à attendre la mort avérée de l'animal. Et comme il y a peu ou rarement de vétérinaires, les examens ante mortem exigés par la législation étaient bâclés ou inexistants.
L'abattage rituel serait, dites-vous, devenu la norme ?
La loi impose l'étourdissement avant la saignée depuis 1964, sauf dérogation dans le cas de l'abattage rituel pour les consommateurs de viande casher et halal. Or, un bovin sur deux est abattu de façon rituelle. C'est 90 à 95 % pour l'agneau et entre 20 à 40 % pour les volailles. Là encore, c'est une question de coût. Les abattoirs qui pratiquaient les deux systèmes (conventionnel et rituel) étaient obligés de nettoyer les chaînes entre les deux, ce qui immobilisait le personnel. Passer du conventionnel au rituel permet d'économiser et de supprimer le poste d'étourdissement.
Vous évoquez le steak haché. Est-ce un produit risqué ?
Pas quand on l'achète chez son boucher en qui on a confiance, qui le hache devant vous et qu'on consomme dans les trois heures. En revanche, manger un steak haché industriel saignant, c'est jouer à la roulette russe. Surtout pour les enfants. Il faut absolument cuire un steak haché à 72 degrés pour tuer la bactérie E. coli. Ce qu'on surnomme aux Etats-Unis “la maladie du hamburger ” n'a rien d'une plaisanterie. En France, elle touche 150 à 200 enfants de moins de 15 ans par an. En Europe, elle provoquerait 4 000 syndromes hémolytiques et urémiques chaque année, mortels dans 5 % des cas. Or, cette bactérie se trouve dans l'estomac de la vache et sur sa peau. Tout manque d'hygiène et de contrôle est vecteur de risques. Et le problème est que ce sont les parties avant de l'animal, les parties les moins nobles et les plus susceptibles d'être souillées au moment de la saignée par un déversement accidentel de l'estomac, que l'on destine aujourd'hui à la fabrication de steaks hachés.
Bon Appétit ! Quand l'industrie de la viande nous mène en barquettes”, éd. Presses de la Cité, 448 pages, 19,50 €.
 

lundi 9 mars 2015

Les hôpitaux bientôt mis à la diète ?

C'est une information révélée par le quotidien Libération. Un document, déclaré à l'origine confidentiel, prévoirait des économies drastiques dans le budget des hôpitaux et des coupes dans leurs effectifs.

Le quotidien Libération s'est procuré un document dit "à usage confidentiel". Ce texte nommé "Kit de déploiement régional du plan Ondam à destination des ARS", prévoit notamment des économies draconiennes dans le budget des hôpitaux et des coupes dans les effectifs.
Ce document est en fait un plan sur trois ans qui, toujours selon Libération, a été distribué aux directeurs d'Agences Régionales de Santé (ARS) le mois dernier. Un plan qui avait déjà "fuité" il y a quelques semaines, et débattu avec Marisol Touraine. Il aurait un but : atteindre 10 milliards d'économie d'ici 2017. Pour les hôpitaux, la note serait salée car elle atteindrait la somme de 3 milliards d'euros.
Si avec plus de 3.000 établissements la France n'a pas à se plaindre en matière de santé, l'hôpital représente 45 % des dépenses. Mais ces hôpitaux seraient bien souvent mal localisés. Seulement, selon des témoignages recueillis par le quotidien, le texte fait grincer des dents dans le milieu qui a l'impression de devoir faire face à une "étatisation du système hospitalier".
860 millions d'euros d'économie

Grâce au levier qu'est l'Ondam hospitalier (objectif national de dépenses de l'assurance maladie), l'objectif est clair. Il est de réduitre de 2,9 % à 1,9 % le budget des hôpitaux à l'horizon 2017, avec notamment plus de 860 millions d'euros d'économie sur la masse salariale. Une manière détournée de réduire les effectifs pour les principaux concernés.
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Le document indique aussi que l'accent doit être mis sur l'ambulatoire malgré l'inégalité aux soins qu'il peut provoquer ; le but étant de transformer l'hôpital d'un lieu de séjour à un lieu de passage. Par ailleurs, le plan souligne l'incohérence de certains actes médicaux et souhaite lutter contre. L'exemple du nombre de césariennes est sans doute le plus criant (on en pratique deux fois plus dans certaines régions).
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Amplification des génériques ?
De même, les génériques devraient monter en puissance, et les médicaments dits "spécialisés" être plus contrôlés, car beaucoup plus chers. Enfin, dernier axe important, cet Ondam souhaiterait davantage regrouper sur un même territoire les hôpitaux, dans ce qu'ils appellent les GHT (Groupements Hospitaliers de Territoire). Toujours pour faire des économies.
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Le document risque donc de faire débat, jugé trop "technocratrique" et pas assez centré sur le sanitaire. D'autres tempèrent déjà puisque certains axes sont depuis des années, déjà jugés indispensables.
 

