mercredi 31 juillet 2013

Albi. Toulouse-Lautrec au top de la chirurgie de la prostate

C’est l’heure des classements et palmarès divers. Les hôpitaux et les cliniques n’y échappent pas. Le filon est bien exploité et le Figaro Magazine a publié, dernièrement, son palmarès régional Aquitaine Midi-Pyrénées. Surprise, parmi les 1 300 établissements passés au crible, la clinique Toulouse-Lautrec, du groupe Vitalia, a été élue meilleure clinique en chirurgie endoscopique de la prostate. La clinique décroche aussi une septième place en chirurgie pelvienne majeure chez l’homme (ablation de la vessie et /ou de la prostate).
Ce palmarès des meilleurs hôpitaux et cliniques de France a été établi, par région, en fonction de nombreux critères. Comme le volume d’activité, l’efficacité de la lutte contre les infections nosocomiales qui touchent entre 700 000 et un million de Français chaque année, la tenue du dossier patient, le dépistage des troubles nutritionnels ou encore le niveau d’équipement de l’établissement concerné. Le classement effectué permet de constater que l’excellence médicale n’est pas liée à la taille de l’établissement. La clinique grille la priorité à de nombreux hôpitaux (et cliniques) plus importants de la région.

Un robot tout neuf

«Notre politique d’amélioration continue des soins et de la sécurité des patients a porté ses fruits, constate Stéphanie Ruelle, la directrice de la clinique Toulouse-Lautrec. Ce classement récompense le travail réalisé depuis plusieurs années par les équipes médicales et les 175 collaborateurs de notre établissement. La chirurgie urologique est un de nos pôles d’excellence, nous en avons l’exclusivité sur le Tarn-Nord».
Afin de maintenir sa position de pointe, tant dans la technologie que dans la pratique, la clinique vient de se doter d’un robot chirurgical ultramoderne afin d’opérer les patients dans de meilleures conditions. Il sera réservé à la chirurgie urologique. Inauguré le 26 septembre, il sera présenté au public le 28, au cours d’une journée portes ouvertes dans le cadre de la Semaine européenne de l’urologie. On pourra même le tester

http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/31/1681379-albi-toulouse-lautrec-top-chirurgie-prostate.html

mardi 30 juillet 2013

Maladies cardiaques : les femmes sous-diagnostiquées

On a longtemps cru que l’infarctus était réservé aux hommes. On sait désormais que le cœur des femmes , lui aussi, est fragile. Mais les femmes restent encore sous-diagnostiquées.
Cette semaine dans le journal Global Heart, la revue de la Fédération mondiale pour le cœur, des chercheurs américains ont voulu pointer du doigt les caractéristiques particu­lières des maladies cardiaques chez les femmes. « Pendant trop longtemps, les médecins ont cru que les maladies cardiaques étaient réservées aux hommes. Cette croyance est en train de s’effacer petit à petit. Mais il serait temps maintenant de définir des stratégies de diagnostic et de soins adaptées au sexe des patients » écrivent les Dr Kavita Sharma et Martha Gulati, du département de cardiologie de l’Université Columbus (Etats-Unis).
Dans les pays européens 42 % des femmes décèdent d’une maladie cardio-vasculaire tandis que 27% décèdent d’un cancer du sein. Pourtant, les risques de maladies cardiaques sont sous-estimés par nombre de médecins généralistes qui ignorent que la pathologie de ces maladies n’évolue pas de la même manière chez les femmes que chez les hommes. « Les femmes de moins de 50 ans ayant présenté une attaque cardiaque courent un risque d'en mourir deux fois plus grand que les hommes, à gravité équivalente. Et pour les femmes de plus de 65 ans, le risque de décéder dans l’année qui suit est encore plus important : il est de 42 % chez les femmes alors qu’il est de 24 % chez les hommes ».
Pour les Dr Sharma et Gulati, cette différence tient non seulement à une méconnaissance des facteurs de risque chez les femmes (une femme dont l’un des parents a eu un infarctus a deux fois plus de risques qu’un homme d’en faire un à son tour) mais aussi à un sous-diagnostic. « Les médecins pensent plus rarement à faire de la prévention auprès de leurs patientes, notamment en matière d’hypertension ou de diabète, alors que les femmes diabétiques sont celles qui ont le plus de risque de souffrir d’un infarctus » regrettent les médecins qui entendent poursuivre leurs recherches sur « les risques de maladies cardio-vasculaires spécifiquement féminins ».
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lundi 29 juillet 2013

Bien dormir, le nouveau soin anti-rides ?

