vendredi 28 juin 2013

Alzheimer : un projet pour mieux géolocaliser les malades

Alors qu’il n’existe aucune réglementation relative à la géolocalisation des personnes âgées malades d’Alzheimer, la ministre déléguée aux personnes âgées Michèle Delaunay a présenté une charte des bonnes pratiques pour améliorer le dispositif actuel.
On estime qu’ils sont des dizaines de malades d’Alzheimer à "fuguer" chaque année. Ces patients représenteraient 15 % des disparitions inquiétantes recensées par la police. Pour retrouver ces disparus qui ont fugué ou se sont simplement perdus sans retrouver le chemin de leur domicile, un système de géolocalisation existe. Grâce à un bracelet ou un pendentif, on peut localiser à tout moment une personne et signaler également un éloignement à une distance anormale de son lieu de résidence. Aujourd’hui, ce système trouve ses limites faute d’encadrement et de réelle réglementation.
Sécurité et respect de la vie privée des personnes atteintes d’Alzheimer
Pour pallier à ces insuffisances, une charte des bonnes pratiques a été présentée ce mardi lors du Comité national de bientraitance et des droits. Son objectif est de "dégager un point d’équilibre entre sécurité et liberté des âgés, et de permettre d’avancer progressivement vers une bonne définition de l’utilisation et des pratiques concernant les dispositifs de géolocalisation".
Parmi les principes énoncés : "l’information donnée à la personne âgée doit être adaptée à sa capacité de discernement" et une meilleure "information de la famille et des proches".
Concrètement, plusieurs départements (établissements et domiciles de particuliers) vont dès cet été expérimenter ce système censé être plus accessible.
Le dispositif ne peut s’appliquer que dans le cadre d’un projet personnalisé de soins et d’accompagnement et sous réserve d’un avis médical favorable, insiste la charte.
Retrouvez cet article sur Topsanté

jeudi 27 juin 2013

Le fructose ajouté serait responsable de dommages au foie

Une nouvelle étude met de nouveau en question les bénéfices du fructose, très présent dans notre les produits alimentaires transformés.
Alors que nous pensions avoir la conscience tranquille en remplaçant le sucre par du fructose, une nouvelle étude, publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition, nous alerte sur les effets néfastes de cet aliment controversé.
Ce sucre simple est naturellement présent dans les fruits frais et secs, les légumes, le miel, les vins doux, les sirops d’agave ou d’érable, mais c’est sa version modifiée, présente dans la plupart des produits transformés avec sucre ajouté, qui est mis en cause.
Selon les chercheurs du Wake Forest Baptist Medical Center, le fructose serait responsable de dommages au foie. Les scientifiques ont mené des tests sur des signes. Après six semaines de régime riche en fructose, le nombre de dommages au foie a doublé par rapport au groupe de singes nourri normalement.
En effet, les sucres ajoutés favorisent la sortie des bactéries des intestins vers le sang, ce qui endommage sérieusement le foie, expliquent les chercheurs.
Diabète et obésité
Les auteurs de l’étude mettent l’accent sur la vitesse à laquelle le foie est abîmé, rappelant que six semaines chez le singe équivalent à trois mois chez les êtres humains.
Cette nouvelle étude vient s’ajouter à d’autres, menées par la même équipe, durant lesquelles un lien entre le fructose et certaines maladies comme le diabète et l’obésité a été établi.
Une prochaine étude portant sur un comparatif entre les effets du fructose et du glucose sur le long terme est déjà programmée.
Retrouvez cet article sur Topsanté

mercredi 26 juin 2013

L’homéopathie est-elle en danger de mort?


Des médecins varois partent en guerre contre une directive européenne réduisant de 75 % le nombre de remèdes homéopathiques. Ils seront reçus demain à l’Élysée pour plaider leur cause
L’homéopathie subit une attaque en règle. Elle dérange parce qu’elle marche trop bien.Mais on ne va pas se laisser faire ». Ces trois médecins varois sont remontés comme des coucous. Depuis quelques semaines, Jean-Louis Ode, généraliste à Saint-Raphaël, Jean-Michel Alexis, praticien àDraguignan et Didier Grandgeorge, pédiatre à Fréjus, ont sonné la charge pour défendre l’homéopathie, qu’ils disent menacée de mort.
Ces médecins ont lancé en février une pétition citoyenne qui a recueilli plus de 70000 signatures.Le 10 juin, ils ont rencontré Chantal Belorgey, conseillère chargée des médicaments auprès de Marisol Touraine, au ministère de la Santé.
40000 euros en moyenne
Et demain, ils vont frapper encore plus haut. Après avoir été reçu par des membres de la direction générale de la Santé (DGS), le trio se rendra au Sénat pour débattre avec des élus, puis à l’Élysée pour une entrevue avec le professeur Olivier Lyon-Caen, conseiller pour la santé de François Hollande.

La raison de toute cette agitation? La transposition d’une directive européenne vieille de 20 ans, donnant lieu à un décret qui change les règles pour l’autorisation de mise sur le marché des médicaments. Pour faire simple, depuis janvier dernier, chaque souche homéopathique donne lieu à une autorisation, alors qu’avant, la norme était une procédure groupée.
« En moyenne, les laboratoires pharmaceutiques doivent dépenser aujourd’hui 40000 euros par souche. C’est énorme », explique le docteur Grandgeorge. Résultat : près de 4200 médicaments homéopathiques, dont la commercialisation a été jugée trop onéreuse, ont été supprimés. Ce sont 75 % des remèdes qui auraient déjà disparu. Les patients peuvent toujours les commander à l’étranger, à un coût plus élevé.
Des arguments que conteste un syndicat de médecins homéopathes, estimant qu’il est normal que les remèdes soient contrôlés, ce qui rend l’homéopathie crédible (voir par ailleurs).

Didier Grandgeorge, lui, n’en démord pas.« Ce qui est fait à l’homéopathie est diabolique », insiste-t-il. « Si nous n’avons pas de bons outils, nous pratiquerons une médecine de mauvaise qualité. Or, l’homéopathie a pour fondement d’écouter les malades et de trouver le juste remède ». Et quasiment à chacun le sien. « C’est comme si on retirait la bouée de quelqu’un qui se noie », complète le docteur Ode.
« Un fleuron de la France »
Qui en veut donc à l’homéopathie?Ces praticiens sont persuadés qu’on cherche à tuer une médecine peu coûteuse. Selon eux, l’homéopathie vieille de deux siècles et « qui a prouvé son intérêt pour les traitements de fonds, représente un danger pour l’allopathie. Laquelle a par ailleurs aussi ses lettres de noblesse pour les cas graves ». Sans les opposer l’une à l’autre, il s’agit de laisser aux patients le choix de son mode de traitement. Ils demandent donc à François Hollande la délivrance sans frais des préparations homéopathiques pour entraîner le retour dans les pharmacies des médicaments aujourd’hui supprimés.