dimanche 8 mars 2015

Manger des pommes, est-ce vraiment bon pour la santé ?

Quand vous cueillez une pomme dans un arbre ou achetez au marché quelques juteuses et délicieuses Pink Ladies, êtes-vous certain de faire un geste bon pour votre santé ?
La pomme est le fruit préféré des Français, qui en croquent 19 kilos par an. Granny Smith, Golden, Royal Gala... il existe plusieurs centaines de variétés de pommes aux goûts, couleurs et compositions nutritionnelles très différentes. Pourtant elles sont souvent taxées de fruits standardisés aux qualités nutritionnelles faibles.
Explications de François Laurens directeur adjoint de l'institut de recherche en horticulture et semence de l'INRA, dont la mission est de créer de nouvelles variétés de pommes qui soient à la fois au goût du consommateur, cultivables par l'arboriculteur et peu gourmandes en produits phytopharmaceutiques.
Qu'est-ce que la sélection génétique ?
L'amélioration génétique, pratiquée de façon scientifique depuis 1860, utilise des croisements "naturels", dirigés par le sélectionneur qui fait un tri dans les descendances. Ce tri peut se faire sur le terrain avec des observations, et des mesures de rendement ou en laboratoire (en testant leur résistance aux maladies en leur introduisant artificiellement le virus dans l'organisme). « Pour créer une nouvelle variété de pomme, cela demande environ vingt années de recherches », rappelle François Laurens.
Les pommes sont-elles aujourd'hui standardisées ?
Si les pommes sélectionnées pour la culture intensive répondent à des critères de sélection très précis, il existe toujours des petits producteurs qui feront pousser d'autres variétés de pommes suivant d'autres règles. Le consommateur a aujourd'hui le choix. Il existe plusieurs centaines de variétés de pommes disponibles aux formes et goûts très différents.
Quels sont les critères de sélection pour les pommes ?
Les nouvelles variétés de pommes sont aujourd'hui sélectionnées en fonction des critères suivants : leur qualité esthétique, leur goût, leur résistance aux maladies et leur temps de conversation.
« Pour créer une nouvelle variété de pommes, il faut trouver l'équilibre entre plusieurs aspects (...) Lire la suite sur Topssanté

vendredi 6 mars 2015

Hôpital de Gourdon : le rapport qui fait mal

C'est un rapport qui va faire du bruit à l'hôpital de Gourdon, et au-delà, dont nous révélons les principaux éléments aujourd'hui, après une longue enquête (1). Un rapport interne de 140 pages, produit par le cabinet conseil Syndex, à la demande du Comité d'hygiène, de sécurité et de condition de travail, le CHSTC.
Ce rapport a été remis le 16 décembre par le cabinet Syndex aux représentants du CHSTC. Son titre, «Analyse des facteurs de risques psychosociaux portant atteinte à la santé des salariés et aux conditions de travail», est assez explicite. Il met en évidence une souffrance au travail qui traverse les équipes et qui semble s'être amplifiée au fil des années.
L'ensemble des 441 agents de l'hôpital Jean-Coulon a reçu le questionnaire. 92 réponses regroupées en 13 thématiques, selon des méthodes scientifiques éprouvées.
Le taux de participation de 52 % rend crédible ses conclusions. Les résultats sont édifiants. 60 % des employés déclarent être en situation de stress permanent. 16 % des agents estiment avoir recours à des médicaments pour tenir. Parmi les griefs exposés, le manque d'effectifs malgré une quantité de travail importante, rehaussé par des pics d'activité. Cela entraîne des glissements entre les services. Dans le rapport, on observe qu'un cadre de santé de l'Ehpad du Mas gère aussi celui de l'Ouvroir, autre Ehpad : «L'ensemble des cadres sont affectés, en plus de leurs fonctions d'encadrement, à des missions transverses, faute de personnes dédiées sur ces missions.» L'un des résultats de cette fuite en avant, ce sont les frais de médecins qui ne font plus l'objet d'un suivi pointilleux, ce qui aurait entraîné leur explosion.