Une étude menée sur plus de 60 femmes prouve l’influence du sommeil sur la peau. C’est officiel : un mauvais sommeil augmente les rides.
Un sommeil de bonne qualité est essentiel pour la santé, mais également pour limiter les effets du vieillissement de la peau. Ce lien a été établi par des chercheurs de l’université Hospitals Case Medical Center dans une étude menée par la marque Estée Lauder et présentée à la Réunion internationale Investigative Dermatology à Edimbourg. Les scientifiques sont formels : le manque de sommeil est associé aux signes de vieillissement de la peau. Entre autres, les personnes qui ne dorment pas assez seraient plus critiques sur l’apparence de leur peau que celles qui dorment bien.
Cette étude est la première à prouver scientifiquement la corrélation entre la santé de la peau et la privation de sommeil. Les chercheurs ont analysé les habitudes de 60 femmes pré-ménopausées âgées de 30 à 49 ans, dont la moitié avait un mauvais sommeil. Une évaluation clinique de la peau et plusieurs tests ont été effectués sur les participantes à l’étude, et le constat est sans appel : après une bonne nuit de sommeil, la peau récupère mieux face aux facteurs de stress. En cas de mauvaise nuits, les signes de vieillissement de la peau comme les rides, la pigmentation et le relâchement, augmentent. Enfin, la perception de l’aspect de la peau et du visage est meilleure lorsqu’on dort mieux.
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samedi 27 juillet 2013

Minceur : les bonnes habitudes au supermarché

En France, les rayons des supermarchés comptent plus de 150 000 produits alimentaires. Il existe des centaines de sortes de yaourts, pâtes, gâteaux… Comment choisir ce qui est bon pour nous devant une telle diversité ? Voici quelques explications et conseils pour vous guider lors de vos emplettes. 4 réflexes à adopter avant d’aller faire ses courses
- Faites vos courses le ventre plein et non pas à l'heure du déjeuner quand vous avez faim. Cela vous évitera de "craquer" sur les aliments gras et caloriques, prêts à avaler.
- Ecrivez une liste de ce dont vous avez besoin et tenez-y vous.
- Evitez les tentations : ne passez pas dans le rayon du chocolat et des biscuits apéritifs.
- Pour les fruits et légumes, la viande ou le poisson, allez plutôt chez le maraîcher, le boucher ou le poissonnier.

Vérifier le rapport protéines/lipides (P/L)
Moussaka, quiche ou pizza ? Quand on achète un plat cuisiné, on a tendance à regarder d'abord la teneur en lipides. Certaines graisses pourtant sont essentielles à l'organisme. Alors, avant de reposer sur l'étalage un produit qui contient des lipides, calculez son rapport protéines sur lipides (P/L) : un aliment avec des graisses et une grande richesse en protéines a un véritable intérêt nutritionnel.
Pour être équilibré, le rapport P/L doit être supérieur à 1, s'il descend en-dessous, alors c'est qu'il est trop riche en lipides pour sa teneur en protéines. Par exemple, une pizza affiche 9,7g de protéines et 6,8g de lipides : 9,7 / 6,8 = 1,4. C'est un bon rapport P/L.
A noter : le rapport P/L ne s'applique qu'aux plats composés : gratin dauphinois, lasagnes, mélanges poissons-légumes…
Que mettre dans son caddie ?
Si vous êtes un adepte des plats préparés, pensez aussi à bien regarder la taille des portions : un plat qui ne pèse que 250g ne suffira pas à vous rassasier et vous risquez de grignoter le reste de la journée. Préférez des portions un peu plus importantes (environ 400g), cela sera plus facile de tenir jusqu'au prochain repas.
Sachez que ce qui compte, quand vous achetez du pain, c'est le poids de la tranche : il peut varier entre 23 et 50g. Si vous surveillez votre ligne, choisissez le pain le plus léger.
Pour les poêlées de légumes, très tendance, faites attention à (...) Lire la suite sur Topsanté

vendredi 26 juillet 2013

Lunettes et prothèses dentaires : vers de meilleurs remboursements ?

Pour baisser les frais de santé liés aux lunettes, prothèses dentaires et audio, les patients seront directement orientés vers un praticien «référencé» par leur mutuelle. Le malade sera ainsi mieux remboursé..
Certains soins de santé devront désormais être mieux remboursés. Depuis hier, une loi autorise les complémentaires santé à mieux rembourser ceux qui s’adressent à un réseau de professionnels référencés. L’idée est donc de fixer des prix négociés entre les mutuelles-qui assurent le remboursement des soins- et les praticiens qui les réalisent.
La loi concerne particulièrement les opticiens, dentistes, et les audioprothésistes, dont les prothèses ou lunettes sont jusqu’à présent très mal remboursées par la sécurité sociale, à hauteur de 5 à 15 %.
Ces «réseaux de soins», mis en place pour faire baisser le prix des lunettes, prothèses dentaires et auditives devraient également permettre aux mutuelles de faire des économies. Le client devrait être davantage remboursé, et donc payer moins cher. Jusqu’à présent, les mutuelles étaient soumises aux tarifs fixés par les médecins. Ces réseaux «trouvent tout leur sens pour les soins dont les tarifs ne sont pas suffisamment encadrés et pour lesquels la prise en charge par l’assurance maladie est limitée» a déclaré la ministre de la Santé Marisol Touraine.
Cependant, ces «réseaux de soins» dérangent certains professionnels qui appréhendent une loi «liberticide» qui pourrait porter atteinte à leurs intérêts financiers.