« Nous sommes optimistes. L’homéopathie est un fleuron de la France », conclut néanmoins le docteur Grandgeorge. Ne serait-ce parce que cette médecine à succès représente un gisement d’emplois. C’est en tout cas un des arguments que le trio de toubibs varois défendra à l’Élysée. L’arme économique, ça marche toujours.

http://www.nicematin.com/derniere-minute/l%E2%80%99homeopathie-est-elle-en-danger-de-mort.1318420.html

dimanche 23 juin 2013

Thérapie génique : une technique prometteuse pour soigner les maladies de la rétine

Des chercheurs américains ont créé un nouveau virus qui permet, en quelques minutes et de façon non invasive, de fournir des gènes opérationnels à des cellules rétiniennes génétiquement défectueuses, et de traiter ainsi des maladies comme la rétinite pigmentaire.
Au cours des six dernières années, plusieurs équipes de scientifiques ont traité avec succès des patients atteints de rétinite pigmentaire ou de dégénérescence maculaire - des maladies ophtalmiques héréditaires - grâce à une nouvelle thérapie génique. Celle-ci consiste à injecter directement dans leurs yeux un virus chargé de transporter un gène 'normal' qui va remplacer, dans la rétine, le gène défectueux responsable de la maladie. La méthode est cependant invasive et sa portée limitée.
"Utiliser une aiguille à travers la rétine et injecter derrière celle-ci du virus issu d'ingénierie est une intervention chirurgicale risquée. Mais les médecins n'avaient pas le choix, car aucun virus de transfert de gènes ne pouvait parcourir tout le chemin [à faire] à l'arrière de l'oeil pour atteindre les photorécepteurs - les cellules sensibles à la lumière qui ont besoin du gène thérapeutique", a expliqué le Pr David Schaffer, de l'Université de Californie à Berkeley.
Cependant, en 14 ans de recherche, ce spécialiste et son équipe ont généré environ 100 millions de variantes de virus transporteurs, dont 5 ont été retenues. Récemment, ils ont utilisé le meilleur de ces virus, baptisé 7M8, pour transporter des gènes dans l'oeil de rongeurs et de singes malades. Injecté dans l'humeur vitrée, le virus génétiquement modifié a réussi, à chaque essai, à atteindre toutes les zones de la rétine et à y restaurer un fonctionnement presque normal.
"[Cette technique] fournit des gènes même à une population de cellules délicates difficile à atteindre, d'une manière chirurgicalement non- invasive et sûre. Il s'agit d'une procédure de 15 minutes, et [le patient] a toutes (...)
Lire la suite sur maxisciences.com

vendredi 21 juin 2013

Rennes, Nantes. Le cancer du poumon opéré sans ouvrir le thorax

C’est une nouvelle technique pratiquée par deux chirurgiens dans l’Ouest, à Rennes et à Nantes. Extraire la tumeur d’un poumon touché par un cancer sans découper la cage thoracique.
Sur la radio de la patiente, âgée de 64 ans, on distingue très nettement une grosse tache sur son poumon gauche. « C’est un cancer de stade 1 » précise le Dr Bertrand Richard Delatour, chirurgien thoracique. Un praticien qui fait partie du tout nouvel institut du thorax crée entre le CHU de Rennes et la clinique Saint-Laurent.
« Ce cancer se situe dans le lobe supérieur gauche du poumon et il n’a pas métastasé. » Traduction : les cellules cancéreuses ne se sont pas encore disséminées. « En chirurgie classique, il faudrait ouvrir la cage thoracique pour atteindre le poumon afin d’extraire les parties lésées. Une opération très invasive. » Couper les muscles, écarter les côtes… Pour la patiente, forcément des douleurs postopératoires et un temps de rétablissement assez conséquent.
4 h 30 d’opération
Mais depuis quelques années, une nouvelle technique a été mise au point : la thoratoscopie à laquelle le Dr Richard Delatour a été formé. « Avec un autre collègue de Nantes, nous sommes, pour l’instant, les seuls chirurgiens du grand Ouest à pratiquer cette opération. Au lieu de faire une grande incision et d’ouvrir le thorax, on réalise trois petites incisions dans lesquelles on va introduire une caméra vidéo et différents outils. » Simple dans le principe, beaucoup plus difficile à réaliser.
Retour dans le bloc opératoire de la clinique Saint-Laurent, mardi 8 h 30. La patiente, profondément endormie, est allongée sur le côté droit. Le Dr Delatour, à l’aide d’un bistouri, perce quatre petits trous dans son flanc gauche et introduit, dans l’un d’eux, une caméra couleur en haute définition. L’image est transmise sur un écran face au praticien. Impressionnant de se retrouver dans le corps de la patiente. « Là on voit son poumon gauche que l’on empêche artificiellement de fonctionner. »
À l’aide d’outils de coupe à micro-ondes et d’autres outils toujours introduits par les incisions, le chirurgien va commencer à isoler le poumon et accéder à la partie atteinte par le cancer. Pas moins de 2 h de travail d’une grande minutie. « Là, on distingue bien le cancer. Il a une consistance beaucoup plus dure que le reste du poumon. » C’est la phase la plus délicate. Couper le morceau de poumon atteint et ensuite le retirer du corps toujours par les incisions.
4 h 30 plus tard, l’opération est achevée. « Tout s’est bien passé et normalement la patiente pourra rentrer chez elle dans moins d’une semaine. » Son cancer est resté sur la table d’opération et seules quatre discrètes petites traces sont visibles sur son flanc.
Elle pourra sans souci se rendre à la plage cet été. « C’était la dixième thoratoscopie que je réalise depuis début 2012 et cette technique devrait se multiplier. De nombreux confrères sont en cours de formation et elle pourrait devenir standard dans certains types d’opérations. »