Le cas des urgences

Nouveaux, les urgences et les sorties SMUR de nuit où règne une certaine désorganisation. La nuit, «aucun cadre de santé n'est présent dans les locaux, de même pour la présence des médecins, une fois le médecin des Urgences sorti en SMUR.»
Une astreinte téléphonique est certes organisée du côté des cadres de soins et des médecins anesthésistes, mais des personnels déplorent qu'on «leur ait laissé gérer seul, comme ils le pouvaient, des situations délicates.»
La conclusion du cabinet claque comme une sentence : «Le protocole Urgences et les conséquences qui en découlent apparaissent finalement symptomatiques de la politique d'optimisation des moyens humains» de l'hôpital gourdonnais.

«Le prendre soin» oublié

Autre point noir, la politique d'optimisation, mise en place par les directions successives, elles-mêmes en proie à des restrictions budgétaires, donne lieu à des dysfonctionnements. De jeunes ASH (Agents de services hospitaliers) sans formation font parfois le travail d'aides-soignants qui pallient eux-mêmes les infirmiers débordés… Des salariés décident même de venir plus tôt le matin «pour prendre de l'avance». Certains ne disposent même pas d'un fax ou d'un photocopieur, comme à l'Ouvroir. Les ordinateurs fonctionnement difficilement en réseau, pas de fauteuils ergonomiques, des manques de linges et on en passe…
La notion de surinvestissement est également abordée. Les personnels encadrants rencontrés par les experts de Syndex font part de leur «attente d'une reconnaissance et d'un soutien de la part de la nouvelle direction générale de l'hôpital.»
Le rapport fourni au CHSCT s'intéresse aussi aux «identités professionnelles bousculées par ces dysfonctionnements.» «Le «prendre soin» constitutif de l'identité soignante est malmené. La part relationnelle avec les patients essentiels, semble être celle qui est la plus touchée».
Face à ces faits et attitudes, les agents aimeraient disposer de lieux de concertations collectives pour rompre leur isolement.
Bref, la tâche s'annonce immense pour la direction, eu égard à un rapport qui pointe des dérives qui ne datent pas d'hier.
(1) Sollicités, les représentants de la CFDT, syndicat majoritaire à l'hôpital de Gourdon, et l'Agence régionale de santé, n'ont pas donné suite à nos demandes d'interviews, la CFDT nous expliquant même que nous n'avions pas le droit de faire état de ce document.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/06/2061131-hopital-de-gourdon-le-rapport-qui-fait-mal.html

jeudi 5 mars 2015

Assurance maladie : le coup de gueule des cliniques privées

Les cliniques et leurs médecins n'ont plus le droit de facturer les soins à l'assurance maladie depuis le 1er mars, assure la FHP, fédération hospitalisation privée. «Vendredi soir la DGOS, direction générale de l'offre de soins, nous a appelés pour que nous disions à nos adhérents de ne plus facturer nos soins et actes à l'assurance maladie», explique ce jeudi le président de la FHP, Lamine Gharbi.
Normalement, chaque année les hôpitaux et cliniques reçoivent du ministère la nouvelle grille annuelle des tarifs remboursables pour chaque acte, «pour la première fois, les arbitrages ne sont toujours pas fait. Du coup, pour la première fois de l'histoire récente de la santé, les cliniques sont obligées de faire l'avance des soins, ce qui représente 27 millions d'euros par jour de trésorerie sans compter les honoraires des médecins!».