Un système contesté par les praticiens

Pour le dentiste Serge Fournier, président de l’ordre des chirurgiens-dentistes de Midi-Pyrénées, cette loi remet en question «le libre choix du praticien par le malade». Car ces réseaux impliquent que les mutuelles recommandent un praticien au malade, qui, s’il souhaite se faire soigner ailleurs sera peu, pas, ou moins remboursé. La relation praticien-patient est amenée à disparaître selon lui. Alain Gerbel, président du syndicat des opticiens FNOF parle de «service soviétique». La gradation de la prestation constitue la liberté de choix dont jouit le patient pour le syndicaliste qui redoute une «privatisation» du système de santé.
«C’est un système contraignant pour les Français. D’autant que cela va entraîner des produits et prestations au rabais». Enfin, pour le président du syndicat de chirurgiens-dentistes CNSD de Haute-Garonne, les réseaux de soins visent à casser les prix pour diminuer les dépenses des complémentaires. «La loi va tuer les petits cabinets, tout ça pour renflouer les caisses des mutuelles et au détriment de la santé bucco-dentaire» fustige Pierre Vinchon. Contrairement aux opticiens trop nombreux ne pourront pas tous adhérer à un réseau.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/26/1678655-lunettes-et-protheses-dentaires-vers-de-meilleurs-remboursements.html

jeudi 25 juillet 2013

Les vaccins plus redoutés que la maladie

Des chercheurs suisses ont constaté que les parents sont suspicieux à l’idée de faire vacciner leurs enfants contre des maladies infantiles telles que la rougeole.
L’Institut de veille sanitaire alertait déjà l’an dernier du désamour des Français face aux vaccins de rougeole-rubéole-oreillons et de la grippe. Une nouvelle étude montre que cette méfiance dépasse les frontières de l’Hexagone et gagne la Suisse. Si la réticence à l’égard de la vaccination est très faible chez les Suisses, une tendance à bouder certains vaccins se dessine, comme en France.
Daniel Koch, chef de la division Maladies transmissibles à l'office fédéral de la santé publique (OFSP), s’inquiète de la réticence de certains parents à faire vacciner leurs enfants pour des maladies qu’ils ont eues dans leur enfance et qu’ils ne jugent pas dangereuses. Le vaccin ROR (Rougeole – Oreillons – Rubéole) en particulier est de plus en plus délaissé. L’OFSP fait la comparaison entre la vaccination contre la diphtérie réalisée chez, 96 % des enfants de moins de 2 ans en 2010, avec la vaccination contre la rougeole, qui n’a concerné que 83 % des enfants.
Cette méfiance à l’égard de la vaccination de certaines maladies serait due à l’inquiétude vis-à-vis d’éventuels effets secondaires ou du lien établi avec certaines maladies, même sans preuves scientifiques, rappelle le site santepublique.fr. Cette crainte va de pair avec le poids accordé à certaines médecines alternatives, au détriment de la médecine traditionnelle.
Vérifiez le calendrier vaccinal de votre enfant
La vaccination dans l’enfance reste pourtant indispensable pour protéger de certaines maladies, insiste Daniel Koch. Une nécessité d’autant plus forte que l’on assiste à la résurgence de certaines maladies qu’on croyait disparues. C’est le cas de la rougeole, dont on a constaté 10 000 cas en 2011. L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) pointait alors du doigt la couverture vaccinale insuffisante des nourrissons, et le manque de rappels qui doivent être normalement effectués chez les adolescents et les jeunes adultes.

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mercredi 24 juillet 2013

Hépatites : une épidémie silencieuse et multiple

Elles sont cinq. Les hépatites, de A à E, sont la cause d'1,4 million de décès dans le monde chaque année. Notamment parce que les malades ne sont pas conscients de leur infection. C'est pourquoi l'OMS lance, à la veille de la journée mondiale des hépatites ce 28 juillet, un appel aux autorités sanitaires du monde entier pour mettre en place les moyens de lutter contre ce fléau. Pour appuyer ses propos, elle publie une enquête portant sur la situation dans 126 pays.
Infections du foie, cancers et cirrhoses... Les conséquences des hépatites sont potentiellement sérieuses. Elles peuvent conduire à un décès prématuré. Or la plupart des malades ne sont pas conscients qu'ils sont infectés. « Le fait que la plupart des hépatites B et C restent longtemps asymptomatiques est un argument pour parvenir à un accès universel à la vaccination, au dépistage, au diagnostic et au traitement antiviral », souligne le Dr Keiji Fukuda, directeur général adjoint de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la sécurité sanitaire et l'environnement.
Prévention, dépistage et traitement
L'enquête mondiale publiée par l'OMS sur la situation en matière de prévention et de contrôle des hépatites dans 126 pays révèle des lacunes dans les politiques de lutte contre ces infections. Ainsi, « 37% des pays mènent déjà une stratégie contre les hépatites virales ». Ce qui reste largement insuffisant. De plus, si « la plupart des états (82%) ont établi un programme de surveillance des hépatites, seulement la moitié inclut le suivi des hépatites chroniques B et C, pourtant responsables des plus graves pathologies et de nombreux décès. »
Dépistage, suivi des patients diagnostiqués... « De nombreuses mesures nécessaires pour enrayer l'extension de ces affections virales pourraient être mises en place dès à présent », martèle le Dr Sylvie Briand, directrice pour l'OMS des maladies pandémiques et épidémiques.
Des mesures hépatite par hépatite
L'OMS recommande les mesures suivantes :
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mardi 23 juillet 2013

Maladie d’Alzheimer. Moins de malades que prévu ?