jeudi 20 juin 2013

Cancer du sein : reconstruire après une mastectomie

Dans le cadre du traitement d'un cancer du sein, environ 30% des femmes doivent en subir l'ablation partielle ou complète. Après cette opération, une reconstruction mammaire leur est proposée. Une majorité accepte mais ne peut pas toujours en bénéficier tout de suite. C'est ce qu'explique le Dr Eric Sebban, gynécologue obstétricien à Paris, dans notre vidéo ci-dessous.
La mastectomie est vécue par beaucoup de malades comme une mutilation. La perspective de pouvoir bénéficier d'une reconstruction mammaire est souvent porteuse d'espoir. Elle est proposée dès les premières consultations avec le cancérologue. D'autant qu'il s'agit d'une chirurgie lourde, qui nécessite souvent 3 opérations successives.
Certaines patientes peuvent en bénéficier tout de suite. C'est-à-dire que la reconstruction se fait au cours de la même intervention d'ablation. Pour d'autres, il faut toutefois attendre de 6 à 8 mois après la fin des autres traitements, notamment de radiothérapie. Cela donne le temps aux séquelles cutanées de cicatriser.
Les différentes techniques
En revanche, aucun délai maximum n'est opposé aux femmes qui souhaiteraient se faire opérer des années après avoir guéri de leur cancer. Certaines attendent 10 ou 15 ans après leur mastectomie. Plusieurs options s'offrent au chirurgien :
La reconstruction par insert d'un implant prothétique, placé sous le muscle pectoral ;
La reconstruction par lambeaux. Il peut alors s'agir de lambeaux de tissu du muscle dorsal ou abdominal de la patiente ;
Enfin, l'injection de tissus graisseux sous une coque. Celle-ci est appliquée sur la zone correspondant à l'emplacement du sein, pour soulever la peau et créer un vide. Les chirurgiens peuvent alors le combler avec des tissus graisseux prélevés sur la patiente elle-même.
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Retrouvez cet article sur destinationsante.com

mercredi 19 juin 2013

Drépanocytose : une maladie pas si rare

C'est aujourd'hui la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, une affection trop peu connue du public comme des médecins. Il s'agit pourtant de la maladie génétique la plus fréquente en France. Elle touche en métropole une personne sur 2 500 mais une sur 700 aux Antilles.
La drépanocytose est liée à une altération du gène de l'hémoglobine qui sert au transport de l'oxygène. Les globules rouges – ou hématies - sont alors déformés. Ils prennent un aspect en forme de faucille, d'où le nom d'anémie falciforme. De par leur aspect anormal, ces hématies ‘falciformes' peuvent boucher les vaisseaux sanguins. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), « une moins bonne oxygénation du sang et l'occlusion des vaisseaux chez les drépanocytaires peuvent entraîner des douleurs chroniques aiguës, de graves infections bactériennes et des nécroses ».
Cette maladie, à l'origine de nombreuses hospitalisations, altère la qualité de vie des malades comme de leurs proches.  En France, elle est considérée comme rare et fait l'objet depuis 2000 d'un dépistage ciblé dès la naissance. Autrement dit, ce dernier n'est pratiqué que chez les nouveau-nés dont les parents appartiennent à un groupe considéré comme à risque : populations originaires d'Afrique subsaharienne, des Antilles et du Maghreb.
A l'occasion de cette journée, rappelons que la drépanocytose est à l'origine de 200 000 décès chaque année dans le monde. Pour davantage d'informations, consultez le site de l'Association de lutte contre la drépanocytose, DEPRAVIE.  Enfin ce soir à 19 heures se tient une conférence à la Cité de Sciences de Paris ouverte au public, organisée par l'INSERM et Universcience. Elle permettra d'aborder les moyens de lutte contre cette maladie. Vous pouvez la regarder en direct en vous connectant à l'adresse suivante : http://webcast.in2p3.fr/live/drepanocytose.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

Retrouvez cet article sur destinationsante.com

vendredi 14 juin 2013

Vaccin : bientôt des patchs à la place des seringues pour les administrer ?

Une bonne nouvelle pour les phobiques des seringues, il se pourrait que d’ici à cinq ans on vous propose une autre méthode de vaccination que les injections sous-cutanées. Le chercheur australien Mark Kendall de l’université du Queensland a présenté un Nanopatch capable de remplacer les classiques seringues intramusculaires.
Il a expliqué son prototype à la conférence TEDGlobal à Edimbourg en Ecosse : sur une surface d’1 cm2 sont réparties "près de 4 000 micro-projections" capables de pénétrer dans "la couche externe de la peau" de manière indolore. Ce patch de vaccination présente de multiples avantages sur la seringue, ce qui pourrait faciliter l’accès à la vaccination des populations des pays pauvres, selon son fondateur.

Un patch de vaccination plus accessible pour les pays en développement
Le principal atout est d’éviter les risques de contamination de certains virus liés aux injections par les seringues. 1,3 millions d’injections sur les 16 millions faites dans le monde entraîneraient la mort selon l'Organisation mondiale de la santé.
Contrairement à la seringue, le patch diffuse le vaccin directement dans les cellules du système immunitaires de la peau, assurant une économie de produit comparé à une seringue qui injecte le liquide d’abord dans le muscle. Le patch pourra administrer une quantité de vaccin près de "100 fois moins importante" que les seringues.
Plus économique, le patch sera aussi moins coûteux, "dix cents en patch" contre 10 dollars en injection, "une différence considérable dans les pays en développement", se félicite Mark Kendall.
Enfin, alors que les vaccins classiques doivent restés au froid, cette version sèche du vaccin en patch pourra être stockée à 23 degrés "pendant plus d'une année sans aucune perte d'efficacité", prévoit le chercheur.
Ce patch miraculeux aurait donné des résultats probants sur les animaux pour le papillomavirus humain, la grippe, le chikungunya, le virus du Nil occidental, l’herpès et la malaria. Reste à le commercialiser, ce qui devrait prendre de 5 à 15 ans, selon les calculs de son inventeur.


http://us.lrd.yahoo.com/_ylt=Au1BdLnNp.xO07c_yaO6QW53fsl_;_ylu=X3oDMTFkY2N2aThoBG1pdANBcnRpY2xlIEhlYWRlcgRwb3MDMQRzZWMDTWVkaWFBcnRpY2xlSGVhZA--;_ylg=X3oDMTJwOGtlNjdoBGludGwDZnIEbGFuZwNmci1mcgRwc3RhaWQDMjFmNmNjODQtNjgwNi0zYTQ1LTk3ZTMtMWY5ODFmNDA3MTM5BHBzdGNhdANzYW50w6kEcHQDc3RvcnlwYWdl;_ylv=0/SIG=11c76h6qq/EXP=1372424236/**http%3A//www.topsante.com/

jeudi 13 juin 2013

Le premier médicament à base de cannabis sera sûrement un spray buccal

Après la publication du décret sur l'autorisation de mise sur le marché de médicament à base de cannabis, le laboratoire GW Pharma compte déposer un dossier début juillet auprès de l'ANSM pour son spray buccal Sativex.