La FHP assure qu'aucune date n'est avancée, «la rumeur parle de la fin du mois de mars, un mois de retard!» Le président de la FHP parle de «manque de courage à la veille d'une
manifestation qui pourrait réunir 50 000 médecins et paramédicaux» (Ndlr : une manifestation contre la loi de Santé de Marisol Touraine est prévue le 15 mars) pour, dit-il, «uniquement des raisons politiques!».

http://www.leparisien.fr/societe/les-cliniques-ne-peuvent-plus-facturer-les-soins-a-l-assurance-maladie-05-03-2015-4577837.php

mercredi 4 mars 2015

Leur enfant naît handicapé, ils attaquent l'hôpital de Draguignan

Un couple poursuit l’établissement de santé. L’enfant est né avec des malformations aux membres. Le suivi devait pourtant être renforcé en raison d’antécédents génétiques familiaux
Le centre hospitalier de la Dracénie peut-il être jugé responsable du handicap d'un enfant, non décelé durant la grossesse ?
C'est en tout cas ce qu'espère un couple arcois qui a décidé d'engager des poursuites devant le tribunal administratif de Toulon.
Les faits remontent à 2004. Géraldine et Sébastien souhaitent devenir parents. Mais ce dernier étant atteint de malformations aux pieds à la naissance, ils veulent prendre toutes les précautions nécessaires pour que leur bébé ne soit pas touché à son tour.
En lien avec des généticiens
« Lorsque nous avons envisagé d'avoir notre premier enfant, nous avons préféré faire tous les examens, car nous savions qu'il s'agissait d'une pathologie génétique familiale. Nous avons donc consulté le chef de service de génétique médicale au centre hospitalier de Toulon/La Seyne. Lequel a étudié notre cas en collaboration avec le centre génétique de Marseille ».
Les conclusions tombent le 17 novembre 2004. Ce type de malformations se transmettrait selon une hérédité dominante et le risque que le nouveau-né présente des anomalies analogues serait de 50%, selon le rapport repris par Maîtres Georges et Antoine Maury, avocats de la famille, inscrits au barreau de Marseille. Mais « il n'y a pas de diagnostic génétique possible par prise de sang ni par amniocentèse. La surveillance échographique des femmes enceintes devrait permettre de déceler les malformations les plus sévères ».
Un document que Géraldine fournit au gynécologue qui la suit à l'hôpital de Draguignan, dès qu'elle tombe enceinte. Sûre que tout sera mis en œuvre pour que sa grossesse soit placée sous haute surveillance.
Comme prévu.
« J'avais 21 ans, je lui ai fait confiance, déplore Géraldine.Il me disait que les échographies étaient normales. Idem pour les échos morphologiques à 22 et 33 semaines. Celle à 22 semaines mentionnant même "membres supérieurs et inférieurs vus et semblant normaux". Mais nous n'avons aucun compte rendu en notre possession. D'ailleurs, même l'avocat les a demandés au centre hospitalier. Mais il semblerait que toutes les archives aient disparu lors des inondations de 2010 ».

Le choc à la naissance
À la naissance de leur fils, c'est le choc. Le nouveau-né est porteur d'anomalies sur les quatre membres. « Il naît avec des extrémités en pinces de crabe, une agénésie des deuxième et troisième doigts à chaque main, des troisième et quatrième orteils à chaque pied, et des kystes sur les reins ».
Géraldine et Sébastien n'oublieront jamais ces images de la naissance. « Les sages-femmes ont posé le bébé sur mon ventre, sans rien dire. Et tout le monde est parti. Le gynécologue est arrivé trois heures plus tard, l'a regardé et n'a rien dit. Nous aurions aimé qu'il dise, au moins, qu'il n'avait pas vu, qu'il avait fait une erreur. Mais rien ».
Culpabilité
Un silence qui les culpabilise plus encore, alors qu'ils avaient le sentiment d'avoir tout anticipé en consultant un généticien. Pour eux, comme pour leur avocat, aucun doute, il y a eu négligence. Et si au moins ils avaient su, ils auraient pu se préparer, assurent-ils. Ou envisager de mettre un terme à cette grossesse.
Ils ont donc décidé d'intenter un recours auprès du tribunal administratif de Toulon. « Pour que cela ne se reproduise pas dans d'autres familles ».
La procédure est longue. mais la dernière expertise leur a donné raison. Il faut désormais attendre la décision du tribunal.
Contacté, le centre hospitalier de la Dracénie n'a pas souhaité s'exprimer sur le dossier, aucun jugement n'ayant pour l'heure été rendu.
http://www.nicematin.com/derniere-minute/leur-enfant-nait-handicape-ils-attaquent-lhopital-de-draguignan.2126043.html

mardi 3 mars 2015

«L'endométriose ne doit plus être une maladie taboue»

Pour le plus grand nombre, son nom évoque tout au plus des règles douloureuses. Pourtant, plus d'une femme sur dix souffrirait en France d'endométriose, une maladie gynécologique qui peut transformer le quotidien en véritable enfer. Avec La Maladie taboue* (Fayard), Marie-Anne Mormina, fondatrice du mouvement Lili h, qui lutte pour la reconnaissance de l'endométriose, alors que débute ce mardi la semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose.