Une étude britannique montre que la fréquence de la maladie a diminué au cours des vingt dernières années. Et une enquête française, que retarder la retraite combat la démence
À l’encontre des précédentes études
La revue médicale The Lancet vient de publier une étude de l’Institut de santé publique de Cambridge, qui compare à vingt ans de distance deux groupes de 7 000 personnes tirées au sort en Angleterre et au Pays de Galles. Le taux de prévalence de la maladie a fortement varié, constatent les chercheurs. Au début des années 1990, le taux, extrapolé à l’ensemble de la population du Royaume-Uni, aboutit au chiffre de 884 000 malades.
Entre 2008 et 2011, le taux de prévalence n’est plus que 6,5 %, contre 8,3 % vingt ans plus tôt. Le nombre de malades estimé est alors de 670 000, soit 114 000 patients de moins. Si ce résultat était confirmé par d’autres études, il battrait en brèche toutes les projections actuelles : l’Organisation mondiale de la santé prédit en effet un doublement tous les vingt ans du nombre de personnes atteintes.
Meilleure hygiène de vie
En France, les toutes dernières estimations parlent de 860 000 personnes de plus de 65 ans atteintes par la maladie aujourd’hui, et d’un chiffre de deux millions de patients dans les vingt à trente années à venir. Tous les pays européens partagent actuellement cette analyse et mettent au point des plans pour faire face à une forte augmentation du nombre de malades.
Une autre étude, française celle-là, réalisée par l’Inserm, l’Institut de la santé et de la recherche médicale, montre qu’un âge tardif de départ à la retraite est associé à une diminution significative du risque de maladie dégénérative. L’étude a porté sur 429 000 personnes cotisant à la caisse vieillesse des artisans et commerçants. Chaque année supplémentaire travaillée après l’âge de 60 ans réduirait d’environ 3 % le risque Alzheimer.
Carole Dufouil, qui a dirigé cette étude, estime que les « stimulations, liées à l’activité, préservent les réserves cognitives, retardent l’apparition des anomalies cérébrales ». Les chercheurs britanniques, quant à eux, estiment que la baisse du nombre de malades s’expliquerait avant tout par une meilleure prévention, hygiène de vie, et un traitement plus précoce des maladies cardio-vasculaires.
 

Foix. Sauvée grâce à une collaboration avec le CHU

Le 8 juillet dernier, une patiente victime d’un AVC a été sauvée grâce à une collaboration entre Purpan-CHU Toulouse et le CHIVA par télémédecine. Cette procédure est en train de s’installer et pourrait bien épargner des vies.
Voilà une collaboration qui pourrait bien sauver des vies. Le 8 juillet, cela a été le cas pour une patiente victime d’un AVC (accident vasculaire cérébral) aigu. Une thrombolyse par voie veineuse a dû être réalisée au CHIVA, sous la responsabilité du docteur Virginie Sattler. «C’est une neurologue issue de Toulouse. Elle est présente au CHIVA du lundi au mercredi depuis le mois d’avril», explique François Chollet, chef du service de neurologie à Purpan.
Virginie Sattler a agi en collaboration étroite avec le service des urgences et le service de radiologie du CHIVA. Ainsi, la patiente a pu bénéficier de l’administration de rt-PA (médicament thrombolytique) 2 h 30 après une occlusion du tronc de l’artère sylvienne. La rapidité d’intervention des urgentistes et la qualité de l’exploration IRM très précoce ont permis de valider l’indication en lien avec le neurologue de garde à l’hôpital Purpan-CHU de Toulouse. Il a ainsi pu sécuriser la prescription, qui est obligatoire dans ce type de procédure, et organiser le transfert. Ce système à un nom : la télémédecine. Utilisée dans d’autres cas, elle se montre particulièrement bénéfique pour les patients.
«Nous mettons en réseau les compétences à la fois du CHIVA et du CHU, indique Dominique Soulié, directeur de la communication CHU de Toulouse. Ce genre de système permet aux personnes en zone isolée d’accéder aux soins de la même façon que si elles étaient en ville».
«Pour le moment, cette collaboration se met en place progressivement avec le CHIVA, précise François Chollet. Nous sommes en cours d’installation car cela demande également une organisation au niveau du service puisque les neurologues ne peuvent être présents à Foix et à Toulouse en même temps. Il faut que les patients de la Ville rose bénéficient malgré tout de la même qualité de soins. Cependant, il y a un énorme potentiel. Nous ne pouvons qu’espérer une rapide mise en place de cette collaboration, assure-t-il. Cela sera un vrai plus pour le CHIVA, car il n’y avait jusque-là aucun neurologue dans l’établissement. Grâce à ce système, le CHIVA se voit doté d’au moins un neurologue quatre jours sur sept. Il y a donc Virginie Sattler qui est présente trois jours et, avec certains de mes collègues, nous assurons une permanence tous les vendredis. Dans le long terme, il faudrait qu’il y ait un ou deux neurologues à temps plein. Surtout lorsqu’on sait qu’il y a en moyenne 500 AVC par an en Ariège, ce qui est assez conséquent par rapport au nombre d’habitants dans le département.»

http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/23/1676323-foix-sauvee-grace-a-une-collaboration-avec-le-chu.html

dimanche 21 juillet 2013

La biokinergie, ça sert à quoi ?