Délai de procédure oblige, le premier médicament à base de cannabis devrait être disponible dans les pharmacies de France début 2015. Il s'agira probablement du Sativex, un spray buccal fabriqué par le laboratoire anglais GW Pharma, selon plusieurs sources interrogées par MYTF1News.
Depuis la publication du décret, qui permet désormais à l'agence du médicament (ANSM) d'autoriser la mise sur le marché de médicaments à base de cannabis, aucun dossier de laboratoire n'a encore été déposé. "Mais c'est imminent", assure-t-on à l'ANSM. En effet, GW Pharma qui fabrique le Sativex effectuera une autorisation de mise sur le marché (AMM) en 2013, affirme le groupe pharmaceutique anglais que nous avons joint. Ce devrait être "fin juin, début juillet", précise de son côté Christophe Vandeputte, le directeur général d'Almirall France, le laboratoire qui détient l'accord de commercialisation du Sativex pour la France et le reste de l'Europe (hors Royaume-Uni). Le groupe pharmaceutique anglais GW pharma devrait également plaider pour un remboursement de son produit.
Un spray qui agit sur les spasmes et convulsions
Ce spray buccal, déjà autorisé et vendu dans plusieurs pays (Canada, Allemagne, Espagne, etc), permet de soulager les patients atteints de sclérose en plaque. Plus précisément, il agit sur les problèmes de spasticité (spasmes et convulsions) et pourrait améliorer le quotidien des 80.000 malades que compte la France.
Mais ce n'est pas la première fois que GW Pharma va effectuer une demande d'AMM auprès de l'agence du médicament en France. "En octobre 2010, nous avons fait une première demande par le biais d'une procédure de reconnaissance mutuelle, explique Christophe Vandeputte. Malheureusement, notre dossier a été déposé en plein milieu de l'affaire Mediator". Dans ce contexte délicat, la France n'a pas évalué cette requête. La deuxième tentative échoue également car le code de santé publique interdit encore l'emploi des dérivés de cannabis, y compris s'il s'agit de médicaments en contenant. Une information que confirme de son côté l'ANSM. "Nous n'avons pas pu étudier leur dossier car il était irrecevable en raison de la réglementation", explique-t-on à l'agence du médicament, contacté par MYTF1News.
 
Le Sativex probablement commercialisé début 2015
Concernant l'autorisation de mise sur le marché, le Sativex ne devrait pas rencontrer d'obstacles particuliers, celui-ci ayant déjà été validé dans d'autres pays européens. En revanche la procédure risque d'être longue. La demande doit être examinée par l'ANSM qui devra choisir de la valider ou non. Puis, l'agence devra définir ses conditions de prescriptions et de délivrance, qui seront déterminées par une commission compétente, celle des stupéfiants et psychotropes. En résumé, l'AMM devrait être effective au premier trimestre 2014 et le Sativex devrait être commercialisé début 2015, après les 9 à 12 mois de négociations avec la commission de transparence pour déterminer son taux de remboursement (entre 0 et 65%).

Si des médicaments à base de cannabis n'ont jamais reçu d'autorisation de mises sur le marché en France, ils ont déjà été utilisés dans des cas exceptionnels, avec l'accord de l'ANSM. C'est le cas du Marinol, un traitement souvent prescrit aux patients atteints du sida. Ce médicament utilisé sous forme de gouttes ou de capsule a reçu des autorisations temporaires d'utilisation (ATU) de la part de l'agence du médicament qui a permis à une centaine de praticiens hospitaliers d'administrer du Marinol à leurs patients Français. "Une centaine de demandes ont été honorées pour environ 150 déposées depuis 2001", rappelle-t-on à l'agence du médicament. 
 

Étude inédite sur la maladie de Charcot

La France va lancer une étude inédite sur 1000 personnes souffrant de la maladie de Charcot pour tenter de percer les mystères de cette pathologie neurodégénérative aussi appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA) qui touche de 6000 à 8000 personnes dans le pays.

L'objectif du projet baptisé Pulse qui commencera à l'automne est de "permettre de réels progrès dans la recherche contre la SLA" alors qu'il n'existe aucun traitement, même pour "ralentir efficacement" la progression de cette maladie, annonce aujourd'hui l'Association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique (Arsla). Cette étude "sans précédent dans le monde par son envergure" va permettre de constituer des banques de données, notamment génétiques, pour "aider à mieux définir les causes de la maladie, anticiper son évolution et trouver de nouveaux traitements", a expliqué l'Arsla.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/06/13/97001-20130613FILWWW00420-etude-inedite-sur-la-maladie-de-charcot.php


 La sclérose latérale amyotrophique est une maladie neurologique qui détruit progressivement les cellules nerveuses qui contrôlent les muscles moteurs, engendrant leur affaiblissement et leur paralysie graduelle. D'après l'Arsla, c'est la maladie neurologique chronique la plus courante après la maladie d'Alzheimer. Son évolution est très rapide et son issue toujours fatale.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/06/13/97001-20130613FILWWW00420-etude-inedite-sur-la-maladie-de-charcot.php

Une fillette a enfin pu être greffée des poumons, après une forte mobilisation médiatique

Sarah Murnaghan, dix ans et gravement malade de la mucoviscidose, a subi mercredi une greffe des poumons après une bataille très médiatisée pour être placée sur la liste d'attente des adultes.

"Nous sommes heureux d'annoncer que Sarah est sortie de la salle d'opération. Ses médecins sont satisfaits des progrès qu'elle a accomplis lors de l'opération et sont confiants pour sa convalescence". Janet Ruddock Murnaghan, la mère de la petite Sarah, était heureuse mercredi soir après l'opération qui consistait à greffer les poumons d'un donneur à sa petite fille Sarah.
Sarah, qui aura 11 ans en août, souffre de mucoviscidose, une maladie génétique incurable qui affecte les voies respiratoire. L'aggravation de son état ne lui donnait plus que quelques semaines à vivre sans une greffe, une intervention complexe et rare de plusieurs heures.
Casse-tête administratif
Au-delà de l'aspect purement médical, cette greffe relevait également d'un casse-tête administratif.  Sarah se trouvait en effet sur la liste d'attente pour les moins de 12 ans. Même si elle était en tête de liste, les dons d'organes y sont beaucoup plus rares que pour les adultes. Ses parents ont donc remué ciel et terre pour qu'elle soit placée exceptionnellement sur la liste des adultes, qui débute à 12 ans pour ce type de greffe.