Comment avez-vous su que vous souffriez d'endométriose?

Les règles très douloureuses sont une première alerte, j'en avais des nausées et des malaises tant c'était fort. Puis un matin, j'ai été réveillée par d'horribles douleurs, hors règles. Ensuite, tout a été très vite, on m'a trouvé une grosseur suspecte et j'ai été diagnostiquée en dix jours, j'avais 21 ans. Mais en moyenne, les femmes sont diagnostiquées au bout de sept ans, parfois plus. On dit aux femmes que «c'est normal d'avoir mal», mais ça ne l'est pas. L'endométriose n'est pas une maladie rare, elle touche 180 millions de femmes dans le monde et c'est à ce jour la première cause d'infertilité féminine. Elle cause une fatigue chronique, de fortes douleurs au ventre, voire au dos et aux intestins. On les sent durant les règles, mais aussi pendant l'ovulation, lors des rapports sexuels. On n'en guérit pas, elle est incurable.

Des symptômes si lourds doivent bouleverser le quotidien...

Il y a la maladie en elle-même, les douleurs physiques qu'elle engendre. Psychologiquement, quand on souffre parfois pendant des années sans savoir pourquoi, que votre entourage et même les médecins vous regardent en vous disant que vous vous écoutez un peu trop, que vous faites du cinéma, c'est destructeur. Sur le plan social, c'est terrible aussi. Quand la douleur vous plie en deux et que vous finissez chaque mois en arrêt maladie, garder un emploi est un défi difficile à relever. Sans compter la vie de couple et de famille. La vie intime est impactée, on voit tout le monde autour de soi avoir des enfants, alors que les problèmes de fertilité causés par la maladie nous en privent: on n'imagine pas les répercussions de l'endométriose.

Quelle est l'urgence aujourd'hui?

L'une des priorités est de créer un parcours de santé adapté. La pose d'un diagnostic est déjà difficile à réaliser, mais ce n'est que le début. A ce moment-là, les femmes sont soulagées de savoir enfin ce qu'elles ont, mais elles sont perdues et ne savent pas vers qui se tourner. Il faut les aiguiller vers les spécialistes dont elles ont besoin, qui sauront leur présenter toutes les solutions possibles en fonction de leur état de santé et de leurs désirs. Il faut aussi une meilleure information, des campagnes de sensibilisation, afin de réduire le temps de diagnostic. Les médecins et les femmes elles-mêmes ne connaissent pas l'endométriose. Or les campagnes portent leurs fruits. Quand on va chez le médecin en lui disant qu'on pense avoir la grippe, qu'on s'est fait un lumbago ou qu'on a attrapé une gastro, c'est parce qu'on a été sensibilisé aux symptômesAujourd'hui encore, les femmes ne savent pas mettre de mots sur cette souffrance. Si les hommes en étaient atteints, il n'y aurait pas un tel silence. L'endométriose ne doit plus être une maladie taboue.

http://www.20minutes.fr/sante/1553227-20150303-endometriose-doit-plus-etre-maladie-taboue