Au carrefour de l’ostéopathie et de la médecine chinoise, la biokinergie est une thérapie manuelle capable de soulager certaines douleurs. Celles dues à des tensions physiques ou psychiques. Aider le corps à s'autoréguler
Lumbago, mauvaise digestion, règles douloureuses, insomnies, maux de tête… sont souvent la conséquence de tensions physiques ou psychiques répétées. Avec le toucher des points d’acupuncture et des points réflexes, le biokinergiste perçoit des enroulements tissulaires. Par de simples pressions des mains, il stimule ces points afin de détendre les muscles, rendre aux articulations leur mobilité et relancer l’énergie. Objectif : aider le corps à retrouver sa capacité d’autorégulation.
Mais la biokinergie n’est pas un traitement médical. Elle ne soigne pas les maladies graves, ni celles qui nécessitent une prise en charge médicale ou chirurgicale. Mieux vaut donc d’abord consulter un médecin pour s’assurer qu’on souffre bien d’un trouble fonctionnel.

45 à 60 minutes de pressions légères
Le manipulateur commence par interroger son patient sur le motif de sa visite, ses antécédents, ses habitudes de vie (nourriture, activité physique…). Ensuite, il tourne autour de la table sur laquelle la personne est allongée afin d’identifier une première zone de tension. Il y pose ses mains, exerce de légères pressions et se laisse ensuite guider par le corps vers une autre zone qu’il traite à son tour… comme s’il suivait un fil d’Ariane qui le conduit jusqu’à l’origine de la douleur. Progressivement, ses mains peuvent se diriger des pieds vers les genoux, puis l’estomac alors que vous consultiez pour votre dos.
Une technique douce qui rééquilibre et apaise
Le biokinergiste redonne de la mobilité sans jamais forcer, il répond seulement à la demande du corps. En général, on ressort avec une grande envie d’aller faire la sieste, car en relâchant les tensions du corps, cette méthode agit aussi sur le mental. "Le patient repart dans un état de détente qui lui donne envie de se relâcher, de dormir, explique Marc Massoteau, surtout s’il vit toujours à fond sans prendre le temps de se poser et que ses symptômes sont en relation avec son mode de vie (...) Lire la suite sur Topsanté

mercredi 17 juillet 2013

Don du sang. Bientôt ouvert aux homosexuels ?

Olivier Véran, le député PS de l’Isère, a remis mardi à la ministre de la Santé un rapport sur la filière sang en France. Il préconise de mettre fin à l’éviction des homosexuels du don du sang.
Parmi 30 propositions énoncées dans un rapport remis à Marisol Touraine, Olivier Véran préconise l’ouverture du don du sang aux homosexuels. Plutôt que de se focaliser sur « l’orientation sexuelle » du donneur, le rapport suggère de faire évoluer le questionnaire appliqué aux donneurs « vers le niveau de risque individuel du donneur ».
En décembre, la ministre Marisol Touraine avait estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour cesser d’exclure les homosexuels du don du sang.
Réévaluer les « contraintes »
Le député recommande également de revoir la question de l’éviction à vie des personnes transfusées qui n’a plus de raison d’être, compte tenu des données scientifiques existantes.
Parmi les sujets de préoccupation du rapport figure en bonne place le problème de la compétitivité de la filière française qui souffre d’« un excès de contraintes » non réévaluées au fil des années.
Il cite le cas des rappels de lots pour cause de détection de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, une maladie sporadique qui survient vers la soixantaine, alors que tous les autres pays ont arrêté de le faire, des études ayant montré que cette précaution était inutile.
Réorganiser la filière sang
« Nous avons fait le constat qu’il n’y avait pas de pilote dans l’avion, pas de vision d’ensemble », explique Olivier Véran, le député PS de l’Isère chargé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault de se prononcer sur la filière du sang.
Réorganisée en 1993 après l’affaire du sang contaminé, la filière actuelle repose sur quatre acteurs principaux qui ne communiquent pas toujours bien entre eux, alors même qu’elle doit faire face à de « nouveaux enjeux » et notamment assurer sa compétitivité tant au niveau national qu’international.
Pour y remédier, le député qui est aussi neurologue au CHU de Grenoble préconise une « mise à jour de l’organisation actuelle qui tienne compte des expériences acquises ».
Il propose notamment le rassemblement de « toutes les parties prenantes » au sein d’un Haut Conseil de la filière du sang (HCFS) qui serait appelé à se prononcer sur les grandes orientations.
 