Plusieurs parlementaires de Pennsylvanie , où Sarah vit et est hospitalisée, s'étaient émus de la situation. Ils s'étaient mobilisés en demandant à la ministre de la Santé, Kathleen Sebelius, d'autoriser cette exception. Mais celle-ci avait refusé de suspendre la règle établie par le comité médical gérant les greffes aux
Etats-Unis, invoquant des raisons médicales et d'équité vis-à-vis des autres enfants dans la même situation.

Le 5 juin, un juge avait finalement ordonné que Sarah soit transférée sur la liste d'attente des adultes après que ses parents eurent intenté une action en justice arguant que le système d'accès aux organes était discriminatoire pour leur enfant. Lundi, l'organisme américain gérant la collecte et l'octroi des organes (Organ Procurement and Transplantation Network) avait donc accepté d'assouplir sa politique concernant les candidats à une greffe de moins de 12 ans.
 

mercredi 12 juin 2013

La griffe du diable, responsable de saignements digestifs

Harpagophytum Procumbens, vous connaissez ? Plus connue sous le nom d'harpagophyton ou griffe du diable, cette plante africaine est utilisée dans le traitement des symptômes articulaires mineurs. Si son efficacité antalgique n'a jusqu'à présent pas été démontrée au-delà du placebo, les rédacteurs de la Revue Prescrire mettent en avant certains effets indésirables digestifs.
Les formes thérapeutiques de l'harpagophyton sont diverses : poudres, extraits aqueux ou hydro-alcooliques. Les auteurs de la dernière livraison de la Revue Prescrire rapportent des données allemandes selon lesquelles « 6 cas de saignements digestifs auraient été relevés chez des personnes prenant de l'harpagophyton. »
Sur la demande de Prescrire, l'Agence nationale du médicament (ANSM) a transmis un bilan des notifications enregistrées dans la base française de pharmacovigilance au 30 octobre 2012. Résultat, parmi la soixantaine d'effets indésirables imputables à l'harpagophyton, une gastrite hémorragique a été observée chez une patiente de 28 ans. Les autres effets indésirables reconnus sont des réactions allergiques et des sensations de vertiges. Selon l'Agence européenne du médicament (EMA), il existe un doute sur des troubles du rythme cardiaque.
« L'application locale de chaleur ou de froid, l'utilisation d'une canne en cas d'arthrose des membres inférieurs, la réduction de poids chez les personnes obèses, aident à soulager les douleurs articulaires », insistent les auteurs.  « Quand un médicament paraît souhaitable, le paracétamol est la référence pour le traitement de la douleur. Pour ce qui est de l'harpagophyton, autant l'écarter des soins. »
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Retrouvez cet article sur destinationsante.com

mardi 11 juin 2013

Brûlures : plusieurs centaines de patients soignés à Toulouse

Toulouse accueille le 33e congrès de la société française d’étude et de traitement des brûlures les 12, 13 et 14 juin. Avec pour thème les brûlures aux âges extrêmes de la vie.
Troisième étage du bâtiment H3 Guy Lazorthes de Rangueil. Tout est silencieux, la température dépasse les 25 degrés. Ici, les patients dorment. L’anesthésie fait partie du soin. «On doit les transporter au bloc tous les deux jours en moyenne pour des pansements, des greffes, de la chirurgie… L’anesthésie générale est nécessaire pour calmer leurs douleurs et pour ne pas les épuiser. Toute leur énergie est ainsi consacrée à la cicatrisation », souffle le docteur Jacky Laguerre, responsable du service des grands brûlés adultes du CHU de Toulouse. Il y exerce depuis 1984, date de la création du service par le professeur Michel Costagliola, inventeur de la notion de brûlologie. «La brûlure, c’est la plus grosse agression qui existe. Avoir des équipes spécialisées, c’est tout l’enjeu aujourd’hui. Nous ne sommes que 150 en France » souligne le docteur Laguerre.
«Une bonne prise en charge, c’est une réinsertion sociale plus rapide. Un patient traité dans un service comme le nôtre coûte cher en hospitalisation mais il aura moins de séquelles (articulaires, esthétiques…) ensuite ».
L’hôpital Rangueil accueille une centaine de brûlés graves chaque année et autant de petits et moyens brûlés suite à des accidents domestiques, accidents électriques et tentatives de suicide. «Les personnes âgées sont plus nombreuses qu’avant, en raison du vieillissement de la population mais aussi de gestes inadaptés : feu d’herbes sèches allumé à l’essence, le café brûlant qu’on boit au lit… Leur peau est fine, fragile, et la prise en charge difficile en raison des multiples pathologies qu’elles peuvent présenter par ailleurs. Et, quand on arrive à les greffer, il reste le problème de la rééducation» souligne le docteur Laguerre.
À l’hôpital des enfants, le docteur Luana Carfagna reçoit, depuis deux ans des patients de plus en plus jeunes. «Avant, on voyait des enfants brûlés autour de 18 mois, âge des explorations dans la maison. Maintenant, c’est 10-12 mois et parmi les nouvelles causes de brûlures celles causées par les cheminées à éthanol. On constate aussi une augmentation des brûlures par ébouillantement chez les petits. Un manque d’inattention est vite arrivé…»

http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/11/1647467-brulures-plusieurs-centaines-de-patients-soignes-a-toulouse.html