lundi 2 mars 2015

Une appli pour redonner voix à ceux qui ne l'ont pas

«Talk different» est une application, créée par une Toulousaine. Elle aide à se faire comprendre à l'étranger et à pallier les déficits de langages grâce à des petites images qui, mises bout à bout, forment des phrases.
En voyant sa fille autiste, souffrant d'un trouble du langage, manipuler pour la première fois avec aisance une tablette tactile l'idée de «Talkdifferent» a germé chez Marie Spitz.
Il a fallu presque deux ans, la création d'une société dédiée au capital de 498 000 € pour que l'application «Talkdifferent» donne la parole à ceux qui ne l'ont pas (1). «Jusqu'à présent nous utilisions les pictogrammes spécifiques pour communiquer avec notre fille. Cette technique de communication alternative demande en général un apprentissage voir une formation souvent coûteuse pour les utiliser et associer les gestes aux mots, acheter les images, les mettre dans un cahier… C'est indispensable pour les parents, mais cela peut devenir très volumineux et encombrant», explique Marie Spitz. Mère de trois enfants, elle rêvait d'une appli commune aux personnes handicapées et au monde ordinaire. «J'avais tout en tête : les images associées à du texte et du son, leur association permettant de construire des phrases, les émoticons pour faire passer les émotions, les couleurs différentes pour montrer le ton de la phrase… Mais, je ne trouvais rien sur les plateformes de téléchargement», déplore-t-elle. Au lieu de se lamenter, elle a suivi les conseils d'un ami et s'est lancée. Ayant trouvé des fonds pour ce projet d'envergure, Marie Spitz a dû suivre un parcours du combattant… Impossible sans le soutien de toute sa famille. «J'ai tout mis de côté pendant deux ans. J'ai décrit les enchaînements d'écrans, les spécifications fonctionnelles plus de 800 images animées ou non… La société informatique avec qui j'ai travaillé n'avait encore jamais œuvré sur un tel projet avec des enchaînements d'écrans dessinés à la main», souligne-t-elle. Des designers se sont penchés sur les dessins qu'elle a validés ou non en fonction de ses connaissances. «Il a ensuite fallu qu'on teste l'appli. «Il y avait de nombreux bugs Quand ils étaient corrigés d'autres apparaissaient», se souvient-elle. Désormais, les images, qu'elle a nommé «atouts», s'animent et forment des phrases. Elles peuvent être dites par une voix synthétique ou personnalisées par l'utilisateur. «On peut l'amener partout. Les personnes illettrées ou souffrant de handicap peuvent facilement l'utiliser. Mais aussi ceux qui ont des difficultés temporaires pour parler comme les gens qui ont eu une trachéotomie», note Marie Spitz. Cette première version est particulièrement aboutie puisque pas moins de neuf langues différentes sont disponibles. «Talkdifferent» s'avère finalement indispensable à ceux qui voyagent sans parler la langue du pays.
(1).-Disponible sur Google play et Applestore à 0,99 € pour les smartphones et 4,99 € pour les tablettes. Marie Spitz a également créé, avec une psychologue spécialisée dans l'autisme, l'association «Cap Ted» qui aborde les troubles envahissants du développement avec les parents et les professionnels de la santé. Contact : capted@orange.fr ou 06 13 07 57 10
http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/02/2058696-appli-redonner-voix-ceux-ont.html

dimanche 1 mars 2015

Tuberculose : le vaccin est toujours en rupture de stock

Depuis novembre 2014, le vaccin BCG SSI est en rupture de stock dans les pharmacies. Une situation qui s'éternise.
Depuis 2007, la vaccination contre la tuberculose n'est plus obligatoire chez les nouveaux-nés. Néanmoins, elle reste fortement recommandée chez les enfants (jusqu'à 15 ans) qui présentent un risque élevé de contracter la maladie : antécédents familiaux ou résidence en Ile-de-France, Guyane ou Mayotte.
Une fabrication « longue et délicate »
Sauf qu'à l'heure actuelle, le laboratoire Sanofi-Pasteur, l'unique fournisseur en France du vaccin BCG SSI en France, est... en rupture de stock. La situation n'est pas nouvelle : fin novembre 2014 déjà, la société annonçait « la remise à disposition du BCG SSI (...) début février 2015 ». Mais depuis, toujours rien : il est toujours impossible pour les parents de se procurer le vaccin en pharmacie.
Chez Sanofi, on explique ce retard par des difficultés d'ordre technique. Produit pharmaceutique « vivant », le BCG SSI serait « long et délicat » à produire : 18 mois environ. Reste que la rupture de stock n'est pas totale : multiforme, le vaccin anti-tuberculose reste disponible dans les centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI) et dans les centres de lutte anti-tuberculose. Une affaire à suivre.
À lire aussi : La tuberculose est apparue il y a 70 000 ans.
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