mardi 16 juillet 2013

Autisme. Une mère en grève de la faim pour sa fille

Jacqueline Tiarti, mère d’une enfant autiste, souhaite obtenir des soins adaptés pour sa fille de 7 ans. Elle refuse la méthode psychanalytique.
8 jours déjà que Jacqueline Tiarti, de Clamart (Hauts-de-Seine), a cessé de s’alimenter. C’est le seul moyen qu’elle a trouvé pour être entendue. Elle se bat pour que Mélissa, sa fille autiste de 7 ans, obtienne un Sessad (Service d’éducation spéciale et de soins à domicile), un éducateur à domicile. Elle est sur liste d’attente depuis deux ans et demi, sans succès.
Le « monopole de la psychanalyse »
Il faut dire que les professionnels formés aux méthodes éducatives sont rares. En France, l’approche psychanalytique demeure privilégiée dans la prise en charge de l’autisme. Une méthode que Jacqueline rejette avec force : « Les enfants sont surmédicalisés et végètent toute la journée, alors qu’ils ont besoin d’être stimulés et de travailler leur autonomie. »
« La psychanalyse considère que l’autisme est une psychose, un choix inconscient, et culpabilise les parents », souligne Danièle Langloys, présidente d’Autisme France. « Elle ne donne pas d’outils de communication aux enfants. »
L’association Autisme France dénonce le « monopole de la psychanalyse » dans les instituts médicaux publics, et leur « maillage de fait du territoire ». Même si, dans ses recommandations, la Haute autorité de santé (HAS) met en avant les méthodes comportementales, les psychologues spécialisés sont extrêmement rares.
Manque d’éducateurs
Pierre Canouï, pédopsychiatre et président de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse, le reconnaît : « Je comprends l’exaspération de ces mères. Les méthodes éducatives ont leur place dans le traitement de l’autisme et il est impossible de trouver des éducateurs formés ou des places en institutions. C’est une erreur d’être dans le tout-psychanalytique, comme ce serait une erreur de verser dans le tout-rééducatif. Les deux méthodes sont liées et indispensables. »
Résultat : des listes d’attente interminables pour les instituts aux méthodes éducatives, et des parents souvent contraints de faire appel à des professionnels en libéral.
2 500 € par mois pour la prise en charge
C’est le choix qu’a fait Jacqueline Tiarti. Pendant des années, elle a eu recours à des psychologues libéraux formés aux méthodes comportementales, avec un « effet très bénéfique ». Elle qui a cessé de travailler en 2008 pour s’occuper de sa fille a dû s’endetter : « Orthophoniste, psychomotricien, psychologue… Pour une bonne prise en charge, il faut compter 2 500 € par mois. » Or, l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) qui lui est versée a été réduite de moitié en décembre 2012, de 1 100 € à 600 €. Aujourd’hui, elle ne peut plus financer les séances, et voit les progrès faits par sa fille s’estomper. Ses appels à la MDPH et à l’Agence régionale de santé sont pour l’instant restés lettre morte.
Le combat d’une autre mère
En Seine-et-Marne, après une grève de la faim de 12 jours, Agnès Regardin, la maman d’un jeune autiste de 14 ans, se bute aux mêmes obstacles avec Mattéo, son fils autiste de 14 ans. Il est soigné depuis 3 ans dans un Institut médico-éducatif (IME) à la vision psychanalytique. « Une dégringolade, se désole Agnès. Il a régressé, est redevenu violent, sale. Il n’arrive plus à communiquer et je ne peux pas le gérer. Il fait des crises terribles. »
La maman a fait une demande de changement d’établissement auprès de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées). Son fils est sur liste d’attente depuis des mois déjà. Après une grève de la faim de 12 jours, Agnès a finalement obtenu une réunion avec les acteurs concernés, vendredi prochain. « Je ne crie pas victoire, mais j’ai bon espoir. » Jacqueline, elle, attend toujours.
 

lundi 15 juillet 2013

L'Europe valide la commercialisation d'un médicament anti-cancer de la peau

Il est fabriqué par le laboratoire suisse Roche...
Un nouveau médicament du groupe suisse Roche, l'Erivedge, destiné à traiter une forme rare de cancer de la peau, a reçu un feu vert conditionnel de l'UE pour sa commercialisation, selon un communiqué du groupe suisse publié lundi. L'Erivedge traite le carcinome basocellulaire (CBC), qui ne peut être traité par chirurgie ou radiothérapie. L'Evivedge est le premier médicament agréé dans l'Union européenne chez les personnes atteintes de cette forme de cancer cutané défigurante et potentiellement fatale.

Le médicament est déjà vendu dans plusieurs pays

L'UE accorde une autorisation conditionnelle de mise sur le marché aux médicaments qui répondent à des besoins médicaux non satisfaits. Roche fournira encore des données complémentaires sur l'utilisation d'Erivedge, à partir d'une étude mondiale menée actuellement sur l'innocuité du médicament. Le carcinome basocellulaire est généralement considéré comme guérissable lorsqu'il est limité à une petite zone de peau.
Toutefois, dans quelques cas, la tumeur envahit les tissus environnants ou se propage à d'autres parties de l'organisme, à tel point qu'elle ne peut plus être traitée efficacement par chirurgie ou radiothérapie. L'Erivedge est vendu aux Etats-Unis, en Suisse, en Australie, en Israël, en Corée du Sud, au Mexique et en Equateur.

http://www.20minutes.fr/societe/1188871-20130715-feu-vert-europeen-medicament-anti-cancer-peau-roche

Santé : la nouvelle hausse du prix des cigarettes servira-t-elle à quelque chose ?