lundi 10 juin 2013

Furosémide mal conditionné: l'ANSM rappelle l'ensemble des lots

Après la mort d'un homme de 91 ans samedi, deux nouveaux cas qui pourraient être liés à l'affaire ont été signalé ce lundi: un décès et un patient dans un état grave. L'ANSM a donc pris cette mesure de "précaution."
L'ANSM invoque une mesure de "précaution". L'agence nationale de sécurité du médicament a décidé ce lundi rappelle l'ensemble des lots de Furosémide Teva 40 mg. Dans certaines boites de ce médicament, un autre produit des laboratoires Teva, un somnifère, remplace le diurétique.
Samedi, un homme de 91 ans est mort, probablement à cause de cette erreur de conditionnement. Il prenait deux fois par jour ce durétique pour soigner sa grave insuffisance cardiaque mais serait mort d'un "oedème pulmonaire aigu" provoqué par la non-prise de son traitement.
>> Lire - Furosémide: ce que l'on sait de la mort d'un nonagénaire
Ce lundi, deux nouveaux cas, dont un cas grave, ont été signalé dans l'affaire du diurétique mal conditionné. L'un est le décès suspect en Ardèche d'une octogénaire. "Je ne peux confirmer qu'elle est décédée après avoir absorbé cette substance litigieuse après l'erreur au Laboratoire de Sens", a tempéré le procureur de la République à Privas, Dominique Sénéchal, qui veut "rester prudent".
Un troisième cas suspect dans l'Oise?
Un troisième cas de décès suspect a été signalé dans l'Oise ce lundi. Le fils d'une centenaire morte en mai dernier a fait le rapprochement entre ce décès et la prise de Furosémide. A tort ou à raison? Aucune enquête n'a été ouverte pour l'instant pour valider ou infirmer sa thèse.

Retrouvez cet article sur lexpress.fr

Diabète de type 1 : une BD pour rassurer la famille

L'annonce du diagnostic de diabète de type 1 chez un enfant est toujours un moment difficile à vivre. Aussi bien pour le petit patient que pour ses parents. C'est pour passer ce cap de l'annonce que Roche Diabetes Care et les éditions Chepe ont réalisé la bande-dessinée Le diabète de type 1 de l'enfant : le moment du diagnostic.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui entraîne la destruction des cellules pancréatiques responsables de la production d'insuline, les cellules bêta de Langerhans. Il y a encore une trentaine d'années, la maladie survenait principalement entre 15 et 17 ans, mais de plus en plus de cas se déclarent aujourd'hui bien plus tôt. Et son incidence augmente : elle serait 10 à 20 fois plus élevée qu'il y a un siècle. En France, il y aurait entre 15 000 et 20 000 enfants diabétiques (type 1) de moins de 15 ans. Chaque année, plus de 2 700 nouveaux cas sont diagnostiqués parmi cette population.
Les conditions de l'annonce du diagnostic peuvent jouer un rôle-clé dans la prise en charge et le suivi de la maladie. Parents et enfants ont besoin d'être accompagnés dans la démarche d'acceptation et de compréhension du diabète de type 1. « Le moment de l'annonce est un temps très fort pour les familles », explique le Pr Marc Nicolino, diabétologue pédiatre à l'Hôpital Mère-Enfant du CHU de Lyon. « C'est un instant unique et stressant pour la famille et l'enfant qui ont besoin qu'on leur donne de l'attention, qu'on les rassure, qu'on dédramatise la maladie. J'explique souvent que l'on va adapter le diabète à la vie de l'enfant et non le contraire ».
C'est d'ailleurs le leitmotiv de la bande-dessinée Le diabète de type 1 de l'enfant : le moment du diagnostic. Informer, rassurer, dédramatiser... Elle répond aux principales questions pratiques de la famille :  autour des repas, des vacances, des activités sportives etc.. Cet ouvrage est disponible à l'hôpital dans les services de diabétologie et de pédiatrie. Vous pouvez également en faire la (...) Lire la suite sur destinationsante.com

dimanche 9 juin 2013

Crème solaire = crème de jouvence?

Mettre de la crème solaire tous les jours ralentit le vieillissement de la peau...
Se badigeonner de crème solaire tous les jours peut ralentir ou même prévenir dans une certaine mesure le développement de rides et la fatigue de la peau, selon une nouvelle étude relayée par le blog santé du New York Times.
Les dermatologues conseillent depuis longtemps d'utiliser de la crème solaire pour prévenir les effets du vieillissement sur la peau, mais c'est la première fois que son effet sur l'apparence de la peau est prouvé de manière aussi claire.
L'étude portait sur 900 personnes blanches âgées de 25 ans à 55 ans en Australie, un pays où l'exposition au soleil et à de forts niveaux d'UV fait partie du quotidien. La plupart d'entre elles utilisaient de la crème solaire au moins de temps en temps, et deux-tiers portaient des chapeaux sous le soleil.
Mais les chercheurs voulaient savoir ce qui arriverait à la peau quand on essayait d'utiliser de la crème solaire tout le temps sur une période de quatre ans et demi. Ils ont donc demandé à la moitié des volontaires de continuer avec leurs habitudes, et à l'autre de se badigeonner de crème avec un indice de protection de 15, qui arrête 92% des UV, tous les jours.
Les résultats, publiés lundi 3 juin dans la revue scientifique The Annals of Internal Medicine, montrent que ceux qui ont utilisé de la crème solaire tous les jours avaient une peau sensiblement plus résistante et lisse que ceux qui avaient continué avec leurs anciennes habitudes.
Les dermatologues semblent unanimes quant à la qualité de l'étude et à la signification des résultats. Le docteur David R. Bickers, un professeur de dermatologie à l'université de Columbia qui n'a pas été impliqué dans les travaux, a déclaré au New York Times que cela «montrait clairement que l'utilisation répétée et persistante de crème solaire peut modifier ce qui serait une progression inévitable du photovieillissement».

jeudi 6 juin 2013

Décès de Laurent Fignon. Face aux médecins, les colères de son épouse

Laurent Fignon, double vainqueur du Tour de France (1983 et 1984), a été emporté par un cancer il y a trois ans. Son épouse raconte quinze mois de souffrances. Et s'interroge sur les relations entre malades et médecins.
Un simple coup de fil alors qu'il est au volant. Voilà comment la vie de Laurent Fignon bascule. On lui apprend le résultat de ses examens. Pour Valérie, son épouse, c'est le début d'un dialogue difficile avec le corps médical.
Elle ne comprend pas qu'une telle nouvelle soit annoncée avec autant de légèreté. Elle ne comprendra pas, non plus, les batteries d'examens qui n'en diront pas plus sur le cancer de l'ancien champion cycliste. Elle n'imagine pas que les spécialistes restent impuissants. Surtout que s'appeler Fignon ouvre des portes.
Pas formés à l'annonce
La colère est souvent présente dans les pages de son livre, sobrement intitulé Laurent. Pour autant, Valérie Fignon a aussi choisi de dialoguer. Avec Michel Cymes, le médecin pédagogue, habitué des plateaux de télévision. À elle les questions. À lui les réponses.
L'annonce de la maladie ? Le médecin ne peut que partager l'incompréhension de Valérie. « Que Laurent Fignon ait été informé de son cancer alors qu'il filait sur l'autoroute frôle l'homicide involontaire », s'insurge-t-il. Michel Cymes le reconnaît: les médecins ne sont pas vraiment formés à annoncer les pires nouvelles. Et lui, comment fait-il ? « Un drôle de numéro d'équilibriste : il faut jongler avec l'anxiété, la nécessité d'apaiser, le besoin d'obtenir la collaboration du malade. »
Temps médical
Le mal dont souffre l'ancien champion gagne du terrain. Mais de quelle forme de cancer souffre-t-il ? Il attendra neuf mois avant d'avoir une réponse. C'est un cancer des poumons, lui qui ne fume pas. Valérie est submergée par l'incompréhension. Michel Cymes reprend la plume : « Je comprends la colère de Valérie. Le patient voudrait voir le médecin tous les jours, avoir son scanner quotidien. Le médecin, lui, obéit au temps médical. Il a appris qu'une tumeur peut mettre des semaines à apparaître. »
L'épouse du champion n'élude pas la question du dopage. Laurent Fignon avait reconnu l'usage occasionnel d'amphétamines et de cortisone. Mais jamais les lourdes préparations à la fameuse EPO. Pour Michel Cymes, les produits utilisés n'ont pas pu être à l'origine de son cancer. Fignon s'en est allé le 31 août 2010. Au moment de quitter l'hôpital, Valérie retourne dans la chambre pour s'assurer n'avoir rien oublié. Elle est abasourdie. La pièce a déjà été nettoyée et le lit refait. « La négation de toutes les peines endurées depuis des mois. Ultime violence », lâche-t-elle.

Laurent, de Valérie Fignon, avec Michel Cymes et Patrice Romedenne, Grasset, 267 pages, 19 euros.
 

mercredi 5 juin 2013

Les médecins ne sont plus ce qu’ils étaient

Le médecin est un homme, français, dans la force de l’âge, qui exerce à Paris ou dans le sud de la France… Ce portrait-robot est de moins en moins vrai, montre l’« Atlas de la démographie médicale en France », publié hier par le Conseil national de l’Ordre des médecins.
Le premier enseignement est que « la France n’a jamais compté autant de médecins », souligne le président de l’Ordre, Michel Legmann. Leur nombre a été multiplié par deux en 30 ans, pour être aujourd’hui de 271 970. Mais « ce sont les retraités qui augmentent les effectifs », poursuit Michel Legmann. Les médecins en activité sont en très légère diminution, à 215 865. Et si le médecin type est donc aujourd’hui un homme de 51,6 ans, cela va changer…

Des femmes

« Dans sept ans, les médecins seront majoritairement des femmes », souligne Patrick Romestaing, président de la section Santé publique au Conseil de l’Ordre. La féminisation de la profession est très rapide, puisque la proportion de médecins féminins est passée de 38 % à 43 % en cinq ans. Et cela va sans doute continuer, deux étudiants en médecine sur trois étant des étudiantes.

Des « étrangers »

Le nombre de médecins diplômés à l’étranger n’a cessé de croître, pour atteindre près de 20 000 aujourd’hui. La plupart sont étrangers, mais nombre de jeunes Français choisissent de passer leur diplôme en Roumanie (37 % des diplômes européens) ou en Belgique (21 %). Hors Europe, l’Algérie fournit 40 % des diplômes devant la Syrie et le Maroc. Toutes les régions enregistrent une augmentation des effectifs « étrangers ». Mais le phénomène est plus marqué dans les départements ruraux (Haute-Loire, Drôme ou Ardèche) et à l’inverse très faible en Ile-de-France.
Michel Legmann en tire une conclusion : le numerus clausus, qui limite le nombre d’étudiants en médecine, est « contourné de tous les côtés », et devrait donc être supprimé.

Des retraités

La part des retraités parmi les médecins est importante (56 000 sur 272 000), et elle devrait croître à 25 % dans cinq ans. La nouveauté est que ces retraités choisissent de rester actifs.

Toujours le sud

Est-ce le soleil ? Les médecins sont concentrés au Sud. La densité sur l’ensemble du territoire français est de 299 médecins pour 100 000 habitants. Et si l’on met de côté l’Ile-de-France, championne de la concentration, l’Alsace est la seule région au nord de la Loire à afficher une densité élevée, avec tout le sud, de Rhône-Alpes à l’Aquitaine. Mais cela aussi pourrait changer dans les prochaines années, selon les projections de l’Ordre : l’Ile-de-France, PACA et Languedoc-Roussillon verraient leur densité diminuer, tandis que la Franche-Comté, l’Auvergne ou le Limousin, aujourd’hui moins denses, connaîtraient l’évolution inverse. À vérifier l’an prochain — et à préciser avec la publication des atlas régionaux, prévue pour la fin de l’année
http://www.leprogres.fr/sante/2013/06/04/les-medecins-ne-sont-plus-ce-qu-ils-etaient

mardi 4 juin 2013

Santé : les médicaments Fervex et Mucomyst retirés de la vente

Les consommateurs en quête d’une boîte de Fervex, fabriquée comme 400 millions d’autres (dont le Nifluril, l’Efferalgan...) chaque année par Bristol-Myers Squibb (BMS) sur le site du Passage-d’Agen, n’ont d’autre choix que d’opter pour la version sans sucre. Les autres références, en effet, ont été retirées du circuit de distribution pharmaceutique.
Cette décision fait suite à la découverte, lors d’un test de routine mené le 26 avril dernier, d’un « résultat atypique » sur un lot de Fervex adulte framboise, impliquant l’arrêt immédiat de sa fabrication. « C’est une décision lourde sur le plan industriel, que nous avons prise par précaution et en accord avec l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) », indique Benoît Gallet, vice-président de BMS France.