Le prix des cigarettes augmente de 20 centimes ce lundi, faisant passer le paquet le moins cher à 6,30 euros et le plus vendu à 6,80 euros, en raison d'un relèvement des taxes voté au nom de la santé publique. Le tabac à rouler va augmenter de 40 centimes également lundi.
La France est le pays de l'Europe continentale où le tabac est le plus cher, dit le ministre du Budget Bernard Cazeneuve qui y voit le "reflet de l'action du gouvernement pour modérer la consommation de tabac". Le gouvernement avait fait adopter fin 2012 une nouvelle hausse des taxes au nom de la santé publique. Les fabricants l'ont répercutée sur leurs prix.

Une hausse sans effet sur la consommation ?
Le tabac provoque la mort de 73.000 personnes par an en France, selon des experts. Et "le cancer du poumon se positionne désormais au 2e rang "des causes de décès par cancer chez la femme (8.700 décès par an) en France en 2012, selon un rapport sur trente années d'évolution des cancers en France (1980 -2012), publié par l'Institut national du cancer (INCa).

L'association Alliance contre le tabac avait jugé, lors de son annonce, l'augmentation de 20 centimes "ridicule", disant qu'elle serait "sans effet" sur le comportement des fumeurs. "Quelle reculade inacceptable! Cette augmentation d'à peine 3% sera une fois de plus sans effet sur le comportement des fumeurs", écrit l'association dans un communiqué, faisant état d'un "marchandage immoral" et "condamnable". A la mi-juin, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait annoncé une augmentation de "30 à 40 centimes" à compter du 1er juillet, satisfaisant les associations de lutte contre le tabagisme.

Les ventes ont baissé de 9 %

Le ministre affirme que "la précédente hausse des prix, de 40 centimes en novembre 2012, a eu un effet dissuasif avéré sur la consommation. Les ventes de cigarettes ont baissé de près de 9 % (en volume, et - 2,7% en valeur, NDLR) au premier semestre 2013, par comparaison avec le premier semestre 2012".

La baisse des ventes chez les buralistes n'est cependant pas toujours synonyme de baisse de la consommation. Plusieurs études ont montré que 20 % au moins des cigarettes fumées en France ont été achetées à l'étranger, via internet ou sous le manteau. Les buralistes s'attendent donc à une baisse de leurs ventes au profit d'achats réalisés en Belgique, en Espagne ou au Luxembourg où le tabac est moins taxé donc moins cher. Ils vont exprimer leur colère en organisant une grève administrative à partir de lundi en essayant de sensibiliser leurs clients. Ils n'enverront pas à l'administration les "déclarations de stock" qu'ils doivent remplir à chaque changement de prix.
 

lundi 8 juillet 2013

Alzheimer : des essais thérapeutiques prometteurs

Bruno Vellas, qui dirige le pôle gériatrie et le gérontopôle du CHU de Toulouse vient d’être élu à l’Académie nationale de Médecine. Une reconnaissance pour ce professeur de 56 ans, à l’origine du premier hôpital de jour en France dédié à l’évaluation des fragilités et à la prévention de la dépendance chez les personnes âgées. Localisé à La Grave, cet hôpital de jour a permis de repérer 800 patients «fragiles » depuis son ouverture en septembre 2011. Elles sont aujourd’hui suivies dans le cadre d’un plan personnalisé.
Que représente cette nomination pour vous ?
C’est la récompense de toute une équipe qui travaille dans un domaine difficile : le vieillissement et la maladie d’Alzheimer. Ça permet à ces disciplines de mieux se faire connaître et de sensibiliser l’ensemble du corps médical. Aujourd’hui, de nombreux médecins jouent le jeu, dans leur cabinet ou en maison de santé et effectuent un premier repérage des personnes fragiles.
A-t-on avancé sur le domaine de la dépendance depuis la venue de la ministre Michèle Delaunay à Toulouse et à qui vous aviez demandé de «saisir la balle au bond » ?
On avance mais les ministères disposent de peu de moyens. La volonté existe mais pas les financements. À Toulouse, nous répondons à des appels d’offres européens, dont celui de la commission européenne qui a ciblé le domaine de la fragilité, et nous sommes aussi conseils.
Quels sont les nouveaux programmes sur lesquels vous travaillez ?
Dans la maladie d’Alzheimer, nous avons des nouveaux essais thérapeutiques très prometteurs : nous sommes capables d’identifier les plaques séniles avant le développement de la maladie. La cohorte de patients de Toulouse est une des plus importantes en Europe, il y a déjà eu des communications orales, des publications sont en cours, nous travaillons sur le choix des molécules qui pourraient freiner l’avancée de la maladie.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/08/1666800-alzheimer-des-essais-therapeutiques-prometteurs.html