Le saccharose incriminé ?
Depuis, cette mesure a été étendue au Fervex classique et à sa version destinée aux enfants, dont la date de péremption est antérieure ou égale à mars 2016. « Aucun signal de pharmacovigilance potentiellement lié à l’anomalie initialement détectée n’ayant été observé », comme le rappelle le site de l’ANSM, aucun rappel de ces produits n’a été effectué auprès des particuliers.
Cette nouvelle mesure, prise le 22 mai, se justifie par la présence d’excipients identiques entrant dans la composition de ces trois produits. Les analyses et investigations menées sur place ont en effet permis d’identifier la présence d’une bactérie, en l’occurrence Enterococcus faecalis, qui pourrait provenir du saccharose, commun à ces trois références. « De nouvelles investigations devront nous permettre de nous en assurer », conclut Benoît Gallet. Le saccharose est également utilisé, sous forme de poudre, pour préparer le Mucomyst, dont la production a elle aussi été suspendue.
BMS espère toutefois que les chaînes de fabrication de ces deux médicaments si connus que sont l’Efferalgan et l’aspirine Upsa pourront rapidement tourner de nouveau.

http://www.sudouest.fr/2013/06/04/fervex-et-mucomyst-retires-de-la-vente-1073861-7.php

Chirurgie cardiaque de Metz : révocation confirmée

Les motifs de la décision seront connus dès que le jugement sera notifié aux parties. Hier, le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté la requête de Pierre-Michel Roux, l’ancien patron du service de chirurgie cardiaque de Metz, qui contestait sa révocation de l’hôpital public par le Centre national de gestion. Joint hier, le praticien a immédiatement annoncé son intention de faire appel.
Le service de chirurgie cardiaque de Metz avait été fermé par l’Agence régionale de santé (ARS), en octobre 2010, suite à une expertise et un rapport d’inspection ordonnés par son directeur Jean-Yves Grall.
Les experts avaient noté que le service dirigé par Pierre-Michel Roux procédait « à des réalisations d’actes chirurgicaux multiples non validés, non indiqués, voire franchement délétères, qui ne correspondaient à aucune recommandation sanitaire ».
Ils avaient relevé un taux de mortalité deux fois supérieur à la moyenne nationale en 2009, voire trois fois pour certains actes. Pour les opérations de remplacement de valves cardiaques, la mortalité était ainsi de 19 % en 2009 et de 21 % en 2010 pour une moyenne nationale de 6,3 %.
Pierre-Michel Roux avait été suspendu puis révoqué. Introduite en référé, sa première requête de suspension de cette décision avait été rejetée par le tribunal administratif en novembre 2011.
Lors de l’audience, le 13 mai dernier, le rapporteur public avait pointé les dysfonctionnements relevés par les experts : « Mortalité élevée, recours systématique à la chirurgie sur des patients âgés et à risques, gestes extensifs non indiqués par les sociétés savantes, actes non nomenclaturés ».
Dans un communiqué, Régine Mathieu, présidente de l’« Association des victimes du secteur de chirurgie cardiovasculaire de l’hôpital de Metz », qui regroupe 17 plaignants, confie que « la décision est à la hauteur de l’attente des familles des victimes ».
« Ce jugement valide implicitement le rapport d’expertise déposé par les experts nommés par l’ARS », assure Me Alain Behr, l’avocat de l’association. « Ce rapport soulignait la dangerosité de ce service et les taux de décès catastrophiques par rapport à la moyenne nationale

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/06/04/chirurgie-cardiaque-de-metz-revocation-confirmee

lundi 3 juin 2013

Alerte à la listeria : des oreilles de porc retirées des supermarchés

Bourgogne Salaisons a procédé au retrait d'oreilles de porcs cuites vendues chez Leclerc, Intermarché, Cora, Super U et les supermarchés Match suite à la présence de listeria monocytogènes.

Avis aux amateurs d'oreilles de porc :  la marque Bourgogne Salaisons a procédé au retrait d'oreilles de porcs cuites vendues chez Leclerc, Intermarché, Cora, Super U et les supermarchés Match suite à la présence de listeria monocytogènes.

Ces oreilles ont été commercialisées entre le 8 et le 30 mai, avec des dates limites de consommation allant du 30 mai au 21 juin, précise Bourgogne Salaisons dans un communiqué. Les enseignes de distribution ont procédé au retrait de ces produits mais certains ont été vendus avant cette mesure, précise l'entreprise. "Il est donc demandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer et de les détruire, ou de se les faire rembourser", avertit-elle.

Les personnes qui en auraient déjà consommé et présenteraient "de la fièvre, isolée ou accompagnée de maux de tête, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation". Les femmes enceintes, les personnes immuno-déprimées et les personnes âgées doivent être particulièrement attentives à ces symptômes. Les services sanitaires ont par ailleurs mis en place une fiche d'information disponible sur
alimentation.gouv.fr/alerte-produits
 

dimanche 2 juin 2013

Un patient sur 20 touché par les infections nosocomiales

L'Institut de veille sanitaire a réalisé une grande enquête nationale sur les maladies contractées dans les hôpitaux français. Leur nombre n'a pas diminué depuis 2006.
Un patient hospitalisé sur 20 est atteint d'une infection nosocomiale en France. C'est ce qu'a indiqué jeudi l'Institut de veille sanitaire (InVS) en présentant les résultats d'une vaste enquête réalisée entre mai et juin 2012 en collaboration avec les centres de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales. 1938 établissements de santé français, soit plus de 90 % des lits d'hospitalisation, ont été consultés pour faire une mesure, à un jour donné, du nombre de personnes infectées. Sur les 300.330 patients hospitalisés, 15.180 (soit 5,1 %) présentaient une ou plusieurs infections nosocomiales.
Des chiffres semblables à ceux observés en 2006, date de la dernière enquête de cette envergure, où 4,97 % des patients hospitalisés souffraient de maladies nosocomiales. Aucune amélioration générale n'a donc été constatée en ce qui concerne le nombre de personnes touchées. Néanmoins, l'InVS observe un net changement dans les services de psychiatrie, où les infections ont baissé de 21 % entre 2006 et 2012.
Parmi les régions les plus touchées, l'enquête pointe l'Auvergne, avec 6,2 % de patients hospitalisés qui développent des maladies nosocomiales, suivie de l'Alsace (6 %) et la Lorraine et l'Ile-de-France (5,9 %). À l'inverse, les régions les moins infectées sont Poitou-Charentes (3,3 %), les Pays de la Loire (3,7 %) et la Bretagne (4,2 %).
Des bactéries résistantes aux antibiotiques
En ce qui concerne les facteurs de risque, l'âge du patient est un élément déterminant. Plus de la moitié des infections concernent des personnes de plus de 65 ans, qui présentent plus de complications infectieuses par rapport à la population générale. Autres facteurs qui augmentent les risques: les dispositifs invasifs (cathéter, sonde urinaire, intubation), qui peuvent introduire des bactéries dans (...)
Lire la suite sur Figaro.fr