jeudi 4 juillet 2013

Douleurs : le Myolastan® et ses génériques bientôt suspendus

L'Agence européenne du Médicament (EMA) a décidé de suspendre toutes les spécialités à base de tétrazepam, une benzodiazépine plus connue sous son nom commercial : le Myolastan®. La décision prendra effet à partir du 8 juillet prochain. Elle concerne l'ensemble des Etats-membres de l'Union européenne.
Le tétrazépam est une substance active appartenant à la classe thérapeutique des benzodiazépines. Il est utilisé pour son activité myorelaxante. Commercialisés depuis 1969, les médicaments contenant du tétrazépam sont indiqués dans le traitement des contractures musculaires douloureuses en rhumatologie. Réservées à l'adulte, ces spécialités sont soumises à prescription médicale.
Son rapport bénéfice/risque a été réévalué à partir de janvier 2013, à la suite du signalement de réactions cutanées graves : syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell et syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse. A l'issue de ce travail, la Commission européenne a tranché. Comme elle l'indique dans une lettre aux professionnels de santé, l'Agence nationale de Sécurité du Médicament et des produits de Santé (ANSM) « a adopté la recommandation de l'EMA de suspendre les autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments à base de tétrazepam ».
Quelles alternatives thérapeutiques ?
En conséquence, les médecins sont d'ores et déjà appelés à ne plus instaurer ni renouveler de traitement par tétrazepam. L'ANSM ajoute que « la problématique du sevrage ne devrait pas se poser pour cette benzodiazépine », étant donné notamment qu'elle « est utilisée sur de courtes périodes ».
Si vous prenez cette molécule, interrogez votre médecin pour envisager « une alternative thérapeutique appropriée ». Que celle-ci soit médicamenteuse ou non. L'ANSM indique par ailleurs qu'une mise à jour des recommandations de la prise en charge des contractures musculaires est également en cours, sous l'égide de la Haute Autorité de Santé (HAS).
Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon

Retrouvez cet article sur destinationsante.com

mercredi 3 juillet 2013

Comment sauver notre système de santé?

Le Conseil d'analyse économique (CAE) propose différentes pistes...
Comment améliorer l’efficacité de notre système de santé? Le Conseil d’analyse économique (CAE) vient de se pencher sur cette question. 20 Minutes fait le point sur les solutions proposées par cet organisme.
Des assurés très inégalement remboursés
En théorie, les Français sont très bien couverts, puisque leurs dépenses de santé sont prises en charge à 76,8% par la Sécurité sociale. C’est même un peu mieux qu’il y a 40 ans -le taux de couverture était alors de 76,5%. Le reste de leurs dépenses est couvert par les organismes d’assurances complémentaires à hauteur de 13,7% et par les ménages eux-mêmes, à hauteur de 9,5%.
Mais il s’agit-là de taux moyens, cachant de grandes disparités. Ainsi, en 2010, la Sécurité sociale ne couvrait que 59,7% des dépenses des personnes ne souffrant pas de longues maladies, augmentant de fait le reste à charge des ménages. Sans compter que tous les Français n’ont pas les moyens d’acheter une complémentaire, puisque son coût peut atteindre jusqu’à 8% de leurs revenus.
Créer un panier de soins solidaires
C’est la première idée du CAE. Ce panier regrouperait un ensemble de soins et de traitements, répondant à un principe simple: s’ils sont utiles, ils doivent être pris en charge intégralement; s’ils ne le sont pas, il ne faut pas les rembourser. «Le périmètre de ce panier serait défini et actualisé de façon systématique et […] les traitements extérieurs à ce panier n’auraient pas vocation à être pris en charge, même partiellement, par la collectivité », insiste le CAE.
Son objectif, c’est d’en finir avec certaines aberrations, comme celle des veinotoniques. Jugés insuffisamment efficaces en 2005, ces traitements ont malgré tout bénéficié d’un taux de couverture à 15% pendant deux ans avant d’être totalement déremboursés. «Outre la dépense inutile liée à la couverture à 15%, la plupart des complémentaires ont complété le remboursement à hauteur de 85%: il n’y a donc aucune économie pour les ménages dont les primes d’assurance complémentaires augmentent, sans justification en termes d’efficacité de traitement», écrit le CAE.
Développer des maisons de santé
«L’ouverture 24h/24, dans ces maisons de santé, d’une garde médicale et médico-sociale devrait permettre de désengorger les urgences hospitalières, qui sont actuellement les seuls lieux d’accès permanents aux soins connus par le public», estime le CAE. Ces établissements seraient placés sous l’autorité des agences régionales de santé (ARS), qui deviendraient les vrais pilotes de l’ensemble des dépenses santé dans les régions.
A l’heure actuelle, elles n’ont de choix d’action que sur moins de 2% des dépenses qui sont en principe de leur ressort.
Faire un classement des hôpitaux
Pour le CAE, les pouvoirs publics ne doivent plus abandonner à la presse le classement des établissements de santé. «Une information à caractère public doit être produite et diffusée sur la qualité des soins dispensés par les établissements hospitaliers, les maisons de santé et les établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPAD) afin de favoriser la concurrence en qualité et de promouvoir l’égalité dans l’accès à des soins de qualité».
François Hollande a promis lundi la mise en place d’un service public d’évaluation des établissements du service public hospitalier.
Généraliser le dossier médical personnel (DMP)
Le DMP a été lancé par la loi de 2004 sur l’Assurance-maladie mais il peine à percer: en 2010, seules 300.000 personnes en disposaient. Le CAE estime qu’un «investissement décisif est nécessaire pour convaincre les acteurs du système de santé, et notamment les assurés sociaux, de développer le DMP. Il est crucial que tous les professionnels de santé produisent et partagent des données de santé, de manière sécurisée pour le patient, afin de coordonner les soins et de limiter les examens superflus».

http://www.20minutes.fr/economie/1183773-20130703-comment-sauver-systeme-sante